Croyez-vous encore au Père Noël ?

Croyez-vous encore au Père Noël ?

Éditorial Kinesither Rev 2006;(60):1 Croyez-vous encore au Père Noël ? L’ année se termine. Il fait froid, peut-être même lirez-vous cet éditorial...

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Éditorial

Kinesither Rev 2006;(60):1

Croyez-vous encore au Père Noël ?

L’

année se termine. Il fait froid, peut-être même lirez-vous cet éditorial devant une cheminée en regardant tomber la neige, à moins que vous ne reveniez d’un marché de Noël où vous avez bu un bon vin chaud. Le père Noël va bientôt passer et vous vous apprêtez à mettre vos souliers sous l’arbre de Noël ! Le lecteur étourdi refermera cette revue pour vérifier s’il ne fait pas erreur. Non vous êtes bien en train de lire Kinésithérapie la Revue. Ces fêtes de fin d’année constituent un moment privilégié de réflexion sur l’année en cours, un temps de recul pour faire la synthèse sur 2006. Alors faisons le point ! L’AMC n’a pas été revalorisé, les indemnités de déplacement sont d’une stabilité qui ferait rêver bien des cérébelleux alors que le prix de l’essence, tel un cerf-volant sur la plage de Berck, s’est envolé. Les kinésithérapeutes salariés se mettent à rêver de revenus indexés sur le prix du pétrole mais cauchemardent en voyant la stagnation de leurs revenus. Les cadres kinés galèrent toujours autant pour trouver des kinésithérapeutes et leurs confrères libéraux préfèrent fermer leur cabinet plutôt que de trouver un hypothétique remplaçant. Les Belges ont enfin institué un quota de 30 % de Français dans leurs écoles en inventant un jeu nouveau : le loto kinésithérapique, les orthophonistes et les vétérinaires entre autres participant également à ce tirage au sort. 2006 n’a pas été qu’une année noire. La revue est devenue mensuelle, ce qui nous semblait être dans l’ordre des choses puisque faisant suite au regroupement des Annales et des Cahiers de kinésithérapie. Il semble que le lecteur apprécie cette évolution, vu les retours qualitatifs et quantitatifs que nous avons. Nous regrettons cependant l’insuffisance des réactions du lecteur et nous vous encourageons à réagir via le site ou le blog http:// revuekine.hautetfort.com/. Ce n’est qu’à ce prix de l’interactivité que nous améliorerons le contenu de la revue pour coller encore plus au quotidien et à vos demandes ! L’Ordre a enfin vu le jour. Enfin une structure qui représente 100 % des kinésithérapeutes alors que les syndicats (tous confondus) ne représentaient que 7 % de la population. Un an avant d’élire un nouveau président de la République, les kinésithéra-

peutes ont élu les conseillers départementaux de l’Ordre. Ces conseillers départementaux ont désigné les conseillers nationaux élisant à la mi-juillet (est-ce la raison de la canicule qui s’est abattue sur notre pays ?) le président du conseil de l’Ordre. Au niveau départemental, il semble que la collaboration entre les salariés et les libéraux se soit concrétisée par une juste répartition des postes. Nous en avions rêvé, l’Ordre va le faire. Le discours d’intronisation du Conseil National de l’Ordre par le ministre de la Santé était très clair à ce sujet, coordonner la permanence des soins, développer l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) et favoriser l’éthique, en fait responsabiliser et autonomiser la profession. Nous espérons que la lecture de notre revue vous permette d’être prêts pour relever ce vrai défi. Nous vous sensibilisons depuis plusieurs années sur les guidelines professionnels étrangers, sur les recommandations de la HAS, sur l’activité des groupes scientifiques qui travaillent à travers la France mais aussi à travers le monde (congrès mondial de la kinésithérapie…). Les EPP sont une réalité à vos yeux puisque vous avez lu la première partie de l’enquête réalisée pour la première fois sur ce sujet dans la littérature francophone. La permanence des soins tant dans le monde salarial que dans le monde libéral (bilan d’un réseau…) a été traitée de manière pragmatique, montrant les pistes qu’il nous faut suivre. De là à dire que notre revue constitue un vrai cadeau de Noël, il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas. « Quoique » aurait dit ce génial Raymond DEVOS que 2006 a vu s’éteindre. Certains à la lecture de ces lignes me diront : « mais il croit vraiment au père Noël cet hurluberlu ! ». Je leur répondrai « la seule manière d’avancer est d’avoir des rêves, d’y croire et de faire en sorte de les matérialiser ». L’Ordre n’est pas l’affaire de quelques conseillers qui ont du pain sur la planche en 2007, c’est l’affaire de tous, 60 000 têtes, 120 000 mains ; cela devrait permettre de concrétiser quelques rêves. Pascal Gouilly Rédacteur en chef adjoint

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