Application des techniques de biologie mol6culaire & 1'6tude des marqueurs g n6tiques dans les maladies cardiovasculaires. G. THOMAS*, C. BOILEAU*, H. DRISSI*, C. JUNIEN*, G. BEREZIAT*
Genetic markers in cardiovascular diseases" use of molecular biology to evaluate the involvement of candidate genes affecting plasma lipoproteins.
154 sujets non apparent~s, originaires de la r~gion de Toulouse ont ~t6 soumis &.l'~tude du polymorphisme de restriction des g~nes des apolipoprot6ines. 18 RFLP ont 6t6 analys~s :le cluster Apo A1, C3, A4, le cluster Apo E, C1, C2 et le g~ne de la LPL. Le g~notypage de I'apo E a ~t~ r~alis6 par amplification g6nique suivie d'hybridation par oligosondes sp~cifiques: Le polymorphisme a ~t6 analys6 par la technique de Southern. L'analyse a ~t~ soumise aux calculs des fr6quences all~liques et des d~s~quilibres de liaison entre les marqueurs pris deux & deux ainsi qu'~. la reconstitution d'haplotypes. La population ~tudi6e comporte trois groupes de 50 sujets : des hyperlip~miques (HYP), des coronariens (COR) non hyperlip6miques, et des t6moins. Aucune difference entre ces trois groupes n'a ~t~ constat~e pour le polymorphisme du cluster Apo A1, C3, A4. Cependant, des diff6rences significatives apparaissent pour certains marqueurs de la LPL (stu 1 et hind 3), de I'Apo E (E4 chez les HYP et CYS 145 chez les COR et 146 chez les HYP) ainsi que le cluster Apo E, C1, C2 (Apo E, dra 1, nco 1, taq 1). Dans le groupe t6moin, I'haplotype E3 SER136 ARG145 GLN146 observ~ chez un tiers des sujets est absent chez les CoR, et tr~s faiblement repr~sent~ chez les HYP. Dans le groupe HYP, rhaplotype E3 SER 136 ARG 145 LYS 146 est tr~s fr6quent alors qu'il est tr~s faiblement retrouv~ chez les t~moins et les COR. Dans le groupe COR, I'haplotype E3 SER 136 CYS145 LYS146 est tr~s fr6quent (1/3 des COR) et il est tr~s faiblement retrouv~ chez les t6moins (0,003) et chez les HYP (0,021). Nos r~sultats montrent des differences significatives chez les COR compar6s aux HYP et aux t~moins ainsi que chez les HYP compares aux autres. Ces r~sultats m6ritent d'etre confirm~s sur un ~chantillon plus grand de population mais ils n'en sont pas moins prometteurs pour I'~valuation du risque dans les maladies cardiovasculaires.
* Service de Biochimie B ; H6pital Saint-Antoine ; 184, rue du Faubourg Saint-Antoine ; 75571 PARIS C~dex 12.
1990 - T o m e X l Bulletin d e la S N F M I N ° 2 4
S 321