RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS — SFA 2004
DISCUSSION. Ces résultats montrent une très forte majorité d’échecs liés au choix des tunnels et à la fixation (88 %) ; les autres causes restent marginales. Une répartition voisine est retrouvée dans la littérature[Bollen BY. Failed anterior cruciate ligament reconstruction. J Bone Joint Surg (Br), 1999, 81 (suppl. 3), 278]. Un bon positionnement tibial apparent n’exclut pas un conflit antérieur si la ligne de Blumensaât est très verticale ou s’il existe un recurvatum supérieur à 10q (12 %). Les plasties extra-articulaires n’ont pas empêché la récidive de la laxité si la plastie était mal positionnée. CONCLUSION. Un meilleur respect du morphotype de chaque patient et une planification préopératoire nous paraissent nécessaires en attendant la validation de l’assistance informatique.
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Reprise des ligamentoplasties sous arthroscopie par un prélèvement itératif du tendon rotulien : à propos de 26 cas
satisfaits ou très satisfaits dans 83 % des cas. La reprise de sport était observée dans 75 % des cas dont 40 % au même niveau. Les douleurs résiduelles du site de prélèvement ont été observées dans 9 cas, mais d’une façon faible 7 fois. La laxité différentielle moyenne maximale au KT 1000 était de 1,95 mm en moyenne (-1 à 6). Le résultat global IKDC était : 5A, 13B, 4C et 2D. L’indice de Caton était en moyenne de 1,012 (0,64 à 1,36) au dernier recul. Il n’a pas été modifié par le prélèvement itératif. CONCLUSION. Le tendon rotulien homo-latéral nous paraît être une bonne alternative dans cette indication, tout en respectant certains détails techniques qui nous paraissent essentiels dans la réussite de la reprise. D’une part lors de la première plastie, en veillant à bien suturer le tendon après le prélèvement et à combler le défect osseux, d’autre part au cours de la reprise en prélevant le tiers « vierge » du tendon tout en évitant au maximum le tiers externe.
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H. MNIF, C. HULET, G. BURDIN, B. GALAUD, B. LOCKER, C. VIELPEAU INTRODUCTION. La reconstruction itérative du LCA est un geste dont la difficulté dépend de nombreux paramètres, nécessitant une planification parfaite du geste opératoire. Le choix du nouveau transplant est l’un des problèmes les plus débattus pour lequel il n’y a pas de consensus bien codifié. Le but de ce travail, à travers une série prospective, non randomisée concernant les reprises des ligamentoplasties au tendon rotulien par un tendon rotulien homolatéral, était de montrer l’aptitude et l’efficacité de ce transplant dans cette indication. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Vingt-six patients présentant un échec de ligamentoplastie intra-articulaire du ligament croisé antérieur, ont été repris par un transplant autologue sous arthroscopie à partir du système extenseur homolatéral, déjà prélevé lors de la première ligamentoplastie. Il s’agissait de 22 hommes, 4 femmes et le côté droit était concerné 14 fois. L’âge moyen était de 27,3 ans (18 à 54 ans) à la reprise. L’intervention initiale a consisté, dans tous les cas, en une autogreffe par transplant libre de tendon rotulien dont 5 avec un retour antéro-latéral (MacIntosh). La reprise a été effectuée 22 fois à l’aide d’un transplant libre de tendon rotulien homo-latéral sans retour selon la technique de ligamentoplastie à 2 tunnels indépendants avec tunnel fémoral borgne. Dans les 4 autres cas, la technique adoptée est dérivée de celle de Marshall-MacIntosh. L’indication de la reprise était une récidive de l’instabilité dans tous les cas. Six lésions méniscales médiales et cinq latérales ont été retrouvées, régularisées respectivement dans trois et un cas et laissées en place dans les autres cas. Une chondropathie fémoro-patellaire ou fémoro-tibiale était absente uniquement 5 fois (20,2 %). Avant la reprise, la hauteur rotulienne a été évaluée à l’aide de la méthode de Caton [valeur moyenne de 1,014 (0,7 à 1,43)]. Trois rotules étaient hautes (indice supérieur à 1,3) et aucune n’était basse. 24 patients ont été analysés avec un recul moyen de 20,3 mois selon les critères d’évaluation de l’IKDC (recul minimum 1 an). La laxité était mesurée en traction manuelle maximale à l’aide du KT 1000. RÉSULTATS. Aucune complication spécifique liée au prélèvement itératif n’a été observée. Subjectivement les patients étaient
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Reprise de ligamentoplastie du croisé antérieur : utilisation du tendon du quadriceps. Étude morphométrique M. DIAZ SAMADA, A. ESPEJO BAENA
INTRODUCTION ET OBJECTIFS. Actuellement, le tendon rotulien avec 2 blocs osseux et les tendons de la patte d’oie (droit-interne et demi-tendineux ou DIDT) sont les greffes les plus utilisées pour la plastie du ligament croisé antérieur. Nous proposons maintenant d’utiliser comme alternative le tendon du quadriceps. L’objectif de ce travail a été de démontrer les caractéristiques similaires, et même supérieures du tendon quadricipital sur le tendon rotulien. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Il a été réalisé une analyse morphométrique comparant ces deux tendons afin de valider son application chirurgicale. Cette étude est effectuée sur 21 tendons quadricipitaux et rotuliens analysés à l’occasion d’interventions chirurgicales pour arthroplastie totale du genou. Nous présentons également une technique opératoire utilisée pour les reprises d’échecs des plasties primaires du ligament croisé antérieur en utilisant ce tendon quadricipital. DISCUSSION ET CONCLUSION. Dans les années 80, le « gold standard » des greffons pour plastie du ligament croisé antérieur était le tendon rotulien. Dans la même période, l’amélioration des systèmes de fixation des tissus mous dans les tunnels osseux a permis l’utilisation des tendons de la patte d’oie (DIDT) comme autre choix. Aujourd’hui, le tendon quadricipital peut être utilisé de plus en plus, au regard de ses propriétés biomécaniques similaires aux autres.
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Place de l’outil informatique dans les reprises de ligamentoplastie du LCA S. PLAWESKI, J. CAZAL, R. JULLIARD, M. KIRSCHMAIER
INTRODUCTION. La chirurgie de reprise des échecs de ligamentoplastie du genou est en pleine expansion. Les facteurs