Morphologie (2009) 93, 67—70
91E CONGRÈS DE L’ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, BRUXELLES, 21—23 MAI 2009
Communications libres. Tête et cou 1
Le corps adipeux laryngé J.-C. Lutz*, R. Wolfram-Gabel, P. Clavert, J.-L. Kahn Faculté de médecine, institut d’anatomie normale, 4, rue Kirschleger, 67085 Strasbourg cedex, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] Mots clés : Corps adipeux laryngé ; Anatomie ; Imagerie ; Tissu adipeux Objectif et matériel et méthode.— Le corps adipeux laryngé occupe la loge hyo-thyroépiglottique. L’étude, réalisée sur des coupes histologiques de fœtus et de nouveau-nés, permet de décrire les parois, le sommet et le septum de la loge qu’occupe ce corps adipeux. La description est complétée par de l’imagerie TDM et IRM, les deux examens étant d’efficacité similaire. Résultats et conclusion.— L’étude de la graisse du CAL permet d’intégrer cette structure au vaste ensemble des autres corps adipeux décrits dans l’organisme.
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Micro-anatomie des fibres de collagène du pli vocal humain J.-M. Pradesa,b *, J.-M. Dumollardc , S. Dubandc , A. Timoshenkoa,b , M. Péochc , C. Martinb a Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine J.-Lisfranc, 42000 Saint-Étienne, France ; b service d’ORL et chirurgie cervico-faciale, CHU Nord, Saint-Étienne, France ; c laboratoire d’anatomopathologie, CHU Nord, 42000 Saint-Étienne, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] Objectif.— Le but de ce travail a été de décrire l’organisation des fibres de collagène de la lamina propria du pli vocal humain adulte et fœtal. Matériels et méthodes.— Six larynx adultes et deux larynx fœtaux ont été prélevés moins de 48 h après le décès. Des colorations HES et au rouge Sirius sous lumière polarisée ont permis l’analyse des fibres de collagène. Résultats.— Chez l’adulte, les fibres de collagène de la lamina propria sont organisées en trois couches. La couche profonde, hyperdense, interpénétrée avec les fibres musculaires les plus superficielles du muscle thyro-aryténoïdien correspond au ligament vocal. La couche superficielle sous épithéliale est de densité intermédiaire. La couche intermédiaire lâche, riche en vaisseaux réalise
1286-0115/$ – see front matter © 2009 Publi´ e par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.morpho.2009.10.001
le classique espace de décollement de REINKHE. Ces trois couches représentent en moyenne respectivement 36 %, 13 % et 51 % de l’épaisseur totale de la lamina propria. La polarisation fait évoquer des fibres de collagène de type I et III. Chez le fœtus, ces fibres sont distribuées de fac ¸on lâche et homogène. Conclusion.— L’organisation des fibres de collagène de la lamina propria adulte conditionne les capacités tensionnelles et vibratoires du pli vocal humain.
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Étude de la vascularisation de l’auricule par la dissection anatomique et la technique de diaphanisation F. Tilottaa,b *, B. Lazarooa,b , M.-H. Laujaca,b , J.-F. Gaudya,b Laboratoire d’anatomie fonctionnelle, UFR odontologie, université Paris Descartes, 1, rue Maurice-Arnoux, 92120 Montrouge, France ; b institut d’anatomie, université Paris Descartes, centre universitaire des Saints-Pères, 45, rue des Saints-Pères, 75006 Paris, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]
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Objectif.— La vascularisation de l’auricule reste peu décrite dans la littérature scientifique en raison notamment de la complexité de la dissection anatomique. Cependant, le développement des techniques de chirurgie esthétique ou réparatrice, et de l’auriculothérapie requiert une meilleure connaissance de cette région. La diaphanisation est une technique de préparation anatomique ancienne qui permet de rendre une pièce translucide. Elle repose sur des principes de physique optique : la transparence d’un corps est la plus grande lorsque la lumière se réfléchit le moins à sa surface, que moins de lumière est absorbée pendant sa traversée et que son indice de réfraction est plus voisin de celui du milieu qui le baigne et éventuellement le pénètre. Ces mêmes principes sont applicables aux pièces anatomiques, formées de tissus dont les indices optiques sont différents. Pour rendre une pièce anatomique translucide, le liquide interstitiel doit être remplacé par un liquide dont l’indice de réfraction est voisin de celui de la pièce. Ainsi, les tissus dont les indices sont supérieurs ou inférieurs sont visibles, sans conserver leur opacité primitive. L’objectif de cette étude est de préciser la distribution artérielle de l’auricule par deux techniques : la diaphanisation et la dissection anatomique. Matériel et méthode.— L’étude est menée après injection intravasculaire sur 8 auricules traitées par diaphanisation et sur 10 auricules disséquées.
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91e Congrès de l’association des morphologistes, Bruxelles, 21—23 mai 2009
Résultats.— La dissection des pièces anatomiques a permis d’apporter des précisions sur la distribution de la vascularisation de l’auricule. Ainsi, nous avons pu montrer que l’artère auriculaire postérieure est l’artère principale de l’auricule, en association avec l’artère temporale superficielle. Ces deux artères forment deux réseaux très anastomosés. L’artère occipitale intervient dans la vascularisation de l’auricule en suppléance de l’artère auriculaire postérieure. En respectant intégralement les trajets des différents vaisseaux, la diaphanisation a permis une véritable dissection visuelle des auricules jusqu’aux capillaires. Conclusion.— Cette technique fournit une vue d’ensemble du réseau artériel compatible avec la mise en évidence de variations anatomiques. Elle a également montré que l’injection de latex coloré est suffisante pour distinguer les trajets vasculaires de l’auricule avec une bonne précision.
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Étude anatomique du lambeau composite de face. Intérêt de l’étude artériographique de l’artère faciale pour la vascularisation du lambeau et possibilité d’adaptation du lambeau M. Laurentjoye CHU de Pellegrin, place Amélie-Raba-Léon, 33076 Bordeaux, France Adresse e-mail :
[email protected] Introduction.— Trois greffes de visage ont été réalisées dans le monde avec succès à ce jour. Ces allo-transplantations concernaient des lambeaux cutanéo-musculo-aponévrotiques faciaux. Le lambeau réalisé en Chine emportait les os maxillaire et zygomatique. Nous avons voulu étudier le lambeau maximum qu’il était possible de réaliser à partir des deux artères faciales et quelles adaptations étaient possibles. Matériel et méthode.— Six lambeaux ont été étudiés, il s’agissait de 3 lambeaux naso-labio-mentonniers cutanéo-musculoaponévrotiques, 3 lambeaux composites emportant la mandibule et l’étage moyen osseux de la face. Des artériographies des 12 artères faciales des lambeaux ont été réalisées ainsi que des 6 artères maxillaires des lambeaux ostéo-musculo-cutanés. Des artériographies de 4 artères faciales ont été réalisées in vivo. Résultats.— Seize artères faciales et 6 artères maxillaires ont été étudiées. La distribution anatomique des branches collatérales de l’artère faciale et ses anastomoses sont variables. Les deux artères faciales permettent dans 100 % des cas de vasculariser l’ensemble du lambeau composite facial jusqu’à sa composante osseuse profonde. Il existe, in vivo, un équilibre hémodynamique des deux artères faciales sur la ligne médiane. L’étude artériographique avant un prélèvement est possible. Conclusion.— L’anastomose de 2 artères faciales est nécessaire et suffisant pour la vascularisation du lambeau composite de face. La vascularisation du lambeau est possible grâce aux nombreuses anastomoses avec le système maxillaire. Le périoste doit être parfaitement conservé pour assurer la vascularisation osseuse. Les ostéotomies doivent permettre de conserver les foramens mentonniers et infra-orbitaires dans la mesure du possible. L’artériographie pourra être réalisée avant le prélèvement en cas de possibilité d’anastomose d’une seule artère faciale.
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Étude de la corrélation radiohistologique des tumeurs de la parotide M. Hitiera,b,c,d *, R. Hibona,b,c,d , F. Jegouxa,b,c,d , A. Larraldea,b,c,d , S. Moreaua,b,c,d a Service ORL, chirurgie cervico-faciale, CHU de Caen, avenue Côte-de-Nacre, 14000 Caen, France ; b laboratoire d’anatomie,
faculté de médecine, avenue Côte-de-Nacre, 14000 Caen, France ; c service ORL, chirurgie cervico-faciale, CHU de Pontchaillou, 2, rue Henri-Le-Guilloux, 35033 Rennes cedex 9, France ; d service de radiologie, CHU de Pontchaillou, 2, rue Henri-Le-Guilloux, 35033 Rennes cedex 9, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail : mart1
[email protected] Objectif.— Évaluer la capacité des techniques d’imagerie à prédire la nature anatomopathologique d’une tumeur parotidienne. Matériel et méthode.— Une étude rétrospective a été réalisée sur 108 cas de tumeurs parotidiennes opérées de 2005 à 2007, avec relecture en aveugle des examens d’imagerie. Les caractéristiques cliniques, échographique, scannographique et IRM ont été comparées aux résultats anatomopathologiques définitifs. L’intérêt de la cytoponction a également été évalué. Résultats.— Une échographie avait été réalisée dans 55 % des cas, un scanner dans 40 %, une IRM dans 35 %, et une cytoponction dans 40 % des cas. L’échographie est peu informative sur le type de tumeur, en dehors des cas présentant des adénopathies cervicales évoquant alors fortement une lésion maligne. Le scanner permet d’évoquer une tumeur maligne en cas de taille supérieure à 3,5 cm, de contours irréguliers, de limites floues ou d’infiltration des structures adjacentes. Le scanner semble assez précis pour éliminer une lésion maligne avec une valeur prédictive positive (VPN) de 92 %. L’IRM retrouve les critères cités au scanner comme critère de malignité. Elle retrouve également le caractère hétérogène de la lésion, un isosignal ou un hypersignal modéré en T2 comme critère de malignité. La VPN de malignité de l’IRM est évaluée à 90 %. L’IRM a également une bonne valeur prédictive pour l’adénome pleiomorphe (VPP = 100 %). La cytoponction est moins performante que l’imagerie, avec une VPN de malignité de 82 %. Conclusion.— Le scanner et l’IRM sont ici les examens les plus fiables pour prédire le caractère malin d’une tumeur parotidienne. Seul l’IRM est informative sur le type de lésion bénigne.
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Étude sur le cadavre du drainage lymphatique de la glande thyroïde dans l’espace rétropharyngé O. Palombi*, C. Sorrel, R. Carron, P. Chaffanjon, J.-P. Chirossel Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine de Grenoble (LADAF), domaine de la Merci, 38706 La Tronche cedex, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] Objectif.— De rares cas de métastases de cancers thyroïdiens ont été rapportés dans la littérature au niveau de l’espace rétropharyngé (spatium retropharyngeum) [1]. Rouvière a démontré, dans 20 % des cas, la présence d’un drainage lymphatique thyroïdien à la partie haute de l’espace rétropharyngé (au dessus de la corne supérieure du cartilage thyroïde) [2]. Notre étude a pour objectif de mettre en évidence un éventuel drainage lymphatique de la glande thyroïde dans la portion sous-jacente de l’espace rétropharyngien, de la corne supérieure du cartilage thyroïde à l’incisure jugulaire. Matériel et méthodes.— Cette étude a été menée sur 11 cadavres embaumés (trois hommes et huit femmes). Le compartiment viscéral du cou a été soigneusement disséqué en bloc jusqu’au fascia prévertébral sans ouvrir la gaine viscérale. Une fois le bloc retiré et retourné, la dissection était poursuivie à la face postérieure. Après une exploration macroscopique minutieuse, la totalité du tissu constituant l’espace rétropharyngé a été sectionné et inclus dans la paraffine (6 blocs en moyenne par spécimen). Au moins trois coupes histologiques ont été réalisées par bloc et colorées à l’HES (Hématoxyline, Éosine, Safran). L’ensemble des coupes a été étudié au microscope.
Communications libres. Tête et cou Résultats.— L’analyse macroscopique et microscopique des 11 espaces rétropharyngés étudiés n’a pas mis en évidence de structure lymphatique. En revanche, nous avons retrouvé : du tissu thyroïdien ectopique dans 1 cas, des glandes parathyroïdes dans 4 cas et des calcifications dans 6 cas. Conclusion.— Notre travail n’a pas mis en évidence de drainage lymphatique dans l’espace rétropharyngé entre la corne supérieure du cartilage thyroïde et l’incisure jugulaire. Le petit nombre de sujets étudiés explique peut-être nos résultats. Le substratum anatomique des métastases des cancers thyroïdiens dans l’espace rétropharyngé reste inconnu. Références [1] Otsuki N, Nishikawa T, Iwae S, Saito M, Mohri M, Nibu K. Retropharyngeal Metastasis from Thyroid Carcinoma. Head Neck 2007;508—11, DOI 10.1002/hed. [2] Rouvière H. Lymphatiques du corps thyroïde. Anatomie des lymphatiques de l’homme. Éditions Masson; 1932, p. 119—24.
69 utilisation menée pour caractériser le dépôt de particules aérosolisées. Matériels et méthodes.— Quatre extrémités céphaliques humaines adultes ont été préparées par la plastination au silicone S10. Une ouverture sur la paroi latérale du sinus maxillaire a permis le recueil de déposition. Un nébuliseur pneumatique connecté à un compresseur a produit un son continu de 100 Hz. Résultats.— La caractérisation du modèle par la rhinomanométrie a objectivé la normalité de la résistance de la fosse nasale. L’endoscopie et la tomodensitométrie ont montré la perméabilité des ostiums et la liberté aérienne des sinus. L’étude du dépôt de l’aérosol sonique a été faite par le dosage de gentamicine. Les particules aérosolisées pénètrent dans le sinus maxillaire. Le son augmente leur pénétration d’un facteur 2. Il diminue la taille des particules favorisant le passage ostial entre 3 et 5 fois, suivant la concentration de gentamicine. Conclusion.— Le modèle anatomique de sinus maxillaire plastiné permet l’étude de la pénétration intracavitaire de particules aérosolisées. Des cartographies de déposition sont en projet.
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Chirurgie de l’adénome parathyroïdien : particularités rencontrées A. Benguerrah*, K. Si Ahmed, L. Rahal, B. Chirk Belhadj EHS de DOUERA, service de chirurgie générale, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail : dr
[email protected] Introduction.— L’approche chirurgicale ciblée de l’adénome parathyroïdien est le résultat du progrès des moyens d’investigation modernes (imagerie et scintigraphie). La cervicotomie classique tend à être supplantée par l’abord électif et les techniques vidéoassistées. Néanmoins, l’abord classique garde sa notoriété pour plusieurs équipes chirurgicales, il permet parfois de mettre en reliefs certaines particularités anatomiques qui seraient passées inaperc ¸ues lors d’un geste limité. Méthode.— Dans notre approche habituelle de l’adénome parathyroïdien, nous avons colligé 4 patientes qui présentaient des adénomes parathyroïdiens (1 à droite et 3 à gauche). La cervicotomie classique a été le seul abord, et l’adénomectomie ciblée a été le geste pratiqué. Résultats.— En dehors d’un adénome intimement fixé à la glande thyroïdienne et qui a posé des difficultés pour son extirpation, aucune difficulté pour la résection des trois autres. Mais des particularités anatomiques ont été retrouvées : une fourche récurrentielle inhabituelle à droite pour l’un, la présence du canal thoracique haut situé pour l’autre et un long pédicule bien individualisé pour le troisième cas. Conclusion.— Nous rapportons ces 4 cas sous la forme d’extraits filmés mettant en évidence certaines difficultés dans la dissection de certains adénomes et certaines particularités qui probablement ne seront visibles que lors d’une chirurgie à ciel ouvert.
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Sinus maxillaires plastinés : modèle anatomique pour l’étude de dépôt d’aérosols soniques M. Duranda , J. Pourchezb , G. Aubertc , G. Chantreld , D. Bernacheb , A. Costee , J.-M. Pradesa * a Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine J.-Lisfranc, 42000 Saint-Étienne, France ; b École nationale supérieure des mines, Saint-Étienne, France ; c laboratoire de bactériologie, CHU de Saint-Étienne, France ; d diffusion technique franc¸aise, France ; e Inserm U492, CHIC de Créteil, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] Objectif.— Le but de ce travail a été l’élaboration d’un modèle anatomique plastiné de sinus maxillaire et son
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Nerf lingual et corde du tympan dans la fosse infratemporale : étude anatomique et tomodensitométrique, perspectives pédagogiques O. Trosta,b *, R.-C. Rouchya , C. Teyssiera , A. Kazemic , G. Malkab , N. Cheynela , P. Trouillouda a Inserm U887, laboratoire d’anatomie, faculté de médecine, université de Bourgogne, 7, boulevard Jeanne-d’Arc, 21000 Dijon, France ; b service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHU de Dijon, 3, rue du Faubourg-Raines, 21000 Dijon, France ; c département de radiologie, CHU de Dijon, 3, rue du Faubour-Raines, 21000 Dijon, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] Objectif.— L’apprentissage de l’anatomie des nerfs des régions profondes de la face demande un effort considérable aux étudiants en médecine et en odontologie. Leur repérage sur le vivant est difficile ; en effet les examens d’imagerie modernes ne permettent pas de les visualiser en l’état actuel des connaissances. Nous avons présenté l’année dernière une méthode originale de repérage de ces nerfs basée sur un marquage au fil d’acier fin et une analyse tomodensitométrique. Le but de notre travail était d’étudier la topographie de la corde du tympan dans la fosse infratemporale de son émergence de la fissure pétrotympanique à son anastomose avec le nerf lingual. Matériel et méthodes.— L’étude a porté sur cinq cadavres frais, soit dix cordes du tympan. La fosse infratemporale était abordée par voie rétro-mandibulaire. Après désinsertion du muscle ptérygoïdien médial, nous abordions le nerf lingual qui était suivi jusqu’au foramen ovale. La corde du tympan était repérée puis disséquée prudemment jusqu’à la base du crâne. Ces deux nerfs étaient alors marqués à l’aide d’un fil d’acier souple 3/10. Chaque pièce anatomique a ensuite été analysée au scanner (Philips® 16 barrettes) en coupes millimétriques avec reconstructions tridimensionnelles et rendu surfacique après repositionnement du muscle ptérygoïdien médial et suture cutanée afin de préserver la réalité des rapports anatomiques. Résultats.— Le nerf lingual a été suivi sans artéfact du foramen ovale au plancher buccal. Dans le plan horizontal passant par la lingula, le nerf lingual était à distance de l’artère maxillaire et sa position par rapport à la lingula, sujette à peu de variations (en moyenne à 19 mm du bord antérieur du ramus mandibulaire, faisant avec le plan de ce dernier un angle moyen de 17◦ ). La corde du tympan apparaissait tendue entre le nerf lingual et la fissure pétrotympanique. Longue de 25 millimètres en moyenne, elle abordait le lingual selon un angle d’attaque moyen de 40◦ .
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91e Congrès de l’association des morphologistes, Bruxelles, 21—23 mai 2009
Conclusion.— Notre méthode originale d’étude des nerfs de l’extrémité céphalique, qui a déjà débouché sur un protocole d’exploration électrographique directe du nerf lingual en cours de réalisation au CHU de Dijon, ouvre d’intéressantes perspectives de logiciels de simulation tridimensionnelle réaliste à l’usage des étudiants en médecine et odontologie pour intégrer cette anatomie complexe ou apprendre les techniques d’anesthésie tronculaire.
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Traumatologie virtuelle du rocher lors d’un choc latéral de la boîte crânienne M. Montavaa , J.-P. Lavieillea , S. Bidalc , M.-S. Jarrarb , T. Begeb , C. Brunetb *, P.-J. Arnouxb ** a Service ORL, hôpital Nord, centre hospitalier des Bourrelly, Assistance publique des Hôpitaux de Marseille, 13915 Marseille cedex 20, France ; b UMRT24 Inrets, laboratoire de biomecanique appliquée, faculté de médecine Nord, université de la Méditerranée, boulevard P.-Dramard, 13916 Marseille, France ; c Altair Development France, bâtiment E1, 1900, route des Crètes, Valbonne, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] ** Co-auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] Objectif.— Qu’il s’agisse de traumatologie du sport ou de la voie publique, certains traumatismes crâniens graves se traduisent bien souvent par des traumatismes complexes de la région pétreuse. Ces fractures du rocher, sont classifiées d’un point de vue clinique suivant des fractures dites longitudinales ou transversales. Ces processus de ruptures sont usuellement décrits comme traversant la mastoïde et l’atrium pour s’étendre jusqu’à l’infundibulum
tubaire et également au ganglion géniculé. Ainsi, l’analyse de ces mécanismes de fractures dont en particulier la profondeur et la localisation de la fissure peut compléter l’évaluation de l’évolution clinique de la sévérité du traumatisme (risque de surdité, vertiges, paralysie faciale ?) à partir du scanner initial post-traumatique. Matériel et méthode.— Afin d’évaluer en détail ces mécanismes, un modèle éléments finis extrêmement détaillée de la structure osseuse du rocher (obtenue par reconstruction scanner sur une sujet volontaire sans pathologie de cette région anatomique) a été réalisé. Un impact latéral à une vitesse de 7 m/s d’une surface plane (pour éviter tout effets de poinc ¸onnement sur le diploïde) a été simulé. Des conditions de fixations au bord de la structure testée ont été choisies afin de rendre compte de fac ¸on simplifiée des effets de structures de la boite crânienne complète. L’analyse de l’état de contrainte des structures osseuses couplées à l’observation des phénomènes de rupture sur le modèle virtuel ont permis de cartographier les processus de fractures de la structure (fracture longitudinale et fractures transverses). Résultats.— Comptes tenus de la forme complexe de l’os pétreux, la simulation numérique montre un effet de convergence des processus de fracture vers la zone de l’oreille externe et moyenne. La cartographie de ces fractures, pertinente avec les données cliniques, doit être maintenant confrontée avec l’anatomie des autres structures anatomiques pour compléter les risques de traumatismes jusqu’à leur sévérité potentielle. Conclusion.— Cette approche permettra alors de proposer une cartographie des traumatismes, mécanismes de fracture et sévérité des lésions pour une situation de choc latéral, utilisable lors de l’examen clinique initial pour orienter la prise en charge thérapeutique. La simulation ultérieure des processus de rupture des cavités de l’oreille moyenne et interne, devra permettre de compléter et d’affiner cette analyse des lésions du nerf facial et de la cochlée.