La dapsone (Disulone) dans la maladie de Horton : expérience monocentrique de 45 malades

La dapsone (Disulone) dans la maladie de Horton : expérience monocentrique de 45 malades

Abstracts / La Revue de médecine interne 28 (2007) S36–S82 Communications orales 7 –– Médecine interne et thérapeutique CO055 Recours aux médecines p...

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Abstracts / La Revue de médecine interne 28 (2007) S36–S82

Communications orales 7 –– Médecine interne et thérapeutique CO055 Recours aux médecines parallèles : enquête chez 1423 patients hospitalisés en médecine interne J. Schmidta, N. Afaka, P. Duhauta, A. Smaila, R. Cévallosa, V. Sallea, H. Pelletb, J.-P. Ducroixa a Service de médecine interne et récif, CHRU d’Amiens Nord, Amiens, France b Service de médecine interne, université Claude-Bernard, Lyon, France Introduction. – Le recours aux traitements alternatifs et complémentaires est très peu étudié en France. Les patients informent rarement leur médecin de ces pratiques. Matériels et méthodes. – Un entretien a été mené avec les patients consécutifs hospitalisés dans deux services de Médecine Interne, à Lyon en 1997–1998 et à Amiens en 2004–2005. L’enquête était menée à partir d’un questionnaire standardisé portant sur le type de médecine parallèle utilisé, les raisons d’utilisation, le coût des consultations et des traitements, le niveau d’éducation et socioéconomique, les conditions de vie du patient… Le questionnaire était administré par un étudiant en pharmacie garantissant l’anonymat du patient visà-vis de l’équipe médicale. Résultats. – Sur les 1423 patients interrogés, 886 (60,9 %) ont eu recours dans leur vie au moins une fois à une MP. Parmi les plus fréquentes venaient l’acupuncture (30,6 % des patients), l’homéopathie (29,4 %), la médecine par les plantes (phytothérapie, aromathérapie, gemmothérapie…) (20,6 %), les médecines populaires (rebouteux, guérisseur…) (20,4 %), les thérapeutiques manuelles (ostéopathie, chiropraxie, réflexothérapie…) (17,4 %). L’utilisation des MP est plus répandue chez les femmes (65 % d’utilisatrices contre 56 % chez les hommes, p = 0,001). La répartition par âge montre une utilisation maximale pour les 30-40 ans (71,94 % de recours) pour décroître après 70 ans : 65,43 % d’utilisateurs chez les moins de 70 ans contre 52,49 % après (p = 2.3 10−6). L’utilisation est plus fréquente chez les patients de nationalité française (62,21 %) par rapport aux étrangers (48,18 %, p = 0,001), avec une taille d’échantillon pour ceux-ci limitée (n = 137). Le recours aux MP est identique que l’on vive seul ou en couple, en ville ou à la campagne. Le recours aux médecines parallèles croît avec le niveau d’études : 49,43 % d’utilisation chez les patients non scolarisés (sur 174 patients), 57,43 % chez les patients du niveau étude primaire (sur 538 patients), 66,2 % chez les patients au niveau CAP, BEP études secondaires et au-delà (sur 710 patients) p = 0,0001. Cette tendance est confirmée par l’analyse selon les catégories socio professionnelles : les plus adeptes sont les enseignants (90,62 %), les professions de santé (75 %), les cadres supérieurs (64,29 %), résultats à comparer aux ouvriers (46,94 %), aux femmes (ou hommes) au foyer (51,35 %), ou aux agriculteurs (52,78 %). Discussion. – Notre étude par son recrutement méconnaît les patients n’ayant recours qu’aux MP et échappant à la médecine. L’utilisation des MP est très répandue dans toute la population, et ce d’autant plus que les patients sont d’un niveau socioéducatif élevé. Conclusion. – Le recours aux MP est présent chez la majorité des patients par ailleurs traités par la médecine « académique » et mérite donc d’être connu.

CO056 La dapsone (Disulone) dans la maladie de Horton : expérience monocentrique de 45 malades K.-H. Lya, E. Liozonb, A.-L. Fauchaisc, H. Bézanaharyc, K. Rhaïemd, B. Ouattarab, V. Loustaud-Rattic, P. Maneab, S. Nadalonb, E. Vidal-Cathalab

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a Service de médecine interne, centre hospitalier universitaire, Limoges, France b Médecine interne A, centre hospitalier universitaire, Limoges, France c Service de médecine interne A, centre hospitalier universitaire, Limoges France d Médecine interne A, centre hospitalier universitaire, Limoges, France

Introduction. – La corticothérapie (CT) prolongée, traitement de référence de la maladie de Horton (MH), est fréquemment responsable de complications, parfois aussi d’une corticodépendance à dose élevée, voire d’une cortico-résistance. La dapsone (DDS) a été proposée comme traitement adjuvant. Nous rapportons notre expérience. Patients et Méthodes. – Étude rétrospective (1976–2002) monocentrique, ayant inclus toutes les MH (critères de l’ACR + critère de réponse thérapeutique et suivi > 6 mois, en cas de biopsie négative) vues dans le service avant tout traitement ou à son tout début. Deux groupes de patients sont séparés : groupe A (Prednisone (Pred) + DDS) et groupe B (Pred seule). Les patients du groupe A ont reçu la DDS d’emblée (AE) ou secondairement (AS), principalement devant une corticodépendance ou résistance, parfois devant des complications iatrogènes sévères. Résultats. – Parmi les 222 patients inclus (âge moyen 74,8 ± 7,5 ans), 45 patients ont reçu de la DDS (dose moyenne de départ 75 mg/j), dont 18 d’emblée. Durée moyenne de suivi : 99 mois (Gpe A) et 68 mois (Gpe B). Il n’y a pas de différence significative entre les groupes A et B concernant les caractéristiques clinico-biologiques de la MH, la survenue de rechutes en cours de traitement ou après son arrêt, et la fréquence des décès. La DDS a été assez bien tolérée (réajustement à la baisse chez 10 patients seulement). Deux patients ont fait, au 2° et 3° mois, une agranulocytose aiguë non compliquée. Le traitement par DDS a duré 10 ± 9 mois (groupe AE : 12 mois ; groupe AS : neuf mois). Il existe une différence significative (p < 0,05), en faveur du groupe A, concernant la dose moyenne de Pred au 6° mois (12.9 vs 15.5 mg/j) et au 12° mois (6.6 vs 9.2 mg/j), et la fréquence des guérisons (78 % vs 57 %). Le groupe AE se distingue du groupe B par une dose moyenne de Pred moindre au 3° mois (17.1 vs 20.2 mg/j, p < 0.05), au 6° mois (11.3 m/ j, p = 0.006) et au 12° mois (3.4 mg/j, p < 0.0001), et par une corticothérapie un peu plus brève (24 vs 30 mois, p = 0.12). Les patients du groupe AS et du groupe B ont une corticothérapie de durée sensiblement identique (34.6 mois vs 30.7 mois, NS) et une fréquence de complications iatrogènes similaire. Conclusion. – Cette étude, bien que rétrospective et portant sur des groupes hétérogènes de malades, montre la faisabilité et le rôle d’épargne cortisonique de la DDS dans la MH. Cependant, le risque d’agranulocytose incite à limiter ses indications aux MH de traitement difficile et impose une surveillance étroite de l’hémogramme dans les 12 premières semaines.

CO057 Quelle place pour la pharmacogénétique de l’azathioprine en médecine interne : plus de questions que de réponses J. Le Scanffa, E. Bavuzb, K. Le Rouxb, J.-B. Gaultiera, C. Guyd, M.-C. Gagneurd, J. Ninete, I. Durieuf, D. Vital Durandf, H. Rousseta a Service de médecine interne, CHLS, Lyon, France b Service de médecine interne, CHLS, Lyon, France c Service de pharmacovigilance, hôpital Nord, Saint-Etienne, France d Service de biochimie, groupement hospitalier Edouard-Herriot, Lyon, France e Service de médecine interne, groupement hospitalier EdouardHerriot, Lyon, France f Service de médecine interne, centre hospitalier Lyon Sud, PierreBenite, France