Résumés
Archives de Pédiatrie 2015;22(HS2):233-371
Pathologie infectieuse P-116 – Le profil épidémiologique des méningites bactériennes
Pathologie osseuse et rhumatologie P-118 – Découverte fortuite d’une masse claviculaire : un diagnostic inattendu
H. Hamid(1), N. Amenzoui(2), F. Adnane(2), F. Ailal(2), Z. Jouhadi(2), A. A. Bousfiha(2), J. Najib(2)
N. Berlengi, A. Borsa-Dorion, L. Mainard-Simard, C. Schweitzer
(1) Hôpital d’enfants Abderrahim-Harouchi, Casablanca, Maroc, (2) Hôpital d’enfants Abderrahim-Harouchi, Casablanca, Maroc.
Un patient de 15 ans se présente aux urgences pédiatriques en raison d’une tuméfaction sterno-claviculaire gauche apparue depuis 2 semaines. Le patient ne présente ni fièvre ni altération de l’état général. La masse palpée se situe en regard de l’articulation sterno-claviculaire gauche, et s’étend sur environ 4 cm de grand axe. Elle est indolore et non inflammatoire, mal délimitée, ferme. Le reste de l’examen est strictement normal. Dans un premier temps, l’échographie des parties molles et le scanner cervico-thoracique ne permettent pas de caractériser la lésion mais ne révèlent pas d’éléments tumoraux. Après relecture, les signes présents au niveau des 2 articulations sternoclaviculaires et des plateaux vertébraux feront évoquer un syndrome SAPHO (Synovite Acné Pustulose Hyperostose Ostéite). Le syndrome SAPHO est une maladie rare et mal connue dont la prévalence est estimée à 1/10 000 cas en France. Il s’agit d’une affection chronique associant des atteintes osseuses de la paroi thoracique antérieure, des vertèbres et du bassin caractéristiques radiologiquement (atteintes hypertrophiantes et condensantes) et cutanées. Il est essentiel d’éviter l’écueil diagnostique d’une lésion tumorale osseuse et de l’ostéomyélite infectieuse, évoqués le plus souvent en première intention.
Les méningites bactériennes constituent une urgence diagnostique et thérapeutique et elles représentent une cause majeure de morbidité et de mortalité. Objectif Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des méningites bactériennes. Matériels et méthodes Étude rétrospective sur une période de 2 ans, du janvier 2013 au décembre 2014. Résultats On a colligé 64 cas, l’age moyen est de 53 mois, avec prédominance masculine. Un sydrome méningé fébrile complet est constaté chez 23 cas. Le méningocoque B est isolé chez 16 cas. Une antibiothérapie à base de céphalosporine de troisième génération a été administré chez tous les cas. L’évolution était favorable chez 55 cas, avec survenue de complications dans 8 cas. Conclusion Les méningites bactériennes restent une pathologie infectieuse fréquente dans les pays en voie de développement, pour laquelle des efforts doivent etre déployés afin d’en limiter la fréquence et les conséquences.
Pathologie osseuse et rhumatologie P-117 – Boiterie révélant un abcès sous périosté de la symphyse pubienne A. Bennani, S. Chikhi, D. Arhab, N. Achour, A. Hamzaoui Centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed, Tizi-Ouzou, Tizi-Ouzou, Algérie.
Objectif L’infection osteo-articulaire peut revêtir des formes parfois trompeuses, selon l’âge de l’enfant, son mode évolutif et surtout sa localisation. Matériels et méthodes A. Hanane 10 ans, hospitalisé pour boiterie gauche avec altération de l’état général et fièvre. Notion de traumatisme récent bénin. Résultats L’examen clinique révélait une splénomégalie, une attitude antalgique de la cuisse gauche La radiographie du bassin de face, des deux hanches et du rachis étaient sans anomalies. Une échographie abdominale retrouvai une masse latero-vésicale gauche mesurant 18/11 millimètres refoulant le plancher vésical ver le haut et une tomodensitométrie en fenêtres osseuses et parenchymateuse après injection du produit de contraste conclue à un aspect en faveur d’un abcès sous périosté de la symphyse pubienne. Les hémocultures étaient positives à staphylocoque aureus Conclusion Toute douleur osseuse fébrile chez l’enfant est une ostéomyélite jusqu’à preuve du contraire, La localisation de la symphyse pubiennes est exceptionnelle, source d’une errance diagnostic parfois préjudiciable retardant la mise en route d’une thérapeutique adéquate.
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CHU Nancy, hôpital d’enfants, Vandoeuvre-lès-Nancy, France.
Pathologie osseuse et rhumatologie P-119 – Un syndrome de Kawasaki à très haut risque A. Labaste(1), C. Bonnet(1), S. Perez-Martin(1), A. Laforêt(1), A. Cotianud-Ricou(1), N. Ternoy(1), B. Colomb(1), F. Bajolle(2), F. Huet(1), G. Couillault(1), J. B. Courcet(1) (1) CHU, Dijon, France, (2) Hôpital Necker-Enfants malades, Paris, France.
Objectif Nous présentons un cas de syndrome de Kawasaki (SK) sévère. Sujet/Résultats Un SK typique a été diagnostiqué chez un garçon de 10 mois. L’aspirine a été débutée et 2 cures de 2 g/kg d’immunoglobulines (IG) à J4 et J7 n’ont permis qu’une brève amélioration. L’apyrexie a été obtenue après 3 bolus de de corticoïdes à J13, 14 et 15, suivi d’un relais per os. À J20, il a présenté un nouvel épisode fébrile. Craignant la reprise de la vascularite, il a bénéficié de 2 bolus de corticoïdes supplémentaires. Le virus de la grippe A était retrouvé. L’aspirine, arrêtée devant le risque de syndrome de Reye, a été remplacée par une héparinothérapie. Il présentait une dilatation coronaire. À J30, il a présenté un infarctus du myocarde, thrombolysé à H3. La coronarographie retrouvait des anévrysmes géants en chapelet sans thrombus résiduel. Un traitement au long cours par AVK a été débuté. Conclusion Ce patient présentait plusieurs facteurs de risque de résistance aux IG (âge < 12 mois, installation en < 4 jours, CRP élevée malgré traitement, hypoalbuminémie, Kobayashi > 5) et donc de dilatation coronarienne. Comme proposé par certains, la corticothérapie devrait être discutée précocement, éventuellement avec la première cure d’IG, chez les enfants présentant des SK à très haut risque.