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Abstracts / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) e1–e40
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.361 78
Évaluation prospective comparative de faisabilité de la chirurgie ambulatoire dans les stabilisations de l’épaule par Latarjet Prospective comparative assessment of ambulatory surgery feasibility in Latarjet procedure for shoulder stabilization Y. Bohu , S. Klouche , A. Gerometta , S. Herman , N. Lefevre ∗ Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Lefevre) Introduction La chirurgie ambulatoire est une alternative à l’hospitalisation permettant la sortie du patient le jour de son admission. Ses bénéfices pour le patient sont prouvés en termes de satisfaction et de limitation de l’exposition aux infections nosocomiales. Elle permet également une optimisation des plateaux techniques et une réduction des coûts pour les établissements de santé et l’assurance maladie. Le taux de chirurgie ambulatoire en France reste faible et concerne peu de gestes chirurgicaux. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la sécurité de la chirurgie ambulatoire dans les stabilisations de l’épaule par Latarjet. Patients et méthodes Une étude prospective menée en 2013–2014 a inclus l’ensemble des patients opérés en première intention pour une instabilité antérieure unidirectionnelle gléno-humérale par transfert coracoïdien selon Latarjet. La chirurgie ambulatoire a été proposée systématiquement par l’un des chirurgiens après vérification des critères classiques d’exclusion (âge > 60 ans, score ASA 3-4, éloignement géographique). Les patients des deux autres chirurgiens ont tous été hospitalisés. Le protocole antalgique postopératoire comprenait des antalgiques de palier I, II ou III et, pour les patients hospitalisés, de la morphine à la demande en sus. L’anesthésie était générale, avec une analgésie par bloc interscalénique, sans cathéter, corticoïdes intraveineux et infiltration d’anesthésie locale par l’opérateur. Le critère de jugement principal était l’échec du mode d’admission défini par l’hospitalisation d’un patient opéré en ambulatoire ou la réhospitalisation dans la première semaine après la sortie. Les critères de jugement secondaires étaient le taux de complications postopératoires, la satisfaction du patient, la douleur postopératoire et la consommation d’antalgiques. Quarante-deux patients ont été inclus, 12 dans le groupe « ambulatoire » et 30 dans le groupe « classique », âge moyen 25,3 ± 6,4 ans, 3 femmes/39 hommes. Les patients étaient sportifs compétiteurs dans 81,4 % de cas, et sportifs professionnels dans 50 % des cas. Aucune différence significative n’a été retrouvée entre ces deux groupes à l’inclusion. Dans le groupe « classique » la durée moyenne d’hospitalisation était de 2,2 ± 0,7 jours. Résultats Aucun patient du groupe ambulatoire n’a été hospitalisé. Aucun patient du groupe ambulatoire n’a été ré-hospitalisé. Il n’y a eu aucune complication postopératoire dans les deux groupes. Les patients du groupe ambulatoire étaient tous satisfaits ou très satisfaits de la prise en charge. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.362 79
Nouvelle technique de Lartaget par arthroscopie sans voie d’abord médiale par rapport au tendon conjoint : étude anatomique de faisabilité
A new arthroscopic Latarjet technique without portal medial to the conjoint tendon: Anatomical study of feasibility P. Valenti ∗ , C. Moraiti , F. Reinares , A. Gkantsos Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Valenti) Introduction La technique de Latarget par arthroscopie devient de plus en plus populaire pour le traitement de l’instabilité antérieure récidivante. Une voie d’abord médiale est couramment utilisée. La proximité du plexus brachial et le caractère inesthétique de cette voie médiale nous a incité à proposer une technique de Latarget arthroscopique à l’aide de voies d’abord latérales par rapport au tendon conjoint. Méthodes Huit cadavres frais ont été utilisés. Apres avoir réalisé cette technique de Latarget arthroscopique avec 4 voies d’abords latérales par rapport au tendon conjoint, les épaules ont été disséquées. Le placement de la butée coracoïdienne ainsi que la localisation des nerfs axillaire et musculo-cutané ont été analysées. Technique chirurgicale Le patient est en position demi-assise avec un coussin en arrière du bord spinal de l’omoplate, le bras en rotation neutre et coude au corps. Quatre voies d’abords sont utilisées : postérieure (P) plutôt basse au raz de la glène, antérieure (A) au bord supérieur du sous-scapulaire et au bord latéral du tendon conjoint, antéro-latérale (AL) par rapport à la pointe antéro-externe de l’acromion et supérieure (S) centrée sur la coracoïde. Un guide glénoïdien introduit par voie P permet de rétroverser la glène et de réaliser deux tunnels transglénoidien parallèle à la glène. Le split du sous-scapulaire défini par la position des mèches est réalisé par voie A sous contrôle scopique par voie AL. La préparation de la coracoïde est réalisée par voie S sous contrôle scopique par voie A. Cette voie A permettant de visualiser les nerfs axillaire et musculo-cutané lors de la section du petit pectoral, la libération du tendon conjoint et l’ostéomie de la coracoïde. Grâce au système de fixation zip tight et par traction de fils en arrière, la coracoïde est guidée à travers le split du sous-scapulaire et fixée au bord antéro-inférieur de la glène, affleurant l’articulation. Résultats Dans tous les cas, nous n’avons déploré aucune lésion nerveuse et une butée coracoïdienne affleurant et sous équatorial grâce au guide de visée glénoïdien. Discussion/conclusion L’utilisation de 4 voies d’abords toute latérale par rapport au tendon conjoint nous a permis de réaliser l’intervention de Latarget sous arthroscopie sans créer de lésion neurologique et avec un positionnement de la butée satisfaisant. Le coussin sous le bord spinal de l’omoplate associé au guide de visée glénoïdien a permis de rétroversée suffisamment la glène afin que le méchage glénoïdien soit en dehors des nerfs axillaire et musculo-cutané. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.363 80
Une approche chirurgicale guidée et un nouveau mode de fixation pour le « Latarjet arthroscopique » A guided surgical approach and a novel fixation method for the arthroscopic Latarjet procedure P. Boileau ∗ , P. Gendre , C.-E. Thélu , C. Bessière , T. d’Ollonne Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Boileau) Introduction L’absence de système de guidage rend la technique du « Latarjet athroscopique » difficile et potentiellement dangereuse. Les complications liées au système de fixation par vis de la coracoïde transférée ne sont pas rares et nécessite parfois le retrait du matériel.