Les lipidologues à la rencontre des hypertriglycéridémiques

Les lipidologues à la rencontre des hypertriglycéridémiques

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professionnel

démographie

Pourquoi créer une profession qui existe déjà ? C’était la réponse, il y a peu, du ministère de la Santé à des parlementaires réclamant la reconnaissance en France de l’optométrie (terme anglo-saxon) alors qu’existent déjà l’orthoptie et les orthoptistes, complémentaires d’une ophtalmologie de pointe chez nous. Avec la rentrée parlementaire, le lobby optométriste, à l’Assemblée comme au Sénat, s’est de nouveau manifesté en rafales. Certains parlementaires prennent prétexte de leur question « l’importance des délais (180 jours en moyenne) pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste… ces derniers plaident pour

une plus grande délégation d’une partie de leurs tâches aux orthoptistes » (reconnaissance implicite que ces derniers existent bien !). La création d’une nouvelle profession n’est pas envisagée, réponse actualisée du ministère. Par ailleurs il y a bien un problème de densité médicale : celle des ophtalmologistes est actuellement de 9/100 000 habitants et varie du simple au double selon les régions, d’où ici ou là des difficultés d’accès aux soins. En outre l’allongement de la durée de la vie accroît la demande de soins. Face à cette situation, des mesures ont été prises. Certaines portent sur le rôle des professionnels de santé de la filière

ophtalmologique : le champ de compétence des opticiens-lunetiers a été élargi en cas de renouvellement de verres correcteurs ; idem pour les orthoptistes avec la réalisation d’examens spécifiques de la vision sur prescription médicale. Le gouvernement va appuyer la coopération entre professionnels de santé pour optimiser l’utilisation des ressources médicales. Les ophtalmologistes sont prêts à déléguer des tâches aux orthoptistes ou aux opticiens. Cette redéfinition des rôles a été soutenue par les professionnels euxmêmes : l’Académie française d’ophtalmologie, des syndicats médicaux et des syndicats d’orthoptistes, pour

améliorer l’accès aux soins via une meilleure répartition des rôles entre ces professionnels de santé. La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014 a renforcé le déploiement de ces nouveaux modes de coopération entre professionnels, en facilitant le financement de ce type de projets. D’autres mesures portent sur les effectifs : améliorer la répartition des médecins entre les différentes spécialités et régions, fidéliser de jeunes professionnels en régions sous-dotées. L’ensemble des postes ouverts en ophtalmologie est pourvu chaque année. | Y.-M. D. source Sénat.

Antibiotiques contre grippe : même aux USA Peu de patients chez lesquels est diagnostiquée une infection grippale (même en PCR !) reçoivent des antiviraux mais encore des antibiotiques, selon une étude des CDC (Fiona Havers et coll.). Un antiviral précoce (≤ 2 jours du début de l’infection) réduit le risque de complications associées à la grippe, il est recommandé dès suspicion de grippe chez des patients à risque, quelle que soit la gravité de la maladie. L’étude des CDC a analysé les ordonnances d’antiviraux et d’antibiotiques pour infection respiratoire aiguë (IRA) lors de la grippe 2012-2013, prescrits à des patients âgés de 6 mois et plus. Sur 6 766 patients, 7,5 % ont reçu un antiviral et 2 366 (35 %) ont eu confirmation de grippe en PCR et 355 (15 %) ont reçu un antiviral. Sur 1 021 patients ARI à risque de complications grippales, 195 (19 %) ont reçu un antiviral. Parmi les patients confirmés grippés en PCR, 540 sur 1 825 (30 %) ont reçu un antibiotique (amoxicilline+clavulanate, amoxicilline ou azithromycine) et 297 sur 1 825 (16 %) ont reçu un antiviral. Source : Clin Infect Dis 2014. doi : 10.193/cid/ciu422.

maladies métaboliques

Les lipidologues à la rencontre des hypertriglycéridémiques Aux USA, septembre était le Mois national de l’éducation au cholestérol (National cholesterol education month), idée de la Fondation de la National lipid association (FNLA) pour rappeler aux Américains que le tiers des adultes ont une hypertriglycéridémie, que les TG sont un des paramètres du profil lipidique, que sa maîtrise fait partie de la gestion de la cholestérolémie et permet d’éviter de sérieux problèmes de santé ! La FNLA aimerait que chacun puisse citer ses derniers taux de TG/LDL/ HDL, comme il le fait pour ses chiffres tensionnels, à condition de faire sur-

veiller périodiquement sa lipidémie. Ce mois éducatif était destiné à encourager les Américains à poser des questions sur leur profil lipidique à leur médecin traitant ou à leur biologiste. Ce n’est pas leur habitude. Pour la FNLA, une majorité d’Américains ne comprennent pas le rôle des lipides dans la santé cardiovasculaire, ni la nécessité de maîtriser les TG [les discours sanitaires sont surtout cholestérol-centrés, là-bas comme ici-NDLR]. Malgré l’importance des TG, nombre de gens ne voient pas la nécessité d’une triglycéridémie restant dans le couloir souhaitable. Il est toujours temps de s’enquérir auprès de son professionnel de santé

de ses taux lipidiques. La création du Mois national du cholestérol vise à motiver à la maîtrise de la lipidémie en informant les patients des ressources éducatives auprès des professionnels de santé durant un mois, résume le Dr Anne C. Goldberg, présidente de la FNLA. Le dérapage du profil lipidique est un facteur de maladie cardiovasculaire, tueur n° 1 aux USA chez l’homme et la femme. L’hypertriglycéridémie (> 200 mg/dL) en est un facteur de risque. Sont en cause : alimentation riche en graisses, sucres, hydrates de carbone ; excès d’alcool ; sédentarité ; surpoids ; autres profils à risque (hyperglycémie) ; terrain familial.

OptionBio | Mardi 7 octobre 2014 | n° 514

Une enquête de la National lipid association (NLA), équivalent de la NSFA/Nouvelle société française d’athérosclérose1, a révélé le besoin des professionnels de santé en outils de motivation et d’éducation des patients sur le profil lipidique et sa maîtrise, notamment des TG « ce que nombre de patients peuvent faire eux-mêmes sans médicament, dit A. Goldberg, simplement en augmentant leur activité physique et en modifiant leur alimentation ». À condition qu’on leur explique2... | Y.-M. D. notes 1. www.nsfa.asso.fr. 2. Des idées sur www.learnyourlipids.com. NLA : www.lipid.org. Fondation : www.lipidfoundation.org

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