Communications orales / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 575–584
l’encéphale sain et l’organe à risque (V10 Gy de 1,31 pour la VMAT avec arcs complets non coplanaires par rotations de table de 10 et 350◦ , 1,56 pour la VMAT avec arcs coplanaires, 2 pour la VMAT avec arcs partiels non coplanaires, 2,31 pour l’arcthérapie dynamique conformationnelle) et Dmax (organes à risques) de 12,17 pour la VMAT avec arcs complets non coplanaires par rotations de table de 10 et 350◦ , 12,59 pour la VMAT avec arcs coplanaires, 12,77 la VMAT avec arcs partiels non coplanaires, 14,15 Gy pour l’arcthérapie dynamique conformationnelle). En revanche, le nombre d’unités moniteur diminuait avec l’arcthérapie dynamique conformationnelle (2184 pour l’arcthérapie dynamique conformationnelle, 3533 la VMAT avec arcs partiels non coplanaires, 3714 la VMAT avec arcs complets non coplanaires par rotations de table de 10 et 350◦ , 3840 pour la VMAT avec arcs coplanaires). Conclusion.– En fonction des critères initiaux, la technique à utiliser peut différer. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.06.011 CO 10
Facteurs pronostiques de prise en charge thérapeutique des métastases cérébrales : analyse rétrospective de 777 cas D. Antoni a,∗ , J.-B. Clavier a , P. Truntzer a , M. Pop a , C. Schumacher a , F. Lefebvre b , G. Noël a a Département de radiothérapie, centre Paul-Strauss, Strasbourg, France b Laboratoire de biostatistiques, faculté de médecine, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Antoni) Objectif.– Évaluation rétrospective unicentrique des facteurs pronostiques et de la survie de 777 patients atteints de métastases cérébrales. Patients et méthodes.– Les patients ont été traités par chirurgie et irradiation de l’encéphale en totalité ou par irradiation de l’encéphale en totalité seule, respectivement dans 16,3 % et 83,7 % des cas, respectivement. Les patients étaient Recursive Partitioning Analysis (RPA) I, II et III respectivement dans 11,2 %, 69,6 % et 18,4 % des cas, la classe RPA était II-a, II-b et II-c dans respectivement 8,3 %, 24,8 % et 66,9 % des cas, et Graded Prognostic Assessment (GPA) 0–1, 1,5–2, 2,5–3 et 3,5–4 dans 35 %, 27,5 %, 18,2 % et 8,6 % des cas. Résultats.– Les durées médianes de survie étaient de 20,1, 5,1 et 1,3 mois (p < 0,0001) respectivement dans les classes RPA I, II et III, de 9,1, 8,9 et 4,0 mois dans celles RPA II-a, II-b et II-c (p < 0,0001), de 2,5, 4,4, 9,0 et 19,1 mois dans celles GPA 0–1, 1,5–2, 2,5–3 et 3,5–4 (p < 0,0001). En analyse multifactorielle, les facteurs pronostiques de survie étaient, pour les tumeurs gastro-intestinales : l’indice de Karnofsky (p = 0,0003), l’absence de métastase extracrânienne (p = 0,003) ; pour le cancer du rein : le nombre de métastases cérébrales (p = 0,002) ; pour le mélanome : le nombre de métastases cérébrales et de métastases intracrâniennes (p = 0,01 et p = 0,0002), l’absence de métastase extracrânienne (p = 0,002) ; pour le cancer du poumon : l’âge (p = 0,007), l’indice de Karnofsky (p < 0,0001), l’absence de métastase extracrânienne (p < 0,0001), le nombre de métastases extracrâniennes et de métastases cérébrales (p < 0,0001 et = 0,0006, respectivement) et le contrôle de la tumeur primitive (p = 0,004) ; pour le cancer du sein : l’âge (p = 0,001), l’indice de Karnofsky (p = 0,007), le contrôle de la tumeur primitive (p = 0,05), le nombre de métastases intracrâniennes et de métastases cérébrales (p = 0,01 et 0,0002) et le sous-type triple négatif (p = 0,007). Conclusion.– Les facteurs pronostiques varient en fonction du type de tumeur primitive. Notre série rétrospective confirme la valeur pronostique du score GPA. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.06.012
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Session commune SFRO-Gortec – Cancers des voies aérodigestives supérieures CO 11
Escalade de dose de radiothérapie dans les zones hypoxiques déterminées par TEP au (18 F)-fluoroazomycine arabinoside [(18 F)-Faza] dans les cancers des voies aérodigestives supérieures
S. Servagi-Vernat a,∗ , F.-X. Hannin b , A. Bol b , D. Labar b , J. Lee b , V. Grégoire b a Service de radiothérapie, centre hospitalier universitaire, Besanc¸on, France b Molecular imaging radiotherapy and oncology, université catholique de Louvain, Bruxelles, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Servagi-Vernat) Objectifs.– L’hypoxie dans les cancers des voies aérodigestives supérieures est une cause de radiorésistance. Les objectifs de cette étude de faisabilité sont d’individualiser des zones d’hypoxie à partir de la TEP au (18 F)-fluoroazomycine arabinoside [(18 F)-Faza] au sein de la tumeur et des adénopathies avant le traitement, d’évaluer la faisabilité d’une escalade de dose dans ces zones et de voir leurs évolutions en cours de chimio-radiothérapie. Patients et méthodes.– Sept patients atteints d’un cancer des voies aérodigestives supérieures ont été inclus. Deux heures après injection de 370 MBq de (18 F)-Faza, une TEP-scanographie a été réalisée une semaine avant le début de la chimioradiothérapie puis à la fin de la première et de la troisième semaine de traitement. Un voxel hypoxique a été défini comme un voxel dont l’activité était supérieure à la standard uptake value (SUV) moyenne dans un muscle de référence plus trois déviations standard. Les images ont ensuite été segmentées pour obtenir un volume tumoral macroscopique (gross tumour volume [GTV]) primitif et/ou ganglionnaire hypoxique. L’optimisation a été réalisée sur Tomotherapy Hi Art, avec une prescription en simultaneous integrated boost (SIB) de 56, 70 Gy dans les volumes cibles prévisionnels (planning target volume [PTV]) respectivement à bas et haut risques et 86 Gy dans le volume tumoral macroscopique hypoxique. Une deuxième optimisation a été réalisée en tenant compte de l’évolution du volume tumoral macroscopique hypoxique en cours de traitement. Résultats.– Il n’y avait pas chez un patient de zones hypoxiques. Pour les six autres, la moyenne de la SUVmax était de 1,90 dans le volume tumoral macroscopique primitif et de 2,14 dans le volume tumoral macroscopique ganglionnaire. La moyenne du seuil de SUV définissant l’hypoxie était de 1,58. L’optimisation a permis de délivrer les trois niveaux de dose sans modification des doses rec¸ues aux organes à risque comparativement au plan de référence (56 et 70 Gy). Conclusion.– L’individualisation des zones hypoxiques par l’intermédiaire de la TEP au (18 F)-Faza permet une escalade de dose. Des études sont en cours pour évaluer l’intérêt de cette stratégie en termes de contrôle locorégional. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.06.013
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Est-il possible de réaliser une épargne des glandes salivaires accessoires lors d’une irradiation ORL avec modulation d’intensité ? J. Castelli a,∗ , E. Chajon a , C. Lafond a , G. Louvel a , D. Williaume a , O. Henry a , F. Jégoux b ,
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Communications orales / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 575–584
E. Vauléon a , J.-P. Manens a , E. Le Prisé a , R. de Crevoisier a a Centre Eugène-Marquis, Rennes, France b CHU de Pontchaillou, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Castelli) Objectif.– Analyser les sites de récidive locale chez des patients atteints de cancer de la sphère ORL traité par irradiation conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) avec préservation des glandes salivaires : parotide, glande sous-mandibulaire et glandes salivaires accessoires représentées par la cavité buccale. Patients et méthodes.– Soixante-dix patients consécutifs, atteints pour 23 % de cancers de la sphère ORL de stade I ou II, traité par irradiation conformationnelle avec modulation d’intensité, ont été inclus. Pour chaque patient atteint d’une récidive locale, la TEP et la scanographie de la récidive locale ont été recalées de manière rigide sur la scanographie de planification. Le volume de la récidive a ensuite été délinéé en se basant sur les données cliniques, iconographique et histologiques. Nous avons analysé le pourcentage de volume de la récidive couvert par l’isodose de prescription 95 %. La récidive locale était classée comme « dans le volume » si celui-ci était de 95 % ou plus, en bordure s’il était compris entre 20 et 95 %, et en dehors s’il était de 20 % ou moins. La corrélation entre le volume de la récidive couvert par l’isodose de prescription 95 % et la dose moyenne aux parotides, glandes sous-mandibulaires et à la cavité buccale à été réalisé par le test de corrélation de Spearman. L’impact de la dose aux glandes salivaires sur le risque de récidive locale a été évalué par une analyse en régression de Cox. Résultats.– Le suivi médian était de 20 mois (6–35). Les parotides contro- et homolatérales ont pu être protégées respectivement chez 54 et 98 % des patients, les glanes sous-mandibulaires controet homolaterales chez 26 % et 7 %. La cavité buccale a été épargnée à une dose de 40 Gy ou moins chez 26 patients (37 %). Le taux de contrôle local à deux ans était de 76,5 %. Il a été retrouvé 13 récidives (12 dans le volume irradié, une en bordure). Aucune récidive n’a été notée en regard des volumes protégés. Le volume de la récidive couvert par l’isodose de prescription 95 % n’était pas corrélé avec la dose moyenne dans les parotides, les glandes sous-mandibulaires et la cavité buccale. Le risque de récidive locale n’était pas augmenté par une dose moyenne plus faible dans les glandes salivaires, mais il augmentait avec le stade T (p = 0,04) et N (p = 0,03). Conclusions.– Plus de 92 % des récidives locales sont survenues dans « le volume » (dans les zones à hautes doses). L’épargne des glandes sous-mandibulaires et de la cavité buccale en plus des parotides ne dégrade pas le contrôle locorégional. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.06.014
Gestion des situations difficiles lors d’une irradiation CO 13
Radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) locorégionale par accélérateur linéaire dans des cancers du sein : mise en place et premières évaluations J.-M. Caudrelier ∗ , M. Lacelle , P. Lacasse , D. Fraser , B. Nyiri , S. Samiee The Ottawa Hospital Cancer Centre, Ottawa, Canada ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.-M. Caudrelier)
Objectifs.– Évaluer et rapporter notre expérience de radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) locorégionale par accélérateur linéaire dans des cancers du sein. Matériels et méthodes.– Depuis septembre 2011, nous avons traité 57 patientes. Les indications de RCMI étaient : volumes cibles prévisionnels (planning target volume [PTV]) complexes (incluant la chaîne mammaire interne) et/ou contraintes de doses aux poumons et au cœur non respectées (volume de cœur recevant 25 Gy [V25]) de plus de 10 % et volume de poumon recevant 20 Gy [V20] de plus de 20 % et/ou dose moyenne de plus de 15 Gy). Le volume cible prévisionnel du sein, de la paroi et des aires ganglionnaires ont été délinéés, ainsi que de nombreux organes sains. Les contours et le calcul de dose ont été revus par un deuxième oncologue radiothérapeute. La dose était de 50 Gy en 25 fractions avec des contraintes de dose physique pour le volume cible prévisionnel et les tissus sains définis. La planification a été effectuée avec le logiciel Elekta-CMS/Monaco (version 2.03) utilisant des algorithmes Monte-Carlo. L’irradiation était isocentrique et de type step-and-shoot. Les patientes ont été traitées avec un accélérateur linéaire Elekta Synergy de 6 MV. Le positionnement a été vérifié par des images portales. Les patientes ont eu une évaluation cliniquement chaque semaine et leurs données colligées électroniquement. Résultats.– Le temps de planification a été assez long (2–8 h). Le nombre médian de faisceaux était de sept et ils couvraient un angle médian de 240◦ (190–295). Les contraintes de dose dans le volume cible prévisionnel et les tissus sains ont été atteintes pour plus de 95 % des patientes. Les problèmes de positionnement ont été rares. La toxicité aiguë a été principalement dermatologique avec un érythème grade 3 observé chez 20 % des patientes. L’incidence de l’érythème grade 3 était plus élevée après mastectomie et en cas d’utilisation de bolus. Cinquante des 57 patientes ont été suivies au moins trois mois. Un nombre limité de réactions tardives, essentiellement cutanées et de grade 1, a été observé. Aucune réaction pulmonaire n’a été notée. Conclusion.– La RCMI locorégionale par accélérateur linéaire est réalisable dans les cancers du cancer du sein, mais le temps de planification reste long. La toxicité aiguë est acceptable et les effets tardifs sont limités. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.06.015 CO 14
Comparaison des réirradiations conformationnelles avec modulation d’intensité des carcinomes de la tête et du cou selon le schéma de Vokes et le schéma monofractionné
B. Soltys ∗ , C. Dalban , C. Mirjolet , N. Wiazzane , A.-A. Serre , S. Zanetta , S. Thiebaut , P. Maingon Centre Georges-Franc¸ois-Leclerc, Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Soltys)
Introduction.– La récidive en zone irradiée des carcinomes de la tête et du cou est une réalité fréquente. L’avènement de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) a permis d’obtenir un meilleur taux de contrôle local avec une diminution de la toxicité aiguë et la toxicité tardive par rapport aux techniques conformationnelles. Ce travail consistait à comparer l’efficacité et la tolérance d’une réirradiation conformationnelles avec modulation d’intensité des carcinomes de la tête et du cou selon le schéma de Vokes et le schéma monofractionné. Patients et méthodes.– Étude rétrospective intéressant 41 cas de réirradiation par une technique de RCMI dynamique, 23 selon le schéma de Vokes, 18 selon le schéma classique monofractionné. Une chimiothérapie concomitante était associée pour tous les patients selon le schéma de Vokes (5-fluoro-uracile-Hydréa) et pour dix des 18 patients réirradiés selon le schéma classique (sels de