Étude de la prévalence de l'ostéoporose au cours de la sclérose en plaques : à propos de 42 patients

Étude de la prévalence de l'ostéoporose au cours de la sclérose en plaques : à propos de 42 patients

1078 Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208 Lu.90 Lu.91 Le Golf est-il un Sport Bénéfique pour le Squelette d’un Homme de plus de 60 ...

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208

Lu.90

Lu.91

Le Golf est-il un Sport Bénéfique pour le Squelette d’un Homme de plus de 60 Ans? Evaluation de la Densité Minérale Osseuse et de la MicroArchitecture Osseuse par DPX et Scanner Periphérique Haute Résolution T. Thomasa, G. Ntougou Assoumou Hourfilb, M. Zouchb, R. Julliandc, L. Vicob a Rhumatologie, Inserm U890 - CHU de Saint-Etienne, Saint-Etienne, France b Lbto, Inserm U890, Saint Etienne, France c Rhumatologie, C.H.U. Bellevue, Saint Étienne, France

Facteurs influençant l’évolution de la densité minérale osseuse au cours de l’anorexie mentale : effet du traitement hormonal substitutif I. Legroux-Gerota, F. Collierb, J. Vignauc, B. Duquesnoya, B. Corteta a Rhumatologie, CHU Hôpital Roger Salengro, Lille, France b Gynécologie, CHU Hôpital Jeanne de Flandre, Lille, France c Addictologie, CHU de Lille, Hôpital la Charité, Lille, France

Rationnel. – La pratique régulière du golf pourrait être bénéfique pour préserver le statut osseux de personnes âgées encore actives, grâce aux impacts produits non seulement au niveau des membres inférieurs par la marche mais aussi au niveau des membres supérieurs au moment de la frappe de la balle par le club. Patients et Méthodes. – Pour tester cette hypothèse, nous avons conduit une étude transversale prospective chez des hommes âgés de 60 à 75 ans, comparant 15 golfeurs pratiquant leur sport depuis plus de deux ans, 8 à 12 heures par semaine, appariés pour l’âge à un groupe de 15 marcheurs ayant un niveau d’activité comparable par semaine et un groupe de 15 sédentaires. L’analyse du statut osseux a été faite en 2D par DPX (Hologic Delphi 4500 QDR) pour les mesures de densité minérale osseuse apparente et en 3D par HR-pQCT (Scanco Xtreme CT) pour les mesures de densités volumiques et les paramètres de microarchitecture, ainsi que par le dosage de paramètres biochimiques sériques. Les apports calciques journaliers et les niveaux d’activité physique passés et actuels étaient évalués par questionnaires. Résultats. – Les 3 groupes n’étaient pas différents pour la taille, le poids, l’IMC et les apports calciques journaliers en analyse intergroupe par ANOVA. En revanche, le taux de testostérone libre était significativement plus bas et le taux de 25OHvitD était significativement plus haut dans le groupe golfeurs comparés aux autres groupes (P<0.001). L’activité physique professionnelle et sportive passée des marcheurs était significativement plus importante que celle des sédentaires mais aussi des golfeurs (P< 0.001). En DPX, seuls le contenu minéral osseux et la surface osseuse en zone diaphysaire proximale des radius étaient significativement inférieurs chez les golfeurs comparés aux deux autres groupes (P<0.05). Il n’y avait pas de différence significative intergroupe aux autres sites mesurés. L’analyse en HR-pQCT a révélé de manière inattendue, des valeurs de densité trabéculaire totale (Dtrab) et centrale (Dinn) et de volume trabéculaire (BV/TV) du membre supérieur dominant, significativement plus élevées chez les marcheurs que chez les sédentaires et les golfeurs (P<0.01). Au niveau du tibia d’appui, les marcheurs présentaient également une Dinn plus élevée et un réseau trabéculaire plus homogène que ceux des sédentaires (P<0.01). Aucune différence significative n’a été observée sur les paramètres de microarchitecture au niveau du radius non dominant. Ces différences n’étaient plus significatives après normalisation par le niveau d’activité physique antérieure. Conclusion. – Au total, notre étude ne met pas en évidence de bénéfice osseux à la pratique régulière du golf chez des hommes en bonne santé âgés de plus de 60 ans comparés à des marcheurs et des sédentaires de même âge. Les résultats microarchitecturaux suggèrent qu’à cet âge, les adaptations osseuses aux sollicitations mécaniques professionnelles et sportives, survenues au cours de la vie active persistent chez l’homme. D’autres études seront donc nécessaires pour préciser davantage le caractère ostéogénique éventuel de ce sport.

Introduction. – Le retentissement osseux de l’anorexie mentale est bien connu. Peu de données longitudinales sont cependant disponibles. Enfin l’effet du traitement hormonal substitutif (THS) est diversement apprécié. Le but de ce travail longitudinal était d’évaluer les facteurs influençant les modifications de la densité minérale osseuse et d’apprécier le bénéfice d’un traitement hormonal substitutif sur la densité osseuse de patientes anorexiques et ostéoporotiques. Matériels et Méthodes. – Nous avons étudié 45 patientes anorexiques dont 12 ont reçu un traitement hormonal substitutif pendant deux ans suite à la découverte d’une ostéoporose densitométrique (Tscore<-2,5 au rachis, à la hanche ou au col fémoral). Le THS a toujours consisté en du 17 bêta-estradiol percutané associé à de la progestérone naturelle. Les doses étaient adaptées en fonction du morphotype de la patiente. L’âge moyen à l’inclusion était de 25,3 ± 6,7 ans. L’anorexie évoluait depuis 5,7 ± 5,3 ans en moyenne. Nous avons réalisé lors de l’inclusion un bilan phosphocalcique, un dosage des marqueurs du remodelage osseux. Une ostéodensitométrie a également été réalisée à l’inclusion et à deux ans. Résultats. – Après deux ans il n’y avait pas de différence significative de la DMO au rachis col fémoral et à la hanche totale dans le groupe ayant reçu un THS (p = 0,3 ; p = 0,59 ; p = 0,58 respectivement) ni dans le groupe non traité (p = 0,17 ; p = 0,68 ; p = 0,98). Par ailleurs il n’y avait pas de différence significative de la variation de la DMO à deux ans entre les 2 groupes au rachis (p = 0,72), au col fémoral (p = 0,95) et à la hanche totale (p = 0,58). Il y avait par ailleurs une corrélation entre la variation du poids à un an et l’évolution de la DMO à deux ans dans les 2 groupes au rachis (r = 0,35 ; p = 0,04) et à la hanche totale (r = 0,35 ; p = 0,04). En revanche les patientes qui avaient un BMI ≥ 17 kg/m2 à deux ans avaient une augmentation significative de leur DMO par rapport à celles qui gardaient un BMI<17 kg/m2 à la hanche totale (+4,4 % ± 6,7 versus 0,5 % ± 6,01 ; p = 0,03). Nous avons constaté une augmentation significative de la DMO au rachis chez celles qui retrouvaient des règles (n = 28, 62 %) : +4 % ± 6,3 versus -1,9 % ± 5,6, (p = 0,008) et également au col fémoral : +3 % ± 6,2 versus -2,4 % ± 8 (p = 0,05) et à la hanche totale : +3 % ±7,1 versus -3,7 % ± 10 (p = 0,04). Conclusion. – Nous ne rapportons pas dans cette étude de prévention de la perte osseuse à deux ans des patientes anorexiques par un THS dans la population globale. En revanche nous avons constaté que les meilleurs facteurs prédictifs de la récupération de la DMO au rachis et à la hanche à deux ans était l’augmentation du poids à un an et le retour des règles.

Lu.92 Étude de la prévalence de l’ostéoporose au cours de la sclérose en plaques : à propos de 42 patients V. Ducoulombiera, S. Demailleb, H. Luraschia, M. Vandecandelaerea, P. Hautecoeurc, C. Donzeb, E. Houvenagela a Rhumatologie, Ch St Philibert, Lomme, France b Médecine Physique et Réadaptation, Ch St Philibert, Lomme, France c Neurologie, Ch St Philibert, Lomme, France Objectif. – Evaluer l’intérêt d’un dépistage de l’ostéoporose chez des patients atteints de sclérose en plaques traités par bolus cortisoniques.

Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208

Patients et Méthodes. – Une densitométrie a été réalisée chez 42 patients souffrant de sclérose en plaques: 30 femmes et 12 hommes, âgés en moyenne de 51,3 ans, présentant un EDSS (échelle de cotation du handicap, cotée de 0 à 10, d’autant plus élevée que le handicap est important) de 6,3 en moyenne, avec une durée moyenne d’évolution de la SEP de 17,1 ans, ayant tous reçu plusieurs bolus cortisoniques (dose cumulée minimale moyenne: 18,5 g) mais pas de corticothérapie per os prolongée. Aucun n’avait reçu de traitement préventif anti-fracturaire. Douze avaient présenté au moins un événement fracturaire suite à un traumatisme de faible énergie. Résultats. – Onze patients présentaient une ostéoporose densitométrique, 20 patients une ostéopénie. Il n’y a pas de différence significative pour l’âge entre les patients ostéoporotiques et les autres. Les patients ostéoporotiques ont un EDSS moyen plus élevé et ont reçu une dose cumulée minimale moyenne de corticoïdes plus importante, mais sans différences statistiquement significatives. Il existe une corrélation faible mais significative entre la DMO au niveau de la hanche totale et la dose cumulée minimale moyenne de corticoïdes. Un traitement anti-fracturaire a été prescrit chez 16 patients (38 %). Conclusion. – Ces résultats suggèrent l’intérêt de dépister une ostéoporose chez les patients atteints de sclérose en plaques, en particulier chez ceux ayant un handicap fonctionnel sévère et ceux traités par bolus cortisoniques.

Lu.93 Statut osseux des patients inscrits sur liste de greffe hépatique I. Legroux-Gerota, S. Dharancyb, V. Canva-Delcambreb, N. Declerckc, F.-R. Pruvotd, P. Mathurinb, B. Cortete a Service Rhumatologie, CHU Hôpital Roger salengro, Lille, France b Gastro-Entérologie, CHU Hôpital Claude Huriez, Lille, France c Anesthésie, CHU de Lille, Lille, France d Chirurgie Digestive, CHU Hôpital Claude Huriez, Lille, France e Rhumatologie, CHU Hôpital Roger Salengro, Lille, France Introduction. – Les greffes d’organes solides constituent un progrès médical indéniable. Le suivi post-greffe a cependant fait apparaître un certain nombre de complications à moyen et long terme. Parmi celles-ci l’ostéoporose occupe une place importante. Il apparaît donc utile d’évaluer les patients avant leur greffe afin de les prendre en charge précocement si nécessaire. Objectifs. – Rapporter les résultats d’une évaluation systématique du statut osseux de patients inscrits sur liste de greffe hépatique. Matériels et Méthodes. – 66 patients ont été évalués de mars 2005 à octobre 2006: 17 femmes et 49 hommes âgés en moyenne de 54,6 ans ± 6,7. Ils ont bénéficié d’une évaluation de leurs facteurs de risque d’ostéoporose, de leurs antécédents fracturaires, d’un bilan phosphocalcique, d’un dosage des marqueurs du remodelage osseux. Une ostéodensitométrie a également été réalisée ainsi que des radiographies systématiques de rachis thoraco-lombaire. Résultats. – La cause principale de la transplantation hépatique était la cirrhose alcoolique: 28 patients (45,2 %), puis tumorale: 14 patients (22,6 %), les hépatites virales (C: neuf patients -14,5 %- et B: quatre patients -6,4 %-), l’hémochromatose: trois patients (4,8 %), la cirrhose biliaire primitive: deux patients (3,2 %) et l’hépatite auto immune: deux patients (3,2 %). On a retrouvé des antécédents de fracture chez 17 patients (25,7 %) soit 40 fractures. Celles-ci étaient des fractures vertébrales pour 11 patients (16,7 %), souvent multiples et thoraciques, et des fractures périphériques (poignets, humérus, bassin, chevilles) et costales. Sur le bilan biologique, on mettait en évidence une augmentation des marqueurs de résorption osseuse chez 39 patients soit 59 %. La mesure de la DMO a permis de retrouver une ostéoporose dans 12 cas (18,2 %), une ostéopénie dans 33 cas (50 %) et était normale dans 21 cas (31,8 %). Une supplémentation Vitamino calcique a été proposée chez 55 patients (83 %) et des bisphosphonates lorsque le T score était inférieur à -1,5 au rachis ou à la hanche dans 35 cas (53 %).

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Conclusion. – Cette étude confirme la fréquence de l’ostéoporose chez des patients en attente de greffe et de la nécessité d’un dépistage systématique avant la transplantation pour une prise en charge optimale.

Lu.94 Profil densitométrique au cours de la maladie coeliaque : à propos d’une série de 40 patients B. Mediounia, C.-H.-Bh. Yahiaa, L. Mouelhib, B. Zouaric, T. Najjarb, R. Zouaria a Rhumatologie, CHU Charles Nicolle, Tunis, Tunisie b Gastroentérologie, CHU Charles Nicolle, Tunis, Tunisie c Medecine Préventive, Faculté de Médecine, Tunis, Tunisie Introduction. – La maladie coeliaque, entéropathie sensible au gluten s’accompagne de troubles du métabolisme phosphocalcique aboutissant à une ostéopathie raréfiante diffuse parfois fracturaire. À travers une étude transversale incluant 40 patients atteints de maladie coeliaque de l’adulte (MCA), nous avons évalué le profil densitométrique de ces patients et déterminé les facteurs de risque de baisse de la masse osseuse. Patients et Méthodes. – Tous les patients ont bénéficié d’une densitométrie osseuse (DMO) avec évaluation du Z score, d’un bilan de malabsorption et d’un bilan radiologique. Nous avons auparavant exclu de l’étude les patients ayant un autre facteur de risque d’ostéoporose tel qu’une endocrinopathie, une cirrhose, une ménopause ou une corticothérapie. Résultats. – Notre population se compose de 13 hommes (32 %) et de 27 femmes (68 %). L’âge moyen est de 31.4 ans. L’indice de masse corporelle (IMC) moyen est de 20.6. Une hypocalcémie est présente chez 21 patients (52.5 %) avec un taux moyen de 2.19mmol/l. Le taux de PAL est élevé chez 11 patients (28 %) avec un taux moyen de 104.42 U/l. Tous les patients présentent un déficit en vitamine D (25 OH Vit D), avec un taux moyen de 10.84ng/ml. Le bilan radiologique objective une hyper transparence osseuse chez 32 patients (80 %). Elle est associée à des tassements vertébraux chez quatre patients (10 %) dont 2 présentent également des stries de Looser-Milkmann. La DMO est basse chez 27 patients (67.5 %) avec une ostéoporose chez 13 patients (32.5 %) et une ostéopénie chez 14 patients (35 %). L’âge et le sexe ne sont pas corrélés au profil densitométrique des patients. L’IMC est corrélé à la DMO. Le taux d’Hb est significativement bas chez les patients ostéoporotiques par rapport à ceux ostéopéniques (P = 0.034) et ceux ayant une DMO normale (P<0.001). La calcémie est significativement abaissée chez les patients ayant une DMO basse (0.015). Une liaison statistiquement significative est retrouvée entre un taux bas de 25 (OH) vit D et la baisse de la masse osseuse (P<0.001). Un taux de vitD <10ng/ml est un facteur de risque directement lié à une DMO basse avec un odds ratio de 3.57. Conclusion. – L’ostéopathie raréfiante est très fréquente au cours de la MCA. Elle est la conséquence de troubles complexes de la minéralisation. Son dépistage doit s’intégrer dans la prise en charge de cette pathologie afin de prévenir les complications fracturaires.

Lu.95 La masse osseuse au cours de la maladie coeliaque en fonction de la compliance au régime sans gluten B. Mediounia, C.-H-Bh. Yahiaa, L. Mouelhib, B. Zouaric, T. Najjarb, R. Zouaria a Rhumatologie, CHU de Charles Nicolle, Tunis, Tunisie b Gastroentérologie, CHU de Charles Nicolle, Tunis, Tunisie c Medecine Préventive, Faculté de Médecine, Tunis, Tunisie Introduction. – La malabsorption dans la maladie coeliaque est responsable d’une altération du métabolisme osseux. Ce trouble peut aboutir à une ostéopathie raréfiante diffuse parfois sévère, voire même