Efficacité du propranolol dans le traitement de l’hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie : deux cas

Efficacité du propranolol dans le traitement de l’hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie : deux cas

A322 JDP 2019 P371 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 201...

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A322

JDP 2019

P371

夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.537.

Efficacité du propranolol dans le traitement de l’hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie : deux cas夽 M. Ben Rejeb ∗ , E. Bahloul , L. Ben Youness , S. Boudaya , A. Masmoudi , M. Amouri , H. Turki Dermatologie, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie Introduction L’hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie (HALE) est une prolifération vasculaire bénigne, rare et d’expression essentiellement cutanée. Cette affection pose de multiples difficultés thérapeutiques. Nous en présentons 2 cas traités par du propranolol après échec de nombreux traitements topiques et systémiques. Observations 1er cas : une patiente âgée de 35 ans s’est présentée pour des lésions nodulaires érythémateuses, infiltrées touchant le visage, le cuir chevelu et le tronc. Le diagnostic de HALE était confirmé par une biopsie cutanée. Elle a initialement eu une exérèse chirurgicale des lésions céphaliques. Devant l’apparition de nouvelles lésions et l’augmentation de leur taille, plusieurs autres traitements ont été instaurés sans résultats (dermocorticoïdes, infiltration locale de triamcinolone, pentoxyphilline [2 mois], indométacine [2 mois], méthylprednisolone [3 mois], interféron [3 mois] et isotrétinoïne [6 mois]). Enfin, elle était mise sous propranolol (40 mg/j) permettant une désinfiltration nette des lésions après 6 mois avec une bonne tolérance clinique. 2e cas : il s’agissait d’une patiente diabétique âgée de 56 ans, qui nous a consulté pour des lésions nodulaires érythémateuses prurigineuses alopéciantes ayant débuté au niveau de la région frontopariétale du cuir chevelu et s’étendant à la région retroauriculaire (Fig. 1). Le diagnostic de HALE était confirmé par une biopsie cutanée. La patiente a rec ¸u successivement de la pentoxyphilline pendant 3 mois, tacrolimus (2 app/j) durant 2 mois sans amélioration clinique. Enfin, on a eu recours au propranolol (40 mg/j) avec une disparition complète des lésions rétro-auriculaires (Fig. 2) et la stabilisation des autres lésions cutanées au bout de 8 mois sans aucun effet indésirable détectable. Discussion Le traitement de l’hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie est encore jusqu’à ce jour mal codifié. Des traitements topiques et systémiques (pentoxyphilline, isotrétinoïne, corticoïdes oraux et locaux, tacrolimus. . .) ont été proposés avec des résultats inconstants. Le propranolol représente le traitement de référence dans la prise en charge des hémangiomes infantiles compliqués. L’utilisation de cette molécule dans le traitement de l’HALE est innovant. On soulève l’hypothèse de l’effet vasoconstricteur, anti-angiogénique et antiprolifératif du propanolol entraînant une apoptose des cellules endothéliales des capillaires. Nos cas montrent qu’il pourrait être également un traitement intéressant dans l’HALE. Toutefois, la réalisation d’essais thérapeutiques à plus large échelle pourrait prouver l’intérêt des bêtabloquants comme nouveau moyen thérapeutique dans l’HALE. Conclusion Le recours au propranolol dans le traitement de l’HALE est une approche thérapeutique prometteuse. D’autres études sont nécessaires afin de prouver une efficacité thérapeutique supérieure aux autres traitements classiques. Mots clés Hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie ; Propranolol Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.537. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.537 P372

État des lieux de la prise en charge de l’acné par les médecins généralistes en France P. Tabary (Médecin généraliste) 1,∗ , P. Modiano 2 Hermies 2 Dermatologie, GHICL, Lille, France

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Introduction L’acné est une pathologie fréquente en médecine générale. En 2015, L’Agence nationale de sécurité du médicament a restreint la prescription initiale de l’isotrétinoïne aux dermatologues, suite à des données évoquant un respect insuffisant des conditions de prescription et de délivrance. L’objectif de ce travail était de faire le point sur la prise en charge de l’acné par les médecins généralistes de France. Matériel et méthodes Il s’agit d’une enquête nationale de pratique en médecine générale, épidémiologique, descriptive et quantitative, menée entre mars et juin 2018. Parmi 313 médecins généralistes éligibles tirés au sort, 100 ont répondu à un questionnaire en ligne concernant leurs patients consultant pour acné. Résultats Le nombre de patients adressés au dermatologue pour acné semble avoir augmenté par rapport aux données de la littérature. Les médecins prescrivaient majoritairement un traitement local ou une antibiothérapie orale, bien que la prescription d’une antibiothérapie orale semble avoir diminué actuellement. La prescription du nettoyage de peau a augmenté. L’hormonothérapie est utilisée dans le traitement de l’acné même si elle n’est pas recommandée. Soixante-neuf pour cent des médecins prescrivaient un traitement d’attaque d’une durée de 2 à 3 mois ; 31 % préféraient poursuivre le traitement d’attaque plus longtemps. Trente-sept pour cent des médecins poursuivaient le traitement d’entretien jusqu’à guérison complète. Vingt pour cent des médecins suivaient des jeunes filles en âge de procréer sous isotrétinoïne ; la majorité effectuait un suivi clinique et biologique. Il semble exister une corrélation entre l’efficacité des traitements et l’observance des patients pour ces traitements. Plus de la moitié des médecins estimaient que peu de leurs patients souffraient psychologiquement de leur acné, ce résultat diffèrent des données de la littérature. Plusieurs suggestions pour l’amélioration de la prise en charge pour acné ont été faites par les médecins interrogés, notamment une meilleure formation, la création de supports d’aide à la prescription, une meilleure information grand public, la possibilité d’initier l’isotrétinoïne à nouveau. Conclusion Les médecins interrogés respectent les recommandations de la Société franc ¸aise de dermatologie. Certains résultats de notre étude diffèrent des données de la littérature, notamment à propos du retentissement psychologique de l’acné. Mots clés Acné ; Traitement ; Médecine générale Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.538 P373

Hémangiomes ulcérés traités efficacement par lumière intense pulsée M. Elmansouri ∗ , F. Hali , F.Z. El Fetoiki , S. Chiheb Dermatologie et vénérologie, CHU de Casablanca, Maroc Introduction L’hémangiome infantile est la tumeur la plus fréquente de l’enfant. L’ulcération est l’une de ses complications les