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Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Abstracts / Néphrologie & Thérapeutique 12 (2016) 288–332
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.011 PMD.10
Short- and long-term clinical value of natriuretic peptides in predicting time to dialysis in stages 4 and 5 CKD patients S. Sundqvist 1 , F. Bauer 2 , A. Dumont 3 , F. Leroy 3 , M. Hanoy 3 , C. Freguin 4 , M. Godin 3 , D. Guerrot 3,∗ 1 Nephrology, Norwegian University of Science and Technology, Trondheim, Norway 2 Cardiologie, CHU de Rouen, Rouen, France 3 Néphrologie-hémodialyse-transplantation rénale, CHU Rouen, Bois-Guillaume, France 4 Néphrologie, centre hospitalier Yves-le-Foll, Saint-Brieuc, France ∗ Corresponding author. E-mail address:
[email protected] (D. Guerrot) Introduction Anticipating the time to renal replacement therapy (RRT) in chronic kidney disease (CKD) patients is an important but challenging issue. Natriuretic peptides are biomarkers of ventricular dysfunction related to poor outcome in CKD. We comparatively investigated the value of B-type natriuretic peptide (BNP) and Nterminal pro-B-type natriuretic peptide (NT-proBNP) as prognostic markers for the risk of RRT in stages 4 and 5 CKD patients, and in foretelling all-cause mortality and major cardiovascular events within a 5-year follow-up period. Patients and methods Baseline plasma BNP (Triage, Biosite) and NT-proBNP (Elecsys, Roche) were measured at inclusion. Forthythree patients were followed-up during 5 years. Kaplan-Meier analysis, with log rank testing and hazard ratios (HR), were calculated to evaluate survival without RRT, cardiovascular events or mortality. The independent prognostic value of the biomarkers was estimated in separate Cox multivariate analysis, including estimated glomerular filtration rate (eGFR), creatininemia and comorbidities. Results During the first 12-month follow-up period, 16 patients started RRT. NT-proBNP concentration was higher in patients who reached endpoint (3221 ng/L vs. 777 ng/L, P = 0.02). NTproBNP concentration > 1345 ng/L proved significant predictive value on survival analysis for cardiovascular events (P = 0.04) and dialysis within 60 months follow-up (P = 0.008). BNP concentration > 140 ng/L was an independent predictor of RRT after 12 months follow-up (P < 0.005), and of significant predictive value for initiation of dialysis within 60 months follow-up. Discussion Our results indicate a prognostic value for BNP and NT-proBNP in predicting RRT in stages 4 and 5 CKD patients, regarding both short- and long-term periods. NT-proBNP also proved a value in predicting cardiovascular events. Conclusion Natriuretic peptides could be useful predictive biomarkers for therapeutic guidance in CKD. Disclosure of interest The authors declare that they have no competing interest. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.012 PMD.11
Comparaison de la tolérance hémodynamique de l’hémodialyse « froide » vs l’hémodialyse « isotherme »
E. Léon , J. Ott , L. Eprinchard , E. Scheidt , M. Kribs , Y. Dimitrov ∗ Néphrologie, centre hospitalier de Haguenau, Haguenau, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Dimitrov)
Introduction L’hypotension perdialytique est une complication fréquente des séances d’hémodialyse, dans une population à très haut risque cardiovasculaire. La diminution de la température du dialysat ou dialyse « froide » est un facteur qui semble contribuer à une meilleure stabilité hémodynamique en séance. Notre étude s’est intéressée à évaluer l’effet de la température du dialysat sur la stabilité hémodynamique en hémodiafiltration. Patients et méthodes Les patients ont été hémodiafiltrés en crossover pendant 1 mois (12 séances) soit en dialysat isotherme, soit en dialysat « froid ». La température du dialysat « froid » a été déterminée à partir de la moyenne de 6 mesures de température tympanique de chaque patient, moins 1 degrés Celsius, sous réserve d’une température minimale de 34,5◦ . Nous avons évalué au cours de ces séances, les paramètres hémodynamiques, recueilli le nombre d’hypotensions perdialytiques symptomatiques, ainsi que la tolérance clinique notamment de la dialyse « froide ». Résultats Cinquante et un patients ont été inclus. Deux ont été exclus pour inconfort majeur en dialyse froide. L’âge moyen était de 70,8 ans, la moitié était diabétique. Le poids moyen de nos patients était de 78,8 kg avec une température corporelle moyenne recueillie de 36◦ . La dialyse « froide » est associée de manière statistiquement significative (p < 0,001) à un meilleur équilibre tensionnel en séance comparativement à la dialyse isotherme. On note également moins d’hypotensions symptomatiques en dialyse froide (1 seul évènement sur l’ensemble des séances) contre 8 évènements avec la dialyse isotherme. Une sensation d’inconfort a été rapportée par les patients dans 1,44 % des séances froides. Discussion En comparaison avec la dialyse isotherme, la dialyse froide (1◦ en dessous de la température corporelle du patient) permet de prévenir les chutes de pression artérielle. La tolérance est satisfaisante. Conclusion Notre étude nous permet donc d’envisager la dialyse « froide » comme un moyen supplémentaire de lutter contre l’instabilité hémodynamique, et cela même en hémodiafiltration, avec une tolérance clinique satisfaisante pour le patient. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.013 PMD.12
Hypertrophie ventriculaire gauche chez les hémodialyses chroniques du CNHU-HKM Cotonou J. Vigan 1,∗ , B.L. Agboton 1 , A.C.K. Goudoté 1 , D. Hounsou 2 , K.A. Sabi 3 , J. Véhounkpe-Sacca 2 1 CNHU-HKM, clinique universitaire de néphrologie-hémodialyse, Cotonou, Bénin 2 CNHU-HKM, unité d’enseignement et de recherche en cardiologie, Cotonou, Bénin 3 Service de néphrologie et hémodialyse, CHU Sylvanus Olympio, Lomé, Togo ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Vigan) Introduction L’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) est un facteur prédictif de mortalité chez les hémodialysés. Elle occupe une proportion très élevée parmi les complications cardiovasculaires. L’objectif de ce travail est de déterminer la prévalence de l’HVG et d’identifier les facteurs associés chez les hémodialysés chroniques du CNHU-HKM. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective, transversale, descriptive et analytique qui s’était déroulée du 1er février au 31 octobre 2014 soit neuf mois. Étaient inclus tous les patients âgés de plus de 15 ans, hémodialysés chroniques depuis au moins trois mois. L’HVG est défini par un index de masse ventriculaire gauche (IMVG) > 115 g/m2 chez l’homme et > 95 g/m2 chez la femme. Toutes les échographies Doppler étaient réalisées dans les 15 à 20 heures suivant la dernière séance d’hémodialyse par le
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même opérateur. Un télécœur était réalisé dans les 24 heures suivant la dernière séance d’hémodialyse. Les facteurs associés tels que les caractéristiques sociodémographiques ; les facteurs liés aux antécédents, aux données biologiques, aux paramètres de dialyse étaient recherchés par régression logistique en analyse univariée. Le seuil de significativité < 0,05. Résultats La taille de l’échantillon était de 141 patients dont 39 % de femmes avec un sex-ratio de 1,6. La moyenne d’âge était de 50,1 ± 12,3 ans. La fréquence de l’HTA était de 67,4 %, le diabète : 14,9 %, le tabagisme : 9,2 %, l’élévation de la TA prédialytique 46,8 %. La prévalence de l’HVG était de 54,6 % et les facteurs associés étaient : l’élévation de la TA prédialytique (p = 0,04), l’obésité (p = 0,01), le port de cathéter central (p = 0,03), l’anémie (p = 0,02), et la cardiomégalie (p = 0,00). Discussion L’HVG est très fréquente chez les hémodialysés du CNHU-HKM. Il est nécessaire d’optimiser les séances d’hémodialyse et de réaliser une meilleure prise en charge des facteurs associés. Conclusion Une collaboration entre cardiologues et néphrologues est nécessaire afin de mettre ces patients à l’abri de toutes les complications liées à l’hypertrophie ventriculaire gauche. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Paoletti E, Bellino D, Gallina MA, Amidone M, Cassottana P, et al. Is left ventricular hypertrophy a powerful predictor of progression to dialysis in chronic kidney disease? Nephrol Dial Transplant 2011;26:670–7. Zoccali C. Left ventricular mass index as an outcome measure in clinical trials in dialysis patients: a word of caution. Am J Nephrol 2011;33:370–2. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.014 PMD.13
Intérêt du dosage du BNP chez les hémodialysés chroniques Z. El Ati 1,∗ , K. Khmira 1 , H. Mchafer 1 , N. Zaatir 1 , M. Sbaa 1 , H. Bouzidi 2 1 Hémodialyse, hôpital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie 2 Biochimie, hôpital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Z. El Ati) Introduction Les peptides natriurétiques de type B (BNP) sont constamment élevés chez les hémodialysés chroniques en dehors de toute manifestation clinique d’insuffisance cardiaque. Le but de notre travail est de rechercher les déterminants de l’élévation du peptide BNP chez les hémodialysés asymptomatiques ainsi que sa corrélation avec la fonction cardiaque afin de déboucher sur une meilleure utilisation de ce paramètre. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale concernant 38 hémodialysés chroniques ne présentant pas de signes cliniques d’insuffisance cardiaque. Tous les malades ont bénéficié en prédialyse d’un dosage de BNP, d’un bilan biochimique complémentaire et d’une échographie cardiaque bidimensionnelle. Résultats Le taux de BNP était significativement élevé chez les hémodialysés. La médiane de ce peptide était de 462,41 pg/mL. En analyse univariée, le taux du peptide chez les hémodialysés était positivement corrélé avec l’âge, la pression artérielle systolique et diastolique, la prise de poids interdialytique, la diurèse résiduelle, l’insuffisance coronaire, l’anémie, l’index de masse du ventricule gauche, le diamètre de l’oreillette gauche et l’insuffisance mitrale. Ce taux était inversement corrélé à la concentration d’albumine (r = −0,44 ; p = 0,01) et au délai entre le diagnostic de l’IRC et le début de dialyse (r = −0,68 ; p < 0,001). L’analyse multivariée a permis de mettre en évidence que, parmi les paramètres corrélés avec le taux du peptide en analyse univariée, l’âge était le seul facteur directement lié au BNP (p = 0,04), les autres facteurs interviennent en réalité de fac¸on intriquée par le biais de l’âge.
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Discussion Dans notre étude, une élévation très importante du taux de BNP a été notée chez les hémodialysés chroniques. L’HVG concentrique concernait 65,8 % de nos malades. Cette complication cardiaque fréquente résultant de l’augmentation de la post-charge, jouait à côté de l’expansion du volume extracellulaire un rôle très important dans l’augmentation de sécrétion du peptide. Conclusion Marqueur d’activation neurohormonale, le BNP reflète la fonction cardio-rénale dans son ensemble. Chez les hémodialysés chroniques, ce paramètre peut servir dans l’identification des patients à haut risque cardiovasculaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Wang AY. Clinical utility of natriuretic peptides in dialysis patients. Semin Dial 2012;25(3):326–33. Artunc F, Nowak A, Muller C, Peter A, Heyne N, Haring HU, et al. Mortality prediction using modern peptide biomarkers in hemodialysis patients – a comparative analysis. Kidney Blood Press Res 2014;39(6):563–72. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.015 PMD.14
L’hypertension artérielle en hémodialyse chronique
N. Ladhari ∗ , S. Chargui , A. Aloui , E.Y. Fathi , T. Ben Abdallah Médecine interne A, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Ladhari) Introduction La prévalence de l’HTA reste élevée chez les patients hémodialysés, elle est associée à une morbimortalite élevée et altère la qualité de vie de ces insuffisants rénaux. L’objectif de notre étude était d’évaluer la prévalence d’HTA et d’étudier son profil évolutif en hémodialyse. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective, réalisée au sein de notre unité d’hémodialyse, ayant inclus 110 patients. Pour chacun d’eux, ont été recueillies les données cliniques suivantes : l’âge, le sexe, les antécédents personnels, la néphropathie initiale, la date de début d’hémodialyse, l’équilibre tensionnel, et les différents traitements prescrits. Résultats Notre étude a montré une prévalence d’HTA de 36 %. Parmi eux, 57 % étaient des hommes, soit un sex-ratio de 1,35. L’âge moyen était de 55 ans. La néphropathie vasculaire était majoritaire comme néphropathie initiale, suive du diabète dans 15 % des cas. Tous nos patients étaient sous traitement antihypertenseur au début de l’hémodialyse. Durant l’évolution, 37 % avaient stabilisé leurs chiffres tensionnels et ne nécessitaient plus de traitement, et ce après une durée moyenne de 5 ans en hémodialyse. Quarante pour cent des patients avaient obtenu un équilibre tensionnel en gardant un traitement antihypertenseur optimal et une bonne compliance aux règles hygièno-diététiques. Par contre, 15 % avaient présenté une HTA résistante malgré une trithérapie. Discussion L’hémodialyse a fait ses preuves comme moyen efficace de contrôle de l’HTA chez les patients hémodialysés. Même si certains d’entre eux n’avaient pas pu obtenir cet équilibre, ceci pourrait être expliqué par une mauvaise observance thérapeutique et un gain excessif de poids interdialytique. Conclusion Une stratégie thérapeutique efficace et un contrôle optimal de l’HTA chez les patients hémodialysés doivent inclure l’allongement du temps de dialyse, un contrôle strict du poids sec, la prévention et le contrôle des autres facteurs de risque cardiovasculaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.016