Comparaison de l’hémodiafiltration post-dilution et de l’hémofiltration dans la prévention des hypotensions perdialytiques

Comparaison de l’hémodiafiltration post-dilution et de l’hémofiltration dans la prévention des hypotensions perdialytiques

Dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 301–343 Résultats.– Cinquante patients dans chaque modalité ont été analysés sur une période de un an...

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Dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 301–343

Résultats.– Cinquante patients dans chaque modalité ont été analysés sur une période de un an. L’âge moyen est de 65 ± 14 ans dans le groupe Citrasate® et de 68 ± 14 ans dans le groupe standard (p = 0,345). Les types d’accès vasculaires, les dialyseurs, le nombre de patients sous héparinothérapie générale, anticoagulants oraux ou antiagrégants plaquettaires étaient similaires dans les 2 groupes. L’hémoglobine était de 10,7 g/dL sous Citrasate® et de 10,4 g/dL sous dialysat standard (p = 0,21). Le nombre de pertes de circuit a été de 3 dans le groupe Citrasate® contre 1 dans le groupe Standard (p = 0,61), avec un délai moyen de 160 ± 35 min et 165 min respectivement. Les restitutions précoces pour augmentation de pression veineuse étaient de 2 dans chaque groupe (p = 1), avec un délai moyen de survenue de 165 ± 7 min dans le groupe Citrasate® et de 150 min dans le groupe sans héparine. Au total, 5 séances (10 %) ont été interrompues dans le groupe Citrasate® versus 3 (6 %) dans le groupe standard (NS). Discussion.– Nous n’avons pas constaté de différence entre le Citrasate® et le dialysat standard pour la dialyse sans anticoagulants. Un taux de séances interrompues de l’ordre de 8 % est observé avec les 2 procédures. Ainsi, la méthode qui donne les meilleurs résultats dans l’HDSH est toujours la méthode de référence avec changement de circuit au bout de 2 heures qui s’accompagne de moins de 5 % de séances interrompues. Conclusion.– Ces données ne permettent pas de mettre en évidence l’intérêt du dialysat au citrate dans la dialyse sans héparine. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.166

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d’hémoglobine, de ß2 microglobuline, la CRP était comparable à la fin de chaque période. L’albuminémie était significativement plus élevée après la période d’HF (39,0 g/L ± 1,5 contre 35,1 g/L ± 0,9 ; p = 0,01) malgré une stabilité de la préalbumine et sans variation du pois sec moyen. En HF, 3 patients ont nécessité l’instauration de Kayexalate pour hyperkaliémie, mais ont pu être maintenus dans la technique. Discussion.– Les recommandations EBPG de 2007 présentent les techniques convectives comme une alternative à la dialyse « froide » dans la prévention des hypotensions perdialytiques. Actuellement la technique convective de référence est l’HDF-post dilution à haut volume de substitution. Cette étude montre que la tolérance hémodynamique des séances et l’équilibre tensionnel prédialytique sont comparables en HDFpost et en HF. L’HF est performante pour l’épuration des moyennes molécules et proche des recommandations concernant les petites molécules. Elle est bien tolérée sur une période de 3 mois. L’albuminémie est plus élevée après la période d’HF, pouvant suggérer un meilleur statut nutritionnel. Conclusion.– L’HF semble être une technique aussi efficace que l’HDF-post dans la prévention des hypotensions perdialytiques. Malgré l’absence de transferts diffusifs en HF, l’épuration des petites et moyennes molécules est tout à fait correcte. Cette technique convective pourrait donc être proposée à des patients présentant une instabilité hémodynamique perdialytique. Sa place par rapport à l’HDF-post reste à définir dans cette indication. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.167

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Comparaison de l’hémodiafiltration post-dilution et de l’hémofiltration dans la prévention des hypotensions perdialytiques D. Bertrand , M. Hanoy , F. Le Roy , M. Godin Néphrologie-dialyse-transplantation rénale, hôpital Bois-Guillaume, Rouen, France Objectif.– Comparer le nombre d’hypotensions perdialytiques et l’équilibre tensionnel entre deux techniques convectives, l’hémodiafiltration post-dilution (HDF-post) et l’hémofiltration pré-dilution (HF). Comparer la qualité d’épuration des petites et moyennes molécules entre ces deux techniques. Patients et méthodes.– Une étude rétrospective monocentrique a été menée chez 10 patients dialysés chroniques sur fistule artérioveineuse. Ces patients ont bénéficié consécutivement de 3 mois d’HDF-post (36 séances), puis de 3 mois d’HF (36 séances). Pour chaque période, il a été recensé : – le nombre d’épisodes hypotensifs perdialytiques, définis comme toute baisse de pression artérielle systolique ou toute manifestation clinique nécessitant une diminution ou un arrêt de l’ultrafiltration (avec ou sans remplissage vasculaire) ; – la moyenne sur 36 séances des pressions artérielles systolique (PAS) et diastolique (PAD) prédialytiques ; – le dosage sanguin avant et après séance de dialyse, à la fin de chacune des 2 périodes : urée, phosphore, ß2 microglobuline pour calcul du pourcentage de réduction plasmatique et calcul du KT/V urée simple pool selon Daugirdas. Résultats.– Durant les deux périodes, les patients ont présenté un nombre comparable d’épisodes hypotensifs perdialytiques : 4,22 ± 1,7/patient/3 mois en HDF-post et 4,0 ± 1,7 en HF, soit 11,1 % des séances quelle que soit la technique convective. Il n’y avait pas de différence significative de la PAS et de la PAD moyenne entre les deux périodes, le nombre de traitements antihypertenseurs et l’ultrafiltration moyenne étant comparable. Le volume de substitution moyen était de 26,2 L ± 0,7 en HDF-post et de 57,7 L ± 2,2 en HF. Le KT/V urée était significativement plus bas en HF (1,33 contre 1,99 ; p = 0,01). Le pourcentage de réduction du phosphore était comparable entre les deux techniques. Le pourcentage de réduction moyen de la ß2 microglobuline était de 80,2 % en HDF-post et de 76,4 % en HF (p = NS). Les taux

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Étude « HB day », évaluant la stabilité du taux d’hémoglobine en dialyse par une gestion mensuelle de l’agent stimulant l’érythropoïèse et de la supplémentation en fer : résultats à un an T. Baranger a , P. Seniuta a , D. Brunie b , F. Bergé a , V. Drouillat a , E. Rosier a , C. Frangié a a Néphrologie-hémodialyse, polyclinique Bordeaux-Nord-Aquitaine, Bordeaux, France b Recherche en épidémiologie et biostatistique, polyclinique Bordeaux-Nord-Aquitaine, Bordeaux, France Introduction.– L’étude « HB Day » a pour finalité d’estimer le maintien de la stabilité du taux d’hémoglobine (Hb) selon une stratégie mensuelle par une supplémentation en fer (complexe d’hydroxyde ferrique et de dextran) en administration intraveineuse le même jour que l’administration sous-cutanée du méthoxy polyéthylène glycol-epoetin bêta (MPGE), activateur continu du récepteur de l’érythropoïétine, administrés tous deux toutes les quatre semaines. Les résultats à 6 mois (SFN-SFD Bruxelles 2010) montraient une parfaite stabilité du taux d’Hb par cette stratégie thérapeutique innovante, apportant confort, sécurité et évitant l’hyper-interventionnisme reconnu comme un facteur délétère pour la morbi-mortalité des patients hémodialysés [1]. Nous faisons part ici de nos résultats à un an. Patients et méthodes.– Cette étude observationnelle sur 15 mois est monocentrique. Les données relatives au taux d’Hb, au statut martial et au traitement par ASE ont été recueillies rétrospectivement au cours des 3 mois précédents la prise en charge mensuelle de l’anémie et des 12 mois suivants. L’analyse sur un an porte sur 125 patients hémodialysés décrits dans l’étude intermédiaire à 6 mois (52 % d’hommes, 48 % de femmes) dont la moyenne d’âge est de 73 ans et l’ancienneté en dialyse moyenne de 5 ans. Résultats.– À un an, les résultats de 113 patients restent analysables, 11 décès et un perdu de vue ont été relevés. Le taux d’Hb moyen et le statut martial sont restés stables tout au long du suivi. Le taux d’Hb moyen est de 11 ± 1,30 g/dL en baseline (une semaine avant le début du MPGE) et de 10,9 ± 1,24 g/dL, lors de l’évaluation à 6 mois, il est de11,4 ± 1,21 g/dL à un an. Lors de l’évaluation à 6 mois, la