exposes : 29,7 % des enfants de moins de 13 ans sont en surpoids et 165 % sont obbes.
(ORa = 1,3 [IC: 1,04-1,6]) et d’obesite : (ORa = 1,4 [IC : 1,05-l,S]).
cantine et surpoids : aucun lien significatif
Les adolescents obbes sous-estiment Quel que soit le dtpartement consileur corpulence : un sur trois (34,5 %) d&e, certaines situations sont signifkaestime sa silhouette (( plut& bien B. Aucune relation statistique n’a r?teretrouvCe entre l’existence dun surpoids ou tivement associees au surpoids et a Cette toltrance (reelle ou afhchee) a sa l’obtsid : elles rendune ob&.siteet la frequentation de la respropre obesite est voient a la prkarite tauration scolaire, que 1’&ve y mange tous d’autant plus marob&es quk queleddpane_ les jours, de temps en temps ou jamais. (ne pas &tre parti en Les adolescents vacances d&C, estiment Qu’ils mangent ou non a la cantine, la est plus sous-esthent mer qu’il y a plunk urbanise : elle conmajorid des &ves prennent un vrai repas leur corpulence des problemes cerne 39,6 % des a midi (87 %). Si 12 % se contentent d’argent dans sa obeses du Val-dedun casse-croute pour dejeuner, ils sont famille) et a l’oriMarne et seulement deux fois plus nombreux a le faire dans les gine culturelle de la deux departements plus urbanisks (15 %) 26,6 % de ceux du + mere (sud de Doubs. De la meme qu’ils ne le sont dans le Doubs (8 %). I’Europe). On n’a man&e, elle coinSeul, 1 % des t&es, quel que soit le retrouve aucune departement consider&, declare ne rien cide avec une adoprelation entre la pratique dune activitt tion moins &quente de comportements manger a midi. Ces &ves ont un risque physique - ou non - et l’obesid. Apres d’auto-prise en charge : 46 % des adolesaccru d’obesite (ORa = 2,4 [IC : I-61) ajustement sur le sexe, l’@e, les variables cents ob&ses disent surveiller leur poids comme ceux qui disent ne rien manger au diner (ORa = 1,8 [IC : l-3,3]) ou ceux de prkarite et l’origine culturelle de la dam Val-de-Marne contre 63 % dans le mere, la domiciliation dam le departeDoubs, et 55 % des adolescents obks du qui ne prennent pas un petit-dejeuner tousles jours (ORa = 1,5 [IC : 1,2-1,9]). ment le plus urbanise correspond a des Val-de-Marne font attention h ce qu’ils risques plus Cleves de surpoids mangent contre 63 % de ceux du Doubs.
les dimensions sociales de I’ob&itb J.P. Poulain Sociologic et onthropologie de I’olimentation Machado, 3 1058 Toulouse cedex
II est aujourd’hui
de /‘Association internationale des sociologues de langue froqaise,
d’origine gkn&ique environnementaux
; les spkialistes
est peu compatible avec des hypoth&es de cette pathologie considhrent les facteurs
et comportementaux
D
epuis une trentaine d’anntes, les dimensiohsl sociales de l’obesitt ont done fait l’objet dune intense activid de recherche principalement de la part d’tpidemiologistes mais aussi, dam une moindre mesure (surtout en France), de la part de sociologues. Trois questions principales sont posees aux representams des sciences sociales : - Pourquoi l’obksite se distribue-t-elle de &on di&enciee dans I’kchelle sociale ? - Quelles transformations de l’organisation de la filitre alimentaire ou des pratiEl DE PUtRlCULTURE
Antonio
admis que I’obksitk est uqe pathologie plurifactorielle. Toutefois,
son rythme actuel de dkveloppement
JOURNAL DE PhATRlE
(AISLF), UTM, 5, ok
no 3 - 2001
comme dhterminants
ques de consommation pourraient expliquer le developpement rapide que con&t aujourd’hui I’obtsite dans les societes modernes ? - Comment changer les habitudes alimentaires ? Cette derniere question ayant a la fois pour horizon la therapeutique de l’obesite et, a plus grande echelle, sa prevention. La premiere approche accepte la position Cpistemologique de l’epidemiologie et etudie les liens entre le dkveloppement de cette pathologie socialement diversi-
dans son 6tiologie.
fide et certains phtnomknes sociaux : evolution des modes de vie, transformations des pratiques alimentaires. II peut aussi contribuer a la mise en evidence et a l’analyse des phenomtnes de stigmatisation dont sont victimes les obkses dam les socittts developpees. Le second point de vue a pour objet le discours medical sur l’obbid et les projets de prevention et d’intervention de politiques de Sante publique qui en decoulent. 11tente de dtnouer les enjeux sociaux qui sous-tendent et articulent la
A definition de l’obtsid comme maladie et am&rent certains specialistes de cette
a des niveaux aussi differents que l’accts a I’enseignement superieur, I’acces a
- la reconnaissance,
la prise de cons-
cience du phenomene
de stigmatisation
pathologie
a penser son developpement
l’emploi, les revenus, la promotion
- l’anticipation
en termes
d’epidemie,
fessionnelle,
mie. E&n,
voire de pande-
il s’interesse aux formes que
pourraient
prendre
les politiques
la vie domestique.
I i’ob&itt;ioue
d’edu-
cation et de prevention.
pro-
egalement
tisation
des effets de la stigma-
dam1 differents
sociale. Celle-la est intluentee par le niveau d’education,
l’activid
technique,
professionnelle
Ces trois
pour faire I& a la stigmatisation
immediate
- la reparation,
facteurs n’ont pas le meme poids selon l’tducation
ques de communication
et l’activite
ont un role
les attitudes
Chez les adultes,
mar&e
plus important se distribue
son importance
economiques
ainsi que les femmes
et sociaux. Dam les sociela frequence
de I’obesite
frequemment
meme si
tend a diminuer. minces
des mariages
(c’est-a-dire
pour modifier
sociales envers I’obtsite.
mais pour les femmes, le
est plus determinant,
dans les diverses societes selon les statuts ds developpees,
;
mise en place de politi-
les sexes. Pour les hommes, professionnelle
ou de
et a long terme
statut konomique et social (SES) et obkit6 I’obesite
contextes
la part de certaines personnes ; - la reaction, promotion d’attitude et de
un role dam
et le mariage.
;
se marient
ob&it& et valeurs : une voie de recherche
C’est
font plus ascendants
avec des hom-
est plus importante pour les femmes dans les groupes du bas de l’echelle
mes de statuts sociaux plus &eves que le
Aucun
sociale ; cha les hommes
leur) et les femmes
ment en evidence le lien entre l’obtsite et
est beaucoup societes
moins
la distribution
nette.
Dans
les
en voie de developpement,
frequence
de l’obesite augmente
la
avec la
descendants
fortes, des mar&es
(c’est-a-dire
avec des hommes Au niveau de I’education et du
travaux disponibles
dkeloppement
ne montrent
lien significatif
entre
dam les socittes
developpees
quelques
travaux
obesite
r¢s
pas de et SES
(alors que rapportent
carritres ralentit
et SES). Dans
portiers
en voie de
la frequence
site est nettement
plus grande
logues
a rechercher
sage dune
distribution
notamment
associees
aux corps gros et aux matieres grasses.
du systtme
La valorisation
teurs,
chefs de ser-
le pas-
Pour ce faire, les obeses dam
vice, etc. exercent
a
l’egard des personnels
obeses des evalua-
des
cultures
I’espace,
des personnes
analyse conduite
Ces attitudes seulement
minces. negatives
ne sont pas
le fait de la societe civile, elles
sont Cgalement presentes au cceur de I’institution mtdicale et influencent les roles professionnels.
d’une
du
variable
dans
temps,
a I’inttrieur
occidentales,
tions plus souvent negatives qu’a I’egard
culture
le
et dans
a I’autre.
Une
sur le Human Relation
Area Files met en evidence que 8 1 % des 58 cultures traditionnelles, sur lesquelles on dispose de donntes
relatives aux
valeurs associees a la grosseur du corps, considerent que I’idCal de beaute feminine est une beautt que l’on peut quali-
les societes developpees.
capacite de stocker des ma&?ms grasses est vue comme et de vitalitt,
un signe de bonne Sante et les individus
presentant
une forte adiposite y atteignent Une fois la stigmatisation objectivee,
uncertain
De nombreux travaux montrent comment certaines attitudes negatives a
sociologiques
I’egard des obeses peuvent
mination.
se transfor-
mer en veritables discriminations,
fier de (( bien en chair B (plumpness). La
lutter contre la stigmatisation
la stigmatisation des obeses dans les sociMs modernes
186
sociales
gros et du mince est
sur les stigmatisa-
tions dont sont victimes
des representations
l’analyse
les evalua-
de l’obesitt pres-
les femmes.
mariuges
descendants
Les
en
particulier
tuent
sociale chez les ad&es,
ils ont mis I’accent
the prometteuse,
frdquemment
dans les
que al6atoire chez les enfants h une forte differentiation
de’s
fortes
que consti-
les mecanismes d’expliquer
sociale.
p/US
.
social
ont amen6 les socio-
sociaux .susceptibles
l’obesite
femmes
comme
une piste de recher-
de I’obC-
groupes sociaux les plus &ves. Ces constatations
font
la grogres-
sion
les societes
naissance des modes cognitifs des obeses
Les
des
alimen-
de la con-
apparaPt
profes-
sionnelles,
chez les filles un Ieger lien entre anorexie dkeloppement,
taires. L’approfondissement
sociaux
moins Beves que le leur).
position sociale quel que soit le sexe. Pour les enfants et les adolescents, les
ne met daire-
des formes precises de pratiques
se marient
de statuts
travail disponible
et cela
des obeses
nombre de travaux
ont recherche
les moyens
d’aider les obtses a affronter
cette discri-
11ss’articulent
des posi-
tions sociales de pouvoir et de prestige. Dans les societts
developpees,
la frC-
quence de l’obesite est plus importante pour les femmes dam les groupes du bas de l’echelle sociale ; chez les hommes
sur quatre &apes :
distribution
est beaucoup
JOURNAL DE PtiDlATRE
ff
M
la
moins nette.
PUbRlCULTURE
n’3 - 2001