Contraction faible en norme vectorielle —théorie de Perron- Frobenius pour le cas de blocs

Contraction faible en norme vectorielle —théorie de Perron- Frobenius pour le cas de blocs

LINEAR ALGEBRA AND ITS APPLICATIONS (1973) 6, 305-335 Contraction Faible en Norme Vectorielle-Thkorie Frobenius pour le Cas de Blocs F. ROBERT ...

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LINEAR

ALGEBRA

AND

ITS

APPLICATIONS

(1973)

6, 305-335

Contraction Faible en Norme Vectorielle-Thkorie Frobenius pour le Cas de Blocs F. ROBERT Section Lyon.

de Perron-

ET M. RASCLE

d’Analyse

Universite’

305

Num&rique

Claude

Bernard

France

Communicated by Alston Householder

1. INTRODUCTION, La

notion,

rappel&e

relativement

a une

vectorielles) L’objet

matrice

(c’est-a-dire

une

est une notion

“naturelle”

en analyse

lineaire,

d’iterations

initial

preddente,

mais impliquant

de ce qui constitue

a amenes,

par

necessite

resultats,

qui,

de blocs”

des relations

a posteriori,

carree

A

=

Frobenius

:

(aij)

et

est d’elaborer

accessible

la Proposition

car&e

a valeurs

utilisable

pour

contraction

appelee

a Claborer

comme

suivantes,

evidemment

moins imperative

la convergence,

4.1 de ce texte,

de coherence, apparaissent

fond&es

une notion neanmoins

: nous l’avons

classiques

norme

[5].

lineaires

de ce travail

numeriquement

Partie

d’une

vectorielle

que la notion

nous

a la Sec. 2, de contraction

norme

la convergence

en &ant

NOTATIONS

une

valables sur

le

tout

faible.

cette

etude

un ensemble

extension pour

“au

de cas

toute

matrice

de

Perron-

thCor&me

supmin~!5$L
notre

lorsque

ou partielle

constitue

l’extension

travail

etudie

les elements

A est alors decomposee totale

u>O

D

en blocs,

et de

essentiellement

aii de A sont d’oh,

notion

j

%

ce que

habituelle

deviennent

eux m&mes des matrices:

pour A, des notions

bloc-irr~ductibilite’.

de la

i

Cette

de culminance,

derniere

notion,

qui

d’irreductibilite

pour

une

0 American Elsevier Publishing Company, Inc., 1973

F. ROBERT

306 matrice,

correspond

[4] d’une certaine positif;

a I’irreductibilite, application,

cette application

dans cette

etude,

irreductible, une valeur

propre

notee p(y), rayon

spectral

“de

faible

reels est la relation

ou “element

a Clement.”

> 0 de Rk (toutes composantes

obtenue

de l’application

y

que

nous

de l’application

d’ordre

partiel

y.

positives).

les composantes

la meme operation

on note Bt la matrice

Les autres

notations

“composante

R”,,, ditsigne l’ensemble

reelles et stricternent

en effectuant

Enfin,

A.

reelle B.

?I

contraction”

ou complexe x par leur valeur absolue ou leur module. matrice

si y est attache

de base sont usuelles : la relation d’ordre, notee <, entre

le vecteur reel, > 0, obtenu en remplaCant la matrice

positif

a un cas non lineaire du theor&me classique

la constante

ou matrices

composante”

suivant:

propre strictement

n’est pas autre chose que le rayon spectral

Les notations vecteurs

a cause du resultat

un vecteur

positive

de Perron-Frobenius,

dans

de Rk dans son cone

y, Ctudiee & la Sec. 3, joue un role determinant

(cf. [4]). Grace & cette extension introduisons

au sens oh elle est definie

notee y, nonlintaire,

principalement

elle admet

ET M. RASCLE

1x1designe

du vecteur reel

De m8me (A ( designe sur les elements

transposee

sont precisees

a

des vecteurs

de la matrice

lorsqu’elles

de la carree,

interviennent.

2. RAPPELS

On se donne, pow toute la suite, une decomposition

de Cn en somme

directe de k sous-espaces C” = TV, @ w, Pi designe l’opdrateur dans Cn, on notera sous-espace

de projection

@ *. . @ Wk.

de Cn dans Wi, et pour un x quelconque

xi = P,x sa projection

Wi d’une norme &

de taille k saw Cn, construite

dans Wi.

On munit

chaque

ce qui nous dkfinit une norme vectorielle

de la faGon suivante: ‘PI(X)

XECn

+P(,)

=

; P,(x)

avec, par definition,

P,(X) = &(xJ,

Par construction, sur l’algebre

M,

(i = 1, 2,. . . , k).

cette norme vectorielle des matrices

complexes

est r&A&e

[5] ; elle engendre,

(n, n), une norme

vectorielle

rkguliere de taille k2, notCe M, ainsi construite: Toute matrice 1, 2,. . ., k).

A de M, est decomposee

Posons

en blocs Aij = PiAPi

(i, j =

307

CONTRACTIONFAIBLEENNORMEVECTORIELLE

Alors M(A)

est la matrice

1’ClCment Sij(Ai,). multiplicative

rtelle,

On rappelle

(VA, B E M,,

(k, k) 3 0, ayant en position

que M est une norme

on a M(AB)

(i, i)

vectorielle

sous

< M(A)M(B)).

On rappelle Cgalement que l’ensemble des majorantes de A relativement a p, c’est-a-dire

l’ensemble

des matrices T(k, k) verifiant l’inegaliti:

vx E C”, est caract&&

Pbw < TPM

par la simple inegalite WA)

autrement

(1)

dit, M(A)

< T

(2)

est la plus petite des majorantes

Enfin, si p designe la fonction

rayon spectral

de A.

(module

maximum

des

valeurs propres) on rappelle l’initgalite

VA E M,,

p(A) <

(3)

dM(A)I.

Cette inegalite est a la base de la notion de contraction en norme vectorielle [5]:

l’operateur

vectorielle

(lineaire) A est dit contractant

p si p[M(A)]

la suite contraction

Cette notion

< 1.

forte, entraine

done

relativement

de contraction, la convergence

a la norme appelee dans

de la matrice

A (P(A) < 1). La norme vectorielle

REMARQUE. n sur P)

type p(x) = 1x1 (reguliere de taille

engendre la norme vectorielle type M(A)

(3) redonne l’inegaliti:

VA E M,, et la condition

= IA )sur M,. L’inCgalitC

classique

P(A) G P(lAI)

p(jAI) < 1, qui entraine evidemment la convergence de A, de A relativement a la norme

n’est pas autre chose que la contraction vectorielle

type.

Le but principal construire,

de ce travail est de montrer que l’on peut definir et

pour tout A E M,,

VA E M,, La condition

notee p(y), telle que

P(A) < P(Y) <

p(y) < 1 entrainera

tout en &ant moins imperative de co&action

une quantite,

dM(A)I.

(4)

done encore la convergence

que la contraction

faible que nous avons adoptee.

forte.

de A,

D’oh l’expression

308

F. ROBERT

La notion

de contraction

notee y, de Rk dans Rk20, a priori y et l’etudions 3.

faible

repose

ET M. RASCLE

sur une certaine

pour la simplicite

de l’expose,

application,

nous definissons

dans la section suivante.

L'APPLICATION y Soit y I’application

de Rk dans R”,,, ainsi definie: = sup i

---fy&b)

UERk

.zgWi Xj#O

(?.$I +;x;;),

j=i

oh uj designe la j&me composante Par homogeneite,

de la norme dependant

continue #+

l,Z,...,R)

(5)

de u don&

dans Rk.

yi(u) s’ecrit aussi

Ce sup est Cvidemment d’une fonction

(i= E

atteint,

11 existe

evidemment

puisqu’il

sur le compact

s’agit de la borne superieure

de Wi constitue

done (au moins)

un ii,

par la boule unite

non nul dans Wi, et

de U, tel que

(6) Nous venons de mettre

en evidence,

d’au moins un jeu de vecteurs 2ii verifiant ment unique, nous noterons

pour M don&

dans Rk, l’existence

(6). Ce jeu n’etant

Y”(U) l’ensemble

pas necessaire-

(non vide) des matrices

de la

(a,, . . . , 2,) de vecteurs

pris

forme

que l’on peut

construire,

dans les Wi et verifiant commencer

pour chaque (6).

jeu

Ce formalisme

B dresser la liste des proprietes

PROPOSITION 3.1. Pow

&ant

defini,

nous pouvons

utiles de I’application

tout u E Rk, et pour tout S E Y(u)

yw

= SI@l,

y.

on a :

(8)

CONTRACTION

FAIBLE

EN NORME VECTORIELLE

0 <

s<

309

(9)

[M(A)]t.

De plus, pow tout v E Rk, et pour tout T E Y(v)

on a:

TluJ< +I = ~(4. Preuve.

Ces relations

sont Cvidentes,

(10)

par construction

m&me de y et

n

deS.

PROPOSITION 3.2.

y est wne semi-norme

L’application

taille k SW Rk, absolue done monotone Montrons

VA E R,

ce qui est Cvident par construction

En effet, soit R E Y(u

y(W

= I4y(4

(11)

+ r(v).

(12)

m&me de y.

E

Rk,

+ v);

Y@ + v) G Y(4

d’oh y(~ + U) = Rju + v[.

Mais alors, pour tout S E Y(u)

+

et T E 9’(v)

il vient,

puisque

R >, 0:

VI< RIuI + Rlvl < Slul + T/VI = ~(4 + y(v).

y est done bien une semi-norme absolve par construction

vectorielle (de taille k) sur Rk.

Elle est

(VU E Rk, y(u) = y( IuI)), done [l] monotone (dans

le premier hyperoctant) (0 < u < v implique y(u) < y(v)). logie employ&e dans [4], cette application

-

[l].

ensuite que Vu, v

+

vectorielle de

hyperoctant)

que VU E Rk,

V&Cons

(dans le premier

Avec la termino-

y de R” dans lui-m&me est :

HomogEne :

(Vu E Rk)(Vl -

Convexe:

-

Monotone:

sa restriction

E R)(;1 > 0) :

y(h)

= I+)).

au c6ne RkO est convexe

au sens usuel.

0 < u < v entraine 0 < Y(U) < y(v) et pour tout vecteur

u de R”, on a ly(~)l < ~(1~1). (E n f al‘t on a 1’CgalitC dans cette dernihe inCgalit6.) PROPOSITION 3.3.

L’application

y est lipschitzienne,

compacte) (pow la topologie habituelle de Rk).

done continzle (et

310

F. ROBERT

Preuve.

y &ant une semi-norme VW v E Rk

Soit alors S E Y(u OnsaitqueO

-

[y(u) -

vectorielle,

ET M. RASCLE

il vient

y(n) 1< Y@ -

4.

21).

< S < [M(A)]t.D’ohy(u

-v)

= Slu - VI< [M(A)ltlu

-

~1.

Par suite Vu, v

E

R”,

PROPOSITION3.4.

Mu) -

Pww

- 4. n

Soit u E Rk et K l’ensemble (t%entuellement vide) des

indices des composantes nulles de u. (1,. . .> k) et I un sous-ensemble suivantes sont t!quivalentes : (a)

Vi E I,

yi(u) = 0

(b)

V~EI,

VEER,

Preuve.

Y(V)1 d

Soit I? le com$l&mentaire de K dans

de {l, 2,. . , k}.

Alors les propositions

Aji = 0.

(a) S’Ccrit ViEI,

sup i: I.ujl$$$$J rjeWij= 1 %

= 0

XifO

soit encore

vi E

I,

t’j E (1, 2,. . ., k),

VXi E Wij

Iuil&(Aji~i)

= 0

ou encore, puisque uj = 0 pour j E K ViE

I;

VEER,

VX~E Wi,

#J~(A~,xJ = 0

soit enfin, puisque q5j est une norme sur Wj: Vi E I,

Vi E I?,

Aji = 0

ce qui est bien la proposition

(b).

REMARQUE. On montre aiskment que si (a) et (b) sont vkrifikes, alors Vi E I, Vj E I?, toute matrice S prise dans Y(u) PROPOSITION 3.5.

Les propriM

a un z&o en position

(6 i).

suivantes sont iquivalentes.

(a)

IL existe u non nul tel que y(u) = 0.

(b)

A admet au moins une ligne de blocs identiquement nulle.

De plus, si elles sont vt%ifi&es, les indices des composantes non nulles de u sont ceux des lignes de blocs de A identiquement

nulles.

(Par consiquent,

CONTRACTION FAIBLE EN NORME VECTORIELLE

311

l’existence d’un u > 0 tel que y(u) = 0 est caracthsie

par A = 0 mais alors

pour tout u E Rk, y(u) = 0: Preuve. strictement

Simple inch

y est l’application

application

dans (1, 2,.

identiquement nulle.)

de la proprikti:

3.4 prkddente

pour

, k} (I? non vide) et I = (1, 2,.

Par contraposition

de 3.5, on obtient la propriktt! suivante:

PROPOSITION3.6.

Pour que la semi-norme

. , k}.

K

n

vectorielle y soit une nowne

vectorielle, il faut et il suffit que A n’ait aucune ligne de blocs identiquement nwlle. En effet, cela correspond a imposer &la semi-norme vectorielle y l’axiome supplkmentaire

de skparation suivant : y(u) n’est nul que pour u nul.

REMARQUE.

On montre

de plus que,

pour

n

que y soit une norme

vectorielle rt@ulikre [5] il faut et il suffit que A admette un bloc et un seul non nul par ligne et par colonne

de blocs.

Mais alors A est totalement

culminante (cf. Sec. 5). PROPOSITION 3.7.

So3 u > 0 dans Rk (toutes composantes

strictement

Dire que yi(u) = 0 c’est dire que la i&me colonne de blocs de A :

positives).

AIi, Azi, Aki est identiquement n&e. Preuve.

Simple application

Par contraposition,

de la Proposition

on obtient

3.4, pour K vide.

la propriCtC suivante,

n

utiliske par la

suite : PROPOSITION3.8.

Pour que y applique RtO dans hi-m&e,

il faut et il

suffit que A n’admette aucawze colonne de blocs identiquement nulle. REMARQUES. (a)

Examinons

ce qui prkbde,

que Y(0)

fi est pris quelconque, (b)

l’ensemble

9’(u)

Dans le cas, sans inth&t pratique, est l’ensemble

dans les cas suivants:

oh u = 0, il est clair, d’aprks

des matrices S de la forme (7) oh

nonnul, dans Wi (i = 1, 2,. . . , k).

Dans le cas oh u = ej, j&me vecteur de base de Rk‘, il vient yi(ej) = ;sfi

pp

z x,

= S,,(AJ.

I’. ROBERT

312 Nommons realisant

vecteur culminant

pour A ji, tout vecteur ii (non nul) de Wi

ce sup (il en existe au moins un).

Alors, il est clair que Y(ej) (7) ou Bi est pris culminant

(c)

ET M. RASCLE

est l’ensemble

des matrices

Dans ce qui suit, nous serons amen&s a utiliser la matrice suivante,

dite matrice associtk i y [4], c’est la matrice respectivement D’apres

y(e,), y(es),

le point

(k, k) dont les colonnes

il est clair que la matrice

que, dans l’espace

ordonne

on appelle idiaL tout sous-espace

la terminologie

associee

a y

[M(A)lt.

3.9 Notions d’lrre’ductibilite’ et de Primitivite’ de l’dpplication Rappelons

sont

. , y(eJ.

(b) ci-dessus,

n’est autre que la matrice

Riesz,

de la forme

pour Aji (i = 1, 2,. . , k).

de Bourbaki),

c’est-a-dire

Rn comme

y [4]

dans tout espace de

vectoriel

I solide (“Cpais”

verifiant

la condition

dans

(13) que dans R k, les seuls ideaux

11 est facile de constater c’est-B-dire

espaces de base”, de l’ensemble Rappelons

des vecteurs

les sous-espaces

de base e,, ep,

alors [4] que l’application

(necessairement

ferme)

Y”(U) > 0). Rappelons

partie

y est dite irriductible si aucun ideal par y, primitive

si aucune

par y, ou encore s’il existe un entier

yp soit strictement

aussi que, l’application

sont les “souspar toute

. , e6.

de Rk n’est invariant

reunion d’ideaux de Rk n’est invariante p tel que l’application

engendres

positive y etant

(VU > 0, % # 0 entraine

monotone

et convexe,

elle

est irreductible

(resp. primitive) si et sedement si sa matrice associee [M(A)lt

est irdductible

(resp. primitive)

que la matrice

A est bloc irdductible

la norme vectorielle REMARQUE.

11 est elementaire

de montrer

relativement

reguliere 9

il est clair que l’on peut definir une

attachee

a toute decomposition

en blocs D, il le reste relativement

en blocs D’ plus “grossiere”

que D (“plus grossiere”

en blocs sur

relativement

a toute

a une

decomposition

signifiant

evidemment

que les blocs definis par D peuvent &re obtenus par une nouvelledecomposition

des blocs

B

que si A est irreductible,

Alors si un element A E M, est bloc irreductible

decomposition

relativement

B toute norme vectorielle

Plus generalement,

notion de bloc-irreductibilite M,.

Nous dirons dans ce cas

(resp. bloc primitive)

consideree.

elle est bloc irreductible donnee sur C”.

au sens usuel.

definis

par D’).

La notion

habituelle

d’irreductibilite

CONTRACTION

correspond

FAIBLE

EN NORME

alors 21la notion d’irrkductibilitk

en blocs “la plus fine”

313

VECTORIELLE

par blocs pour la d&composition

(la moins grossihre):

c’est celle oh tous les blocs

sont (1, 1). Notons

que, si l’application

aucune ligne ou colonne

y est irrkductible,

de blocs identiquement

alors la matrice nulle.

A n’a

Dans ce cas, on

savait deja [4] que si Z.Ln’est pas nul, Y(U) = y( 1~1) n’est pas nul et que si u est positif,

y(zt) est positif.

des rkciproques 4. NOTION

DE

Les rhultats

3.5, 3.6, et 3.7 fournissent

done

de ces rCsultats.

CONTRACTION

FAIBLE

EN

NORME

VECTORIELLE

Elle repose sur la 4.1.

PROPOSITION

Pour tout u dome dans Rk, l’ensemble des vecteurs v

de Rk vhrifiant vx E C”, est caractkis6

lup(4

G vw4

(14)

+ar l’inhgalite’

(15)

Y(U)< v. Preuve. la relation

(a) Soit v un vet :teur de Rk vhifiant

(14).

Pour x = xi E Wi,

(14) s’krit

Iult D’oh pour xi non nul dans Wi

i'i >

+

lUjl

$+@;I

d’oh enfin par passage au sup sur tous les xi non nuls de Wj vi 3 r&4 et v vhifie

bien la relation

(15).

(i = 1, 2,. . .) k)

314

F. ROBERT

ET M. RASCLE

(b) Montrons que le vecteur Y(U) lui-mCme vkrifie (14).

Or 1.~~1 > 0.

En effet,

On peut done minorer cette derniilre quantitk par

ce qui montre bien que l’on a vz E C”,

(c) Puisque

y(u)

l~(ww

vkrifie

<

TY(41'2%4.

(14), il est clair que tout

a fortiori (14) et la dkmonstration

est complhte.

On rappelle que l’on pose classiquement

(16)

ZI> y(U) vkrifie

pI

pour toute application

T de

Rk dans lui-m&me, et pour tout u 3 0 dans Rk, mais non nul

avec par convention En particulier,

r/&)

= sup{u E R, T(u) > cm}

(17)

TV

=

(18)

inf{P E R, T(u) < /Iti}

sup(O) = -

co ; inf (0) = + co.

pour u > 0, il vient

Si de plus T est monotone,

il est clair que l’on a, pour tout u >, 0, u # 0

dans Rk

0 < 17244 G ~244 On dira qu’une application

T monotone

sur Rk est c-monotone

(c &ant un

nombre Se1 positif) s’il existe u > 0; u # 0 tel que qT(u) 3 c, autrement dit si

CONTRACTION

FAIBLE

EN NORME

sup q&b) u>o UfO

En particulier [4].

si elle n’est c-monotone

d’oh rhlte,

Enfin,

>,

toute application

On dira qu’une application

(20)

irrkductible

est c-monotone

jamais c-monotone

n'est

pour aucun r&e1 positif c, autrement

dit si

que pour tout u > 0, u # 0

de manihe

notera p(T), rayon spectral

kvidente

les notions

monotone

de vecteur

propre

T de Rk dans Rk et l’on

de T, le module maximum

des valeurs propres

On a alors le rirsultat de base:

TH~OR~ME

Soit T une ap#‘cation

1[4].

monotone, continue done compacte. (a)

0.

monotone

et de valeur propre d’une application de T.

c >

T de Rk dans Rk

si T est monotone,

on dkfinit

315

VECTORIELLE

de Rk dans lui-n&me, homogdne,

Alors

Ou bien elle n’est jamais c-monotone:

alors elle n’admet qu’une seule

valeur propre, 0, attach&e a au moins une direction de vecteurs propres > 0. On a alors 0 = supqT(u)

= p(T) = inf zT(u).

U>O U#O

La borne sup &ant (b)

atteintepour

tout vectewpropye

Ou bien elle est c-monotone

propre p(T) su$kieure

(21)

u>o

>

0 de T.

(c > 0). Alors elle admet une valeur

ou &ale au nombre c (done positive),

mains une direction de vecteurs propyes > 0, et sup&ewe

attache’e a au

ou &ale au module

de toute autre valeur propre,1 et l’on a les formules de mini-max 0 < sup qr(%) = p(T) = inf zT(u), U>O U#O

la borne sup dtant atteinte En particulier

pour

suivantes: (22)

U>O

tout vecteur propye > 0 de T attache’e a p(T).

si T est irrkductible,

le rayon spectral p(T) de T est la

seule valeur propye attache’e a des vecteurs $ropres

2, 0.

En fait

p(T) est

attache’ d des vecteurs projwes > 0. De plus, on a alors les formules de minmax suivantes : 1 Valeur propre 6ventuellement u dam C”, T(u) =

Z-(1~1) (cf. [4]).

complexe:

on peut

complexifier

T en posant, pour

F. ROBERT

316 0 < sup qT(u)

= sup qT(u)

U>O UfO

Ce theoreme

= inf tT(u),

(23)

U>O UfO

pour tout vecteur propre

> 0 de T (attache’

d p(T)). constitue

de Perron-Frobenius

evidemment

l’extension

a des applications

l’appliquerons

Nous

= inf rT(u) U,O

les bornes sup et inf Want atteintes alors nkessairement

theoreme.

= p(T)

U>O

ET M. RASCLE

du theoreme

classique

non line’aires.

B y, qui verifie

Cvidemment

les hypotheses

du

Pour y, nous noterons q et T au lieu de q,, et t, et nous poserons R(A)

= supp(S). U>O U#O SEY(%)

D’apres

(21) et (22), il vient p(y) = inf r(u) = sup v(u). U>O u>o

(24)

UfO

De plus, si y est irreductible Q > 0 attache Nous

[M(A) irreductible],

y admet un vecteur propre

B p(y).

appliquerons

aussi le Theoreme

1 a toute

matrice

carree

non-

negative S (S > 0). Une telle matrice en verifie Cvidemment les hypotheses, et la forme la plus faible des formules de min-max supqa(u)

= p(S)

= inf ra(u).

U>O uto

= max l
ohs,,

‘su]i __

valable

pour toute

U = diag(u), il vient

= S,,(

W’SU)

ui

denote la norme de matrice p(S)

resultat

(25)

u>o

A noter que, pour u > 0 et en posant rs(u)

citees s’ecrit ici:

engendree

par la norme du max, d’ou

= inf S,,(U-lSU) IL>0 matrice

nonnegative

(26) S, qu’elle

soit

ou non

irrt!ductible.2 2 Ce rCsultat est dkmontrk directement

dans [2] et compl&

ainsi:

l’inf figurant

dans (26) est atteint si et seulement si il existe z > 0: Sz < p(S)z done en particulier si S est irrkductible

(rCsultat alors classique).

CONTRACTION

Le Theo&me

FAIBLE

1 est alors un argument

de base pour la suite.

Pow tout u > 0 mais non nul et tout v > 0 dam Rk,

PROPOSITION 4.2.

pour toute matrice S prise dam 9

Preuve.

317

EN NORME VECTORIELLE

(u) , on a

Puisque y(v) < [M(A)]%,

il est clair que

r(v) < “[M(‘&4. Par ailleurs, et puisque y(U) = S u, il vient V(U) = qs(u).

Or, d’apres

(25) ~(4 d P(S). 11ne reste plus qu’a montrer que p(S) < z(v). Or d’apres la Proposition (3.1), on a Sv < y(v)

puisque

S E Y(G).

Par suite p(S) = inf rs(4 m>O et (27) est entierement PROPOSITION 4.3.

Preuve.

demontre.

< rs(4

< r(v),

n

Pour tout u >, 0 et # 0 dans Rk, on a

Par definition

d’ou puisque y est monotone

et homogene

0 < Yw41 < Y[+4~1 = +M~). d’oh par definition

de z[y(~)]

+441 < +). L’autre

in&alit6

se prouve

resultat de base de cette etude.

de facon

n analogue.

Etablissons

alors le

F. ROBERT ET M. RASCLE

318 TH~OR~ME 2. P(A) G P(Y) = W) Prewe.

P[WA)I.

e

(29)

En effet, on tire de (27) sup q(U) < sup p(S) < inf t(v) < inf t y>. WWlt(v) U>O UfO .%9(zc)

U2-0 uzo

ce

v>o

qui donne bien p(y) = R(A) < p[M(A)].

que p(A) < p(y).

Considerons,

11 ne reste plus a demontrer

pour u > 0 dans Rk, I’inegalite

de base

(cf. 4.1) Qx E C”,

++W

<

b441tP(~).

Choisissons pour x un vecteur propre de A attache a une valeur propre de module p(A).

Puisque

11 vient

x n’est pas nul, p(x) ne l’est pas non plus.

u E Rk,,, u”$(x) est une quantiti: reelle strictement

positive.

Alors, puisque D’oh

d’oh il resulte, par passage a l’inf sur tous les u > 0, que p(A) < inf z(a) = P(Y)

u>o

et la preuve est complete.

n

11 est alors nature1 d’introduire DEFINITIONS. La quantitkp(y)

les sera a@h’e

constante de faible contrac-

tion de A (relativement d p) : c’est le rayon spectral de y. A seya dite faiblement

contractante

relativement 2 p si p(y) < 1.

Avec

le Theo&me

2 s’enonce

ces definitions,

THI?OR~ME 2’.

La contraction

de la facon

faible [p(y) < l] implique

suivante:

la convergence

[p(A) < 11tout en e’tant mains impkative que la conhaction forte [p(M(A))

< 11.

CONTRACTION

FAIBLE

5. DES EXEMPLES.

5.1.

Voyons

EN NORME

NOTION DE CULMINANCE

ce que deviennent

de la norme vectorielle la norme vectorielle de A s’identifient

TOTALE

les resultats

precedents

dans le cas

type sur C”, definie par p(x) = 1x1et qui engendre

M(A)

Les sow-espaces

319

VECTORIELLE

= IA 1sur M,

(Sec. 2).

Wi relatifs a p Ctant de dimension

1, les blocs Aij

a ses elements aii (i, j = 1,. . . , PZ).

On a alors, pour tout u dans Rk

ce qui permet

de retrouver

que, pour u don&

dans Rk, l’ensemble

des

vecteurs v verifiant

vx E est caracte’rise’ par l’inegalite

IUl$4XI < VqXl

0,

JAJtjz4\ < zi.

De plus, pour tout u > 0 dans Rk, il vient

~(24) = min

* la&uj C-. z&i

l
D’autre

t(u) = max 2++ !+ '

1
=

S,,(U-lIqtq

z

part, il resulte de (31) que pour tout u > 0 dans Rk, IAIt est

Clement de .9’(u).

Par suite

WA) =

PW)

=

PPI)

La double inegalite sup 44 U>O

< R(A)

= P(Y)

[ = inf T(U)] u>o

s’ecrit done ici

!!YTX$5 -\
sup min i U>O1
par consequent

matrices nonnegatives

u>Ol
un resultat

classique

[7] applique ici a la matrice

On a done dans ce cas coincidence negatif suivant :

= inf max

j=l

n lacluj C---, j=l

dans

(32)

%

la theorie

des

\AIt.

de p(y) et p[M(A)]

d’oh le resultat

I?. ROBERT ET M. RASCLE

320 PROPOSITION

Relativement

5.2.

d la norme vectorielle type,

et pour

to&e matrice A, contractions faible et forte coincident. Dans le cas general d’une norme vectorielle p reguliere, il en sera encore de m&me si l’on a, pour tout u > 0 de Rk y(u) = [M(A)ltu.

(33)

En effet, il vient alors

d’oh p(y) = u>. inf z EM(A La condition

(33) correspond

PIM(A)I.

(34)

a un cas “pathologique”

: c’est celui oh, . , k)

=

dans chaque colonne (j) de blocs de A, les differents blocs Aij (i = 1,2,. admettent

un vecteur culminant

commun.

A sera dite alors totalement culminante relativement B p. PROPOSITION 5.3.

Si

A est totalement culminante

relativement

a p,

contractions faible et forte co&dent. Et il est clair que, relativement toute matrice 5.4.

est totalement

Donnons

le decoupage

a la norme vectorielle-type

culminante:

un exemple

numerique

5.1 ci-dessus.

de culminance

totale:

en blocs indique et la norme S,,

suivante est totalement

A=

7

3

2

1

1

1

3

3

6

5

3

6

2

1

4

-8

2

,

d’oti

M(A)

1 -3

En effet, notant A=

I

A

A11

21

AIZ

A

22

avec

sur chaque bloc, la matrice

culminante :

1

p(x) = 1x1,

c’est l’exemple

i

I

=

CONTRACTION

et &I

(1) All vecteur (7

-

FAIBLE

(1

-

3

1

321

EN NORWIE VECTORIELLE

ont un vecteur

culminant

1) relatif a la ligne (4

commun,

-

1

par exemple

3) de A,,

6) de Asi.

(2) Ai2 et &e ont un vecteur culminant commun, par exemple vecteur (- 1 1) relatif a la ligne (- 8 4) de A,, et a la ligne (6 de A,,. Dans ce cas, on a p(y) = p[M(A)] 5.5

= 22,35.

11 est clair qu’il suffit de changer quelques signes d’elements

a la norme vectorielle

B=

choisie.

4

137

1

0

218

4

3

1

culminante

de A

relativement

1 3

2

d’oh

,

M(B)

=

8

121

16

9i’

I’

1

2

36

calculs faits”

-31

(cf. Sec. 7), les inegalites f(B)

< P(Y) 6

Pwm

ici 14,019..

Ainsi, et relativement est

3)

Prenons par exemple

‘7-365

s’ecrivent

le

.

pour obtenir une matrice qui n’est plus totalement

“Tous

le

et a la ligne

faiblement

contractante.

. < 19,856..

. < 22,35..

a la norme vectorielle

contractante,

done

. .

choisie, la matrice

convergente,

sans

B/20

&tre fortement

Notons d’ailleurs que

Lx

i

gj

)

= 1,l

et

et que

S,,

= 1,45

go (

)

(norme de matrice engendree par la norme dite de la somme des valeurs absolues):

ces deux tests ne permettent

convergence,

plus onereux il est vrai: 6. COMPARAISON PARTIELLE.

pas non plus de conclure

comme le permet celui de faible contraction

a la

(numeriquement

voir Sets. 7 et 8).

DES CONTRACTIONS

FAIBLE

ET FORTE.

CULMINANCE

NON CULMINANCE

La question se pose naturellement est une notion effectivement

de savoir quand la contraction

plus fine que la contraction

forte.

faible

En d’autres

F. ROBERT

322 termes, il s’agit de savoir quand la quantite meilleure

que p[M(A)].

“raisonnable”

Nous allons

ET M. RASCLE

p(y) est une majoration

elaborer

une condition

pour qu’il en soit ainsi. Prealablement,

de p(A) suffisante

nous aurons besoin

de quelques DEFINITIONS.

A sera dite culminante

deblocsA,touslesblocsA,,.(i

d’indice Y si, dans la &me colonne

= 1,2,...,

k) admettent

un vecteur culminant

commun. Ainsi, culminante

dire que

A

est totalement

d’indices

1, 2,. , . , k.

A seya dite non culminante On rappelle

l’irreductibilite

REMARQUES.

(b) Avec la decomposition est culminante

la matrice

218

4

3

113

2,

depend

2

et la norme suivante,

engendree

qui est bloc

1, mais pas d’indice 2 :

-31

de culminance $J choisie.

que du choix

particulieres

316

sont evidemment

vectorielle

est irreductible

1

11 norme

indice.

1

0

notions

est

B donnee en 5.5, est a la

bloc, la matrice

d’indice

7-365

(c) Les

d’aucun

si M(A)

en blocs indiquee

4-137

culminance

qu’elle

et bloc irreductible.

par la norme du max sur chaque

c=

dire

de y).

(a) Par exemple,

fois non culminante

c’est

si elle n’est culminante

que A est dite bloc irrtfductible

(ce qui traduit

irreductible,

culminante,

d’indice

relatives, La notion

de la decomposition

choisies sur chaque

Y, culminance

pour une matrice

totale,

non

A don&e

a la

de bloc irreductibilite, en blocs

bloc pour construire

elle, ne

et non des normes la norme vectorielle

utilide. 11 suffit l’ensemble

alors, pour u > 0 dans R Ic, de se reporter Y(U)

(Sec. 3) et de rappeler

pour Ctablir la propriete

suivante,

l’expression

don&e

a la definition

de Ye

sans demonstration:

de

CONTRACTION FAIBLE EN NORME VECTORIELLE PROPOSITION6.1.

Les $ropositions

s&antes

323

sont i’quivalentes :

(a)

A est culminante &&dice r;

(b)

Pour tout u > 0 de Rk, et pour tout S E Y(u),

S a m8me riGme ligne

que [M(A)Y; (c) I1 existe au mains un IL > 0 dans Rk et un S dans 9’(u) ait me”me &me

En niant, dans le rksultat ci-dessus, k, et en rappelant

Y = l,Z,...,

tel que S

ligne que [M(A)lt. les propositions

(a) et (c), pour

que pour tout u de Rk et tout S de Y(u)

on a 0 < S < [M(A)Jt, il Gent PROPOSITION6.2.

Les propositions

suivantes sont hquivalentes :

(1) A est non culminante. (2) Pour tout u > 0 de Rk, et pour tout S E 9’(u),

il existe, dans chaque

ligne de S, au moins ztn Gment strictement inf&rieur d l’&ment

correspondant

de [M(A)]“. En kcrivant que A est culminante

d’indices

1, 2,,

. , k, on obtient.

g

partir de 6.1, le rksultat suivant : PROPOSITION6.3.

Les @repositions s&antes

sont iquivalentes :

(a) A est totalement culnzinante. (b) Pour tout u > 0 de Rk, [M(A)lt Nous sommes la comparaison

alors en mesure d’ktablir

des contractions

TH~OR~~ME3.

est l’unique Wbment de Y(u). notre rksultat de base pour

faible et forte.

Si A est bloc iwthiuctible et n’est pas totalement culminante,

alors l’imigalite’ stricte s&ante

est assude P(Y) <

,dM(A)l,

(35)

et la corttraction faible est alors une notion strictement plus fine que la conhaction forte. Prewe. (3.9).

La bloc-irrCductibilit&

de A caractkrise

l’irrkductibilitk

de y

On sait alors (Thkorkme 1) que y admet un vecteur propre u > 0

associk B son rayon spectral p(y):

y(u) = p(y)“;

y(w) = Su, il est clair que zt est vecteur propre propre P(Y)

soit S E Y(u).

Puisque

> 0 de S pour la valeus

324

F. ROBERT

A n’etant

pas totalement

culminante,

il existe

entre 1 et k pour lequel A n’est pas culminante (c) dans 6.1, il vient Clement different ment inferieur

que, dans la reme

au moins un indice Y

d’indice Y. Alors, en niant

ligne de S, existe

de I’ClCment correspondant

puisque S < [M(A)]“.

ET M. RASCLE

de [M(A)lt,

au moins un

et en fait stricte-

D’oh, puisque u > 0

(36) D’autre

part, il vient, pour tout i de 1 a k

d’oh

si p(y) etait egal B p(M(A)),

on aurait

Comme

inverse

a priori,

l’inegalite

est assuree

(Theo&me

l), on aurait

en fait

D’ou finalement

(37) ce qui est impossible, ou bien 2 &alit&,

[M(A)lt

e‘t an t ureductible,

ou bien 2 inegalites

strictes

car pour u > 0, on a dans (37) (cf. Varga

[7],

p. 32). L’exemple comparaison.

de la matrice

B donnee

B est bloc irreductible

fait, non culminante):

en (6.5)

illustre

ce theoreme

de

culminante

(en

et non totalement

on verifie que p(y) < p[M(B)].

n

CONTRACTION

7.

FAIBLE

CALCUL NUMERIQUE

Disons d’abord 7. I.

EN NORME

DE LA CONSTANTE

quelques

325

VECTORIELLE

DE FAIBLE COKTRACTION

p(y)

mots du

Calcul Nunthriqzte de l’dpplication

y dam le Cas de Normes

I1 est clair que, pour tout u de Rk, la i&me composante

Polytkidrales de y(u) peut

s’ecrire

~~(26)

est done le sup d’une fonction

boule-unite

Si les normes

en (au moins) un point extremal

Qi sont polyedrales,

fini de points

la recherche

sur un convexe

borne:

la

dans Wi de la norme &.

Ce sup est done atteint nombre

convexe

extremaux,

du maximum

En pratique,

leurs boules-unite

de cette boule.

n’admettent

d’oti le calcul numerique

qu’un

de Ye

par

d’un nombre fini de quantites.

nous utiliserons

pour toutes

les normes +i soit la norme

du max, notee tirn, soit sa norme duale : la norme de la somme des modules des composantes,

notee &.

espace R”, la boule-unite

(On remarque

evidemment

que, sur un m&me

de la norme +a admet 2” points extremaux,

et

celle de la norme & n’en admet que 26 : d’ou un volume de calculs inferieur par l’emploi 7.2.

de $r.)

Calcul Nuvnhique L’algorithme

de la Comtante de Faible Contraction p(y)

present6

ci-dessous

propre cu > 0 de l’application du Theo&me

a pour but de construire

y. Alors si A est bloc-irreductible,

il resulte

1 que P(Y) = G4

ce qui permet

d’atteindre

numeriquement

p(y).

de savoir calculer y (cf. Sec. 7.1).

culminante,

il redonne

pour calculer

PROPOSITION

7.3.

une variante

(38)

= rb),

Cvidemment [M(A)lt

un vecteur

Cet algorithme Lorsque

de la methode

necessite

A est totalement

de la puissance

sur

alors p(y) = p[M(A)]. Pour tout u > 0 dans Rk, posons

F(u)

=

y?!.

t(u)

(39)

326

F. ROBERT

ET M. RASCLE

Alors, partant de u,, > 0, quelcolzque dans Rk, la rekuwence Ur+l

=

(Y =

m4)

0,

1,2,...),

(40)

dkffinie si et seulement si A n’admet aucune colonne de blocs identiquement nulle, permet de construire la suite (up} de vecteurs > 0 de Rk telle que (1) La suite {UT} est monotone non croissante : elle converge vers 0 3 0 dans Rk. (2) uril a au moins une composante &ale 2 la composante de u, de mJme indice. (3) On a, pour tout Y @is dans N

Ainsi

la suite des r&eelspositifs t(u,)

est-elle monotone non croissante, done

converge&e vets une limite z > 0, tandis que la suite des rheelspositifs q(uT), monotone non. dtkcroissante converge vets une limite 77; 0 < q ,< p(y) < z. (4) La suite des vecteurs positifs y(uT) est monotone et non ddcroissante. Elle converge vers y(o).

On a alors y(w) = TO.

(5) Si de plus A est bloc irrbductible, condition qui implique qu’elle n’ait aucune colonne de blocs identiquement nulle, alors (a) au bien cc) = 0, (b) ou bien w a toutes ses composantes strictement positives

(co> 0) et

par consiquent (41)

p(y) = r(w) = t(w) = z = q > 0, les suites ~jr(u,) et t(u,) Preuve.

Want alors adjacentes vers la valeur cherch&e p(y).

Tout d’abord,

dire que la rkurrence

que F applique RLO clans hi-m&me,

ce qui a lieu (3.8) si et seulement si A n’a aucune Etudions

alors les propriMs

U

dent

(40) est &fide,

c’est dire

ou encore, que y a la m&me propri&C, colonne

de blocs nulle.

de la suite ainsi construite Y(%)

r+l = z(u,)

(r = 0, 1,. . .),

il est clair qu’elle est formke de vecteurs

> 0 clans R”.

(42)

CONTRACTION

FAIBLE

EN NORME

327

VECTORIELLE

(a) Puisque, pour tout u de Rk, y(u) < T(.u)‘u, il vient

d’oh le point (1). (b) On a alors

pour au moins un indice j entre 1 et k. D’oh

[u,+l]j

=

y$$ = [%I .;

c’est le point (2). (c) Puisque u, > 0, il vient, d’apres

(24) et (28)

D’oh le point (3). (d) Puisque

la suite des u,(>

y est monotone, Y(%) = il vient

0) est monotone

non croissante,

il en est de m&me de la suite des r(ztJ.

et que

Alors, puisque

que a4, converge vers w, t(~~) vers T et que y est continue,

+4%+1,

y(w) = t * w ce qui demontre

le point (4).

(e) Si A est bloc-irreductible, nulle

(M(A),

ayant

1 colonne

pas nul, il est alors vecteur Theo&me D’autre

(43)

1, cas irreductible,

elle ne peut avoir de colonne nulle, serait reductible).

propre de y d’aprb cc) est necessairement

(43). > 0:

de blocs

Si w (2 0) n’est Alors, d’apres

le

(38) en resulte.

part

(44

1;. ROBERT

328 ce qui montre, quantite

puisque yi(u,) converge

positive,

q = z, quantite

ET M. RASCLE

lorsque Y tend vers I’infini vers une

que ~(26,) et r(ut,) ont m6me limite.

necessairement

Par consequent

Cgale alors a p(y), ce qui acheve la demon-

stration. 7.4.

Commentaires Cet algorithme

produit

t(~~) qui convergent

done une suite non croissante

vers r > 0.

t = p(y).

Si t reste superieur

monotone,

cf. Theoreme

a p(y) (par exemple

1) l’algorithme

(1) On est stir d’atteindre

Cchoue.

en m&me temps un vecteur

P(Y). (2) En fait, on pourra conclure plus general oh les suites I est alors evidemment Bien entendu, don&e)

et si la limite

> 0 w de y attache

au succes de l’algorithme

p(y). en machine

(a une precision

p(y) par encadrements.

s’agit que d’un controle en tours d’algorithme remarquons u ?+I

a priori:

la question

[M(A)l% =

par une methode

normal,

puisqu’il

culminante,

(Y = 0, 1,.

.),

pour

U, = diag(u,).

de la puissance

appliquee

L’algorithme colineaires

a [M(A)lt,

a ceux

ce qui est

s’agit alors de calculer

d[M(AV).

Exemples Caracte%ristiqztes

Pour la simplicite,

on prend, dans les 2 exemples suivants,

A totalement

d’ou pour tout UU: Y(U) =

(1) Exemple kgatif. norme S,,

il vient

4%)

P(Y) =

culminante,

et si il ne

de succes Cventuel de celui-ci

propose produit done dans ce cas une suite de vecteurs obtenus

Neanmoins,

reste ouverte.

que si A est totalement

T(UJ = S,,(U,-l[M(A)]tU,)

Dew

a

dans le cadre

le fait que les suites v(u~) et t(.~,) soient ou non adjacentes,

Enfin,

c-

w = 0). En fait, dans ce

propre

il est possible de controler

et non d’une assurance

7.5.

jamais

Precisons:

et t(z~,) sont adjacentes : leur limite commune

oui, on est done sfir d’atteindre

avec

est acquis si

si y n’est

p(y) si A est bloc irreductible

w des u,. est > 0 dans Rk (seule autre possibilite: cas, on construit

de reels positifs

Les succes de l’algorithme

W(41t14

Nous prenons, avec le partitionnement

sur chaque bloc.

Considkrons

indique, la

CONTRACTION

FAIBLE

EN NORME

VECTORIELLE

329

o/o 0

0 0

0~0

A=

1

d’ohM(A)=

/l

0~0

0 ’

!o

010

0

11 est clair que A est totalement

culminante,

et bloc-irreductible

[M(A)

irreductible]. Puisque

A est totalement

culminante,

il vient p(y) = p[M(A)]

= 1.

En fait on a, pour CL=

211 >

0

f42 >

0,

u, y(u) = iM(A)ltu

=

261.

D’oti

17(4 = min(u2/+, u11u2);

W

= max(~21~l,M42),

et

avec sup ~(24) = p(y) = inf ~(24) = 1. v>o U>O Sup et inf Ctant atteints

par exemple

propre

1 w = 11

2 I on obtient

la suite

pour le vecteur

de y. Si on applique

l’algorithme

en partant de zco =

de vecteurs U,=~;‘2

+:;;

11’S u4 =

III6

+~ l/an

. .* 1,2n-1

et cette suite converge vers ~1)w.4l.

I ‘2n

puis

l/2

nil

.**

F. ROBERT

330 La suite ~(2.6~)est stationnaire

ET M. RASCLE

sur la valeur +, t(ur) est stationnaire

sur

la valeur 2. I1 est clair que I’algorithme pas adjacentes

Cchoue: les 2 suites v(N~) et T(u,) ne sont

car (cf. Varga [7], p. 44, Exercise 5) M(A)

est imprimitive

et irreductible. (2) Exemple positif. vectorielle

Avec le m&me partitionnement,

0

A=

00

maintenant

0

100 ____

1

100

0

0

d’ou

,

010

M(A)

11

1

1

o

=

0

11 est clair que A est totalement (M(A)

et la m&me norme

(norme du max sur chaque bloc), considerons

culminante,

et bloc-irreductible

irreductible).

Puisque A est totalement

culminante,

il vient

I + y5 = p2= 1,618.

p(y) = p[M(A)I

.

En fait on a, pour

y(u)

= [M(A)ltu

=

1:+ u2

D’oti r(u) = max(1 + ~~/y;

q(u) = min(l + u21u1, 4u2); D’oti

Sup et inf Ctant atteints par exemple pour le vecteur propre co=

ig_1 2

de

y.

z+/tis).

CONTRACTION

Partant

FAIBLE

331

VECTORIELLE

2 1 on obtient

de +, =

ur =

EN NORME

312

36125

I312 uz = /g/lo

1

u3 =

avec t(2t0) = 2; t(z+) = 5/3;

~(24~)

On peut conclure a la r&site

36125

g/1()

576/650

z64=

.. ’

13/8 = 1,633.

=

de l’algorithme:

M(A)

&ant irreductible

et primitive, on sait (cf. [73, p. 44) que les suites v(u+.) et z(z+) sont adjacentes vers t(A)

8.

= 1,618. .

EXEMPLES

.

NUMERIQUES

(1) Avec le partitionnement bloc, considerons

la matrice

17

-5 5 -

23 8

7 8

6

-9

4

6

-5

-2

15

-3

-17

0

17

16

11

-3

-20

4

6

-5

-2

12

5

13

21

3

5

9

-7

2

3

-1

-3

6

l-l

4-2

6

16

40 - 22 -29

12

18 -11

-4

-7

-7 3

2

-

-2

4 7

4

12

4

1

13

-4

9 -5

18

-8

4

22

-

M(A)

M(A)

est irreductible.

=

19

51

91

86

54

46

58 !

42

44

40

41 ~.

132

18

31

521

19

-3 2 -7 7 -

d’oti 47

-8

0

12

12 -15

23

16

-8

-3

-4

-4 -5

17

-1

-17

9

-_I3

18 _

-3 1

-1

-26 4 -10

1

16

-11

0

-3

2

-

18

4

13

10

6 -17

9

26

19

7

4

5

10 -4

-4

12

12

-3

1

24 -11

2

_

-

-2

5 1-l

6

40 -18

et la norme du max sur chaque

(12, 12) suivante:

10-l

3 -20 13 -

indique,

On peut verifier que A est non culminante.

23

F. ROBERT

332 Les

resultats

I’algorithme,

numeriques

don&s

pour les 4 vecteurs

sont adjacentes

ci-apres

montrent

de depart choisis:

vers la valeur 143,451.

un w > 0 proportionnel

ET M. RASCLE

la reussite

de

les suites t(~~) et ~(zL~)

. . et la suite des uu, converge

vers

a y(w).

Les inegalites

f(A) G P(Y)< #of(A)) s’ecrivent,

ici p(A) < 143,451..

. < 179,296..

. .

(2) Enfin, l’exemple de la matrice B, bloc irreductible don&e

en (5.5) a conduit aux rkultats

de depart,

on obtient,

de 10-4, un vecteur

en une quinzaine

9.

et non culminante,

Pour differents

d’iterations,

vecteurs

pour une precision

propre w > 0 de y, tel que

wl/wZ = 1,1547 ce qui correspond

suivants:

et tel que

bien aux resultats

T(W) = 19,8564..

. = p(y)

attendus.

CONCLUSION

Nous avons done defini et Ctudie, 8. partir du ThCoreme de contraction

faible

en norme

vectorielle,

strictement

plus fine si A, bloc-irreductible,

Les questions

laissees

equivalente

ouvertes

l’unicite particulier

applications

de la direction

proviennent

de la suivante:

que donne le Theoreme

1

T, on manque d’information sur attach&e au rayon spectral p(T),en

propre

dans le cas irreductible.

Une telle etude spectrale (mais non utilisee) de repondre

constante

en fait

mais

culminante.

non line’aires

repose probablement

de la notion g&r&ale de primitivite doute

culminante,

n’est pas totalement

dans le cadre de la theorie de Perron-Frobenius pour certaines

a la contraction

ou A est totalement

forte dans le cas “pathologique”

1, une notion

a la Sec. 3.9 du present aux questions

de faible contraction

de I’adjacence

sur l’approfondissement

telle qu’elle est definie en [4] et rappel&e laissees

travail.

Elle permettrait

sans

dans le calcul

de la

ouvertes

(Sec. 7), en particulier

de regler la question

des suites q(z+) et ~(a,).~

3 Ajoutd ci la correction des ~p~pyeuues : Pour d’autres kultats Perron-Frobenius

r¢s en Theorie de

nonlineaire voir Cgalement H. Schneider and R. E. L. Turner, Pos-

itive eigenvectors of order preserving

maps, J. Math.

Anal.

Appl.

37(1972), 506-515.

1

11k-G

p~w%)l

W,)

wd

*1.

Itekation

1

54,079

143,451

81094,

122,942

143,417

180,258

47 22 23 38

33 58 25

19

29 46 40 28

29 46 40 28

16

19 54 44

16

19 54 44

137,525

inchangke

146,650

inchangbe

0,5656

0,7161

27 81 41 26

0.5684

0,5074

0.6820

2

0,5694

0,666s

1

1

131,932

109,792

27 81 41 26

1

1

1000

0

47,087

rl(%)

inchangke

143,417

142,135

inchangbe

143,923

inchangke

0,5304

0,557o

0,5074

0,665O

3

TABLEAIJ

143,121 2

144,065

126,902 143,451

33 58 25 19 153,183

47 22 23 38

51053,

257,741

29 46 40 28

47 22 23 38

inchangke

19 54 44 16

16

19 54 44

29 46 40 28

16

8 31

51 14

19 54 44

0,3663

0.4253 27 81 41 26

0.3897

0,4259

27 81 41 26

0,9222

0,4649

143,375

143,451

143,527

33 58 25

19

29 46 40 28

19 54 44 16

27 81 41 26

0,523s

0,5542

0,5074

0,6649

4

143,408

inchangke

143,487

inchan@

0,3663

0,3871

0,354s

0,4663 0,3566

0,4663 0,3743

4

3

2

1

47 35 22 30

1

1

0,9223

0,3743

1000

1

1

0

Pw41

dU,)

S(u,)

%

Itkation

TABLEAU

143,456

143,444

inchangke

143,460

inchangbe

0,523s

0,5536

0,5072

0,6647

5

143,447

inchangke

143,450

inchangee

143,452

inchangke

0,523s

0,5536

0,5072

0,6646

6

143,450

inchangee

143,452

inchangbe

0,3663

0,3663

inchangke

0,3871

0,3546

0,4647

6

0,3871

0,354s

0,464s

5

inchangbe

143,451

inchangke

143,451

inchangee

inchangke

7

143,451

inchangke

143,451

inchangke

7

8 F M

F-4

rib,)

pwJ,)l

d%)

Sk)

UP

Ittration

rlw

pre$J1

+%.)

SW

ur

Itkration

33 58 25 19

38,092

126,902

16

0.5071

0,5075

inchangke 132,477

103,214

150,221

inchangbe

g

143,072

143,451

143,848

33 58 25 19

29 46 40 28

16

143,421

inchangke

143,523

inchang6e

143,448

inchangke

143,457

inchangke

143,450

inchangee

143,452

inchangie

F

3

F!

0,5237

7

z

0,5237

inchangke

7

143,451

inchangke

143,451

inchangke

inchangbe

7

19 54 44

0,5237

0,526O

0.5964

0,5535

0,5071

0,6645

6

143,450

inchangbe

143,452

inchangbe

inchangke

6

27 81 41 26

0,5538

0.5535

0,6646

0,6648

3

0,5084

143,447

inchangee

143,459

inchangke

0,664s

143,393

143,451

143,496

33 58 25 19

0,5568

inchangke

16

5

4

19 54 44 29 46 40 28

0,5514

0,582s

0,5339

0,6997

5

4

TABLEAU

142,782

143,417

143,744

47 22 23 38

29 46 40 28

27 81 41 26

0,5517

0,5832

0,5339

0,6998

4

0,5952

143,417

212,134

47 22 23 38

47 22 23 38

31073,

29 46 40 28

8 31

51 14

16

19 54 44

19 54 44

16

1,2258

27 81 41 26

1000

1

0,5186

1

1

0,664s

0,9688

1 0,5186

2

140,728

inchangke

148,271

inchan&

1

120,861

inchangbe

214,824

47 35 22 30

0

40,103

143,451

44809,

inchangk

19 54 44

29 46 40 28

16

19 54 44

0.5554 27 81 41 26

0,5695

0,5695

0,5836

0,5339

0,7027

3

3

27 81 41 26

1

0,5626

0,7368 0,5836

1

2

0,9095

0,9239

1

1

1

1000

0

TABLEAU

CONTRACTION

FAIBLE

EN NORME

VECTORIELLE

335

REFERENCES F. L. Bauer, J. Stow, et C. Witzgall, 3(1961), 2577264. C. Odiard. Un corollaire nications”

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(1962). January

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“Breves

commu-

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and matrices

partitioned

de certains operateurs

nonlineaires,

un

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