Évaluation du niveau de contrôle de l’asthme chez les patients suivis au service de pneumologie de l’hôpital principal de Dakar

Évaluation du niveau de contrôle de l’asthme chez les patients suivis au service de pneumologie de l’hôpital principal de Dakar

38 24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020 gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique et améliorer leur...

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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020

gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique et améliorer leur qualité de vie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.060 58

Asthme et allergie alimentaire W. Jalloul ∗ , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. Jalloul) Introduction L’asthme et l’allergie alimentaire, affections de plus en plus fréquentes, sont étroitement intriqués. Méthodes Notre étude est rétrospective, portant sur 270 asthmatiques suivis en consultation d’allergologie du CHU Ibn Roch de Casablanca sur une période de 12 ans. Résultats Tous les patients ont bénéficié d’un interrogatoire minutieux et d’un examen clinique complet. Des prick-tests (PT) comportant les principaux allergènes alimentaires ont été pratiqués. La confrontation des résultats des PT avec les données cliniques était exigée pour poser le diagnostic d’allergie alimentaire chez 19 % asthmatiques. La moyenne d’âge était de 23 ans avec une prédominance féminine (70 %). Le reflux gastro-œsophagien était noté dans 10 cas et l’obésité dans cinq cas. Une rhinite allergique associée a été notée dans 89 % des cas et une conjonctivite dans 75 % des cas. Les PT étaient surtout positifs aux poissons dans 52 % des cas, à la fraise et aux œufs dans 29 % des cas chacun, à l’avocat dans 15 % des cas, au poulet dans 12 % des cas, aux olives dans 10 % des cas, et à l’escargot dans 6 % des cas. Pour trois asthmatiques avec des PT négatifs discordants avec la symptomatologie clinique, on a complété par le dosage des IgE spécifiques. Après instauration d’un traitement optimal, l’asthme était contrôlé dans 44 % des cas. Conclusion À la lumière de cette étude, la prévalence de l’allergie alimentaire chez l’asthmatique est non négligeable. On insiste sur la nécessité et l’importance des mesures d’éviction allergénique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.061 59

Analyse rétrospective du phénotype des patients asthmatiques suivis au CHU de Strasbourg, basée sur l’exploration de la formule leucocytaire des expectorations induites C. Marcot ∗ , N. Khayath , F. De Blay Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Marcot) Introduction Le terme « asthme » représente un spectre de maladies inflammatoires chroniques des voies aériennes. Nous avons répertorié les caractéristiques cliniques et paracliniques de tous les patients asthmatiques ayant consulté au service d’allergologie des hôpitaux universitaires de Strasbourg en se basant sur les phénotypes inflammatoires définis par la formule de l’expectoration induite. Méthodes C’est une étude monocentrique, rétrospective comprenant 156 patients asthmatiques. L’âge, le sexe, les comorbidités, la sévérité et le contrôle de la maladie ainsi que les résultats des examens paracliniques sont répertoriés pour chaque patient. Quatre phénotypes inflammatoires (mixtes, éosinophi-

liques stricts, neutrophiliques stricts et paucigranulocytiques) sont distingués et les caractéristiques de chaque groupe sont comparées sur le plan statistique. Les mêmes analyses sont réalisées dans le groupe « éosinophilique élargis », c’est-à-dire les phénotypes éosinophilique stricts et mixtes selon la présence ou non d’un terrain atopique. Résultats Notre cohorte était composée de 59 patients présentant une inflammation bronchique éosinophilique stricte, de 40 patients ayant une inflammation neutrophilique stricte, de 32 patients ayant une inflammation mixte et de 25 patients ayant une inflammation paucigranulocytaire. De manière intéressante, sur le plan de l’inflammation on retrouve une éosinophilie bronchique, sanguine et un NO exhalé plus élevés statistiquement dans le groupe éosinophilique strict que dans les autres groupes. La corrélation entre l’éosinophilie bronchique, sanguine et le NO exhalé a été vérifiée lorsque l’éosinophilie bronchique était supérieure ou égale à 3 %. Dans les groupes à inflammation éosinophilique stricte ou mixte, l’asthme était moins bien contrôlé que dans le groupe neutrophilique strict (respectivement p = 0,03 et p = 0,04). La survenue d’une exacerbation sévère ayant nécessité un traitement par corticothérapie orale 3 mois avant l’expectoration était significativement plus élevée dans les groupes éosinophiliques stricts ou mixtes en comparaison aux paucigranulocytaires (p = 0,007 et p = 0,002) bien qu’il n’y ait pas de différence significative sur le taux annuel. Conclusion Le phénotypage est crucial au développement des biothérapies. L’inflammation éosinophilique semble plus forte chez les éosinophiliques stricts que chez les mixtes. Il existe chez les éosinophiliques stricts une bonne corrélation entre les marqueurs de l’inflammation TH2. Association éosinophilie et sévérité. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.062 60

Évaluation du niveau de contrôle de l’asthme chez les patients suivis au service de pneumologie de l’hôpital principal de Dakar A. Niang ∗ , M. Mbaye , M.N. Diatta , M. Ndiaye Hôpital principal de Dakar, Dakar, Sénégal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Niang) Introduction La prévalence de l’asthme augmente dans nos pays, sans doute favorisée par les facteurs environnementaux (urbanisation, modifications des modes de vie). La stratégie de prise en charge thérapeutique repose actuellement sur l’évaluation régulière du contrôle de la maladie asthmatique. En Afrique subsaharienne, peu d’études, ont été consacrées à la maladie asthmatique. Nos objectifs étaient de décrire le niveau de contrôle de l’asthme chez les patients asthmatiques suivis au service de pneumologie de l’hôpital principal de Dakar (HPD). Méthodes Il s’agit d’une étude prospective, descriptive et transversale qui s’est déroulée à l’HPD du 1er janvier au 31 décembre 2017. Ont été inclus dans l’étude, après un consentement éclairé, tous les patients âgés de 16 ans et plus, rec ¸us en consultation externe ou admis en hospitalisation au service de pneumologie pendant la période de l’étude et chez qui le diagnostic d’asthme était confirmé. Le contrôle était évalué à partir du questionnaire Asthma Control Test (ACT). Résultats Sur un nombre total de 3420 patients durant la période d’étude, nous avions recensé 410 patients asthmatiques soit une prévalence hospitalière de 11,99 %. L’âge moyen était de 50,23 ans avec des extrêmes de 16 à 87 ans. La tranche d’âge comprise entre 41 et 65 ans était la plus représentée avec 162 patients soit 39,5 %. On notait une prédominance féminine avec 57,3 % soit un sex-ratio

Affiches discussion de 0,74. Le tabagisme actif était retrouvé chez 15,4 %, tous des hommes et le tabagisme passif chez 5,8 %. La poussière, la pollution, l’encens et l’humidité de l’environnement étaient les facteurs aggravants les plus fréquemment retrouvés dans respectivement 33,6 %, 20 %, 17,7 % et 9,7 % des cas. Une exposition professionnelle était présente chez 11 patients soit 2,7 %. Une notion d’atopie était retrouvée chez 315 patients soit 76,8 %. L’évaluation du niveau de contrôle montrait que l’asthme était bien contrôlé chez 63,4 % des patients ; partiellement contrôlé chez 25,1 % et non contrôlé (absence de contrôle) 11,5 %. Le traitement de fond le plus prescrit (33,9 % des cas) était la combinaison fixe inhalée de BLDA et de corticoïdes inhalés. Conclusion Dans nos pays à revenus faibles ou intermédiaires, la croissance importante du nombre d’asthmatiques pose un réel problème de santé publique. La stratégie thérapeutique basée sur le niveau de contrôle devra permettre une meilleure évaluation des traitements mis en œuvre, en fonction du contexte local, du système de santé et de l’accès aux soins. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.063

AD02 - BPCO 61

Étude TriOptimize II : mesure de l’éosinophilie dans la prise en charge des patients BPCO sous triple association inhalée — une étude de « vraie vie » en Allemagne R. Hoevelmann 1 , S. Bahari Javan 1 , K. Melchior 1 , C. Geßner 2 , A. Bachiri 3,∗ , A. Pfeffermann 1 1 Département des affaires médicales, Chiesi, Hambourg, Allemagne 2 POIS Leipzig GbR, Leipzig, Allemagne 3 Département des affaires médicales, Chiesi, Bois-Colombes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Bachiri) Introduction L’étude TriOptimize est une étude multicentrique observationnelle en cours qui inclus des patients BPCO sous triple association à dose fixe en particules extrafines (DPB/FF/BG : dipropionate de béclométasone/fumarate de formoterol/bromure de glycopyrronium). Les données présentées sont celles de l’analyse intermédiaire sur les 1003 premiers patients inclus (164 centres en Allemagne spécialisés en pneumologie). Méthodes Étude non interventionnelle ayant suivi des patients BPCO pendant 6 mois avec collecte des données démographiques, anamnestiques et cliniques à partir des dossiers médicaux. Résultats Les caractéristiques initiales étaient les suivantes : 53,5 % d’hommes, moyenne d’âge de 65,3 ans, IMC moyen à 27,3 kg/m2 , 60,5 % d’anciens fumeurs (37,5 PA en moyenne) et 39,5 % de fumeurs actifs (40,6 PA). La grande majorité (98 %) de ces patients étaient traités par des pneumologues de ville et 2 % à l’hôpital en ambulatoire. Le délai moyen entre le diagnostic et la mise sous triple association était de 7,1 ans. À l’entrée dans l’étude, la distribution des stades GOLD était de 5,3 % (A), 38,7 % (B), 20,9 % (C) et 35,1 % (D). Une mesure de l’éosinophilie a été réalisée avant l’initiation de la triple association chez 21,6 % des patients de la cohorte et 30 % avaient un taux < 100 cellules/mm3 , 28,6 % un taux entre 101 et 200 cellules/mm3 , 23,5 % un taux entre 201 et 300 cellules/mm3 et 18 % un taux au-dessus de 300 cellules/mm3 .

39 Conclusion Ces résultats en « vraie vie » montrent que la majorité des patients BPCO recevant une triple association à dose fixe en particules extrafines (DPB/FF/BG) et suivi par des pneumologues en Allemagne sont des stades GOLB B ou D, symptomatiques avec un risque élevé d’exacerbations. La mesure de l’éosinophilie ne semble pas être réellement prise en compte au moment du choix de la triple association, probablement en raison de l’absence de consensus sur les valeurs seuils. Les données publiées actuellement disponibles sont en faveur de l’efficacité de la triple association quel que soit le taux d’éosinophiles chez les patients atteints de BPCO. Déclaration de liens d’intérêts R. Hoevelmann, S. Bahari Javan, K. Melchior, A. Bachiri, A. Pfeffermann : employés Chiesi. C. Geßner déclare ne pas avoir de lien d’intérêt. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.064 62

Prise en charge de la bronchopneumopathie chronique obstructive des fumeurs et aide à l’arrêt du tabac après dépistage dans les quartiers prioritaires de la ville de Clermont-Ferrand J. Perriot 1 , F. Marchandise 1,∗ , P. Lemaire 1 , L. Doly-Kuchcik 1 , V. Flaudias 2 1 Conseil départemental du Puy-de-Dôme, Clermont-Ferrand, France 2 CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Marchandise) Introduction Le dispensaire Émile-Roux (DER) centre de pneumologie préventive, de tabacologie et CLAT 63 a réalisé entre 2011 et 2019 des opérations de dépistage de la BPCO auprès des populations vivant dans les QP de Clermont-Ferrand afin d’assurer la prise en charge des BPCO confirmées et de proposer une aide à l’arrêt du tabac (ST) aux patients fumeurs. Méthodes Le dépistage volontaire s’est déroulé sur une période de 8 ans, il a lié le DER et les Ateliers Santé Ville. Le dépistage des troubles ventilatoires obstructifs (TVO) a été réalisé avec un Néo 6 (VEMS/CVF ≤ 70 % constant sur 3 essais). Des données sociologiques étaient recueillies : âge (A), sexe, fumeur actuel (FA), ex fumeur (EF), consommation tabagique cumulée (PA) et journalière (C/J), dépendance à la cigarette (FTCD), niveau de précarité sociale (score EPICES). L’identification d’un TVO induisait une proposition de consultation pneumologique gratuite avec EFR (pléthysmographie : VEMS/CVF, VEMS, test de réversibilité, VR, DLCO) gazométrie capillaire et radiographie pulmonaire. Résultats Une population de 1772 personnes a été dépistée (SR = 0,83) : 964 femmes (Amoyen = 54 ans, EPICESm = 56, FA = 15 %, EF = 9 %, PAm = 19, C/Jm = 15, FTCDm = 4) et 808 hommes (Am = 55, EPICESm = 52, FA = 45 %, EF = 22 %, PAm = 13, C/Jm = 16, FTCDm = 5). Un TVO a été identifié chez 321 personnes (18 %). Parmi les 162 personnes (51 %) présentant un TVO ayant bénéficié d’une EFR ultérieure, 113 BPCO (70 %) ont été confirmés, n = 44 F (39 %) et n = 69 H (61 %). Les 2/3 des patients ont été pris en charge au sein du service, les autres ont été orientés vers leur médecin (courrier avec recommandations de la SPLF). Parmi les patients fumeurs atteints de BPCO, 26 F (89 %) et 28 H (58 %) ont entrepris un sevrage tabagique. Le taux d’abstinence à 6 mois (COE < 6 ppm) était de 38 % chez les F et 50 % chez les H. Conjointement au ST, une action d’éducation thérapeutique a été conduite permettant de renforcer la prise en charge de la BPCO et l’arrêt du tabac. Les prises en charges des troubles psychopathologiques (21 %) ou usages associés de substances psychoactives (15 %, mésusage d’alcool essentiellement) étaient assurés en partenariat avec le service compétent du CHU de Clermont-Ferrand.