Dyspnée révélant une embolie pulmonaire de ciment acrylique secondaire à une vertébroplastie percutanée

Dyspnée révélant une embolie pulmonaire de ciment acrylique secondaire à une vertébroplastie percutanée

S406 Posters / La Revue de médecine interne 29S (2008) S337–S411 grille de recueil. Les prescripteurs n’avaient pas été informés du jour précis de l...

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Posters / La Revue de médecine interne 29S (2008) S337–S411

grille de recueil. Les prescripteurs n’avaient pas été informés du jour précis de la réalisation de l’enquête. Résultats.– L’enquête a eu lieu en juin 2008. Cent sept patients étaient hospitalisés dans les services concernés, 86 (80 %) recevaient du paracétamol (forme seule ou associée) dont 32/86 (37 %) par voie i.v. Ce dernier était prescrit avec un autre antalgique (tramadol, morphine ou kétamine) dans 75 % des cas (24/32). Dans les services de chirurgie, 69 % des patients (51/74) recevaient du paracétamol per os et 20 % par voie i.v. (15/74), alors que dans les services de médecine, 51 % des patients recevaient du paracétamol par voie i.v. (17/33) et 1 % (3/33) la forme orale. Pour les patients recevant du paracétamol i.v., une administration thérapeutique annexe par voie orale existait dans 55 % des cas et, dans 68 % des cas, une alimentation orale. Seuls 32 % des patients sous paracétamol i.v. recevaient une thérapeutique i.v. exclusive. Selon les prescripteurs, la voie i.v. était justifiée pour 69 % des patients par l’état clinique (nécessité d’un jeûne transitoire, troubles digestifs, période postopératoire, trouble de la conscience ou état septique sévère). Conclusion.– Les secteurs les plus consommateurs de paracétamol i.v. ont été identifiés, en particulier l’activité chirurgicale, forte consommatrice d’antalgiques mais pas forcément i.v. Dans un tiers des cas, la voie i.v. n’était pas justifiée par les prescripteurs. Le Comedims prévoit des séances de restitution de ces résultats auprès des prescripteurs, accompagnées d’un rappel des indications de l’utilisation du paracétamol par voie i.v. doi:10.1016/j.revmed.2008.10.315

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Dyspnée révélant une embolie pulmonaire de ciment acrylique secondaire à une vertébroplastie percutanée M. Hermet a , M. André a , S. Trouillier a , I. Delèvaux a , A. Lhoste Trouilloud b , M. Legendre a , O. Aumaitre a a Service de médecine interne, hôpital Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France b Service de radiologie A, hôpital Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France Introduction.– La vertébroplastie percutanée est utilisée dans le traitement des fractures vertébrales pathologiques. Elle est aussi proposée dans certains tassements vertébraux ostéoporotiques. Cette technique peut se compliquer dans de rares situations. Nous rapportons le cas d’une patiente qui a présenté une dyspnée dans les suites d’une vertébroplastie. Cas clinique.– Une femme de 79 ans avait bénéficié en janvier 2008 d’une vertébroplastie percutanée au niveau de T12, L1 et L2 en raison d’un tassement ostéoporotique de L1 survenu en octobre 2007 résistant au traitement médical. Elle n’avait aucun antécédent thromboembolique veineux. La vertébroplastie s’était déroulée dans des conditions satisfaisantes. Le scanner de contrôle réalisé au décours immédiat concluait à une bonne répartition du ciment dans les corps vertébraux sans passage dans le canal rachidien. Deux jours après le geste, la patiente se plaignait d’une dyspnée associée à une hémoptysie et une douleur basithoracique droite. Un scanner thoracique était réalisé 22 jours après le geste devant la persistance qui révélait des opacités de très forte tonalité sur le trajet des artères distales de la région antérieure du poumon droit. La patiente était admise au décours. Résultats.– L’examen clinique retrouvait une dyspnée stade II NYHA, une température à, une hémodynamique stable sans tachycardie, une saturation en air ambiant à 95 % et des signes d’insuffisance cardiaque droite. La gazométrie artérielle ne montrait pas d’effet shunt. L’électrocardiogramme était normal. La NFS, le ionogramme sanguin, la fonction rénale et le bilan hépatique étaient normaux. Il n’y avait pas de syndrome inflammatoire. Les D-Dimères étaient positifs. La scintigraphie pulmonaire montrait des anomalies perfusionnelles bilatérales prédominant sur le segment antérieur du lobe supérieur droit, du lobe moyen droit, de la lingula et de la pyramide basale gauche. Sur l’échographie cardiaque, il existait une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) à 45 mmHg. Devant ce tableau évocateur d’embolie pulmonaire de ciment, la patiente était mise sous fondaparinux avec relais par antivitamine K pendant 6 mois. L’échographie cardiaque de contrôle montrait une disparition de l’HTAP.

Discussion.– La vertébroplastie percutanée est une technique couramment utilisée. La mortalité imputable à ce geste est très faible (0 à 0,65 % des cas). Les fuites de ciment dans les espaces vasculaires sont fréquentes, n’entraînant que très rarement des événements thromboemboliques symptomatiques (0 à 1,7 %). Le traitement anticoagulant est alors indiqué mais sa durée ne fait pas l’objet de recommandations. Conclusion.– L’apparition d’une dyspnée dans les suites d’une vertébroplastie percutanée doit faire évoquer en priorité le diagnostic d’embolie pulmonaire au ciment. doi:10.1016/j.revmed.2008.10.316

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Microangiopathie thrombotique sous Plavix® C. Mallaret a , M. Planchet a , J. Ramaniraka a , P. Le Bougeant a , K. Mazodier b , G. Kaplanski b , S. Molinier a a Médecine interne, HIA Laveran, Marseille, France b Médecine interne, hôpital de la Conception, Marseille, France Introduction.– Le purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) est une maladie auto-immune rare pouvant être révélée par une prise médicamenteuse. Nous rapportons un cas associé à la prise de clopidogrel. Cas clinique.– Une patiente de 39 ans, d’origine algérienne, était hospitalisée pour l’apparition récente d’ecchymoses. Elle était tabagique, en cours de sevrage, traitée par varénicline depuis 6 semaines. Elle n’avait pas d’antécédent particulier. Deux mois auparavant, étaient apparues des douleurs des membres inférieurs à la marche révélant une sténose à 80 % de l’artère fémorale droite. Elle avait bénéficié de la mise en place d’un stent fémoral et d’un traitement par clopidrogrel. Une semaine après l’introduction du médicament apparaissaient des ecchymoses diffuses, motivant son hospitalisation. Observation.– Il existait des ecchymoses des 4 membres, sans autre localisation hémorragique. Il n’y avait pas d’organomégalie abdominale, ni d’adénopathie périphérique. L’examen neurologique était normal. Un vitiligo était retrouvé. La biologie révélait une thrombopénie à 46 000/mm3 sans agrégat plaquettaire et une anémie (9,4 g/dL) normocytaire régénérative hémolytique avec schizocytose. Les test de Coombs érythrocytaires étaient négatifs. Le myélogramme était normal, de même que le dosage de vitamine B12 et folates. Il n’y avait pas de protéinurie. Le bilan auto-immun montrait une activité de la protéase ADAMTS basse à 6 %, des anticorps anti-ADAMTS 13 fortement positifs. Le dosage du complément C3, C4, CH50 était normal ; les anticorps antinucléaires étaient positifs au 1/200e , avec fluorescence mouchetée, avec anti-ADN natif, anti-ECT, Scl70, JO1 négatifs. Les anticorps anti-béta2GP1 étaient fortement positifs, les anticardiolipine, anti-phosphatidylénositol étaient négatifs. Une microangiopathie thrombotique favorisée par le Plavix® était suspectée. La patiente bénéficiait d’une surveillance sans plasmaphérèse et arrêt du clopidogrel. Au 8e jour, les chiffres de paquettes et d’hémoglobine étaient normalisés, le relais par aspirine effectué. Discussion.– Il s’agit d’un cas de microangiopathie thrombotique de type PTT auto-immun révélée par la prise de clopidogrel, survenant sur un terrain autoimmun avec positivité des anticorps anti-ADAMTS 13. Conclusion.– La survenue d’ecchymoses, même minimes, circonstance fréquente sous clopidogrel, doit faire envisager la survenue d’un PTT et réaliser une numération formule sanguine, même si cette pathologie est rare. doi:10.1016/j.revmed.2008.10.317

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Effets indésirables de l’azathioprine chez les malades atteints de maladies inflammatoires cryptogéniques de l’intestin F. Ben Hriz a , H. Habbessi b , N. Maamouri b , N. Belkahla a , S. Chouaib b , H. Ouerghi a , H. Chaabouni a , C. Belakhal c , N. Ben Mami a a Gastroentérologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie b Gastroentérologie B, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie c Pharmacologie, faculté de médecine de Tunis, Tunis, Tunisie