Analyse biomécanique d’une manœuvre de saut lors de la reprise du sport après ligamentoplastie du genou

Analyse biomécanique d’une manœuvre de saut lors de la reprise du sport après ligamentoplastie du genou

Résumés/Abstracts 249 20 21 Déplacements du centre de masse et minimum foot clearance lors du Timed Up and Go chez des patients hémiparétiques et ...

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Résumés/Abstracts

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Déplacements du centre de masse et minimum foot clearance lors du Timed Up and Go chez des patients hémiparétiques et des sujets sains

Analyse biomécanique d’une manœuvre de saut lors de la reprise du sport après ligamentoplastie du genou

Céline Bonnyaud 1,∗ , Didier Pradon 1 , Djamel Bensmail 2 , Nicolas Roche 1 1 Laboratoire d’analyse du mouvement, service de physiologie et d’exploration fonctionnelle, AP—HP, Inserm 1179, End-icap, UVSQ, CIC 805, hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France 2 Service de médecine physique et réadaptation, AP—HP, Inserm 1179, End-icap, UVSQ, CIC 805, hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Bonnyaud)

Jean-Sébastien Bourseul 1,2,∗ , Mathieu Lempereur 1,2,3 , Christophe Guegan 4 , Olivier Remy-Neris 1,2,3 1 Service de médecine physique et de réadaptation, CHRU de Brest, France 2 Université de Bretagne-Occidentale, Brest, France 3 LATIM, Inserm U1101, Brest, France 4 Centre de médecine du sport Brest-Métropole, Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-S. Bourseul)

Introduction Le Timed Up and Go (TUG) est utilisé pour évaluer des tâches de navigation et estimer le risque de chute. Les déplacements du centre de masse (COM) et le minimum foot clearance (MFC) sont des indicateurs de stabilité et de risque d’accroche du pied au sol. Leur analyse lors du TUG permettrait une évaluation des risques de chute chez les patients hémiparétiques. Les objectifs de cette étude sont de comparer les déplacements verticaux et médio-latéraux du COM et le MFC entre des patients hémiparétiques et des sujets sains lors des phases locomotrices TUG ; et de comparer les paramètres du COM et le MFC entre les patients hémiparétiques chuteurs et non chuteurs. Matériel et méthodes Vingt-neuf patients hémiparétiques et 25 sujets sains ont effectué une analyse tridimensionnelle de la marche lors du TUG. L’amplitude et la vitesse du COM dans le plan vertical et médio-latéral et du MFC ont été analysés lors des phases de marche orientées et demi-tour du TUG. Résultats Les déplacements latéraux du COM étaient plus importants lors des phases de marche (p < 0,01) et les déplacements verticaux du COM étaient plus importants lors du demi-tour (p < 0,05) chez les patients hémiparétiques comparativement aux sujets sains. Les déplacements latéraux du COM lors du demi-tour étaient moins importants et plus lents chez les patients hémiparétiques (p < 0,01). Le MFC du côté parétique était plus important lors des phases de marche chez les patients hémiparétiques (p < 0,01). Aucune différence n’était trouvée entre les patients chuteurs et les patients non-chuteurs. Discussion—conclusion Les patients hémiparétiques sont moins stables que les sujets sains mais compensent par une marche précautionneuse pour éviter un risque de chute. L’analyse instrumentale du TUG apparaît pertinente pour l’évaluation de la stabilité des patients hémiparétiques lors de tâches de navigation rencontrées au quotidien. Mots clés Hémiparésie ; Stabilité ; Centre de masse ; Navigation

Introduction La rupture du ligament croisé antérieur (LCA) est une blessure fréquente dans la pratique sportive nécessitant le plus souvent une ligamentoplastie associée à une rééducation afin de permettre la reprise du sport. Des bilans cliniques et fonctionnels, principalement des sauts, sont réalisés pour évaluer la capacité à la reprise, moment où le risque de récidive est le plus important. L’objectif de notre étude était de comparer la population de sportifs reprenant le sport après une ligamentoplastie sur des critères biomécaniques avec une population de sujets sains. Matériel et méthodes Neuf sujets opérés d’une rupture du LCA au moment de la reprise du sport et 13 sujets sains ont pris part aux expérimentations. Parmi les tests fonctionnels, le drop vertical jump (DVJ) a été enregistré à l’aide du système Vicon et de 2 platesformes de force pour tous les sujets. Le DVJ consiste à sauter d’une caisse d’une hauteur de 31 cm et de rebondir en réalisant le saut le plus haut possible. Une modélisation biomécanique incluant les 2 membres inférieurs, le tronc et le bassin a été réalisée. La cinématique et la cinétique du DVJ a été calculée à l’aide de Visual 3D. Résultats Il n’y avait pas de différence anthropométrique ni sur l’activité physique entre les 2 groupes. Des différences entre les 2 groupes ont été mises en évidence : hauteur de saut plus importante chez les sujets sains (47 cm vs. 33 cm, p < 0,001), flexion plantaire de cheville au contact initial plus importante chez les sujets opérés (39,26◦ vs. 34,07◦ , p = 0,003), maximum du moment de flexion de hanche et de genou plus faible dans le groupe opéré. Discussion Des différences existent entre les sujets opérés reprenant le sport et les sujets témoins sur les données biomécaniques lors du DVJ. Il semble que les sujets opérés adoptent une stratégie d’amortissement différente à l’origine d’un saut moins haut avec des contraintes plus faibles sur le genou lors du contact. Mots clés Ligamentoplastie du genou ; Reprise du sport ; Tests fonctionnels ; Drop vertical jump

Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2016.09.030

Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2016.09.031