Les thromboses vasculaires au cours du lupus érythémateux systémique : à propos de 272 cas

Les thromboses vasculaires au cours du lupus érythémateux systémique : à propos de 272 cas

A128 71e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne, Besanc¸on, 10–12 juin 2015 / La Revue de médecine interne 36S (2015) A76–A18...

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71e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne, Besanc¸on, 10–12 juin 2015 / La Revue de médecine interne 36S (2015) A76–A185

Discussion De nombreuses manifestations cliniques sont rapportées dans le cadre du SAPL. Les phlébites et les thromboses artérielles sont à la base du potentiel lésionnel du SAPL. Elles peuvent toucher tous les vaisseaux sanguins quels que soit leur type, leur taille et leur topographie générant des tableaux cliniques viscéraux très variés mais aspécifiques. Aucun consensus n’existe actuellement quant au choix des examens à demander en première intention chez un malade suspect d’un syndrome des antiphospholipides. Classiquement, on recherche les Ac Acc pratiqués par des méthodes d’hémostase et un dosage d’anticardiolipines (ELISA). Conclusion Le syndrome des antiphospholipides est une complication grave pouvant mettre en jeu le pronostic vital du patient. Le traitement se base sur une anticoagulation plus ou moins une antiagrégation à long terme avec le recours à une néphroprotecteur notamment un contrôle strict de la pression artérielle par les bloqueurs du système rénine–angiotensine–aldostérone. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.03.123 CA104

Les thromboses vasculaires au cours du lupus érythémateux systémique : à propos de 272 cas

M. Hajji ∗,1 , S. Barbouche 1 , A. Harzallah 1 , A. Zammouri 1 , F. Ben Hamida 1 , K. Ben Abdelghani 2 , T. Ben Abdallah 2 1 Néphrologie, Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Hajji) Introduction Le lupus systémique est une maladie auto-immune caractérisée par une atteinte cutanéo-articulaire, viscérale (rein, système nerveux, séreuses) et hématologique. Le diagnostic immunologique repose principalement sur la mise en évidence d’anticorps antinucléaires (AAN) à taux élevé. Les anticorps antiphospholipides sont associés une fois sur trois à des complications thrombotiques artérielles ou veineuses ou à des accidents obstétricaux. La maladie évolue spontanément par poussées successives plus ou moins régressives. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients suivis pour un LES pendant la période s’étalant entre 1970 et 2014. Le diagnostic de LES a été retenu devant l’existence d’au moins 4 des critères de l’American College of Rheumatology (ACR). Résultats Il s’agit de 272 patients dont 242 femmes et 30 hommes (sex-ratio H/F = 0,12). L’âge moyen au moment du diagnostic était de 32,5 ans (extrêmes : 16 et 69 ans). La durée moyenne de suivi était de 66 mois (extrêmes : 7 jours et 382 mois). Le taux de survie à 10 ans est de 82,3 %. L’atteinte rénale constante est représentée essentiellement par un syndrome néphrotique noté chez 66 % des patients. Les causes thrombo-emboliques ont été notées dans 24 % des cas (65cas) : l’embolie pulmonaire massive constitue (18 %) et l’accident vasculaire cérébral ischémique (6 %). L’association à un syndrome des antiphospholipides (SAPL) a été retrouvée dans 21 % des cas. Les signes étaient en rapport avec des thromboses veineuses périphériques dans 26 cas (40 %), d’AVC ischémique dans 13 cas (20 %), d’infarctus mésentérique dans 5 cas (7 %), une embolie pulmonaire dans 17 cas (26 %). Dans 4 cas, on a noté des thromboses artérielles au niveau des membres inférieurs (6 %). Au bilan immunologique, les acanticardiolipines (36 %), les anticorps anticoagulant circulant de type lupique (44 %). Tous nos patients ont rec¸u une corticothérapie associée à un traitement anticoagulant. Discussion Les signes cliniques en rapport avec une thrombose veineuse profonde sont souvent insidieux et trompeurs, surtout au début. D’où la nécessité de les rechercher systématiquement chez les patients lupiques notamment dans un contexte

particulier : alitement, post-partum et en cas de cardiopathie. Les complications thrombo-emboliques notamment l’embolie pulmonaire constituent les principales causes de mortalité dans le lupus. Le traitement anticoagulant est urgent. Conclusion Il est connu que les maladies auto-immunes sont associées à un très haut risque de thrombose veineuse, le LES en particulier. D’où l’intérêt d’un examen minutieux du malade notamment en cas de dyspnée ou d’autres signes d’appel thromboemboliques. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.03.124 CA105

La péricardite au cours du lupus : à propos de 89 cas

M. Hajji ∗,1 , S. Barbouche 1 , A. Harzallah 1 , A. Zammouri 1 , F. Ben Hamida 1 , K. Ben Abdelghani 2 , T. Ben Abdallah 2 1 Nephrologie, Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Hajji) Introduction La maladie lupique touche les 3 tuniques du cœur avec prédilection pour le péricarde. Les manifestations cliniques surviennent chez moins de 10 % des patients d’où l’intérêt de l’échocardiographie. L’objectif de ce travail est d’évaluer la prévalence de l’atteinte péricardique au cours du LES. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients suivis pour un LES pendant la période s’étalant entre 1970 et 2014. Le diagnostic de LES a été retenu devant l’existence d’au moins 4 des critères de l’American College of Rheumatology (ACR). Une échographie cardiaque a été réalisée chez l’ensemble de la population. Résultats La péricardite lupique est retrouvée chez 89 patients parmi 272 cas de LES soit 32,7 %. L’âge moyen au moment du diagnostic de la péricardite était de 41,3 ans (extrêmes : 16 et 54 ans). Les types histologiques d’atteintes rénales rencontrées chez nos patients étaient dominées par la glomérulonéphrite segmentaire et focale (50 %) suivie de la glomérulonéphrite proliférative diffuse (35 %) puis la glomérulonéphrite extramembraneuse (14 %). Sur le plan clinique, on a retrouvé une douleur thoracique dans cas, une dyspnée dans cas. Les signes auscultatoires sont dominés par le frottement péricardique retrouvé chez 51 patients soit 57 %. Sur le plan électrique, on note des troubles de repolarisation diffus dans 31 cas et un bas voltage du complexe QRS dans 14 cas. La radiographie pulmonaire a objectivé chez toutes les patientes une cardiomégalie avec un index cardio-thoracique compris entre 55 % et 75 %, associée dans la moitié des cas à une pleurésie. L’échocardiographie réalisée chez 87 (97,7 %) patients a confirmé l’existence l’épanchement péricardique dans tous les cas et elle a apprécié son abondance qui était minime dans 46 cas, modéré dans 35 cas et abondant dans 8 cas. Le recours au drainage péricardique en urgence a été noté dans 13 cas. Tous nos patients ont eu une corticothérapie. Des rechutes péricardiques ont été notées dans 23 cas (25 %) associées dans tous les cas à une poussée rénale, hématologique, articulaire et/ou cutanée. Des perturbations immunologiques ont été retrouvées, en particulier la présence des anticorps antinucléaires, des anticorps anti-DNA et la baisse de la fraction C3 et C4 du complément. Le décès dans un tableau de tamponnade a été noté dans 10 cas (9 %). Discussion La fréquence de la péricardite lupique reste sousestimée, elle varie de 20 à 40 % selon les auteurs. Dans notre série de néphropathie lupique, cette fréquence est de 70 % dans les études autopsiques et atteindrait 80 % si l’on pratiquait une échocardiographie systématique chez tout patient présentant un lupus systémique si bien que certains auteurs la considèrent comme