POSTER N° 3
Facteurs influenc;ant la survenue de I'hypertension arterielle chez les ronfleurs apneiques et non-apneiques. Ph. GIRAUD*, Ch. PERSON*, A. BADATCHEFF*, N. MESLlER*, J.L. RACINEUX*
We investigated the clinical characteristics of hypertensive and non hypertensive snorers with and without sleep apnea syndrome (SAS). The prevalence of hypertension (HT) was 61.4 % among SAS patients and 46.3 % among non-apneic snorers. In patients with SAS, HT was related to body mass index and age and not to apneahypopnea index. In snorers, HT was only related to body mass index.
L'existence d'une relation entre I'hypertension arterielle (HTA) et Ie syndrome d'apnees du sommeil (SAS) est suggeree par la frequence elevee de I'HTA dans Ie SAS (50 96 %) et par la frequence du SAS observee chez les sujets hypertendus (18 35 %). Parcontre, Ie role du ronflementdans lasurvenue de I'HTA est plus controverse etdeux etudes recentes suggerent que Ie facteur determinant de I'HTA chez les ronfleurs est I'obesite et non Ie ronflement.
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Afin de preciser les liens entre HTA, SAS, ronflement et obesite, nous avons etudie les caracteristiques cliniques de 331 ronfleurs : 264 patients ayant un SAS (index d'apnees et hypopnees par heure, A + H/h = 46,2 ± 25,3) et de 67 ronfleurs non-apneiques (A + H/h = 3,3 ± 3,0). Tous les patients ont eu un enregistrement polygraphique nocturne comportant les parametres du sommeil et de la ventilation. Le diagnostic d'HTA a ete retenu sur I'existence d'un traitement anti-hypertenseur ou la constatation de chiffres tensionnels superieurs 160/90 mm Hg en I'absence de traitement.
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La prevalence de I'HTA est de 61 ,4 % chez les SAS et de 46,3 % chez les ronfleurs non-apneiques (p < 0,05). Ces derniers sont plus jeunes (p < 0,001) et ont une obesite moins severe (p < 0,05) que les patients ayant un SAS. Chez les SAS, les patients hypertendus sont plus ages que les patients non hypertendus et leur obesite est plus severe (p < 0,0001) ; ils ont un SAS plus severe que celui des patients non-hypertendus (A + H/h = 49,4 ± 24,7 vs 41,2 ± 25,5; P < 0,05), une Sa02 minimale plus basse (p < 0,05) et un nombre de desaturation/heure plus eleve (p < 0,01). Le nombre de patients ayant une hypoxemie diurne (Pa02 < 65 mm Hg) est comparable chez les patients hypertendus et chez les patients non-hypertendus (26,27 % vs 24,32 %). L'index de masse corporelle (IMC) est superieur 30 kg/m2 chez 76,2 % des patients hypertendus et 46,8 % des patients non-hypertendus. II existe un lien entre I'IMC et I'index AI H/h (p < 0,0001). L'etude de regression pas pas montre que les deux facteurs independants influen<;:ant la survenue d'une HTA sont I'IMC et I'age (F = 20).
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Chez les ronfleurs non-apneiques, les patients hypertendus sont plus ages que les patients non-hypertendus ( p < 0,05). Leur obesite est egalement plus importante (p < 0,01). L'index de masse corporelle (IMC) est superieur 30 kg/m 2 chez 69,6 % des patients hypertendus et 29,6 % des patients non-hypertendus. L'etude de regression pas pas montre que Ie seul facteur influen<;:ant la survenue d'une HTA est I'IMC (F = 9).
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Nos resultats confirment la prevalence importante de I'HTA chez les ronfleurs apneiques et non-apneiques. lis suggerent egalement qu'il n'existe pas de lien de causalite direct entre I'hypertension arterielle systemique et les troubles ventilatoires au cours du sommeil, mais que I'obesite est un facteur commun ces deux pathologies.
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* Service du Laboratoire d'EFR et Sommeil ; CHRU ; 4, rue Larrey ; 49033 ANGERS Cedex 01.
1991 - Tome XII Bulletin de la SNFMI N' 26
S 397