Effets de la cyclosporine A sur la respiration mitochondriale du muscle strié squelettique et le temps d'endurance chez le rat

Effets de la cyclosporine A sur la respiration mitochondriale du muscle strié squelettique et le temps d'endurance chez le rat

Science & Sports 1996; I 1:34-38 0 Elsevier, Paris Exercice physique et transplantation Communications p2 Gcepteurs myocardiqueset rkponsechronotr...

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Science & Sports 1996; I 1:34-38

0 Elsevier, Paris

Exercice physique et transplantation

Communications

p2 Gcepteurs myocardiqueset rkponsechronotrope B l’exercicechezle transplant6cardiaque

Effets de la cyclosporineA sur la respiration mitochondriale du muscleski6 squelettiqueet le tempsd’endurancechezle rat

C Mariottini, JM Senard,J Mercier,PWintrebert,B Albat, C Prkfaut

J Mercier’, J Hokanson?, GA Brooks*

Laboratoire de physiologie des interactions, service d’EFR, h6pital Arnaud-de-Villeneuve, 34295 Montpellier cedex 5

11existechezle greffk cardiaqueuneadaptationprogressive Bl’effort enfonctiondu dClaipost-transplantation, et le param&e le plusfrbquemment CtudiCpourquantifiercetteadaptationdansle tempsestla frequencecardiaque. Le but denotretravail ttait d’apprhcierle r8lejouCparlesp2 rkcepteursdansla rCponsechronotrope& l’exerciceapr&s transplantationcardiaqueorthotopique.Six patientstransplant& (50.8 + 7,8 ans)depuismoinsd’un an pourcardiomyopathiesdilatCesprimitives ont rCalisCune Cpreuve d’exercicemusculaire a chargecroissante (10w/nmj surcycloergom&e avec mesuredesparam&tres cardiorespiratoires. Le m&mejour, ttait r6alisCe dansle cadredela surveillance du rejet de greffe, une biopsieendomyocardiaque par voie jugulaireexternedroite.Unfragmentbiopsique hait r&up&Z afin d’effectuerle dosagedesJ3rhcepteurs myocardiques par m&hodede Binding (nombretotal de p rkcepteurspar 125 lodocyanopindolol,sous-types et rapportfil/p2 parcompttitian stleclivedesPI ricepteursCGP20712A). Les rCsultatsmontrent : une VOz sympt8melimit&e de 19+ 2 mUkg/min atteintepourunefrkquencecardiaquede 122+ 11batt/minet unelactatemiede5,3+ I,6 mmol/L; des variationsinterindividuelles du nombretotalde p r&epteurs et despourcentages de 01 et p2 rkcepteurs; l’absencede correlationentrele rapportpllp2 rCcepteurs et le dC1aiposttransplantation,enfin une CorrClation significativeentrele pourcentage de p2 rbcepteurs et la diffbrencede frtquence cardiaque(exercicemaximal- repos)[ti = 0,65; p < 0,011. En conclusion,cesrksultatsprkliminairesindiquentqueles p2rCcepteurs myocardiaques semblent jouerun r6lenonntgligeabledam le contrdlede la fonctionchronotropeparles cat&holaminescirculantesapr&stransplantation cardiaque. Une hypersensibilitkaux catCcholamines rapportCedansla 1ittCrature pourrait&tred’originepostsynaptique.

IService d’exploration de la fonction respiratoire, h6pital Arnaud-de-Villeneuve, 34295 Montpellier cedex 5, France ; =department of humanbiodynamics, university of California, Berkeley 94720, .!?tats-Unis

Malgre unapportsatisfaisant en 02, lespatientstransplant& cardiaques trait& par cyclosporineA (CysA) presentent des valeursCledesde lactatesanguinet desdouleursdansles membres inferieurslorsdel’exercicemusculaire qui limitent leurcapacitC d’exercice.Afin derecherchersicettelimitation nepouvaitpasCtrela cons6quence d’unealterationdelafonction mitochondriale desmuscles parCysA, nousavonsCtudiC leseffetsdeCysA surlarespirationmitochondriale dumuscle strik squelettique et le tempsd’endurance(TE) chezle rat. L’&tudeaCt&effect&e sur28rats.Douzeratsont servispour dtudierin vitro l’effet deCysA (25pg/mL) surdesmitochondriesisolkes?Ipartir d’un homogCnat desmusclesdespattes posthieures.Seizeratsont Ct6utiliskspour l’$tudein vivo : huhrecevaient20mg/kg/jdeCysA perOS(groupe1) et huit unedoseidentiqued’huile d’olive (groupe2) pendant14 jours.Le 13ejour, unrat dechaquegroupeeffectuaitun test d’endurancesurtapisroulant(20 rn/min; pente15 %) afin de dtterminerle TE. Le gavageCtaitpoursuivile 14ejour et lesmitochondries &aientisolCes 2partird’un homogCnat des muscles despattesposttrieuresle 15”jour. Pourlesexp&imentationsin vitro et in vivo, la consommation d’O;?parles mitochondries a &tc mesurkeavecune tYectrodepolarographiquedansun milieurespiratoire(37 “C) en prksencede : 10 mM pyruvare+ 2.5 mM malateou 10 mM succinate+ 5 FM rot&one. Le stade3 (nmoleO/min/mgProt) et le rapport ADPlOont &e d&ermin& paradditionde500nM ADP etundkouplant dela phosphorylation oxydative(1pM p[ trifluoromethoxylphenylhydrazone carbonylcyanure)a et6utilisCpour mesurerla consommation maximaled’oxygtine parlesmitochondries (DCO2).LesrCsultats montrent: in vitro ; quele stade3 et DC02mesur&enprbsence depyruvate ou succinate sont significativement rCduits par CysA

Communications Pyruvate + Malate Croupe I Stade 3 DC02

Groupe

Succinate + Rotenone 2

645 f 47% WI+51 89Ok 82? I 143&881

Groupe

I

Groupe

743 f 81+ 757 f 80

2

858 * 76 816*70

+11-c0,Ol ; *p < 0,001 ; ; stade 3 et DC02 nmoles O/min/mg Prot. @ < 0,001) sans changement significatif du rapport ADP/O et in vivo que le stade 3 et DC02 mew& en presence de pyruvate ou succinate sont plus faibles dans le groupe 1 parrapport au groupe 2. - une diminution significative de TE chez les rats traitts par CysA (29 + 8 min vs 60 + 7 min, p < 0,001) ; des rapports ADP/O comparables dans les deux groupes et enfin une correlation significative entre TE et le stade 3 mesure en presence de succinate et rot&one (r* = 0,84 ; p < 0,001). En conclusion, la CysA inhibe in vitro la respiration de mitochondries isolees de muscle squelettique. Cette inhibition retrouvee in vivo apres 14 jours d’administration de CysA explique probablement chez le rat la limitation a l’exercice objectivee par la diminution du temps d’endurance. ktude chez le transplant6 cardiaque : comparaison entre la frkquence cardiaque maximale mesurbe en lahoratoire et sur le * terrain n et la frbquence cardiaque maximale theorique SP Rosier, JC Verdier, R Richard, P LCger, M Rieu Laboratoire de physiologie rkdecine Cochin-Port-Royal,

des adaptations, faculte’ de 75014 Paris, France

L’Ctude a permis de mesurer les fr@rences cardiaques maxinudes effort (FCM) en laboratoire sur tapis roulant (FCML) et sur le terrain par enregistrement holter (FCMC) lors de la course relais Paris-La Plagne, chez six transplant& cardiaques sportifs confirm& (TCS) et de les comparer avec celles determinCes sur ergocycle chez des transplant& cardiaques sedentaires (TC), ayant les memes caracteristiques anthropometriques et un delai postgreffe similaire (age : 53 ans + 4 vs51ans+5;poids:71kgf.7vs73kg~10;taille: 172cm + 4 vs 175cm + 5 ; pit VO2 : 29 mL Oz.kg-‘.min-i f 4 vs 21,5 mL Oz.kg-‘.min-i, p < 0,OO 1, delai postgreffe : 45 mois I7 vs 46 mois + 12. Respectivement pour TCS et TC). La FC de repos Ctait mesuree, les sujets &ant debout sur le tapis roulant (TCS) ou assis sur le velo (TC). Les Cpreuves d’effort permettant la determination du pit VO2 et de la FCmax ont CtCrealisees selon le protocole Ctabli par consensus national. La FCmax theorique (FCMT) a CtCestimee de deux manieres : selon la formule d’Astrand (FCM TI = 220age + 10) ou celle de Spiro (FCM T2 = 210-0,65 age * 10). Dans ces conditions, FCM TI = 167 battmin-‘. + 4 vs 169

3.5

batt.mini + 6 et FCM T2 = 175 batt.min-’ + 3 vs 177 batt.mini Z!Z4, respectivement pour TCS et TC.. Chez les TCS = FCML/FCMC = 0,99 ; FCMUFCM Tl = 1,04 ; FCMUFCM T2 = 0,99. Chez les TC = FCML/FCM Tl = 0,85 ; FCML/FCM T2 = 0,82. Au total, les transplant& cardiaques entraines ont la capacite d’accomplir des efforts rep&es et de duree non ntgligeable (m = 5 min 30 s + 1 min 57 s ; R = 2 min-7 min 50) a des intensites correspondant a leur frtquence cardiaque maximale theorique et a celle determinCe en laboratoire. Ainsi, l’evahtation de l’aptitude b l’effort par la realisation d’une Cpreuve dont le protocole a et& mis au point au tours des r&mions de consensus national paraft s’averer u.re methode fiable et tidele chez ces sujets entrain&. Au CGrtraire, les sujets sedentaires rev&lent une FC max determiner, en laboratoire, nettement inferieure a leur FC max theoriq le. Cependant, le probleme reste entier de la signification qu’il convient d’accorder a FC max thtorique, compte tenu qu’il s’agit d’un cceur denerve, et done qui n’est plus soumis aux influences regulatrices du SNA, mais seulement a celles des catecholamines meduIIosurrenaIiennes dont la rapidite et la precision de mise enjeu ne sont pas comparables a celles du SNA. En outre, la dissociation existant habituellement entre 1’8ge de l’organisme 4 receveur )) et celle du cceur >complique encore plus I’interprCtation. Reprise du travail apri?s transplantation cardiaque etude epidCmiologique rbtrospective sur 66 patients

:

E Epailly’, B Mettauer’, F Levy2, D Sachs2, E Lampert’, B Eisenmann2, P Habereyi, J Lonsdorfer’ IService de physiologie et des explorations fonctionnelles cardiorespiratoires ; 2service de chirurgie cardiovasculaire, h6pitaux universitaires, 67091 Strasbourg, France Les progres en matibre de transplantation cardiaque et en particulier ceux de l’immunosuppression permettent une esptrance de vie sans cesse croissante. La reinsertion sociale devient dts lors une preoccupation importante de ces transplantes ; nous avons effect& une enquete par courrier ou par telephone pour determiner la situation sociale de l’ensemble des greffes cardiaques que nous suivons et afin de deceler les critbres, craintes ou motivations amenant nos patients a reprendre ou non le travail. Sur Ies 66 patients representant la totalite de la population greffee dans notre service, 65 ont accept6 de repondre a notre questionnaire. Leur situation sociale est la suivante : un lyceen, quatre femmes au foyer, 16 retraites, cinq patients en conges de maladie dont un ayant repris une activite en mi-temps therapeutique, trois invalides a 100 %, neuf patients ayant repris le travail, un patient sans aucun statut vivant chez ses parents, 21 patients invalides 2e categoric, cinq patients invahdes I’” cattgorie. Nous avons Ctudie les deux populations suivantes : les