COMMUNICATIONS AFFICHÉES RÉTINE MÉDICALE 612 Œdème maculaire post-radiothérapie traité par photothérapie dynamique. Treatment of post-radiotherapy macular edema by photodynamic therapy. DOUAT J*, QUINTYN JC, RANTY ML, MATHIS A (Toulouse) Introduction : L’apparition d’un œdème maculaire est une complication redoutée de la radiothérapie, dont le traitement est difficile. Nous rapportons un cas d’œdème maculaire post-radiothérapie traité par photothérapie dynamique. Observation et Méthodes : Monsieur L. Consulte pour une baisse d’acuité visuelle rapide de l’œil droit à 2/10 Parinaud 8. Ce patient a été traité trois ans auparavant par radiothérapie à la dose de 50 grays pour un lymphome angiocentrique du cavum. L’examen clinique et l’angiographie fluorescéinique mettent en évidence un œdème maculaire et une hémorragie maculaire de petite taille, sans ischémie rétinienne associée. Après trois mois d’évolution, l’acuité est de 1/10 P14 : un traitement de l’œdème maculaire par photothérapie dynamique est alors proposé au patient. Une séance unique de traitement est suivie d’une amélioration de l’acuité visuelle à 4/10 P6 à trois mois. Discussion : La photothérapie dynamique est utilisée comme traitement des néovaisseaux choroïdiens maculaires, mais a également été proposée dans d’autres affections maculaires comme les hémangiomes et la choriorétinopathie séreuse centrale. L’œdème maculaire est la complication la plus fréquente de la radiothérapie. Un traitement par réalisation d’une photocoagulation maculaire en quinconce est habituellement conseillé. Conclusion : Nous rapportons le cas d’un patient présentant une baisse d’acuité visuelle évolutive secondaire à un œdème maculaire post-radiothérapie. L’évolution favorable à court terme après un traitement par photothérapie dynamique plaide en faveur de ce traitement comme alternative à la photocoagulation maculaire.
613 Syndrome de dysversion papillaire et maculopathie. Tilted disc syndrome and maculopathy. THOMAS F*, BIJAOUI S, BENABID L, MALTHIEU D, MILAZZO S, TURUT P (Amiens) Introduction : Nous rapportons les cas de 5 patients présentant une complication maculaire du staphylome de la dysversion papillaire. Observation et Méthodes : Deux patients âgés respectivement de 61 et 68 ans, atteints de dysversion papillaire, présentent une baisse d’acuité visuelle, liée à un remaniement atrophique de l’épithélium pigmentaire passant par la macula et situé sur le bord du staphylome. Une autre patiente, âgée de 41 ans, présente également une baisse d’acuité visuelle unilatérale à 1/10 en raison d’une atteinte maculaire par décollement séreux rétinien, remaniement atrophique et migration pigmentaire à la jonction du staphylome et de la rétine non ectasiée. La quatrième patiente, âgée de 72 ans, est atteinte d’une néovascularisation choroïdienne sur le bord du staphylome. La dernière patiente, âgée de 77 ans, présente une baisse d’acuité visuelle à 1/20 liée à une occlusion veinulaire à cheval sur le bord du staphylome. Discussion : Le syndrome de dysversion papillaire atteint environ 2 % de la population générale. Il est souvent banalisé, mais il peut, en plus de l’astigmatisme myopique et du scotome qu’il entraîne, donner de véritable baisse d’acuité visuelle par atteinte maculaire. Il existe fréquemment des remaniements de la choroïde et de l’épithélium pigmentaire liés à la « cassure » entre le staphylome et la rétine non ectasiée. Ainsi, on peut voir une atrophie de l’épithélium pigmentaire, des migrations pigmentaires, un point de fuite avec décollement séreux rétinien, une rupture de la membrane de Bruch, une occlusion veinulaire ou encore une néovascularisation choroïdienne. Conclusion : L’incidence de l’atteinte maculaire est heureusement beaucoup plus rare que celle du syndrome de dysversion papillaire dans la population générale. Néanmoins, elle mérite d’être connue car, dans certains cas, des complications peuvent survenir, entraînant une baisse d’acuité visuelle souvent peu réversible. Une surveillance régulière des patients présentant une dysversion papillaire importante semble donc souhaitable.
614 Épithéliopathie en plaque aiguë multifocale associée à une taeniase intestinale : à propos d’un cas. Acute multifocal placoid epitheliopathy and taeniasis: a case report. PROST MAGNIN O*, GALLAND F, CATANESE M, RIDINGS B (Marseille) Introduction : L’épithéliopathie en plaques est une affection très rare, sans véritable étiologie reconnue mais aux associations diverses.
Observation et Méthodes : Il s’agit d’un adolescent masculin de 16 ans, venu consulté en urgence pour baisse de l’acuité visuelle importante bilatérale brutale associée à un syndrome méningé aigu. L’examen ophtalmologique a mis en évidence des lésions blanchâtres, bien limitées, touchant uniquement le pôle postérieur à droite et disséminées à gauche, avec atteinte fovéolaire bilatérale. Le bilan effectué a révélé l’existence d’une méningite lymphocytaire et fortuitement la présence de taenia saginata dans les selles. L’IRM cérébrale retrouvait des hypersignaux cérébelleux droits et occipitaux gauches non rehaussés par le gadolinium et aspécifiques. L’évolution a été favorable sous traitement associant corticothérapie et anti-helminthiques. Discussion : Nous retrouvons dans la littérature de multiples affections associées à l’épithéliopathie en plaque ; le taenia n’en faisait pas partie. Conclusion : L’épithéliopathie en plaques est considérée comme une réaction immunitaire d’hypersensibilité retardée. Nous savons qu’elle peut être secondaire à une infection virale, une vaccination. Nous décrivons le cas d’une épithéliopathie en plaque, associée à une taeniase intestinale, traitée avec succès par corticothérapie et anti-helminthiques.
615 Traitement immunosuppresseur par cyclophosphamide chez un cas d’épithéliopathie en plaques. Acute posterior multifocal placoid pigment epitheliopathy treated by cyclophosphamid: a case report. CUSSENOT B*, LE LEZ ML, PARIER V, SULTANIM A, PISELLA PJ (Tours) Introduction : L’épithéliopathie en plaques est une affection inflammatoire choriorétinienne à l’aspect ophtalmoscopique et angiographique particulier. Volontiers bilatérale, elle atteint préférentiellement les sujets jeunes et induit une baisse d’acuité visuelle rapide. Observation et Méthodes : Nous rapportons le cas clinique d’une femme de 21 ans présentant une épithéliopathie en plaques extrêmement évolutive qui, outre de larges plages rétiniennes, affecte gravement la macula gauche malgré la corticothérapie. Devant la menace maculaire droite, un traitement immunosuppresseur est alors instauré. On constate une stabilisation des lésions et une amélioration de l’acuité visuelle. Discussion : Le traitement de cette pathologie ne fait l’objet d’aucun consensus dans la littérature médicale. L’utilisation du cyclophosphamide n’a pas été décrite chez un cas d’épithéliopathie isolée, et son mécanisme d’action reste à discuter. Conclusion : Dans cette observation, le traitement par cyclophosphamide semble avoir fait preuve d’une réelle efficacité pour mettre un terme à l’évolution de la maladie. Cet immunosuppresseur pourrait être plus largement utilisé dans les formes graves en complément de la corticothérapie.
616 Facteurs de risque de la choriorétinopathie séreuse centrale. Risk factors of central serous chorioretinopathy. CHEOUR M*, ZARRAD A, ABOUCHOUHADA M, BEN GHARBIA A, KAMOUN H, KRAIEM A (Tunis, Tunisie) Introduction : L’étiopathogénie de la choriorétinite séreuse centrale (CRSC) demeure inconnue. Cependant, plusieurs facteurs de risques sont identifiés. Matériels et Méthodes : Nous rapportons une étude rétrospective concernant 7cas de CRSC comprenant 6 hommes et une femme. L’âge moyen est de 34 ans. Une recherche minutieuse des différents facteurs de risques a été effectuée chez tous nos patients et a concerné le stress, la grossesse, la prise médicamenteuse (corticoïdes, antihistaminiques, antibiotiques…), l’hypertension artérielle mal traitée, l’asthme, l’intoxication alcoolo-tabagique… Résultats : Parmi les facteurs de risque relevés dans notre série, on note essentiellement la personnalité anxieuse (5 cas), la corticothérapie par voie générale (1 cas) et la grossesse (1 cas). L’évolution est favorable dans tous les cas avec une résolution spontanée du décollement séreux rétinien (DSR) dans 6 cas et après un traitement au laser dans un cas. Le délai moyen de réapplication est de 2 mois (1semaine à 4 mois). Deux de nos patients ont récidivé. Discussion : L’étiopathogénie de la CRSC demeure sujet à controverse. Plusieurs facteurs de risques seraient responsables du développement d’un DSR en induisant un état d’hypercortisolémie qui se voit essentiellement en cas de grossesse, de stress, de syndrome de Cushing, de corticothérapie… Tous nos patients auraient une augmentation de ces glucocorticoïdes (stress : 5 cas, grossesse : 1 cas, corticothérapie : 1 cas). Cette augmentation provoquerait une altération du fonction-
1S316
111 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie
J. Fr. Ophtalmol.