La cystatine c est le meilleur prédicteur précoce d’insuffisance rénale aiguë chez le patient cirrhotique

La cystatine c est le meilleur prédicteur précoce d’insuffisance rénale aiguë chez le patient cirrhotique

Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 8 (2012) 259–277 étaient mesurées. Nous avons choisi comme définition de la maladie rénale un DFG ...

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Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 8 (2012) 259–277

étaient mesurées. Nous avons choisi comme définition de la maladie rénale un DFG inférieur à 60 mL/min. Résultats.– En tout, 47 sujets ont été inclus dans l’analyse avec les caractéristiques cliniques suivantes : 22 hommes et 25 femmes, âge moyen de 62 ± 17 ans, poids moyen de 81 ± 24 kg et score SOFA de 8 ± 8. Le DFG mesuré moyen était de 96 ± 54 mL/min. Parmi ces patients, 28 % présentaient un DFG mesuré inférieur à 60 mL/min. La concentration moyenne de créatinine sérique était mesurée à 0,71 ± 0,33 mg/dL et celle de la cystatine C à 1,26 ± 0,62 mg/L. La performance de la cystatine C pour détecter une diminution de DFG, telle que calculée par les courbes ROC, était significativement meilleure que celle observée pour la créatinine (aire sous la courbe à 0,942 versus 0,799, p = 0,0139). Discussion et conclusion.– Dans cette étude où le DFG mesuré par une méthode de référence a été utilisé, la cystatine C apparaît comme un meilleur biomarqueur, par rapport à la créatinine, pour ce qui est de la détection de l’insuffisance rénale chez le patient hospitalisé aux soins intensifs. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.294 CN 02

La cystatine c est le meilleur prédicteur précoce d’insuffisance rénale aiguë chez le patient cirrhotique Ponte a ,

Pagano b ,

Spahr c ,

Berra d ,

Lescuyer e ,

B. S. L. G. P. P.-Y. Martin a a Néphrologie, hôpitaux cantonaux universitaires genevois, Genève, Suisse b Division de médecine de laboratoire, hôpital universitaire de Genève, faculté de médecine, Genève, Suisse c Gastroentérologie, hôpitaux cantonaux universitaires genevois, Genève, Suisse d Médecine interne générale, hôpitaux cantonaux universitaires genevois, Genève, Suisse e Division de médecine de laboratoire, hôpitaux cantonaux universitaires genevois, Genève, Suisse Introduction.– L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est un facteur de mauvais pronostic chez les patients cirrhotiques. Toutefois, le diagnostic d’IRA est difficile dans cette population. De nouveaux biomarqueurs comme le NGAL et KIM1 ont été étudiés dans différentes populations mais peu d’études existent dans la cirrhose. Le but de ce travail est d’étudier NGAL, KIM1 et cystatine comme outils diagnostics dans l’IRA chez le patient cirrhotique. Patients et méthodes.– Une étude prospective observationnelle, en cours, inclut des adultes avec cirrhose et ascite admis en médecine interne. Les sujets sont exclus en cas de carcinome hépatocellulaire multifocal, hémorragie digestive haute aiguë, insuffisance rénale chronique sévère (eGFR < 15 mL/min ou dialyse), greffe rénale ou hépatique. L’IRA est définie par la classification AKIN en utilisant l’élévation de la créatinine pour définir trois stades de sévérité. Le stade I moins sévère comprend les patients ayant une élévation supérieure à 26,4micromol/L ou de 1,5–2×. Des prélèvements sanguins et urinaires sont faits dans les 24 h de l’admission. La cystatine c sérique est dosée par néphélométrie. Le plasma et l’urine sont centrifugés et le surnageant conservé à –80◦ pour les dosages ultérieurs par Elisa du NGAL plasmatique et urinaire et KIM1 urinaire. Résultats.– Sur 100 patient prévus, 77 sont déjà inclus (51 hommes, 26 femmes), avec un âge moyen de 58,3 ± 10,2 ans, 39 développent une IRA. La majorité des patients présente une atteinte de stade I (51 %) alors que 31 % et 18 % souffrent d’un stade II et III, respectivement. Les facteurs significativement associés au développement de l’IRA sont décrits dans le Tableau 1. Nous n’avons pas trouvé d’association entre l’insuffisance rénale chronique, le diabète, la mortalité, l’âge, et KIM1 urinaire et la présence d’IRA. En analyse multivariée, seule la cystatine est associée significativement à l’IRA surpassant les autres biomarqueurs (OR 15,2 ; 95 %CI : 3,8–59,5). Cette relation persiste en ajustant pour la présence d’IRC (n = 7).

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L’AUC de la cystatine est de 0,84 (0,7–0,93) avec une cut-off de 1,3 mg/l donnant une sensibilité de 80 % et une spécificité de 79 %. L’AUC du NGAL plasmatique est à 0,78 (0,68–0,88), celle du NGAL ou KIM1 urinaire est inférieure à 0,60. Tableau 1 Facteurs associés significativement à l’IRA en analyse univariée. Variables

IRA (n = 39)

Pas d’IRA (n = 38)

p

Sexe homme/femme Admission soins intensifs (%) Infection (%)

30/9

21/17

0,045

7 (17,9)

1 (2,6)

0,015

19 (48,7)

8 (21,1)

0,011

Créatinine moyenne micromol/L (SD) NGAL plasmatique ng/ml (SD) NGAL urinaire/creatinine urinaire Cystatine plasmatique mg/L (SD)

134,8 (92,8)

64,1 (23,7)

< 0,001

88,7 (66,3)

71,0 (77,2)

< 0,01

7,0 (0,7–71,1)

4,4 (0,2–133,8)

1,9 (0,7)

1,2 (0,4)

0,02

< 0,001

Discussion et conclusion.– Aucune étude ne compare la cystatine au NGAL et KIM1 chez le patient cirrhotique avec ascite. L’analyse intermédiaire de notre étude montre que la cystatine c semble être un meilleur outil diagnostic pour l’IRA que le NGAL plasmatique ou urinaire et le KIM1. Cela demande toutefois à être confirmé par l’analyse complète de tous les patients prévus. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.295 CN 03

Le débit de filtration glomérulaire est-il un déterminant de la concentration plasmatique du NGAL aux soins intensifs ? P. Delanaye a , G. Claisse b , M. Mehdi b , N. Maillard b , B. Lambermont c , B. Dubois a , P. Damas d , J.-M. Krzesinski a , J. Morel e , A. Lautrette f , E. Cavalier g , C. Mariat b a Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, CHU Sart-Tilman, université de Liège, Liège, Belgique b Soins intensifs néphrologiques, hôpital Nord, université Jean-Monnet, Saint-Étienne, France c Soins intensifs médicaux, CHU Sart-Tilman, université de Liège, Liège, Belgique d Soins intensifs chirurgicaux, CHU Sart-Tilman, université de Liège, Liège, Belgique e Soins intensifs généraux, hôpital Nord, université Jean-Monnet, Saint-Étienne, France f Soins intensifs généraux, CHU Clermont-Ferrand, hôpital G. Montpied, Clermont-Ferrand, France g Chimie médicale, CHU Sart-Tilman, université de Liège, Liège, Belgique Introduction.– La mesure de NGAL sanguin aux soins intensifs est de plus en plus considérée dans le diagnostic de l’atteinte rénale aiguë. Nos connaissances actuelles quant aux déterminants physiologiques de ce nouveau biomarqueur restent très vagues. Dans le cadre de l’insuffisance rénale aiguë, aucune donnée n’est actuellement disponible quant à l’influence du débit de filtration glomérulaire sur la concentration sanguine de NGAL. Patients et méthodes.– Trois hôpitaux universitaires (deux en France et un en Belgique) ont participé à cette étude. Les critères