Intérêt des analogues de l’insuline dans la qualité de vie du diabétique de type 2

Intérêt des analogues de l’insuline dans la qualité de vie du diabétique de type 2

538 SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558 P550 Intérêt des analogues de l’insuline dans la qualité de vie du diabétique de type...

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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558

P550

Intérêt des analogues de l’insuline dans la qualité de vie du diabétique de type 2

C. Amrouche (Dr) ∗ , O. Berriche (Dr) , H. Sfar , I. Ksira , E. Khadraoui (Dr) , H. Jamoussi (Pr) Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Amrouche) Objectif L’objectif de notre étude était de comparer le degré de satisfaction au traitement des deux groupes de patients diabétiques de type 2 sous insulines conventionnelles et sous analogues. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective comparative menée auprès de 88 patients diabétiques de type 2 répartis en deux groupes selon le type d’insuline qui leur a été prescrit durant l’hospitalisation. Les patients ont bénéficié d’un questionnaire de satisfaction au traitement du diabète (DTSQ) composé de 6 items axés sur la satisfaction au traitement et 2 items axés sur la perception de la fréquence des hyperglycémies et des hypoglycémies. Résultats Le score total moyen de variation de la satisfaction des patients sous analogues (11,7 ± 6,8) était plus élevé que celui des patients sous insulines conventionnelles (8,3 ± 8,3), toutefois la différence était statistiquement non significative (p = 0,108). Une baisse de la perception des hyperglycémies a été observée après un an de traitement par insulinothérapie dans les deux groupes. Cependant, il n’existait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes (p = 0,942). Les patients sous insulines conventionnelles avaient un score moyen de variation de la perception des hypoglycémies de 1 ± 1,1. Il était significativement (p = 0,01) plus élevé que celui des patients sous analogues (0,16 ± 1,2). Discussion Notre étude reste l’une des premières en Tunisie évaluant l’impact sur la satisfaction des diabétiques de type 2. Elle confirme l’efficacité des analogues sur le contrôle glycémique avec l’avantage d’un risque faible d’hypoglycémie, octroyant aux patients une meilleure satisfaction. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.801 P551

Cétose diabétique inaugurale révélant un syndrome hypothalamique postopératoire

M. Amjad (Dr) ∗ , A. Yassine (Dr) , S. Ech-Cherif Elkettani (Dr) , S. Leghlimi (Dr) , A. Chraibi (Pr) Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Amjad) Introduction Le syndrome hypothalamique peut être secondaire à l’infiltration tumorale de l’hypothalamus ou iatrogène à la suite d’une chirurgie ou radiothérapie. Il associe une obésité, des troubles du comportement alimentaire et de troubles endocriniens et métaboliques. Nous rapportons le cas d’un syndrome hypothalamique révélé par une cétose diabétique. Observation Mlle C. GH âgée de 18 ans, sans antécédent, opérée pour astrocytome hypothalamique bénin de grade 2 découvert devant une aménorrhée secondaire. Les suites opératoires sont marquées par des troubles du comportement alimentaire et prise de poids associés à un syndrome polyuro-polydépsique. À la biologie la glycémie est à 4 g/L avec une cétonurie et une glycosurie positives à 3 croix. À l’examen la patiente pèse 73 kg pour une taille de 1,56 m soit un IMC : 30,5 kg/m2 . Un protocole d’insulinothérapie intensifiée a permis d’obtenir une amélioration au bout de 6 h, relayé par un schéma d’insulinothérapie à deux injections. Le tableau clinico-biologique fait évoquer un syndrome hypothalamique postopératoire. Discussion Le syndrome hypothalamique secondaire à la chirurgie des gliomes de bas grade se voit dans 53 % des cas. Les facteurs pré-disposants semblent être le jeune âge et l’étendue de l’exérèse tumorale. Le diabète rencontré dans ce syndrome est expliqué par l’existence au niveau hypothalamique d’une population de neurones gluco-sensibles dont la fonction peut être perturbée en cas d’atteinte hypothalamique ce qui conduit à une altération de la

reconnaissance centrale des variations de la glycémie et peut être à l’origine des difficultés du traitement de ce type de diabète. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.802 P552

Insulinothérapie chez le diabétique de type 2 : insulines conventionnelles ou analogues ?

C. Amrouche (Dr) , O. Berriche (Dr) ∗ , I. Ksira (Dr) , H. Sfar (Dr) , E. Khadraoui (Dr) , H. Jamoussi (Pr) Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Berriche) Objectif L’objectif de notre étude était de comparer l’évolution clinique et biologique à court terme des deux groupes de patients diabétiques de type 2 sous insulines conventionnelles et sous analogues. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective comparative menée auprès de 88 patients diabétiques de type 2 répartis en deux groupes : le groupe 1 (G1) constitué de 44 patients mis sous insulines conventionnelles et le groupe 2 (G2) constitué de 44 patients mis sous analogues à l’insuline. Résultats À la fin de l’étude, pour les patients sous schéma basal, l’HbA1c moyenne a baissé de 1,92 % dans le groupe 1 et de 0,44 % dans le groupe 2 (p = NS). Pour les patients sous schéma intensifié, l’HbA1c moyenne a baissé de 3,46 % dans le groupe 1 et de 1,95 % dans le groupe 2 (p = NS). La prise de poids moyenne des patients sous insulines conventionnelles était significativement (p = 0,002) plus élevée que celle des patients sous analogues à l’insuline quel que soit le type d’analogue utilisé (glargine : p = 0,003 ou détémir : p = 0,001). À 1 an, elle était de 7,55 ± 4,46 kg dans le groupe 1 alors qu’elle était de 3,65 ± 4,29 kg dans le groupe 2 (p = 0,002). Ces résultats sont concordants avec les données de la littérature. En effet, toutes les études comparant les analogues aux insulines conventionnelles ont souligné l’équivalence des deux types d’insuline sur le contrôle glycémique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.803 P553

Un diabète révélant une acromégalie

H. Aynaou (Dr) ∗ , S. Rouf (Dr) , E.H. Ichen (Dr) , H. Latrech (Pr) Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU Mohammed VI, faculté de médecine, université Mohammed premier, Oujda, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Aynaou) Introduction L’acromégalie est une maladie rare, habituellement en rapport avec une hypersécrétion d’hormone de croissance (GH) par un adénome hypophysaire. Cliniquement, elle se caractérise dans sa forme complète par un syndrome dysmorphique et un syndrome tumoral. C’est une endocrinopathie d’évolution insidieuse, caractérisée par des complications métaboliques parmi lesquelles les troubles de la glycorégulion et le diabète patent. Nous présentons un cas de diabète inaugural très déséquilibré révélateur d’une acromégalie admis au service d’endocrinologie de CHU Mohammed VI d’Oujda. Observation Il s’agit d’une patiente âgée de 60 ans, sans antécédents pathologiques notables admise pour un syndrome polyuropolydipsique, une asthénie, des céphalées et des signes de thyrotoxicose. À l’examen, la patiente présente une hyperthyroïdie clinique, un goitre nodulaire, et un syndrome dysmorphique évoquant une une acromégalie. Le bilan a montré une glycémie à 4 g/L et une hyperthyroïdie sur un goitre multihétéronodulaire toxique (GMHNT). Un dosage d’IGF1, complété par une IRM hypothalamo-hypophysaire ont confirmé le diagnostic d’acromégalie, avec la mise en évidence d’un micro-adénome hypophysaire mesurant 9/10 mm. La patiente a été mise sous insulinothérapie avec un traitement insulino-sensibilisateur, avec prise en charge de son GMHNT et de son acromégalie. Conclusion L’acromégalie est une maladie insidieuse pouvant être précédée par des anomalies métaboliques dont le diabète sucré. Penser à l’origine