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Flakka, nouvelle drogue des rues américaines
actualités |santé publique
toxicomanie
Une nouvelle et puissante drogue connue sous le nom de flakka a fait les gros titres de la grande presse américaine du fait des réactions qu’elle suscite chez les toxicomanes : crises de fureur, hallucinations... La (ou le) flakka (alpha-pyrrolidinopentiophenone), de son nom populaire, est apparenté(e) à une drogue « amphétamine-like » du groupe des cathinones (c’est une cathinone synthétique). Le principe actif est l’alpha-PVP, qui est classé comme extrêmement dangereux par l’Agence américaine de lutte contre la drogue (Drug enforcement agency /DEA) depuis le début de 2014,
quand son apparition a été signalée dans les rues des villes de Floride. On la signale déjà ailleurs... Selon la rubrique Emerging Trends (tendances émergentes) du National institute of drug abuse (NIDA, NIH)1, l’alpha-PVP est chimiquement similaire à une autre cathinone synthétique surnommée par les toxicomanes « sels de bain », qui peut être ingéré, sniffé, injecté ou fumé dans une cigarette électronique (!). Ce dernier mode de consommation précipite en quelque sorte l’apparition dans le sang (par inhalation) de flakka, ce qui expose rapidement à l’overdose. L’un des effets indésirables les plus sévères de la consommation de
© igor
Flakka, nouvelle drogue des rues américaines
flakka est un état dénommé par les spécialistes américains excited delirium, qui se concrétise par un état d’hyperexcitation, un comportement violent (paranoïaque), voire agressif et/ou auto-agressif, et des hallucinations, souvent associés à une augmentation sévère de la température corporelle. On a
observé également la constitution de lésions musculaires et tissulaires, avec risque de défaillance rénale. Il y a enfin le risque d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du fait de la tachycardie. Sur le plan biologique, le (ou la) flakka agit en bloquant la capacité de l’organisme à réabsorber la dopamine et la noradrénaline, c’est-àdire que ces deux neurohormones ont une rémanence intersynaptique prolongée, responsable d’un état de conscience altérée. | Y.-M. D. source Emerging Trends, NIDA, 6/4/2015. note 1. http://www.drugabuse.gov/drugs-abuse/ emerging-trends.
Immunothérapie du diabète de type 1 protégeant l’insuline DV-0100, un traitement-candidat expérimental du diabète de type 1 a reçu le statut de médicament orphelin de la FDA, a annoncé son promoteur, le laboratoire DiaVacs. DV-0100 a montré dans une étude de phase 1 des résultats prometteurs qui devraient se concrétiser dans une étude de phase 2 évaluant le potentiel thérapeutique de la molécule dans cette indication. Selon les données publiées par DiaVacs, DV-0100 inhibe chez les patients diabétiques la réaction auto-immune qui s’exerce contre les cellules bêta pancréatiques insulinogènes. La technologie développée par DiaVacs recourt aux cellules dendritiques du patient modifiées par de petits oligonucléotides. Ces cellules sont utilisées pour « vacciner » (selon DiaVacs) les patients et induire une tolérance à l’insuline. Selon le laboratoire, la molécule s’est montrée efficace dans la phase 1 en permettant une production d’insuline. D’où autorisation de la FDA pour le premier essai thérapeutique.
prévention
Plan de lutte contre le tabagisme : dénormaliser la cigarette Le ministère de la Santé ayant inclus dans son plan de modernisation de la santé l’éternelle lutte contre le tabagisme, le sénateur Robert Navarro lui demande si dans son plan de lutte contre le tabagisme les mesures, tel le paquet neutre, ne risquent pas d’être un coup dur porté aux buralistes, profession qui compte quelque 100 000 emplois. S’il y a nécessité de lutter contre le tabagisme, problème de santé publique, il faut aussi défendre les débitants de tabac, métier difficile, soumis à nombre d’aléas et problèmes d’insécurité. Ainsi, ce nouveau plan anti-tabac ne pourra faire
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l’économie de mesures fortes pour lutter contre le marché parallèle, permettre au plan de gagner en efficacité et à une profession de survivre. Réponse du ministère : le tabac est la première cause de cancer et de mortalité évitable avec 73 000 décès par an, 200 par jour. Ces décès représentent 22 % de la mortalité masculine et 5 % de la mortalité féminine. Le nombre des fumeurs a augmenté entre 2005 et 2010 et restait très élevé en 2014. Chez les 15-75 ans, la proportion de fumeurs quotidiens est passée de 27 % à 29,1 % entre 2005 et 2010, puis à 28,2 % en 2014. Chez les ados de 17 ans, on constate une augmentation de 10
points entre 2008 et 2011, soit une prévalence de 31,5 %. D’où un programme national de réduction du tabagisme, avec l’objectif de réduire le nombre de fumeurs quotidiens d’au moins 10 % d’ici 2019, d’atteindre une prévalence du tabagisme quotidien inférieure à 20 %, et à terme de parvenir à ce que 95 % des enfants nés en 2014 soient encore non-fumeurs à 18 ans. La mise en place du paquet neutre fait partie des mesures prévues de ce programme et s’inscrit dans les objectifs de dénormalisation sociale (sic) du tabac et de réduction de l’attractivité de ces produits.
OptionBio | Lundi 22 juin 2015 | n° 528-529
En Australie, où le paquet neutre [sans marque apparente] est en place depuis décembre 2012, les évaluations attestent d’effets positifs sur la consommation et montrent l’absence d’impact du paquet neutre sur le commerce illicite de tabac. En France, la mise en place du paquet générique neutre doit s’accompagner d’un dispositif de traçabilité, qui limite le commerce illicite du tabac. C’est tout le sens des dispositions de ce projet adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 14/4/2015. | Y.-M. D. source JO du Sénat.
toxicomanie
Une nouvelle et puissante drogue connue sous le nom de flakka a fait les gros titres de la grande presse américaine du fait des réactions qu’elle suscite chez les toxicomanes : crises de fureur, hallucinations... La (ou le) flakka (alpha-pyrrolidinopentiophenone), de son nom populaire, est apparenté(e) à une drogue « amphétamine-like » du groupe des cathinones (c’est une cathinone synthétique). Le principe actif est l’alpha-PVP, qui est classé comme extrêmement dangereux par l’Agence américaine de lutte contre la drogue (Drug enforcement agency /DEA) depuis le début de 2014,
quand son apparition a été signalée dans les rues des villes de Floride. On la signale déjà ailleurs... Selon la rubrique Emerging Trends (tendances émergentes) du National institute of drug abuse (NIDA, NIH)1, l’alpha-PVP est chimiquement similaire à une autre cathinone synthétique surnommée par les toxicomanes « sels de bain », qui peut être ingéré, sniffé, injecté ou fumé dans une cigarette électronique (!). Ce dernier mode de consommation précipite en quelque sorte l’apparition dans le sang (par inhalation) de flakka, ce qui expose rapidement à l’overdose. L’un des effets indésirables les plus sévères de la consommation de
© igor
Flakka, nouvelle drogue des rues américaines
flakka est un état dénommé par les spécialistes américains excited delirium, qui se concrétise par un état d’hyperexcitation, un comportement violent (paranoïaque), voire agressif et/ou auto-agressif, et des hallucinations, souvent associés à une augmentation sévère de la température corporelle. On a
observé également la constitution de lésions musculaires et tissulaires, avec risque de défaillance rénale. Il y a enfin le risque d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du fait de la tachycardie. Sur le plan biologique, le (ou la) flakka agit en bloquant la capacité de l’organisme à réabsorber la dopamine et la noradrénaline, c’est-àdire que ces deux neurohormones ont une rémanence intersynaptique prolongée, responsable d’un état de conscience altérée. | Y.-M. D. source Emerging Trends, NIDA, 6/4/2015. note 1. http://www.drugabuse.gov/drugs-abuse/ emerging-trends.
Immunothérapie du diabète de type 1 protégeant l’insuline DV-0100, un traitement-candidat expérimental du diabète de type 1 a reçu le statut de médicament orphelin de la FDA, a annoncé son promoteur, le laboratoire DiaVacs. DV-0100 a montré dans une étude de phase 1 des résultats prometteurs qui devraient se concrétiser dans une étude de phase 2 évaluant le potentiel thérapeutique de la molécule dans cette indication. Selon les données publiées par DiaVacs, DV-0100 inhibe chez les patients diabétiques la réaction auto-immune qui s’exerce contre les cellules bêta pancréatiques insulinogènes. La technologie développée par DiaVacs recourt aux cellules dendritiques du patient modifiées par de petits oligonucléotides. Ces cellules sont utilisées pour « vacciner » (selon DiaVacs) les patients et induire une tolérance à l’insuline. Selon le laboratoire, la molécule s’est montrée efficace dans la phase 1 en permettant une production d’insuline. D’où autorisation de la FDA pour le premier essai thérapeutique.
prévention
Plan de lutte contre le tabagisme : dénormaliser la cigarette Le ministère de la Santé ayant inclus dans son plan de modernisation de la santé l’éternelle lutte contre le tabagisme, le sénateur Robert Navarro lui demande si dans son plan de lutte contre le tabagisme les mesures, tel le paquet neutre, ne risquent pas d’être un coup dur porté aux buralistes, profession qui compte quelque 100 000 emplois. S’il y a nécessité de lutter contre le tabagisme, problème de santé publique, il faut aussi défendre les débitants de tabac, métier difficile, soumis à nombre d’aléas et problèmes d’insécurité. Ainsi, ce nouveau plan anti-tabac ne pourra faire
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l’économie de mesures fortes pour lutter contre le marché parallèle, permettre au plan de gagner en efficacité et à une profession de survivre. Réponse du ministère : le tabac est la première cause de cancer et de mortalité évitable avec 73 000 décès par an, 200 par jour. Ces décès représentent 22 % de la mortalité masculine et 5 % de la mortalité féminine. Le nombre des fumeurs a augmenté entre 2005 et 2010 et restait très élevé en 2014. Chez les 15-75 ans, la proportion de fumeurs quotidiens est passée de 27 % à 29,1 % entre 2005 et 2010, puis à 28,2 % en 2014. Chez les ados de 17 ans, on constate une augmentation de 10
points entre 2008 et 2011, soit une prévalence de 31,5 %. D’où un programme national de réduction du tabagisme, avec l’objectif de réduire le nombre de fumeurs quotidiens d’au moins 10 % d’ici 2019, d’atteindre une prévalence du tabagisme quotidien inférieure à 20 %, et à terme de parvenir à ce que 95 % des enfants nés en 2014 soient encore non-fumeurs à 18 ans. La mise en place du paquet neutre fait partie des mesures prévues de ce programme et s’inscrit dans les objectifs de dénormalisation sociale (sic) du tabac et de réduction de l’attractivité de ces produits.
OptionBio | Lundi 22 juin 2015 | n° 528-529
En Australie, où le paquet neutre [sans marque apparente] est en place depuis décembre 2012, les évaluations attestent d’effets positifs sur la consommation et montrent l’absence d’impact du paquet neutre sur le commerce illicite de tabac. En France, la mise en place du paquet générique neutre doit s’accompagner d’un dispositif de traçabilité, qui limite le commerce illicite du tabac. C’est tout le sens des dispositions de ce projet adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 14/4/2015. | Y.-M. D. source JO du Sénat.