AVCI transitoire : mode de révélation inhabituel d’une acromégalie

AVCI transitoire : mode de révélation inhabituel d’une acromégalie

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 422–450 L’acromégalie s’était compliquée de diabète sucré(HbA1c : 8,5 %) mis sous metformine, d’HTA...

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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 422–450 L’acromégalie s’était compliquée de diabète sucré(HbA1c : 8,5 %) mis sous metformine, d’HTA grade I mise sous losartan 50 mg/j et de SAS. Le FO et le CV étaient normaux. Une adénomectomie transphénoïdale a été faite sans déficit endocrinien associé. La survellance postopératoire à 6mois trouve une patiente maigre avec tendance aux hypoglycémies et hypotensions améliorées par l’arrêt de l’ADO et de l’anti-hypertenseur (HbA1c : 4,8 %). IGF1et GH normales avec un pic de GH à 0,098 ng/ml après HGPO ; l’IRM HH normale. Discussion Le pronostic vital des acromégales est particulièrement lié aux conséquences cardiovasculaires de la maladie. La mortalité par complications cardiovasculaires ou cancer est observé uniquement avec un taux de GH ≥ 2,5 ng/ml [2]. La chirurgie permet la normalisation de GH et IGF1 seulement dans 34–74 % des cas, dépendant essentiellement de la taille de l’adénome [1]. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Références [1] Ludecke DK, Abe T. Transsphenoidal microsurgery for newly diagnosed acromegaly :a personal view after more than 1000 operations. Neuroendocrinology 2006;83:230–9. [2] Colao A, Vitale G, Pivonello R, et al. The heart: an end-organ of GH action. Eur J Endocrinol 2004;151:93–101. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.517 P387

À propos d’un cas : oncocytome de l’adénohypophyse A. Fauconnier a,∗ , L. Millot (Dr) a , R. Duthel (Dr) b , M. Peoc (Pr) c , N. Germain (Pr) a , Y. Khalfallah (Dr) a a Service d’endocrinologie, diabète et maladies métaboliques, CHU Nord de Saint-Étienne, Saint-Étienne b Service de neurochirurgie, CHU Nord de Saint-Étienne, Saint-Étienne c Laboratoire d’anatomie et cytologie pathologique, CHU Nord de Saint-Étienne, Saint-Étienne ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Fauconnier) L’oncocytome de l’adénohypophyse est une tumeur rare de la région hypophysaire initialement rapportée en 2002. Il existe moins de 30 cas décrits dans la littérature. Nous rapportons le cas d’un patient de 48 ans se présentant aux urgences pour des céphalées d’apparition brutale pouvant faire évoquer un tableau d’apoplexie hypophysaire. Le champ visuel retrouve une hémianopsie bitemporale et l’IRM montre un adénome hypophysaire à développement suprasellaire, mesurant 5 cm de grand axe, largement nécrosé. Le bilan biologique confirme le panhypopituitarisme suspecté cliniquement. Le 1er geste chirurgical à été interrompu en raison d’une hémorragie importante empêchant la visibilité. Les chirurgiens ont été confrontés au même problème lors de la reprise chirurgicale et seule une exérèse partielle à été possible. L’anatomopathologie à conclu à un oncocytome à cellules fusiformes adénohypophysaire. L’étude immunohistochimique à montré un marquage typique de ces tumeurs par les anticorps Anti-PS100, Vimentine, EMA et TTF1. Un mois après la chirurgie le champ visuel retrouve une quadranopsie bitemporale supérieure. L’étude de l’évolution de ces tumeurs dans la littérature montre une récidive dans environ 45 % des cas ce qui nous amène à nous interroger sur la conduite à tenir : reprise chirurgicale malgré le fort risque hémorragique, radiothérapie conventionnelle, surveillance rapprochée par l’imagerie. Cependant, une publication récente montre une absence de récidive après 8 ans de surveillance. En conclusion, nous présentons une tumeur rare de l’hypophyse dont la problématique est celle du suivi. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Mete O. Am J Surg Pathol 2013. Rotman JA. Clin Imaging 2014. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.518

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AVCI transitoire : mode de révélation inhabituel d’une acromégalie M. El Mokhtari (Dr) a,∗ , R. Moussaid (Dr) b , A. Meftah (Dr) a , G. Belmejdoub (Pr) a a Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat b Service de parasitologie et de mycologie médicale, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. El Mokhtari) Introduction L’acromégalie est une maladie rare, habituellement en rapport avec une hypersécrétion non freinable de GH, le plus souvent, par adénome hypophysaire. Le pronostic vital des acromégales est lié aux conséquences cardiovasculaires de la maladie. En effet, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité, loin devant les atteintes respiratoires et les cancers coliques. Cas clinique Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 69 ans suivi pour HTA non contrôlée. À l’examen, le patient présente un syndrome cérébelleux sans dysmorphie acrofaciale. Un TDM complété par une IRM ont montré la présence d’un macroadénome hypophysaire avec des lésions ischémiques cérébelleuses L’exploration biologique retrouve un taux de GH de base élevé et test à HGPO positif. Le bilan de retentissement retrouve une hémianopsie bitemporale avec cardiomyopathie hypertensive contre indiquant la chirurgie. Le patient a été traité par radiothérapie et analogues de somatuline, l’évolution a été marquée par une amélioration des troubles visuels et normalisation des chiffres tensionnels. Discussion Il s’agit d’un cas d’HTA endocrinienne méconnue compliquée d’AVCI transitoire révélant une acromégalie infraclinique secondaire à un macroadénome hypophysaire dont le diagnostic a longtemps été ignoré. L’hypertension est particulièrement fréquente chez les patients âgés acromégales. Elle peut mettre en jeu le pronostic vital et nécessite une prise en charge soigneuse aussi rigoureuse que chez les patients non acromégales, afin de limiter le retentissement sur les organes cibles. En effet, ce cas met en lumière l’intérêt de ne pas méconnaître une HTA endocrinienne qui peut revêtir des formes aspécifique. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.519 P389

Devant une lyse étendue de la selle turcique : pensez au macroprolactinome ectopique

A. Bounaga ∗ , Y. Djellas , N. Hamour , N. Kattan , M.A. Beaudoin , L. Meillet (Dr) , F. Schillo (Dr) , A. Penfornis (Pr) CHU de Besan¸con, Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Bounaga) Introduction Les adénomes hypophysaires représentent 10 à 20 % des tumeurs intracrâniennes. La plupart sont en situation intrasellaire. Il existe de rares cas de localisation ectopique, posant des difficultés diagnostiques. Observation Un patient de 63 ans est hospitalisé pour altération de l’état général et dysphagie évoluant depuis plusieurs semaines, s’inscrivant dans un contexte d’intoxication éthylo-tabagique. Au terme du bilan initial, on diagnostique une leucoplasie des cordes vocales et une œsophagite peptique. Par ailleurs, il est décrit au scanner cérébral un processus expansif, lytique, de la selle turcique en localisation para-sagittale gauche. L’IRM cérébrale met en évidence une tumeur intra-sphénoïdale avec extension au sinus caverneux gauche et au clivus. La lésion est hyperfixante au PET-TDM. Devant un bilan d’imagerie faisant évoquer une tumeur primitive ou métastatique cérébrale, une biopsie stéréotaxique est réalisée. L’examen anatomo-pathologie met en évidence une lésion d’aspect histologique et immunophénotypique compatible avec un adénome à prolactine. La prolactine postopératoire est à 6173 mUI/L. On observe une diminution progressive de la prolactinémie sous cabergoline. Une surveillance par imagerie hypophysaire bi-annuelle est programmée.