Génotypage et suivi des papillomavirus à haut risque par auto-prélèvement dans une population de femmes de 35–69 ans non participantes au dépistage par cytologie (2011–2012)

Génotypage et suivi des papillomavirus à haut risque par auto-prélèvement dans une population de femmes de 35–69 ans non participantes au dépistage par cytologie (2011–2012)

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Génotypage et suivi des papillomavirus à haut risque par auto-prélèvement dans une population de femmes de 35-69 ans non participantes au dépistage par cytologie (2011-2012) 1

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Tamalet C , Halfon P , Grob A , Le Retraite L , Sancho-Garnier H5, Leandri FX4, Piana L4 1

IHU Méditerranée Infection, Fédération de microbiologie clinique, CHU Timone, Marseille, France, 2Laboratoire Alphabio, Hôpital Européen, Marseille, France, 3Laboratoire départemental d’analyses des Bouchesdu-Rhône (LDA13), Technopôle de Château-Gombert, Marseille, France, 4 ARCADES, Marseille, France, 5EPIDAURE CRLC Val-d’Aurelle, Montpellier, France

La présence persistante d’HPV à haut-risque (HPV-HR) oncogène est le premier facteur de risque du cancer du col de l’utérus. En France 40 % des femmes de 25 à 65 ans ne sont pas dépistées par le frottis cervical (FCU). Le refus de l’examen gynécologique est un motif fréquent de non-participation au dépistage, en particulier chez les femmes en situation médicosociale défavorisée. Une alternative au dépistage par FCU est l’auto-prélèvement vaginal (APV) pour recherche d’HPV-HR. L’objectif de cette étude est d’évaluer le taux de participation à l’APV, la qualité de l’APV ainsi que la prévalence des types d’HPV-HR dans une population de femmes défavorisées de Marseille (BDR). Un dispositif d’APV a été adressé à 22 702 femmes de 35-69 ans, sans dépistage cytologique depuis ≥ 2 ans, résidant dans les 13e, 14e, 15e, 16e arrondissements de Marseille en 2011-2012. Les APV étaient adressés dans une enveloppe réponse T aux laboratoires de virologie partenaires de l’étude. Les HPV-HR ont été recherchés par le test Abbott RT HR-HPV et les HPVHR autres que 16/18 ont été typés par la technique Inno-Lipa (Innogenetics). Un 2e APV était adressé 12 mois plus tard aux femmes ayant eu un 1er APV positif et sans suivi connu. 4 245 APV (18,7 %) ont été réalisés. 0,21 % des tests HPV sont ininterprétables (9/4 245). La prévalence de l’infection HPV-HR est de 14,4 % (609/4 245). La prévalence de l’infection HPV16 est de 19 % (114/1 245) et celle de l’infection HPV18 de 7 % (41/4 245). La prévalence des infections HPV-HR autres que 16/18 est de 75 % (454/609). Parmi les 454 HPV-HR autres que 16/18 positifs, le typage de 283 échantillons montre que les HPV-HR les plus fréquents (> 10 %) sont : HPV52 (29 %), 66 (19,4 %), 51 (18,3 %), 31 (14 %), 54 (12,7 %). Les HPV-HR de fréquence intermédiaire (> 5 % < 10 %) sont HPV33, 35, 39, 44, 56, 70, 71 ; et de fréquence faible (< 5 %) : HPV45, 59, 69. La prévalence des infections à HPV-HR multiples est de 55,5 % (≥ 2 HPV-HR, min 2- max 13). Les résultats des APV adressés 12 mois plus tard aux 295 femmes sans suivi connu, seront présentés. En conclusion, l’APV, dont la qualité est excellente, permet d’accroître la participation au dépistage du cancer du col. Les résultats montrent une forte prévalence d’HPV-HR autres que 16/18 (75 %). Le typage de ces HPV-HR autres que 16/18 montre qu’il s’agit majoritairement d’HPV 52, 66, 51, 31, 54.

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Performances du test careHPV pour le dépistage des lésions cervicales chez les femmes séropositives pour le VIH en Afrique subsaharienne Ngou J1, Magooa MP2, Djigma F3, Omar T2, Goumbri-Lompo O3, Michelow P2, Doutre S1, Gilham C4, Kelly H4, Didelot MN1, Costes V1, Chikandiwa A2, Sawadogo B3, Delany-Moretlwe S2, Meda N3, Nagot N1, Weiss H4, Mayaud P4, Segondy M1 1

INSERM U1058 et Pôle Biologie-pathologie CHU de Montpellier, France, University of the Witwatersrand, Johannesburg, South Africa, 3Université de Ougadougou, Burkina Faso, 4London school of hygiene and tropical medicine, London, UK. 2

Introduction – objectifs – Le test careHPV (Qiagen) est un test de détection de l’ADN des HPV à haut risque (HR-HPV) basé sur l’hybridation d’un cocktail de sondes ciblant 14 HRHPV (types 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 66, et 68). Ce test a été conçu pour être plus simple d’utilisation que le test HC2 et d’un coût plus abordable pour les pays à faible niveau de ressources. L’objectif de cette étude est d’évaluer les performances de careHPV pour le dépistage des lésions cervicales de haut grade dans une population de femmes VIH+ en Afrique sub-saharienne. Population d’étude et méthodes – L’étude a été réalisée chez 1 052 femmes VIH+ enrôlées dans l’étude HARP (HPV in Africa Research Partnership) : 492 au Burkina Faso (BF) et 560 en Afrique du Sud (AS). La détection des HR-HPV à 18 mois de suivi était réalisée par careHPV et la détection et génotypage des HPV par le test INNO-LiPA HPV genotyping Extra (Fujirebio). Toutes les participantes ont bénéficié d’une inspection visuelle à l’acide acétique/Lugol, d’une cytologie cervicale et d’une colposcopie. Les femmes présentant un test careHPV positif, et/ou une anomalie à l’inspection visuelle, la cytologie ou la colposcopie ont eu une biopsie 4 quadrants et sur les lésions colposcopiquement observables pour analyse histologique. Résultats – La prévalence de HR-HPV était de 45,1 % par careHPV (BF : 46,5 %, AS : 43,8 %) et de 70,0 % par INNOLiPA (BF : 67,9 %, AS : 72,0 %). La concordance entre careHPV et INNO-LiPA était globalement de 62.5 %, mais était de 93,5 % pour les femmes présentant une lésion histologique de haut grade (CIN2+). Un total de 62 (6,7 %) CIN2+ ont été diagnostiquées : 10 (2,3 %) au BF et 52 (10,7 %) en AS. Les valeurs respectives de sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et valeur prédictive négative étaient de 93,6 %, 58,2 %, 13,8 % et 99,2 % pour careHPV et de 96,8 %, 32,1 %, 9,2 % et 99,3 % pour INNO-LiPA. Conclusion – La sensibilité analytique de careHPV est moins élevée que celle de INNO-LiPA mais les deux tests présentent une sensibilité et une valeur prédictive négative similaires pour le diagnostic des CIN2+, avec une spécificité plus élevée pour careHPV. Le test careHPV représente un outil bien adapté au dépistage du cancer du col chez les femmes africaines infectées par le VIH.

// REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2014 - N°465 CAHIER 2