645 Le Quantiféron en ophtalmologie : étude préliminaire sur 96 cas

645 Le Quantiféron en ophtalmologie : étude préliminaire sur 96 cas

COMMUNICATIONS AFFICHÉES INFECTIONS 644 Endophtalmie aiguë à Neisseria cinerea post-chirurgie de la cataracte. Acute post-cataract surgery endophthalm...

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COMMUNICATIONS AFFICHÉES INFECTIONS 644 Endophtalmie aiguë à Neisseria cinerea post-chirurgie de la cataracte. Acute post-cataract surgery endophthalmitis caused by Neisseria cinerea. VINH MOREAU GAUDRY V*, CROIZE J, PALOMBI K (Grenoble), VANDENESCH F (Lyon), MAURIN M, ROMANET JP, CHIQUET C (Grenoble) Introduction : Les bactéries du genre Neisseria sont des cocci Gram négatif aérobies. Elles entraînent principalement des infections méningées et génito-urinaires, mais également des endophtalmies. Ce cas clinique décrit le premier cas, à notre connaissance, d’endophtalmie aiguë à Neisseria cinerea post-chirurgie de la cataracte. Matériels et Méthodes : Le patient, âgé de 72 ans et sans antécédent particulier (notamment non immunodéprimé), a présenté une endophtalmie aiguë (baisse d’acuité visuelle, douleur et rougeur) 4 jours après une chirurgie de cataracte de l’œil gauche non compliquée. Il a consulté et a été pris en charge 2 jours plus tard. Une analyse microbiologique a été réalisée par cultures (hémocultures pédiatriques) et PCR (extraction de l’ADN, amplification de l’ADN 16S puis séquençage). Résultats : Le tableau clinique initial, d’emblée très sévère, comportait une acuité visuelle réduite aux perceptions lumineuses, un hypopion à 1,8 mm, une membrane cyclitique et une perte de la lueur pupillaire. Le patient a été traité par injections intravitréennes de ceftazidime et vancomycine, associées à une antibiothérapie générale par lévofloxacine et pipéracilline. Une vitrectomie a été réalisée 3 jours après l’admission en l’absence d’amélioration. L’analyse microbiologique a permis d’identifier, sur les cultures et la PCR, une souche de Neisseria cinerea sensible aux antibiotiques utilisés (résistance naturelle à la vancomycine). L’évolution a été péjorative (phtyse). Discussion : Neisseria cinerea étant une bactérie commensale de la sphère oropharyngée chez l’homme, la contamination a pu être per ou post-opératoire. L’évolution péjorative malgré une sensibilité aux aminosides, aux fluoroquinolones et aux beta-lactamines pourrait être liée au délai de prise en charge. Conclusion : Il s’agit du premier cas rapporté d’endophtalmie aiguë post-chirurgie de la cataracte liée à un Neisseria cinerea.

d’un diagnostic et d’une prise en charge adéquate. Chez tous les patients, un prélèvement a été fait et l’examen direct a montré des bacilles Gram positifs épais, évocateurs de Bacillus. L’évolution a été bonne sous pénicillinothérapie G avec l’apparition d’une rétraction palpébrale chez un patient. Discussion : Le diagnostic doit être suspecté chez les patients présentant des vésicules séro-hémorragiques, une escarre nécrotique noire, un œdème tégumentaire, avec des antécédents de contact avec les animaux malades. Le traitement curatif est simple et se base sur la pénicilline. Conclusion : La prévention de cette maladie en Afrique pose le problème de l’éducation sanitaire des populations, mais aussi celui des programmes de vaccination des animaux pouvant transmettre le Bacillus anthracis.

645 Le Quantiféron en ophtalmologie : étude préliminaire sur 96 cas. Quantiferon use in ophthalmology: preliminary results about 96 cases. GINEYS R*, BODAGHI B, CASSOUX N, LE HOANG P (Paris) Introduction : La tuberculose est une cause d’inflammation oculaire difficile à diagnostiquer. Les résultats de l’IDR à la tuberculine sont discutables et la recherche d’une atteinte pulmonaire associée décevante. Le Quantiféron est un test sanguin utilisé depuis plus d’un an pour le diagnostic de la tuberculose. Matériels et Méthodes : Nous avons consulté les dossiers des tests demandés par le service d’ophtalmologie depuis 10 mois. Nous avons éliminé les patients qui avaient déjà reçu un traitement antituberculeux bien conduit. Discussion : Nous avons identifié 96 tests correspondant à 58 femmes et 38 hommes, d’age moyen 51 ans. L’atteinte était bilatérale dans 56 cas. Il s’agissait d’une uvéite dans 88 cas et d’une épisclérite dans 9 cas. Cinquante et un tests étaient négatifs dont 33 avec IDR négative, 9 IDR positives et 9 sans résultat. Quarante et un tests sont revenus positifs dont 25 avec IDR positive, 12 avec IDR négative et 4 sans résultat. Enfin 4 tests sont revenus indéterminés dont 2 avec IDR négative, une IDR phlycténulaire et une non connue. Conclusion : Les résultats en intention de traiter seront disponibles dans 6 mois pour évaluer la pertinence de cette démarche.

646 Le charbon palpébral : à propos de 8 cas. Palpebral anthrax: 8 cases report. GABOUNE L*, SAYOUTI A, KHOUMIRI R, JELLAB B, BENFDIL N, OUAGGAG B, BAHA ALI T, MOUTAOUAKIL A (Marrakech, Maroc) Introduction : Le charbon est une anthropozoonose due au Bacillus anthracis, peu connue auprès des ophtalmologistes. La transmission à l’homme est soit directe par contact avec l’animal malade, soit indirecte par le biais d’objets souillés, d’épineux ou d’insectes piqueurs. La porte d’entrée est généralement cutanée, au niveau d’une excoriation même minime. La localisation cutanée de la maladie peut se faire au niveau des paupières. Matériels et Méthodes : Les auteurs présentent les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de cette affection à travers 8 observations de charbon cutané à localisation palpébrale et mettent le point sur sa gravité en l’absence 1S196

114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

J. Fr. Ophtalmol.