Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 331–378
et ou une diminution de la fraction d’éjection systolique, et/ou une altération de la fonction diastolique, et/ou une dilatation des cavités cardiaques, et/ou des lésions valvulaires, et/ou des signes d’hypokinésie postéro-latérale ou septale signant une cardiopathie ischémique. Conclusion Les complications cardiaques au cours de la MRC avec HTA, sont fréquentes. L’identification de ces complications et leur prise en charge précoce permettraient de réduire la morbimortalité cardiovasculaire, et d’agir sur la vitesse d’évolution de la MRC vers le stade d’insuffisance rénale chronique terminale [1,2]. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration d’intérêt. Pour en savoir plus [1] Gordon Walker W. Am J Kidney Dis 1993;22:164–73. [2] Muntner P, et al. J Am Soc Nephrol 2002:745–53. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.237 AN102
Existe-t-il un nihilisme thérapeutique dans l’HTA de l’insuffisant rénal ? Y. Dimitrov 1,∗ , D. Babici 2 , F. Chantrel 2 , J. Ott 1 , T. Krummel 3 , M. Lopez-Sublet 4 , J. Baguet 5 , Club des Jeunes Hypertensiologues 1 Néphrologie, Centre Hospitalier de Haguenau, Haguenau, France 2 Néphrologie, Centre Hospitalier de Mulhouse, Mulhouse, France 3 Néphrologie, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France 4 Médecine Interne, Hôpital, Avicenne, France 5 Cardiologie, CHU Grenoble, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Dimitrov) Introduction De nombreuses études ont montré que la prévalence et la sévérité de l’HTA augmentent chez l’insuffisant rénal. Nous avons postulé que cela pouvait être lié en partie à une réticence des médecins à augmenter le nombre de traitements antiHTA quand l’insuffisance rénale est avancée, peut-être par crainte d’aggraver celle-ci. Patients et méthodes Nous avons extrait rétrospectivement des bases de données d’anciennes études du Club des Jeunes Hypertensiologues les données de patients pour lesquels les éléments suivants étaient disponibles : âge, sexe, poids, créatininémie, PA de consultation (moyenne de 3 mesures) et traitements antihypertenseurs. Résultats Six cent un patients ont été inclus (âge 67 ans, clairance 47 mL/min, 2,9 traitements antihypertenseurs). Ils ont été répartis en 3 groupes en fonction du niveau d’IR (clairance selon MDRD > 60, entre 30 et 60 ou < 30 mL/min). Aucun patient n’était en dialyse. La PAS augmentait significativement avec la sévérité de l’insuffisance rénale, de même que le nombre de traitements antihypertenseurs qui passait de 2,6 pour le groupe normorénal à 2,8 pour le groupe de clairance 30–60 et à 3,3 pour les insuffisants rénaux sévères (Cl < 30). Discussion et conclusion La PAS est significativement plus élevée chez les IR malgré une augmentation significative du nombre de traitements chez l’IR sévère. Cette augmentation ne suffit cependant pas à contrôler la PA de ces patients selon les recommandations actuelles, alors que le nombre moyen de traitements anti-HTA n’est pas très élevé. L’augmentation de la PAS chez les IR pourrait en partie être secondaire à un nihilisme thérapeutique relatif. La peur de faire « monter » la créatinine ? Déclaration d’intérêts tion d’intérêt.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.238
371
AN103
Les recommandations des néphrologues ne sont pas suivies par les médecins traitants dans plus de la moitié des cas Y. Dimitrov 1,∗ , F. Chantrel 2 , T. Krummel 3 , M. Kribs 1 , J. Ott 1 , C. Muller 3 , E. Scheidt 1 , L. Georgieva 1 CERRENE (Cercle de Recherche, de Réflexion et d’Études en NÉphrologie) 1 Néphrologie, Centre Hospitalier de Haguenau, Haguenau, France 2 Néphrologie, Centre Hospitalier de Mulhouse, Mulhouse, France 3 Néphrologie, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Dimitrov) Introduction Nous avons voulu étudier la proportion des médecins traitants (MT) qui suit les recommandations du néphrologue après sa consultation. Nous avons utilisé la vaccination contre l’hépatite B comme témoin du suivi de la recommandation du néphrologue par le MT qui présente l’avantage d’être recommandée chez tous les insuffisant rénaux et de ne pas avoir de caractère urgent. Patients et méthodes Lors d’une première consultation du néphrologue, il a été demandé par courrier au MT de débuter une vaccination contre l’hépatite B. Les patients ont été inclus lors de la consultation néphrologique suivante. Nous avons relevé les caractéristiques cliniques et biologiques des patients, leurs comorbidités, le délai entre le courrier et la deuxième consultation, le nombre de consultations du MT et si la vaccination a été débutée ou pas. Résultats Cent soixante-sept patients ont été inclus âgés de 71 ans avec une clairance moyenne selon MDRD de 30 mL/min. Le délai moyen entre les 2 consultations du néphrologue était de 15,3 semaines avec 3,4 consultations chez le MT en moyenne. Dans 58 % des cas, la vaccination n’avait pas été débutée. Aucune des caractéristiques des patients n’était prédictive de la vaccination en-dehors de la clairance légèrement mais significativement plus élevée chez les patients non vaccinés (31,8 vs 27,8 mL/min). Dans 92 % des cas aucune explication de l’absence de vaccination n’était donnée par le MT. Discussion et conclusion Les recommandations des néphrologues ne sont suivies que moins d’une fois sur deux par le MT (42 %) concernant la vaccination. Rien ne permet de prédire si la demande adressée au MT sera réalisée. En particulier la gravité de la pathologie évaluée par l’âge et les comorbidités n’influence pas la décision de vacciner. Si ces résultats sont extrapolables à l’ensemble des demandes faites par le néphrologue au MT, cela peut rendre difficile le schéma du suivi alterné de l’insuffisance rénale. Déclaration d’intérêts tion d’intérêt.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.239
Maladies tubulo-interstitielles AN104
Intérêt de l’IRM en pondération de diffusion dans le suivi de l’atteinte rénale liée à l’IgG4 sous rituximab A. Pozdzik 1,∗ , C. Matos 2 , I. Beukinga 3 , C. Keyzer 2 , S. Rorive 4 , I. Brochériou-Spelle 5 , S. Goldman 2 , J.J. Boffa 6 , P. Ronco 6 , O. Pradier 3 , M. Delhaye 7 , J. Nortier 1 1 Néphrologie-Dialyse-Transplantation Rénale, Hôpital Erasme, Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique