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r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 5 ( 2 0 1 9 ) S45–S102
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Comparaison du rituximab de référence avec un de ses biosimilaires dans une indication hors AMM : la sclérose en plaques (SEP)
Thomas Perez 1,∗ , Alexandre Bacci 2 , Marjorie Legrand 3 , Philippe Boutier 3 , Florian Correard 3 , Marjorie Roudot 3 , Pierre Bertault-Peres 3 1 Pharmacie, Hôpital de la Conception, Marseille 2 Pharmacie, Hôpital Sainte Marguerite, Marseille 3 Pharmacie, Hôpital Timone, Marseille ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Perez) Introduction L’arrivée des biosimilaires permet des économies pour les systèmes de santé et leurs efficacités commencent à convaincre les experts. Cependant, rien dans la littérature n’atteste de leurs efficiences dans des indications hors AMM, en particulier dans la SEP. Objectifs Le but de cette étude est d’évaluer la sécurité et l’efficacité d’un biosimilaire du rituximab (BR) comparé au rituximab de référence (RR) dans la sclérose en plaques. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective et observationnelle menée entre décembre 2015 et septembre 2018. Les données ont été extraite à partir des dossiers patients. Les patients traités par BR et RR pour une SEP active ont été inclus. Le critère principal est la déplétion en lymphocytes B. Nous avons aussi comparé la fréquence d’administration, les doses et les événements indésirables à 6 mois. Les données ont été analysées par un test de Student bilatéral, p < 0,05 a été considérée comme significative. Résultats 88 patients ont été traité par RR et 19 par BR. Les deux groupes étaient similaires sur les plans du poids et de l’âge (69,1 kg versus 76,3 kg, p = 0,08 ; et 48,7 années versus 45,2 années, p = 0,26 ; respectivement). De plus, le schéma de doses a été respecté (J1, J15 ± 3,5 jours et J180 ± 8 jours). Il n’y a pas de différence significative (p = 0,18) entre le taux de déplétion de lymphocytes B à 6 mois du groupe RR (94,2 %) et du groupe BR (97,9 %). Aucun évènement indésirable n’a été rapporté à notre centre régional de pharmacovigilance. Discussion Nos résultats semblent montrer une bonne tolérance et efficacité clinique à 6 mois en pratique courante du biosimilaire. Conclusion D’autres études seraient nécessaires pour confirmer ce bénéfice clinique à long terme. Mots clés Sclérose en plaques ; Biosimilaire ; Rituximab Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2019.01.225 W09
Augmentation de la prévalence de la sclérose en plaques à l’extrême ouest d’Algérie
Zahira Barka Bedrane 1,∗ , Mehdi Saada 1 , Bouchenaki Mehdi 1 , Atif Merad 1 , Salim Allal 2 , Selma Mrini 1 , Djaouad Bouchenak Khelladi 1 1 Neurologie, CHU Tlemcen, Tlemcen, Algérie 2 Médecine Interne, CHU Tlemcen, Tlemcen, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : barka
[email protected] (Z.B. Bedrane) Introduction La sclérose en plaques(SEP) est une maladie démyélinisante inflammatoire dégénérative du système nerveux central. L’Algérie est considérée comme une zone de prévalence moyenne de la SEP.
Objectifs Calculer la prévalence de la SEP dans la ville de Tlemcen Etudier les caractéristiques démographiques et cliniques de la SEP dans la ville de Tlemcen comparer nos résultats aux études précédentes. Patients et méthodes Tlemcen est situé dans l’extrême ouest de l’Algérie, à 64 km de la frontière marocaine et à 520 km de la capitale Alger. Notre étude est descriptive transversale, étendue sur une période de 10 ans (mai 2008 à mai 2018). Le diagnostic positif a été posé selon les critères de Mc Donald (2005,2010). Tous nos patients ont bénéficié d’une IRM cérébrale et médullaire ainsi que d’une ponction lombaire. L’étude statistique a été réalisée à l’aide du logiciel SPPS version 17.0. Résultats Le 1er mai 2018, la prévalence de la SEP dans la commune de Tlemcen était de 41,5/100 000habitants. Le sexratio était de 3,05. L’âge moyen d’apparition était de 28,15 ± 6,1 ans. Des antécédents familiaux de SEP ont été trouvés chez 12,6 %. 72,7 % avaient une SEP récurrente-rémittente, 20,9 % avaient une forme progressive secondaire et 69,3 % une SEP progressive primaire. Discussion La prévalence retrouvée dans notre étude concorde avec les résultats retrouvés au centre d’Algérie à Blida, la méthodologie était identique à celle qu’on a utilisé. Ces chiffes ont augmenté depuis l’avènement de l’IRM,le changement du niveau socio économique et culturel dans notre pays, la création de la consultation SEP .II nous semble ainsi que les chiffres habituellement donnés en Algérie sont largement sous-évalués. Conclusion la prévalence de la SEP dans la ville de Tlemcen a presque doublé en six ans, classant notre ville dans une zone à haut risque. Des études complémentaires sont actuellement nécessaires dans d’autres régions d’Algérie, ainsi que dans d’autres pays du Maghreb. Mots clés Prévalence ; Sclerose en plaques ; Tlemcen Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2019.01.226 W10
Sclérose concentrique de Balo et sclérose en plaques classique : plus de frontières ?
Samia Bourokba ∗ , Samia Chebouba , Sara Arab , Nadia Toubal Neurologie, CHU Ibn Sina, Annaba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Bourokba) Introduction La sclérose concentrique de Balo est une forme frontière de la sclérose en plaques(SEP), elle s’en distingue par l’aspect en bulbe d’oignon des lésions. Observation Une femme âgée de 22 ans, a présenté en 2011 soit à l’âge de 16 ans une faiblesse du membre supérieur droit d’installation subaiguë, une imagerie cérébrale par résonance magnétique (IRM) a été faite objectivant plusieurs lésions concentriques dont la plus volumineuses mesurait 3 cm de diamètre, en 2017 elle présente une baisse de l’acuité visuelle récupérée après bolus de corticoïdes avec à l’IRM cérébro-medullaire des lésions évoquant une sclérose en plaques classique. Toutes les explorations s’avèrent négatives en dehors d’une synthèse intrathécale d’IgG confirmée à la ponction lombaire d’où le diagnostic de SEP cliniquement définie. Discussion La sclérose concentrique de Balo est une maladie rare, selon la littérature l’âge moyen de survenue est de 30 ans, notre patiente l’a eu à l’enfance ce qui est exceptionnel. Elle est décrite par plusieurs auteurs comme forme frontière de la SEP cependant notre cas a fini par développer une SEP à