Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259
Me.125 Manifestations articulaires et systémiques de la cirrhose biliaire primitive L. Fendria, H. Sahlia, N. Meddeba, I. Cheoura, M. Elleucha, L.B. Hafsaa, S. Sellamia a Service de Rhumatologie, Hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie Introduction. – La cirrhose biliaire primitive CBP est un maladie inflammatoire et chronique du foie. Des maladies systémiques relevant comme d’un mécanisme auto-immun lui sont associées. C’est le cas du syndrome de Gougerot-Sjögren, CREST syndrome, poly myosite et rarement polyarthrite rhumatoïde et lupus érythémateux systémique. Mais des manifestations articulaires aiguës ou chroniques ne rentrant pas dans le cadre de ces maladies peuvent s’associer à. Patients et Méthodes. – Nous rapportons à ce propos 5 observations de CBP colligées entre 2000 et 2006 dans le service de rhumatologie. Résultats. – Il s’agit de 5 femmes âgées en moyenne de ans. était associée à une polyarthrite rhumatoïde nodulaire séropositive et destructrice dans deux cas, dans un cas une pseudo polyarthrite rhumatoïde et dans les 2 autres cas il s’agissait de poly arthralgies chroniques des grosses et petites articulations. était accélérée. Présence d’une cholestase anictérique (les phosphatases alcalines et gamma GT étaient 2 à 3 fois la normale).L’hépatite B était positive dans un cas. L’hépatite C était négative chez toutes les patientes. Discussion. – L’echo hépatique est normale. Le bilan immunologique avait trouvé des facteurs rhumatoïdes positifs dans les deux cas de PR et négatifs ailleurs. Les anticorps antimitochondries étaient positifs chez trois patientes et des anticorps antinucléaire positifs à 1/3200 dirigés contre la membrane nucléaire chez les 2 autres. La biopsie hépatique pratiquée chez les cinq patientes a était contributive au diagnostic en confirmant le diagnostic de CBP. Toutes ont reçu une corticothérapie à faible dose. Conclusion. – Les manifestations articulaires peuvent précéder les signes cliniques de, contribuant ainsi au dépistage des formes asymptomatiques. Ces manifestations posent souvent un problème nosologique mais aussi thérapeutique vu l’hépatotoxicité des antiinflammatoires et le risque de fibrose du foie en cas de prescription de méthotrexate.
Me.126 Sarcoidose réfractaire, effets spectaculaires des anti- TNF: un cas J.-L. Siamea, L. Le Danteca, J.-D. Gheerbrantb a Service de Médecine Interne et de Rhumatologie, Polyclinique de Riaumont, Lievin, France b Service de Médecine et de Néphrologie, Polyclinique HéninBeaumont, Hénin-Beaumont, France Introduction. – L’infliximab est parfois préconisé dans le traitement de certaines formes particulierement graves ou corticorésistantes de sarcoidose. Observation. – Mme Th. Corinne 35 ans sans antécédent inaugure en juin 2004 un tableau systémique : une hyperthermie persistante, des douleurs diffuses, une atteinte pulmonaire (adénopathies médiastinales et syndrome intersticiel sur le scanner thoracique), une insuffisance rénale (clairance de la créatinine à 13 ml/mn) ainsi q’une hypercalcémie (ca ionisé à 62 mg/l : N48-52) Le diagnostic de sarcoidose est porté sur l’association d’une alvéolite lymphocytaire au LBA, l’élévation de l’enzyme de conversion, l’aspect histopathologique de la biopsie rénale (infiltration granulomateuse massive) Une corticothérapie est débutée (3 bolus de méthylprednisolone de 250 mg puis orale 60 mg/j. De prednisone) L’évolution n’est pas favorable : persistance de l’insuffisance rénale, de l’atteinte pulmonaire et une corticodépendance à 30 mg de Prenisone/j.Après 3 Bolus de cyclophosphamide sans résultat l’ Infliximab est débuté en juillet 2005 selon le protocole utilisé dans la PR avec toutefois une posologie supérieure (5 mg/k.) Après 7 perfusions l’état clinique de la patiente est trans-
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formé avec seulement la persistance de l’insuffisance rénale (clairance de la créatinine à39 ml/mn/l) parallèllement le sevrage cortisonique sera effectif en juin 2006 sans reprise évolutive. Conclusion. – Plus de 35 observations de sarcoidose traitées par l’Infliximab ont été décrites dans la littérature : l’analyse de ces observations confirme l’efficacité de cette molécule dans certaines formes de BBS notamment réfractaires corticorésistantes ou corticodépendantes. C’est cette molécule d’anti TNF qu’il faut choisir en raison du caractère granulomateux de cette affection car l’Etanercept par analogie à la maladie de Crohn serait inopérant, quid de l’Analibumab.
Me.127 Facteurs de sévérité de la spondylarthropathie: à propos de 70 cas L. Benmaizaa, S. Bouzbidb, F. Boussahac, A. Chelghouma a Service de Médecine Interne, CHU de Ibn-Sina, Annaba, Algerie b Épidémiologie, CHU de Ibn-Sina, Annaba, Algerie c Pharmacie, CHU de Ibn-Sina, Annaba, Algerie Introduction. – Introduction : Les SP sont caractérisées par une évolution lente mais invalidante ; les formes graves concernent 25 à 30 % des patients. But de l’étude : Etudier la fréquence des formes sévères, et évaluer les facteurs aggravant la SP. Patients et Méthodes. – Étude descriptive intéressant 70 patients présentant une SP, recrutés par le service de médecine interne du CHU de Annaba depuis 1990 à 2002. Nous n’avons retenu dans cette étude que les cas de SP répondant aux critères de classification d’AMOR et/ou de l’ESSG. La sévérité de la SP a été appréciée selon la classification clinique classique. Résultats. – Nous comptons dans notre série 52 hommes et 18 femmes, dont l’age moyen est de 39,13 ans ± 10,88 ans, avec des extrêmes de 21 à 68 ans. Nous rapportons selon la classification clinique de la sévérité, six cas de « tige de bambou », 26 cas d’ankylose vertébrale avancée, 30 cas de coxite radiologique, et six cas d’arthrite érosive. Nous individualisons alors 51 formes sévères (72,85 %), et 19 formes intermédiaires et bénignes (27,14). Discussion. – Discussion : Les premiers signes cliniques de sévérité débutent entre la 4e et la 5e année d’évolution de la maladie ; la coxite, facteur incontournable de sévérité de la SP débute dans notre série entre la 5e et la 6e année d’évolution de la maladie. La fréquence élevée des formes sévères dans notre série est en grande partie liée à l’existence de la coxite, élément majeur de la sévérité de la SP, et il semblerait qu’elle soit fréquente au Maghreb selon Dougados. Conclusion. – Conclusion : Malgré une recherche thérapeutique active, la SP reste un groupe de maladies fréquentes, chroniques et souvent sévères au Maghreb.
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Association Spondylarthropathie – Sclérose en Plaques : à propos de 14 observations D. Wendlinga, R.-M. Flipob, E. Bouquillardc, L. Frocraind, P. Gaborite, A. Martinf, CRI (Club Rhumatismes et Inflammation) a Service de Rhumatologie, CHU de Jean Minjoz, Besançon, France b Service de Rhumatologie, CHU de Hôpital Roger Salengro, Lille, France c Service de Médecine Interne et Rhumatologie, Groupe Hospitalier Sud Réunion, Saint-Pierre, Réunion d Service de Rhumatologie, Cabinet de Rhumatologie, Challans, France e Service de Rhumatologie, Centre Hospitalier Louis Giorgi, Orange, France f Service de Rhumatologie, Centre Hospitalier, Saint-Brieuc, France Objectif. – L’association spondylarthropathie (SpA) – sclérose en plaques (SEP) n’est que rarement rapportée dans la littérature et est à