CA27 - Observatoire ponts : volonté des soignants et désirs des malades assurent des traitements efficaces des hépatites C chez les toxicomanes

CA27 - Observatoire ponts : volonté des soignants et désirs des malades assurent des traitements efficaces des hépatites C chez les toxicomanes

CA28 * OBSERVATOIRE PONTS : VOLONTÉ DES SOIGNANTS ET DÉSIRS DES MALADES ASSURENT DES TRAITEMENTS EFFICACES DES HÉPATITES C CHEZ LES TOXICOMANES P Cho...

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CA28 *

OBSERVATOIRE PONTS : VOLONTÉ DES SOIGNANTS ET DÉSIRS DES MALADES ASSURENT DES TRAITEMENTS EFFICACES DES HÉPATITES C CHEZ LES TOXICOMANES P Chossegros (1), B Filoche (2), C Trépo (1), P Couzigou (3), S Pol (4), A Fhima (5), D Ouzan (6), DA Gagnon (7), J Moussalli (8) (1) Hôpital Hôtel Dieu, Lyon, (2) Hôpital St Philibert, Lomme, (3) Hôpital du Haut-Lévêque, Pessac, (4) Hôpital Necker, Paris, (5) Lyon, (6) Institut Arnault Tzanck, Saint-Laurent-du-Var, (7) Ostwald, (8) Hôpital Pitié Salpétrière, Paris.

La mise en place d’un observatoire chargé d’étudier les traitements de 400 toxicomanes porteurs d’une hépatite chronique C et recevant un traitement de substitution (buprénorphine haut dosage ou méthadone) dans 75 services français a finalement inclus 170 malades dans 40 centres (53 %) en 18 mois. Parmi ces centres, 3 (CR) ont inclus 66 toxicomanes (38,8 %) et les autres 104 (CFR, 61,2 %). La moyenne d’âge était de 35,6 ans, les hommes étaient majoritaires (86,4 %), l’ancienneté de la toxicomanie était 13,7 ans, 108 malades recevaient de la buprénorphine haut dosage et 55 de la méthadone. Les transaminases étaient élevées dans 75 % des cas, les génotypes étaient répartis entre 1 et 4 (54 %) et 2 et 3 (46 %), une fibrose étendue (METAVIR 3-4) était retrouvée chez 46 malades (28,6 %), une coinfection par le VIH était présente dans 5 cas. Résultats : En analyse multivariée : Un traitement et un suivi complets (TSC) ont été obtenus chez 94 malades (55,3 %), résultat dépendant des centres (OR 0,192, P < 0,001), de l’âge (OR 1,082, P = 0,024) et de la fibrose (OR 0,401, P = 0,033), mais un traitement complet avait été obtenu dans 112 cas (65,9 %) dépendant de la durée de la toxicomanie (OR 0,918, P = 0,014). Tous les cirrhotiques des CR avaient fait l’objet d’un traitement et d’un suivi complet. En intention de traiter une réponse virologique prolongée (RVP) a été obtenue chez 38,2 % des malades (65 cas) dépendant des centres, de la nature de la substitution, d’une meilleure couverture sociale et de l’existence de revenus reconnus. Ce taux de réponse atteindrait 45,9 % si on considère que les malades complètement traités et perdus de vue auraient les mêmes résultats que les TSC. Pour les 94 TSC, la RVP a été de 57,4 %, corrélée au type de substitution (OR 6,14, P = 0,02) et à l’âge (OR 0,841 ; P = 0,02). Les meilleurs résultats obtenus sous buprénorphine haut dosage étaient significatifs chez les génotypes 1 et les cirrhotiques (P = 0,001). L’état psychologique des malades (score BDI II) et la consommation d’alcool ou de drogue au début du traitement n’ont pas influencé la compliance au traitement ou le suivi. Conclusions : Ces résultats obtenus dans une population de toxicomanes sont comparables à ceux publiés pour la population générale. Il existe un savoir faire de certains centres qui assure un meilleur recrutement et permet de suivre les malades après la fin du traitement, mais la poursuite d’un traitement complet semble d’abord liée à la décision du malade. Une conjonction des désirs de guérison des soignants et des malades (cirrhose) donne les meilleurs résultats témoignant de la nécessité de diffuser une information adaptée. Les différences entre les traitements de substitution devraient être évaluées. *

Promoteur Schering Plough France

TRAITEMENT DE L’HÉPATITE C CHEZ LES MALADES TOXICOMANES : EXPÉRIENCE AU SEIN D’UN CSST J Moussalli (1), H Delaquaize (2), D Boubilley (2), JP Lhomme (2), P Mahnes (2), J Merlot Ponty (2), J Schlafer (2), M Valleur (2), T Poynard (1) (1) Groupe Hospitalier Pitié Salpétrière, Paris, (2) Hôpital Marmottan, Paris.

Objectif : Le déficit de prise en charge du VHC chez les toxicomanes relève d’obstacles liés aux malades, aux soignants et aux structures. Nous avons étudié chez les usagers d’un CSST la prise en charge et la faisabilité du traitement du VHC par une équipe multidisciplinaire. Malades et méthodes : 586 malades dont 417 (70 %) VHC positifs ont été vus en 2003 et 2004 dans le CSST. 224 malades VHC ont été évalués par Fibrotest-Actitest. L’équipe comprenait des médecins généralistes, un hépatologue délégué, des psychiatres, des infirmières et une médiatrice de santé. Un traitement par Interferon pegylé et ribavirine a été proposé en fonction de critères individuels dont le principal était l’index de fibrose. Le traitement était initié et surveillé au sein du CSST. Résultats : 85 malades VHC (38 %) ont été traités en moins de 2 ans contre 2 malades traités l’année précédente. L’index moyen de fibrose était de 0,62 (F3) chez les malades traités et de 0,39 (F1F2) chez les malades non traités (P < 0.001). Les caractéristiques des malades traités étaient similaires aux autres concernant la consommation de drogue, d’alcool et la substitution. En analyse intermédiaire sur 27 malades parvenus en fin de follow up, 15 (55 %) étaient en rémission soutenue. Sur 57 malades parvenus à 6 mois de traitement, 79 % avaient une bonne observance. L’observance était corrélée au fait de disposer d’un logement mais non corrélée à une consommation résiduelle de toxiques. 10 % des malades ont interrompu le traitement pour effets secondaires psychiatriques. Ceci au prix d’une surveillance rapprochée, en moyenne 3,8 consultations par mois par malade avec 70 % des malades réalisant leur injection hebdomadaire sur place. Conclusion : Au sein d’un CSST, Il a été possible, en moins de deux ans d’évaluer par Fibrotest-Actitest 224 malades et d’initier un traitement antiviral chez 85 malades au sein d’une cohorte de 417 malades VHC Positifs. Le traitement de l’hépatite C est possible moyennant la mise en place d’un dispositif spécifique au sein de structures existantes que sont les CSST. Les taux de rémission soutenue, d’observance et d’arrêts de traitement sont comparables à ceux observés dans la population générale. Le principal obstacle à l’observance est la précarité.

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