Obstacles à la reprise rapide du travail chez les coronariens hospitalisés au service de cardiologie de Monastir

Obstacles à la reprise rapide du travail chez les coronariens hospitalisés au service de cardiologie de Monastir

248 CONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES DU TRAVAIL ET MALADIES CARDIO-VASCULAIRES Aptitude au travail exposant aux rayonnements électro...

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CONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES DU TRAVAIL ET MALADIES CARDIO-VASCULAIRES

Aptitude au travail exposant aux rayonnements électromagnétiques et défibrillateur implantable

Obstacles à la reprise rapide du travail chez les coronariens hospitalisés au service de cardiologie de Monastir

C. GERAUT (1), O. BILLON (2), J.F. GODIN (2), H. LE MAREC (2)

I. ZOUITER (1), T. KHALFALLAH (1), M.A. HENCHI (1), I. MAGROUN (1), N. BENZARTI (1), N. B’CHIR (1), K. REJEB (2), M. AKROUT (1), F. BATBOUT (3)

(1) Service de pathologie professionnelle et médecine du travail, CHU Nantes. (2) Service de cardiologie, CHU Nantes.

Objectif : déterminer au mieux l’aptitude à exercer des professions exposant à des rayonnements électromagnétiques chez des porteurs de défibrillateurs implantables posés à titre préventif chez des sujets atteints d’affections cardiaques asymptomatiques. Méthode : suivi cardiologique et en médecine et santé au travail de deux personnes, ayant eu des avis d’inaptitude à leur métier, l’un capitaine au long cours et l’autre soudeur dans la construction navale, avec étude des postes de travail et analyse fine des enregistrements des défibrillateurs. Résultat : aucune interférence n’a été trouvée dans nos deux observations entre fonctionnement du défibrillateur, fonctionnement cardiaque et exposition à des sources intenses de rayonnements électromagnétiques (champs électriques et champs magnétiques intenses) et leur aptitude a été rétablie après expertise. Discussion : nos résultats sont tout à fait concordants avec une étude analogue nord-américaine de Morady et Prystowsky portant sur 18 porteurs de défibrillateurs implantables identiques posés à titre préventif chez des sujets atteints d’affections cardiaques exerçant des professions exposant à des rayonnements électromagnétiques. Conclusion : la pose d’un défibrillateur implantable à titre préventif chez un sujet atteint d’affection cardiaque aymptomatique n’est pas une contre indication à un travail exposant à des champs électromagnétiques même de forte intensité dans la mesure où les appareils préviennent le sujet par des signaux sonores s’il est exposé à un rayonnement, et où une étude régulière sur ordinateur permet de faire l’historique des expositions et des conséquences éventuelles sur le fonctionnement cardiaque. L’aptitude est fonction du suivi cardiologique relatif à l’affection cardiaque qui a motivé la pose du défibrillateur et non uniquement en raison de la pose de cet appareil.

(1) Service de médecine du travail et de pathologie professionnelle, H.U. Fattouma Bourguiba de Monastir, Tunisie. (2) Bureau régional de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, Sousse, Tunisie. (3) Service de cardiologie H.U, Fattouma Bourguiba de Monastir, Tunisie.

Objectif : la reprise rapide du travail et la réinsertion socioprofessionnelle font parti des objectifs de la prise en charge du coronarien. Plusieurs facteurs peuvent entraver la reprise rapide du travail suite à un accident ischémique coronarien. Méthode : pour mieux analyser ces facteurs, une étude descriptive a été faite sur 112 patients hospitalisés au service de cardiologie de Monastir pour accident ischémique coronarien. Les données ont été recueillies à partir des dossiers médicaux des patients et d’un questionnaire adressé par courrier. Résultats : la fréquence de reprise du travail est de 68 % et le délai moyen de reprise est de 54 jours. L’existence de complications à type d’angor résiduel ou insuffisance cardiaque, fait passer ce délai à 110 jours. En effet, nous avons constaté que ce dernier n’est pas influencé par l’existence de facteurs de risque coronarien, le type et le siège de la lésion, la pratique d’une désobstruction en phase aiguë, la capacité fonctionnelle et les modalités thérapeutiques. Conclusion : nous constatons que si le travail est repris après un accident ischémique coronarien, la rapidité du délai est déterminée principalement par les complications médicales ; notamment l’angor résiduel. La prévention des complications par une bonne prise en charge médicale du coronarien à la phase aiguë est nécessaire ; une intervention multidisciplinaire faisant intervenir cardiologue, médecin de travail et psychologue permettra ultérieurement d’assurer une reprise du travail adéquate, voire rapide.