Kyste parathyroïdien asymptomatique : une entité rare !

Kyste parathyroïdien asymptomatique : une entité rare !

Journées Klotz 2015 / Annales d’Endocrinologie 76 (2015) 187–190 2,75 mmol/L (25e –75e percentile : 2,63–2,86), la parathormone médiane était à 47 pg/...

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Journées Klotz 2015 / Annales d’Endocrinologie 76 (2015) 187–190 2,75 mmol/L (25e –75e percentile : 2,63–2,86), la parathormone médiane était à 47 pg/mL (28,5–68,5), et la calciurie médiane à 2,80 mmol/24 h (1,90–4,11), soit 2 mg/kg/24 h. L’ostéodensitométrie diagnostiquait une ostéoporose chez 6/35 patients (17 %), et une ostéopénie chez 15/35 (43 %). L’échographie rénale retrouvait des lithiases rénales chez 7/30 patients (23 %). Une chirurgie parathyroïdienne a été réalisée chez 17 patients (22 %). L’anatomopathologie des parathyroïdes révélait un adénome parathyroïdien chez 2 patients (14 %) et une hyperplasie parathyroïdienne chez 10 patients (64 %). Conclusion Le diagnostic différentiel clinique de l’HHFB avec l’hyperparathyroïdie primaire est difficile. Ce piège diagnostique doit être bien connu du clinicien. En effet, la présence de signes cliniques d’hypercalcémie, des calcémies supérieures à 2,9 mmol/L, une calciurie élevée, une ostéoporose fracturaire, des lithiases rénales, ou la présence d’un adénome parathyroïdien ne permettent pas d’exclure le diagnostic. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.03.035 P6

Kyste parathyroïdien asymptomatique : une entité rare !

Hamza El jadi ∗ , Anas Guerboub , Azzelarab Meftah , Amal Moumen , Sanae Chakdoufi , Yassine Errahali , Jade Issouani , Souad Elmoussaoui , Ghizlaine Belmejdoub Service d’endocrinologie et métabolisme, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Hay Riad, 10100 Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H.E. jadi) Introduction Les kystes parathyroïdiens sont une entité clinique et histologique rare, avec moins de 300 cas rapportés dans la littérature. Ils constituent 0,5 % de l’ensemble des pathologies parathyroïdiennes et représentent 1 % de toutes les lésions kystiques de la région cervicale. On décrit le cas d’une patiente avec un kyste parathyroïdien asymptomatique. Observation Patiente de 62 ans, ayant comme antécédents une HTA sous traitement, consulte pour une gène cervicale depuis 4 mois. Un bilan thyroïdien a été demandé, revenu sans anomalies. Un complément par échograhie cervicale a objectivé un kyste parathyroïdien droit mesurant : 2,30 × 1,32 × 1,70 cm. Un bilan phosphocalcique a été demandé : une calcémie corrigée et une PTH étaient sans anomalies. Discussion et conclusion En 1880, Sandstrom a signalé le cas du premier kyste parathyroïdien. Ces kystes se produisent fréquemment dans les quatrième et cinquième années de la vie avec une prédominance féminine. Les glandes parathyroïdes inférieures sont le plus souvent impliquées, avec une prédominance du côté gauche. Les kystes parathyroïdiens peuvent être fonctionnel ou non fonctionnel, en fonction de leur association à une hypercalcémie. La manifestation clinique peut consister en un nodule thyroïdien solitaire ou une masse cervicale. Le diagnostic différentiel doit inclure les kystes thyréoglosses, kystes de la fente branchiale, adénome de la thyroïde et de cancer parathyroïdien. Les options de traitement comprennent l’aspiration échoguidée. Cependant, dans cas de carcinomes provenant des kystes parathyroïdiens ont été rapportés. Ainsi, l’ablation chirurgicale de tous les kystes devraient être fortement considérée. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.03.036 P7

Hyperparathyroïdie primaire : confrontation des données cliniques, radiologiques et histologiques Ines Slim a,∗ , Ghada Saad a , Abir Mehrezi b , Molka Chadli-Chaieb a , Koussay Ach a , Maha Kacem a , Amel Maaroufi a , Mohamed Abdelkefi b , Larbi Chaieb a a Service d’endocrinologie et de diabétologie, CHU Farhat Hached de Sousse, Tunisie

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b Service d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale, CHU Farhat Hached de Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Slim)

La place de l’échographie cervicale et de la scintigraphie au méthoxyisobutyl-isonitrile (MIBI) dans l’exploration étilogique des hyperparathyroidies primaires (HPP) est aujourd’hui bien définie et tend à remplacer l’exploration macroscopique qui a cédé ces dernières années sa place à la chirurgie miniinvasive. L’objectif de notre étude est de confronter les données cliniques, radiologiques et histologiques dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’HPP. Notre étude comporte 21 patients diagnostiqués pour HPP. Tous les patients ont eu une exploration biologique et radiologique (Échographie, Scientigraphie) ainsi qu’une exploration peropératoire et un suivi avec un recul allant jusqu’à 10 ans. L’HPP était symptomatique chez 17 patients. L’examen ORL était normal chez tous les patients sauf un seul où on trouve des nodules thyroïdiens palpables. La calcémie au moment du diagnostic était élevée chez 17 patients dont 2 avec une hypercalcémie maligne. La sensibilité de l’échographie cervicale pour le diagnostic de l’adénome parathyroïdien est de 58,8 % avec une spécificité de 75 % alors que la scintigraphie au MIBI a une sensibilité de 71 %. Une reprise chirurgicale était nécessaire chez 2 patients pour persistance d’hypercalcémie postopératoire. Une discordance entre les données de l’échographie et celles de la scintigraphie est retrouvée chez 10 patients, la constatation peropératoire est discordante avec les résultats de l’imagerie dans 9 cas, l’examen anatomopathologique trouve des résultats différents de ceux de l’examen extemporané dans seulement 4 cas ayant des calcémies > 3 mmol/L et une HPP symptomatique. Quatre patients sur 21 ont eu une évolution différente de celle prévue selon l’exploration initiale. Nos résultats valorisent l’exploration peropératoire de la chirurgie classique. L’échographie a un coût fiable et permet d’explorer toute la région cervicale alors que la scintigraphie est plus sensible surtout pour les localisations ectopiques. L’introduction du dosage de PTH peropératoire pourrait réduire les discordance entre l’exploration préet peropératoires. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.03.037 P8

Comment (ne pas) mourir d’hyperparathyroïdie ? Emmanuelle Weber a,∗ , Aurélie Robles a , Ingrid Masson b , Pascal Cathébras a Médecine interne, CHU de Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez, France b Néphrologie, CHU de Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Weber)

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Introduction L’hyperparathyroïdie primaire est une pathologie habituellement bénigne et de découverte fortuite. L’hypercalcémie peut toutefois se compliquer de troubles du rythme cardiaque graves, surtout si des anomalies de la kaliémie s’y ajoutent. Nous rapportons une observation d’arrêt cardiaque par fibrillation ventriculaire chez une patiente de 53 ans atteinte d’une hyperparathyroïdie primaire avec hypercalcémie majeure compliquée d’acidose tubulaire distale avec hypokaliémie, d’issue heureusement favorable. Observation Une femme de 53 aux antécédents de troubles fonctionnels intestinaux, porteuse d’une lithisase rénale non compliquée, était vue en endocrinologie en janvier 2014 pour la découverte d’une hypercalcémie (3,21 mmol/L) avec hypophosphorémie (0,56 mmol/L). Le contrôle biologique confirmait l’hyperparathyroïdie primaire (calcémie à 3,44 mmol/L, PTH à 298 ng/L, N : 15–57). La fonction rénale était normale (clearance à 129 mL/min), la calciurie élevée à 500 mg/L, la kaliémie n’était pas dosée (dernière kaliémie connue, 4 ans plus tôt, à 3.6 mmol/L). L’ostéodensitométrie était en faveur d’une ostéopénie lombaire. L’échographie cervicale montrait un volumineux nodule lobaire gauche hétérogène de 30 mm de diamètre, interprété comme thyroïdien, mais situé en regard d’une fixation parathyroïdienne intense sur la scintigraphie au MIBI. L’intervention était refusée par la patiente, et 6 mois plus tard, la calcémie était à 2,9 mmol/L. Les troubles intestinaux et le syndrome polyuropolydipsique s’aggravaient au cours des mois suivants. En janvier 2015, de fac¸on