19es Journe´es franco-suisses de pharmacie hospitalie`re, 23–24 avril 2015, Maˆcon *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Roger) Introduction Le palmitate de palipe´ridone (PP), antipsychotique re´cent d’action prolonge´e, est indique´ dans le traitement d’entretien de la schizophre´nie. De par ses avantages apparents, celui-ci tend de plus en plus a` se substituer aux autres the´rapeutiques dont la rispe´ridone injectable (RI). Notre e´tude vise a` analyser les prescriptions de PP chez les personnes ayant pre´ce´demment rec¸u un traitement par RI et ainsi e´valuer le switch the´rapeutique mis en place. Mate´riels et me´thode E´tude re´trospective des dossiers patients du centre hospitalier et du centre me´dico-psychologique d’Argenteuil sur une pe´riode allant de janvier 2013 a` juillet 2014. Cre´ation d’une grille d’e´valuation afin de : – pre´ciser les motivations ayant justifie´ un changement de traitement ; – ve´rifier le suivi des recommandations lors du switch et, dans le cas contraire, souligner les e´carts observe´s ; – relever les diffe´rents proble`mes survenus sous PP. Re´sultats et discussion Nous avons analyse´ les dossiers de 17 patients. Les motivations poussant au switch the´rapeutique sont essentiellement me´dicales avec la recherche de l’ame´lioration de l’observance dans 65 % des cas, la volonte´ de corriger un e´tat reste´ fluctuant sous RI chez 30 % des patients et la pre´sence d’effets inde´sirables sous RI pour 18 % des malades. On remarque une absence de donne´es pour 2 patients. Pre´cisons que, pour un meˆme individu, plusieurs raisons au changement de traitement peuvent eˆtre retrouve´es. Conside´rant les indications the´rapeutiques et les recommandations a` respecter lors d’un switch RI/PP : 82 % des patients pre´sentent un changement de the´rapeutique en bonne et due forme. Pour les 18 % restants, deux types d’erreur ont pu eˆtre recense´s : l’emploi d’une mauvaise e´quivalence de dose (12 %) et le non-respect du protocole d’instauration j1/j8 (6 %). Dans le groupe « respect des recommandations » (14 patients), un tiers ont pre´sente´ des proble`mes de tole´rance ou d’efficacite´. Soixante pourcent ont de´veloppe´ des effets inde´sirables notables conduisant notamment a` des ajustements de dose et 40 % ont pre´sente´ une de´gradation de leur e´tat par manque d’efficacite´ du PP ne´cessitant la re´instauration de la RI. Conclusion Ainsi, de par ses avantages potentiels (modalite´s d’administration, de conservation. . .), le PP apparaıˆt inte´ressant dans la prise en charge des patients schizophre`nes. Toutefois, meˆme si le respect des recommandations est une condition ne´cessaire, celle-ci n’est pas suffisante au bon de´roulement du switch the´rapeutique (proble`mes d’efficacite´, de tole´rance). Un suivi rapproche´ des patients demeure primordial afin de de´celer, au plus toˆt, les proble`mes pouvant survenir et permettre une prise en charge optimale des patients. Mots cle´s Schizophre´nie ; Pharmacie ; Me´dicament De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2016.01.027 22 DM
La sucette-doseuse : inte´reˆt dans l’aide a` l’administration de me´dicaments en pe´diatrie Ele´onore Holscher1,*, Isabelle Kistersky2, Sylvie Raspaud1, Anne-Marie Taburet1, Sylvain Drouot1, Emmanuel Gonzales2 1 Pharmacie, hoˆpital Biceˆtre, 98, avenue du Ge´ne´ral-Leclerc, 94270 Kremlin-Biceˆtre, France 2 He´patologie pe´diatrique, hoˆpital Biceˆtre, 98, avenue du Ge´ne´ralLeclerc, 94270 Kremlin-Biceˆtre, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Holscher) Introduction L’administration de me´dicaments per os en pe´diatrie est complexe chez les patients re´fractaires aux seringues orales (SO) et est a`
l’origine d’un stress inutile pour l’enfant malade et de difficulte´s pour le personnel soignant. La sucette-doseuse (SD), combinant un re´servoir de 5 mL et une te´tine, a e´te´ compare´e a` la seringue orale (SO) traditionnellement utilise´e par le personnel soignant. Mate´riels et me´thode L’administration de me´dicaments avec l’un et l’autre des dispositifs a e´te´ compare´e en essai croise´ chez 10 enfants au sein d’un service d’he´patologie pe´diatrique. Deux crite`res ont e´te´ e´tudie´s : l’acceptation chez l’enfant (e´value´e par la pre´sence de cris, expression faciale, degre´ d’agitation, difficulte´ d’introduction du dispositif, absorption et observance) et la commodite´ d’emploi pour le personnel soignant (par la facilite´ de pre´paration, administration, quantite´ de me´dicaments administre´e, dure´e d’administration). Pour chacun des crite`res, trois cotes ont e´te´ utilise´es : difficile (0 point), acceptable (1 point) et satisfaisante (2 points). Un score moyen par crite`re et par enfant a e´te´ calcule´ : plus le score est e´leve´, meilleure est la performance du syste`me. Ce questionnaire a e´te´ comple´te´ par la personne responsable de l’administration apre`s formation a` l’utilisation de la SD. L’analyse statistique (test de Wilcoxon) a e´te´ effectue´e avec le logiciel SPSS 18. Re´sultats et discussion En 3 mois, 40 e´valuations dont 21 avec SD ont e´te´ re´alise´es chez 10 enfants d’aˆge moyen 8,2 mois (1-17). Neuf me´dicaments diffe´rents ont e´te´ administre´s par ces deux modalite´s, chaque enfant ayant rec¸u de 1 a` 6 me´dicaments. Si la commodite´ d’emploi n’est que le´ge`rement infe´rieure pour la sucette doseuse (score 92 vs 102), l’acceptation par l’enfant est e´quivalente pour les 2 dispositifs (score 153 vs 159). En revanche, le volume de me´dicament administre´ est significativement infe´rieure avec la SD par rapport a` la SO (p = 0,007). Conclusion Malgre´ un concept adapte´ a` la prise de me´dicaments chez les jeunes enfants (te´tine inte´gre´e), la SD n’est pas mieux accepte´e par les enfants que la SO et ne facilite pas l’administration par le personnel infirmier. De plus, le principal de´faut de la SD objective´ par cette e´tude est l’erreur sur les volumes administre´s notamment parce que le positionnement central du conduit rend difficile le passage du me´dicament dans la te´tine. Compte tenu de ces re´sultats, ce dispositif n’a pas e´te´ re´fe´rence´ au sein de notre e´tablissement. Mots cle´s Pe´diatrie ; Syste`me administration ; Voie orale De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2016.01.028 23 DM
Bon usage des dispositifs me´dicaux : comment diffuser l’information ? Gue´nola Jabaud*, Virginie Plaisance, Vincent Villeneuve, Maryse Camus Pharmacie, CH Marc-Jacquet, 2, rue Fre´teau-de-Pe´ny, 77011 Melun cedex, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Jabaud) Introduction Le Code de la Sante´ publique confie aux pharmacies a` usage inte´rieur (PUI) plusieurs missions relatives aux dispositifs me´dicaux ste´riles (DMS) dont celle de mener ou participer a` toutes actions d’information sur les produits de sante´ et de promotion et d’e´valuation de leur bon usage (Art R5126-5). Afin de re´pondre a` cette mission, la PUI a propose´ en CODIMS la diffusion de fiches de bon usage (FBU) relatives a` certains DMS. L’objectif de ce travail est de dresser un bilan de ces FBU, puis d’en e´valuer la satisfaction aupre`s du personnel destinataire afin de de´terminer le mode de diffusion le mieux adapte´. Mate´riels et me´thode La mise en place de DMS se´curise´s (DMSS) s’accompagne de formations prodigue´es par les fournisseurs dans les unite´s de soins et de diffusions de FBU. La re´daction des FBU est re´alise´e par la PUI avec validation pharmaceutique, me´dicale ou infirmie`re. Ces FBU recensent les recommandations de bonnes pratiques e´mises par divers organismes (GERES, SFFH, CCLIN. . .), pre´cisent les re´fe´rences disponibles sur l’e´tablissement et leur
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Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2016;51:63-93 mode d’utilisation. Afin de les communiquer au plus grand nombre, plusieurs diffusions sont re´alise´es : mail aux Cadres de Soins (CS), remise au moment des formations pre´sentielles, mise en ligne sur l’intranet pharmacie, impressions jointes aux premie`res distributions des DMS. Une enqueˆte mene´e aupre`s des soignants permet d’e´valuer leur connaissance de ces documents et leur satisfaction quant aux modes de diffusion. Re´sultats et discussion En 2014, 14 FBU sont re´alise´es dont 7 lie´es a` la mise en place de DMSS (cathe´ters courts, unite´s de pre´le`vement, aiguilles pour stylos a` insuline, arbres de chimiothe´rapie, cathe´ters pour perfusion sous-cutane´e, valves bi-directionnelles avec et sans prolongateur). A` la demande des utilisateurs, la re´daction s’est e´tendue a` d’autres DMS lors de changements ne´cessitant un rappel des bonnes pratiques et/ou des explications sur leur utilisation. Elles concernent des DMS d’abord urinaire (4 FBU), des DMS d’abord respiratoire (1 FBU) et un DMS d’abord cutane´ (2 FBU). En 2015 : 4 nouvelles FBU sont re´dige´es (2 nouveaux DMSS : aiguilles de Huber et aiguilles hypodermiques ainsi que les DM de stomathe´rapie) et 2 FBU de 2014 mises a` jour suite a` des changements de marche´. L’enqueˆte mene´e aupre`s des soignants (27 re´ponses) montre que si les CS ont acce`s aux informations via leur mail, les soignants ne sont pas syste´matiquement au courant et consultent peu l’intranet (manque de temps et d’acce`s informatique). Les modes de diffusions ple´biscite´s sont les supports papier (34 %) et les transmissions « orales » via les CS (29 %) ou des staffs (28 %). Conclusion L’enqueˆte montre que ces FBU re´pondent au besoin des utilisateurs et les satisfont en comple´tant les actions du CODIMS (constitution d’un re´fe´rentiel de bon usage) et l’accompagnement des changements. Si la communication correspond en partie aux attentes, la me´connaissance des documents montre que la diffusion reste imparfaite. Apre`s nomination de re´fe´rents me´dicaments dans les unite´s de soins, une solution serait de nommer des re´fe´rents DMS pour assurer le relais PUI-e´quipes soignantes. Mots cle´s Dispositifs me´dicaux ; Bon usage ; Formations ; Communication De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2016.01.029 24 DM
Carte implant e` remettre au patient: de l’e´tat des lieux a` la mise en œuvre Constance Chateauvieux*, Emmanuelle Cauchetier, Jean-Michel Descoutures Pharmacie, Victor-Dupouy, 69, avenue du lieutenant colonel Prudhon, 95107 Argenteuil, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Chateauvieux) Introduction La remise au patient d’un document relatif a` la trac¸abilite´ de la pose de son implant est re´glementaire et sera valorise´e dans le Contrat de bon usage 2015. En l’absence de proce´dure e´tablie au sein de l’e´tablissement, nous avons entrepris un e´tat des lieux des circuits actuels de transmission de ces informations au patient et de la disponibilite´ de ce type de support dans le conditionnement des dispositifs me´dicaux implantables (DMI). Mate´riels et me´thode L’e´tat des lieux s’est de´roule´ en trois temps. Tout d’abord, un premier questionnaire a e´te´ adresse´ au personnel concerne´ pour savoir si ces informations sont re´ellement transmises au patient, sur quels supports et par quels moyens. Dans un second temps, un e´tat des lieux de la disponibilite´ de ces supports a e´te´ e´labore´. Pour les DMI ge´re´s en achat, la ve´rification a pu eˆtre faite directement dans l’emballage du DMI. Enfin, un questionnaire a e´te´ adresse´ aux fournisseurs de DMI pour connaıˆtre la disponibilite´ de ces documents dans les conditionnements, leur volonte´ et leur capacite´ a` ame´liorer la mise a` disposition des e´tiquettes et supports de trac¸abilite´ destine´s au patient. Un groupe de travail multidisciplinaire a travaille´ a` l’e´laboration d’une proce´dure adapte´e et d’un support ge´ne´rique pour les DMI ne contenant pas de support inte´gre´.
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Re´sultats et discussion Les e´quipes me´dicales et parame´dicales de 9 spe´cialite´s (sur les 12 sollicite´s) ont rempli 40 questionnaires. Cinquante-trois pourcent des participants conside`rent que le patient repart avec la trac¸abilite´ de leur implant mais 33 % estiment que cette trac¸abilite´ est incomple`te (lot du DMI manquant entre autres). Quatre-vingt-trois pourcent des participants confirment que la remise du document au patient n’est pas trace´e. La diversite´ des re´ponses souligne l’absence d’une proce´dure commune a` ce sujet et la me´connaissance des supports potentiels pre´sents dans les DMI. L’inventaire des supports disponibles dans l’emballage des DMI ge´re´s en achat (n = 32) permet de constater que seuls 29 % de ces DMI contiennent le document destine´ au patient. Un tiers des fournisseurs contacte´s (n = 47) ont de´ja` re´pondu au second questionnaire. Seuls 33 % des fournisseurs participants confirment fournir ce support dans tous leurs DMI et 53 % re´pondent n’en fournir aucun. Pratiquement, un fournisseur sur deux (plus de 40 %) avoue meˆme ne pas savoir que cette trac¸abilite´ au patient est re´glementaire. Enfin, 20 % ne s’estiment pas preˆts a` la mettre en œuvre. Un support ge´ne´rique a e´te´ e´labore´, d’ores et de´ja` mis en circulation pour les DMI ne contenant pas de support inte´gre´. Une proce´dure a e´te´ re´dige´e afin de de´finir les supports a` utiliser, le circuit a` suivre et les acteurs implique´s. Conclusion Au-dela` d’une simple mise en conformite´ avec la re´glementation, ce travail a permis de sensibiliser les e´quipes et de trouver une solution commune pour transmettre l’information au patient. Le questionnaire fournisseur dresse l’e´tat des lieux de l’offre actuelle et fait prendre conscience qu’une e´volution est ne´cessaire et attendue dans les anne´es a` venir. Mots cle´s Dispositifs me´dicaux implantables ; Trac¸abilite´ ; Information au patient ; Support ; Circuits De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2016.01.030 25 DM
Stents coronaires versus endovasculaires : incohe´rence du tarif de remboursement Pe´tronille Roy1, Katalin Toth1,*, Claude Angel2, Michelle Keirle1 1 Pharmacie, centre chirurgical Marie-Lannelongue, 133, avenue de la Re´sistance, 92350 Le Plessis Robinson, France 2 Plateau technique de cathe´te´risme, centre chirurgical MarieLannelongue, 133, avenue de la Re´sistance, 92350 Le Plessis Robinson, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Toth) Introduction Dans le cadre du Contrat de bon usage (CBU), le remboursement hors Groupe homoge`ne de se´jour des endoprothe`ses coronaires (stents me´talliques nus non re´sorbables) est conditionne´ par le respect des indications de la liste des produits et des prestations (LPPR 3142930). L’objectif de cette e´tude est d’e´valuer les indications hors LPPR de ces stents dans notre centre sur un an. Mate´riels et me´thode Analyse des dossiers patients chez qui les poses de stents coronaires ont e´te´ de´clare´es hors indication LPPR par les me´decins poseurs pour le rapport d’e´tape de mars 2015 du CBU. Revue des documents du marquage de la communaute´ europe´enne (CE), des fiches techniques et de la litte´rature scientifique. Entretien avec les me´decins. Re´sultats et discussion Sur un an, 4 % des endoprothe`ses coronaires (6/146) ont e´te´ pose´es hors indications LPPR : – deux cas d’atre´sie pulmonaire a` septum ouvert ayant be´ne´ficie´s d’une anastomose de Blalock droit mais qui a thrombose´ pre´cocement, ce qui a justifie´ un stenting de l’arte`re pulmonaire gauche pour revascularisation d’un patient sous assistance circulatoire a` risque vital engage´ ; – un cas d’angioplastie transluminale de la carotide interne droite intracraˆnienne juxtaglome´rulaire pour une ste´nose serre´e au niveau du siphon