10 Objectif Examiner la corrélation entre l’évaluation subjective et objective de la somnolence diurne chez les adultes âgés insomniaques et analyser sa sensibilité. Méthodes Nous étudions les données de 137 patients (i) ayant 60 ans ou plus (ii) souffrant d’insomnie (iii) et bénéficiant d’une évaluation de la somnolence diurne à la fois subjective (échelles de somnolence d’Ewporth) et objective (4 tests itératifs de latence d’endormissement après une nuit d’enregistrement de polysomnographie). La corrélation entre la somnolence subjective et objective et les facteurs dont elle dépend ont été étudiés au moyen du coefficient de corrélation de Spearman. Résultats Cette corrélation est négative et très significative (p = 0,004), mais modérément élevée (Rho = −0,24). Elle est influencée par plusieurs facteurs et est présente : chez les femmes et non chez les hommes (p = 0,02 contre 0,35), dans l’insomnie peu sévère et non dans celle très sévère (p = 0,04 contre 0,053),chez les patients avec score d’anxiété de Goldberg > 5/9 (p = 0,04 contre 0,27), avec index d’apnées d’hypopnées < 15/h (p = 0,04 contre 0,08), avec score de Mini-Mental State Examination > 27/30 (p = 0,001 contre 0,91) et sans traitement hypnotique (p = 0,03 contre 0,09). Conclusion Dans cette étude, la corrélation entre l’évaluation subjective et objective de la somnolence diurne n’est pas bonne pour certains sous-groupes de patients (hommes, insomnie sévère, sous hypnotiques, atteints d’apnées du sommeil ou de troubles cognitifs) chez qui une évaluation par l’entourage ou une évaluation objective semble être plus utile. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2016.01.078 P30
Fréquence de la dépression au sein d’une consultation de sommeil et nouveaux outils numériques : de l’intérêt d’agents virtuels pour aider les médecins à l’identification des troubles de l’humeur Pierre Philip 1,∗ , Jean-Arthur Micoulaud-Franchi 1 , Patricia Sagaspe 1 , Étienne De Sevin 2 , Émilien Bonhomme 2 , Jérome Olive 2 , Stéphanie Bioulac 3 , Alain Sauteraud 4 1 USR CNRS 3413 SANPSY, université de Bordeaux, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 2 USR CNRS 3413 SANPSY, université de Bordeaux, Bordeaux, France 3 USR CNRS 3413 SANPSY, université de Bordeaux, CHU de Bordeaux, CH Charles-Perrens, Bordeaux, France 4 USR CNRS 3413 SANPSY, université de Bordeaux, CHU Pellegrin, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Philip) Objectif Les patients des centres de sommeil souffrent fréquemment de troubles de l’humeur mais le diagnostic de ces troubles demande une durée d’entretien importante et une expertise pas toujours présente dans les centres de sommeil. Pour faciliter l’identification des troubles de l’humeur, nous avons bâti un logiciel basé sur un agent virtuel utilisant le DSM 5 pour interroger nos patients sur leur sommeil et d’éventuels symptômes de dépression. Méthodes Cent soixante-dix-neuf patients consécutifs adressés au centre de sommeil du CHU de Bordeaux entre novembre 2014 et juin 2015 ont effectué un entretien avec un psychiatre formé aux troubles du sommeil ou un agent virtuel. Les patients passaient en fin d’entretien une échelle de dépression (BDI) pour mesurer l’intensité des troubles de l’humeur. Résultats Trente-cinq patients sur 179 (19,5 %) présentaient un état dépressif lors de l’entretien avec le psychiatre. Chez les
Résumés patients très déprimés (BDI—II score > 29) la sensibilité était de 72,2 % et la spécificité à 96,1 %. Seul le syndrome d’apnées obstructives du sommeil était moins présent chez les dépressifs que les non dépressifs. Les autres troubles du sommeil (hypersomnie, insomnie, MPS. . .) ne différaient pas entre les 2 groupes. Conclusion La prévalence des troubles de l’humeur est élevée chez les patients souffrant de troubles du sommeil et l’aide au diagnostic par des agents virtuels dans ce contexte peut être une solution pour identifier sans surcharge de travail les patients les plus symptomatiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2016.01.079 P31
Étude de l’apport de l’hypnothérapie sur les troubles de l’endormissement dans l’insomnie chronique primaire Corentin Lacroix , Laurène Leclair-Visonneau ∗ CHU de Nantes, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Leclair-Visonneau) Objectif L’insomnie chronique touche 20 % des Franc ¸ais, sa chronicité peut entraîner des conséquences néfastes sur l’état de santé de l’individu. Elle demeure sous-diagnostiquée et sous-traitée, les alternatives thérapeutiques sont limitées. Nous avons voulu évaluer l’intérêt de l’hypnothérapie chez les patients présentant une insomnie chronique primaire avec difficultés d’endormissement. Méthodes Nous avons recrutés cinq patients présentant une insomnie selon l’ICSD-2 avec difficultés d’endormissement et étudié l’évolution de la sévérité de l’insomnie selon l’ISI avant (V1) et après trois séances d’hypnothérapie (V5, 3 semaines après). Nous explorions les croyances et les représentations du patient concernant son sommeil puis l’amenions dans une première expérience de transe. Au cours des deux séances suivantes, le patient recherchait, au cours de la transe, ses ressources propices au sommeil, elles étaient ensuite symbolisées par un dessin. Résultats Les patients présentaient une amélioration significative de la sévérité de l’insomnie entre la V1 et la V5 (p = 0,02). Chez 3 des 5 participants, l’ISI baissait de plus 60 % soit au moins 13 points. Plus l’insomnie initiale était sévère, plus l’amélioration de l’ISI était importante. Chez 3 patients anxieux, on observait une amélioration de l’anxiété (HADS-A) après hypnothérapie. Conclusion Malgré un échantillon restreint, ces résultats encouragent à proposer l’hypnothérapie dans la prise en charge des difficultés d’endormissement. À plus grande échelle, l’hypnothérapie pourrait permettre la réduction de la consommation des hypnotiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2016.01.080 P32
Traitement des cauchemars post-traumatiques par répétition d’imagerie mentale : résultats préliminaires d’une étude pilote franco-canadienne Malik Ait Aoudia 1,∗ , Jean-Philippe Daoust 2 1 Centre du psychotrauma institut de victimologie, Paris, France 2 Centre psychologie et consultation en psychotraumatologie Outaouais, Gatineau, Québec, Canada ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.A. Aoudia)