La HAS pour un élargissement du traitement de l’hépatite C © fotovapl/Fotolia.com
tolérance et de l’efficience du traitement. La HAS suggère aussi la baisse du coût des médicaments… et une révision de la stratégie de dépistage de l’HVC. Tous points intéressants.
Dans un avis du 22 décembre, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande l’élargissement du traitement de l’hépatite à virus C (HVC) et en définit les conditions à des patients qui, d’un point de vue clinique et histologique, n’y accédaient pas encore. Alors qu’une majorité de patients porteurs d’une VHC chronique sévère ou modérée accède déjà aux antiviraux d’action directe (AAD), le Collège de la HAS recommande que cette possibilité soit à présent offerte aux patients ayant une fibrose hépatique asymptomatique de stade F0 (zéro) ou F1. Le clinicien doit informer le patient pour instaurer le traitement sur la base d’une décision commune, assurer le suivi de la
• Traiter les sujets les moins atteints (F0 ou F1 asymptomatiques) vise à ralentir l’évolution de la fibrose, à prévenir ses complications, à éviter les manifestations extra-hépatiques et à limiter la transmission du virus et contribuer à la qualité de vie… même si traiter au stade infraclinique peut exposer à des effets indésirables et au risque de résistance, selon l’HAS. • Assurer l’information et la décision éclairée du patient avant d’instaurer ce traitement. Quelle information ? Caractère lentement évolutif de la maladie à ce stade, traitements disponibles et leurs conséquences, nouveaux médicaments permettant un traitement plus court. • Établir le suivi thérapeutique des patients asymptomatiques traités au stade F0 ou F1. Compte tenu des données disponibles sur ce stade, la HAS recommande un suivi bioclinique pour évaluer en condition réelle les modalités d’instauration,
l’activité, la tolérance et l’impact du traitement sur la morbi-mortalité, d’évaluer son risque à long terme et la capacité de retraitement en cas de résistance. • Encadrer le prix du traitement pour garantir son efficience identique et son gain en qualité de vie. Elargir le remboursement de ce traitement aux stades précoces génère un surcoût… qu’on maîtrisera par une baisse des prix pour conforter les mêmes résultats que ceux dont bénéficient les patients traités aux stades avancés, résume l’HAS ! Il faudra disposer de données, dont qualité de vie, pour réévaluer l’efficience du traitement au stade F0 ou F1. • Réviser la stratégie de dépistage de l’HVC : le Collège de la HAS y voit la possibilité de réduire la prévalence de l’HVC, car la stratégie actuelle de dépistage dans des populations à risque est insuffisante et laisse persister une épidémie cachée de l’infection : 50 % des porteurs du virus s’ignoreraient tels ! QQ J.-M. M.
Source : www.has-sante.fr
Genteel, une biotech de Midland (Texas), qui se consacre notamment à faciliter la vie des diabétiques, a annoncé l’agrément de la FDA de son nouveau modèle de lancette pour prélèvement sanguin en vue de l’automesure de glycémie : sa lancette « sympa » (gentle lancing device) permet de récupérer une grande quantité de sang à partir d’un site différent des sites habituellement utilisés Cette lancette palmaire est le résultat de 10 ans de recherche pour développer un dispositif médical de prélèvement qui épargne les extrémités digitales, mises en permanence à l’épreuve lors de multiples prélèvements quotidiens. Le système vient aussi d’être déposé, il est couvert par 6 brevets américains et 25 brevets internationaux : on n’est jamais assez prudent… Selon son inventeur, le Dr Christopher Jacobs, le dispositif estampillé Genteel
propose une nouvelle approche en vue d’aider les patients à tester leur taux de glucose en sécurité et confort à partir de plusieurs sites corporels appropriés – et non pas seulement les doigts – absolument sans désagrément. Spécialiste en système de glycémie conçu pour les enfants diabétiques, Genteel a pensé à leurs parents pour permettre un prélèvement… sans troubler leur sommeil (sic). On demande à voir… Selon les données cliniques disponibles, la paume de la main permet le même accès au flux sanguin que les doigts et peut donc constituer un site alternatif aux bouts des doigts, qui sont régulièrement sollicités. Un « soulagement » est ainsi accordé aux doigts (give fingers a break) douloureux et calleux. L’autre avantage du prélèvement palmaire est qu’il ne nécessite pas de compression de la peau pour faire sourdre le sang, ce qui augmente la douleur, l’hypersensibilité et crée des lésions du site sollicité – reproche qu’on peut formuler envers
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d’autres systèmes proposant des sites alternatifs, selon Genteel. Le système Genteel permet d’aspirer une goutte de sang à la surface de la peau sans effort, le site choisi pouvant être plusieurs fois sollicité au cours de la journée sans effraction de la peau. Pour l’inventeur du système de prélèvement palmaire, une vraie révolution technologique (sic), la possibilité de tester sa glycémie plus souvent dans une journée peut favoriser une baisse de l’HbA1c et un meilleur vécu et la gestion du diabète. En particulier, un dispositif utilisé sans appréhension incite à se tester plus régulièrement et favorise une meilleure observance de la prise en charge globale du diabète.QQ J.-M. M. Source : www.genteel.com
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Prélèvement pré-glycémie : au creux de la main