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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017
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Service de pneumologie, hôpital de la Croix-Rousse, Lyon, France Service de réanimation médicale, hôpital de la Croix-Rousse, Lyon, France 3 Service de réanimation médicale, hôpital de la Croix-Rousse, Inserm 955, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Stagnara) 2
Introduction L’utilisation des données enregistrées sur les respirateurs de domicile est incontournable dans l’évaluation de l’efficacité de la ventilation non invasive, que ce soit en présence du patient ou à distance par télémonitorage. Dans cette étude, nous avons comparé le volume courant (VT) fourni par la carte du respirateur avec le VT obtenu par une méthode de référence. Méthodes Nous avons connecté au modèle ASL 5000 les respirateurs A40 (Philips), Lumis (Resmed) et Prisma (Lowenstein) réglés en mode AVAPS ou équivalent. Le modèle ASL 5000 a été configuré avec un profil obstructif (résistance inspiratoire 15 et expiratoire 25 cmH2 O/L/s, compliance 0,075 L/cmH2 O) et restrictif (résistance 10 cmH2 O/L/s et compliance 0,05 L/cmH2 O). L’effort inspiratoire de type sinusoïdal a une durée de 1 s et une pression musculaire de 6 cmH2 O. Chaque respirateur a été testé avec le même circuit monobranche dans chacun des profils avec deux VT cibles (0,3 et 0,6 L) et deux pressions expiratoires (5 et 10 cmH2 O), sans et avec une fuite non intentionnelle calibrée (20 L/min pour 15 cmH2 O). La méthode de référence a inclus l’usage de pneumotachographe Fleish 2 relié à un Biopac MP150. Les acquisitions simultanées (Biopac et carte) ont été faites pendant 5 min après stabilisation et les 10 derniers cycles utilisés par l’analyse. Un signal de débit a permis de synchroniser l’analyse entre Biopac et carte. La confrontation du Biopac et de la carte a été faite par la méthode de Bland-Altman. L’effet de la PEP, de la fuite non intentionnelle et du profil sur la différence de VT entre Biopac et carte a été testé par un modèle linéaire mixte. Résultats Le respirateur Lumis est retiré de l’analyse car la carte n’enregistre que des valeurs moyennées sans possibilité de dissocier les cycles respiratoires. Pour le respirateur A40 : sur l’ensemble des 160 VT analysés avec chaque méthode, le biais est de −0,048 L et les limites d’agrément de −0,118 et 0,022 L. La fuite non intentionnelle et le profil influencent significativement la différence de VT entre Biopac et carte. Pour le respirateur Prisma : sur l’ensemble des 160 VT analysés avec chaque méthode, le biais est de −0,011 L et les limites d’agrément de −0,105 et 0,083 L. Seule la PEP influence significativement l’écart de VT entre Biopac et carte. Conclusion Les mesures de VT sur ces respirateurs récents en mode AVAPS sont globalement fiables. Chaque respirateur à tendance à sous-estimer les VT mesurés. La pertinence clinique de ces écarts reste à déterminer. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.320 308
Exacerbation aiguë au cours de l’insuffisance respiratoire chronique R. Khelafi ∗ , F. Oussedik Service de pneumologie B, CHU Béni-Messous, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : khelafi
[email protected] (R. Khelafi) Introduction L’insuffisance respiratoire chronique (IRC) est définie par l’incapacité de l’appareil respiratoire à assurer l’hématose. Elle est caractérisée par l’hétérogénéité des pathologies causales et son évolution est émaillée par des exacerbations aiguës qui peuvent conduire à un tableau d’insuffisance respiratoire aiguë (IRA) responsable d’une mortalité élevée. Notre objectif est d’analyser les étiologies, la gravité et l’évolution des exacerbations aiguës au cours de l’IRC.
Méthodes Étude rétrospective portant sur 225 dossiers de patients présentant une exacerbation aiguë sur fond d’IRC, pris en charge dans l’unité d’urgence du service entre juin 2014 et juin 2016. Résultats La majorité des patients étaient de sexe masculin (81,7 %) avec une moyenne d’âge de 65 ± 12 ans. Le tabagisme était retrouvé chez 2 patients sur 3. Tous les patients avaient au moins une comorbidité, dominée par les affections cardiovasculaires et le diabète. Parmi les étiologies de l’IRC, la BPCO représentait 76 % des cas, les séquelles de tuberculose pulmonaire (10 %), les dilatations de bronches (6 %), la fibrose pulmonaire (5 %) et autres causes (3 %). Les causes des exacerbations aiguës étaient dominées par l’infection bronchopulmonaire (78 %), suivie de l’insuffisance cardiaque gauche (10 %), l’embolie pulmonaire (6 %), le pneumothorax (2 %) et dans 4 % des cas, aucune cause n’était décelable. À l’admission, 3 patients sur 4 était en détresse respiratoire aiguë dont la moitié avec des signes d’encéphalopathies respiratoires. La ventilation endotrachéale était préconisée dans 42 % des cas et la VNI dans 10 % des cas. La mortalité était de 62 % chez les patients ventilés et de 15 % chez les autres. Conclusion L’insuffisance respiratoire chronique regroupe un ensemble très hétérogène de pathologies dominées par la BPCO suivie de séquelles de tuberculose. Les exacerbations aiguës sont sévères dans la majorité des cas et déclenchées le plus souvent par un épisode infectieux bronchopulmonaire. La mortalité est élevée chez les patients en insuffisance respiratoire aiguë, qu’ils soient ventilés ou non. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus MacIntyre N, Huang YC. Acute exacerbations and respiratory failure in chronic obstructive pulmonary disease. Proc Am Thorac Soc 2008;5:530—535. Nava S, Hill N. Non-invasive ventilation for acute respiratory failure. Lancet 2009;374:250—259. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.321 309
Mise en évidence d’un défaut de recrutement du lit capillaire pulmonaire par méthode de double transfert NO/CO chez le patient atteint d’hypertension artérielle pulmonaire J. Mane 1 , C. Boissin 1 , F. Bughin 2 , B. Ayoub 2 , A. Suc 3 , S. Caule 3 , A. Mazars 3 , N. Lopez 3 , L. Bacon 3 , S. Matecki 2 , J. Mercier 2 , A. Bourdin 4 , M. Hayot 2 , F. Gouzi 2,∗ 1 Département de pneumologie et addictologie, CHU de Montpellier, Montpellier, France 2 Département de physiologie clinique, CHU de Montpellier, université de Montpellier, PhyMedExp Inserm U1046, CNRS UMR 9214, Montpellier, France 3 Département de physiologie clinique, CHU de Montpellier, Montpellier, France 4 Département de pneumologie et addictologie, université de Montpellier, PhyMedExp Inserm U1046, CNRS UMR 9214, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Gouzi) Introduction Physiologiquement, le passage en décubitus induit un transfert de sang des membres inférieurs (m.inf.) vers le thorax et un recrutement capillaire pulmonaire, évaluable par la méthode du double transfert NO/CO 1. Les patients présentant une hypertension pulmonaire (HTP) ont un défaut de distensibilité de leur lit capillaire et ne présenteraient pas de modification du ratio