Abstracts / Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S51–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 (2011) S52–S153
cium contribuent pour, 7 % (92 mg/j), 5 % (61 mg/j), 12 % (142 mg/j), respectivement. Dans l’enquête alimentaire, les légumes, le pain et l’eau minérale riche en calcium contribuent pour, 9,5 % (75 mg/j), 5,5 % (44 mg/j), 1,6 % (13 mg/j), respectivement. D’après l’enquête alimentaire, la contribution calcique concernant le pain, les légumes et le reste de l’alimentation hors produits laitiers n’est pas statistiquement différente selon le sexe et la classe d’âge. En revanche, il existe des variations de consommation liées au sexe ou à l’âge concernant les yaourts et le fromage. Conclusion. – La comparaison des apports calciques obtenus par les deux méthodes testées révèle que la plupart des participants a surestimé ses consommations alimentaires avec le questionnaire simplifié. La principale source de surestimation est l’eau minérale riche en calcium, suivie par les produits bénéficiant d’une bonne image nutritionnelle comme le yaourt et le fromage blanc. Cependant, l’enquête alimentaire a permis de valider les items pertinents du questionnaire court, que sont les produits laitiers ; les autres sources pouvant être rassemblées sous un seul item comprenant l’ensemble des autres apports journaliers, dont le pain et les légumes, et ce quel que soit le sexe. Rédiger des instructions précises à destination des professionnels de santé souhaitant utiliser un questionnaire court devrait permettre de limiter les biais de surestimation.
P009 Étude des relations entre DEBQ et activité physique évaluée à l’aide du modèle transthéorique dans une population de personnes obèses Romain AJ*1, 2, Attalin V2, Ninot G1, Avignon A2, 3 1 EA 4556 Laboratoire Epsylon, Dynamique des capacités humaines et des conduites de santé, 2CHU Montpellier, 3U1046 Physiologie et Médecine expérimentale du cœur et des muscles, Montpellier, France Introduction et but de l’étude. – L’activité physique (AP) fait partie intégrante de la prise en charge des maladies chroniques, notamment en cas de surcharge pondérale. Cependant, les interactions entre AP et comportement alimentaire (CA) restent mal connues. Le modèle transthéorique (MTT) a été construit dans l’objectif d’aider à la compréhension des mécanismes impliqués dans l’adoption ou l’abandon de comportements de santé. Son utilisation pour l’étude des relations entre AP et CA a donné des résultats divergents, certaines études montrant une amélioration du CA via l’AP alors que d’autres retrouvent des résultats inverses. Dans ce travail, nous avons étudié les relations entre le comportement de type AP évaluée par le MTT et les sous-dimensions du Dutch Eating Behavior questionnaire (DEBQ) que sont la restriction cognitive (RC), l’émotivité et l’externalité. Matériel et Méthodes. – Cent dix-sept personnes (33 hommes, 84 femmes), en surpoids ou obèses (IMC 39,3 ± 8,3 kg/m²), âgés de 48,9 ± 14,0 ans, consultant dans un service spécialisé pour perdre du poids ont rempli le DEBQ et un questionnaire pour déterminer leur stade de changement vis-à-vis de l’AP Résultats. – 3,4 % de la population était en précontemplation (PC, aucune envie de faire de l’AP), 12,8 % en contemplation (C, envisage de faire de l’AP dans les 6 prochains mois), 47,0 % en préparation (P, intention de faire de l’AP dans les 30 prochains jours),
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12,8 % en action (A, pratique d’une AP régulière depuis moins de 6 mois) et 23,9 % en maintien (M, pratique d’une AP régulière depuis plus de 6 mois). L’ANOVA montre des interactions, entre les stades de changement et la RC [F (4, 99) = 2,71 ; p = 0,034], l’émotivité [F (4, 98) = 3,05 ; p = 0,020] et une tendance avec l’externalité [F (4, 99) = 2,06 ; p = 0,09. L’analyse post-hoc montre que plus les patients déclarent faire de l’AP, plus ils ont tendance à avoir des niveaux élevés de RC. Concernant la dimension relative à l’émotivité, l’analyse montre que plus les patients rapportent faire de l’AP régulièrement sur le long terme, moins ils ont tendance à manger en rapport à des émotions. Concernant l’externalité, l’analyse post-hoc de la tendance montre que les personnes en PC ont des niveaux d’externalité plus élevés comparativement aux autres groupes. Conclusion. – Ces données confirment les relations complexes entre CA et AP chez la personne obèse. Elles suggèrent que l’engagement spontané dans l’AP (en dehors de tout programme structuré) est associé à un plus grand contrôle alimentaire (RC) et à une moindre sensibilité aux émotions.
P010 Impact de la diététique des insuffisants rénaux chroniques sur la consommation familiale Bensalem A*1, Oulamara H 1, Bouasla A1, Agli A-N 1 1 Laboratoire de Nutrition et Technologie alimentaire (LNTA), Institut de la Nutrition, de l’Alimentation et des Technologies agroalimentaires (INATAA), Constantine, Algérie Introduction et but de l’étude. – La prise en charge nutritionnelle des patients en insuffisance rénale chronique (IRC) nécessite la prescription d’un régime diététique basé sur les besoins protéinoénergétiques de chaque patient. Le succès de ce régime permet la réduction des symptômes liés à l’urémie et aux complications métaboliques. Dans un certain nombre de cas, un traitement par dialyse ou une transplantation rénale seront nécessaires pour remplacer la fonction rénale défaillante. Ainsi, de nouvelles recommandations diététiques seront prescrites et doivent être observées. Par conséquent, la nécessité d’un contrôle de l’alimentation et des boissons s’ajoute au besoin de réorganisation de la vie personnelle et sociale du patient, de plus, le plaisir et la convivialité liés à la prise alimentaire pouvaient être affectés, non seulement pour la patient, mais également pour l’ensemble de sa famille. Notre but est d’étudier l’impact de la prise en charge diététique éventuelle des IRC sur la consommation familiale. Matériel et Méthodes. – Nous avons mené une enquête auprès de 136 patients IRC dont 5 prédialysés, 115 hémodialysés, 7 dialysés péritonéaux et 9 greffés, à l’aide d’un questionnaire élaboré après une revue de la littérature sur le sujet. Les questions formulées font référence à l’environnement des repas au niveau familial, à savoir la convivialité familiale liée à l’acte alimentaire, les pratiques culinaires, les menus préparés au cours de la semaine ainsi que les contraintes des aliments interdits au patient sur la consommation familiale Résultats. – L’analyse du contexte social de la prise des repas montre que plus de la moitié des sujets (51,5 %) prennent leurs repas seuls. Un mode de vie familial et convivial lié aux habitudes alimentaires n’est pas toujours préservé au niveau des ménages de 42,9 % des dialysés péritonéaux, de 28,7 % des hémodialysés et de 20 % des prédialytiques.
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Les menus servis au patient se diffèrent de ceux servis aux autres membres de la famille dans 28,7 % des cas. Ceci concerne la consommation de la viande, des fruits, légumes et légumes secs et des boissons. Les particularités culinaires concernent près des deux tiers des patients dont 50,7 % n’ont pas d’impact sur la consommation familiale contre 14,7 % des cas qui présentent un impact. Ces particularités concernent le mode de préparation des légumes et de la pomme de terre, l’utilisation moindre de sel de table, d’épices, de tomate en conserve et de matières grasses. Les principales contraintes des aliments interdits aux patients sur la consommation familiale sont l’exclusion de l’achat de certains produits tels que la viande ovine et certains fruits chez 11 % des cas ; la non consommation de légumes secs et de dattes chez 7,4 % des cas et la consommation de la viande et des fruits chez 5,9 % des cas en absence du patients. Conclusion. – Face à la nécessité d’aide diététique, la famille doit être impliquée dans la prise en charge diététique de son sujet, elle doit jouer le rôle d’un auxiliaire thérapeutique. La famille, particulièrement celui qui achète et/ou prépare les repas, doit investir d’une part du pouvoir de surveillance, et le malade ne doit jamais échapper à son autorité. Une grande attention doit être prêtée à la manière dont le régime est vécu au niveau familial.
P011 Intérêt des consommateurs pour l’étiquetage des produits de consommation courante : place du site eassafe.com Fontaine J-F*1, Lavaud F1, Sabouraud-Leclerc D1, Beaudouin E1, Gobeaut F 1 1 Eassafe SARL, Tinqueux, France Introduction et but de l’étude. – La complexité des étiquetages alimentaires et cosmétiques peut s’avérer déroutante pour les consommateurs, en particuliers allergiques. La société Eassafe, créée par des professionnels de santé dont cinq médecins allergologues, a conduit une étude concernant l’intérêt des particuliers pour la composition des produits de consommation courante et leurs besoins d’explications en la matière, avant d’élaborer son offre d’information sur internet et téléphone mobile. Matériel et Méthodes. – Un questionnaire a été administré par téléphone à 300 personnes choisies au hasard dans le département de la Marne. L’échantillon étudié comprend 1/3 d’hommes et 2/3 de femmes, d’âge situé entre 20 et 70 ans. Un tiers se considèrent comme allergiques. Résultats. – 77 % des sondés déclarent attacher une assez grande (43 %) ou très grande (34 %) importance aux informations figurant sur les étiquetages, et 63 % disent les consulter souvent (36 %) ou systématiquement (27 %). Un tiers des consommateurs les estiment insuffisantes. Des difficultés de lecture ou de compréhension sont parfois (32 %), souvent (22 %) ou toujours (5 %) rencontrées par plus de la moitié des personnes interrogées. Un manque de confiance envers les informations délivrées par les industriels est exprimé par 52 % des sondés. À la question « Quelles sont vos attentes ? », 30 % des répondants réclament des produits plus sains, 25 % souhaitent plus d’informations concernant leur composition et 15 % une meilleure lisibilité et plus de
transparence en matière d’étiquetage. Seuls 5 % demandent spontanément que soient signalés les produits allergisants. Pourtant 29 % déclarent avoir déjà présenté une intolérance ou allergie à un produit (alimentaire dans 45 % des cas) rapportée à un composant dont ils ignoraient la présence, et 74 % aimeraient avoir plus d’informations sur les composants des articles consommés. Deux tiers des consommateurs (66 %) se disent ainsi intéressés par un service dédié, et ce d’autant plus s’il implique des professionnels de santé (73 %). Le site eassafe.com répond à ces attentes en proposant des dossiers explicatifs destinés au grand public et pouvant servir de support à une consultation, des fiches d’aide à l’éviction, des fiches signalétiques pour de nombreux ingrédients alimentaires, et la possibilité de rechercher la présence d’un ou plusieurs composants dans un produit à partir de son code-barres. Il se conçoit comme un outil d’information et de communication commun aux consommateurs et aux professionnels de santé, mais aussi aux industriels concernés dont l’implication peut seule garantir la fiabilité et l’actualisation des fichiers relatifs à la composition de leurs produits. Conclusion. – Qu’ils soient ou non allergiques les consommateurs prêtent une grande attention aux informations figurant sur l’étiquetage des produits alimentaires et cosmétiques, et des améliorations sont souhaitées en termes de lisibilité et d’exhaustivité. Le site www.eassafe.com est un nouvel outil d’information du consommateur susceptible de répondre à ces interrogations, en partenariat avec les professionnels de santé et les industriels concernés.
P012 Influence d’une restriction hydrique de 24 heures sur l’humeur et des marqueurs physiologiques de l’hydratation chez la femme Pross N1, Barnouin R1, Santoro F1, Klein A2, Guelinckx I*2, Demazières A3, Le Bellego L2 1 Forenap, Rouffach, 2 Danone Research, 3 Forenap, Palaiseau, France Introduction et but de l’étude. – Peu d’études cliniques ont évalué l’impact d’une restriction hydrique aiguë (RH) sur l’humeur et la cognition. L’hétérogénéité des protocoles de recherche employés (durée de la RH, variabilité inter-sujets, rythmes circadiens, heure d’administration des mesures cognitives et d’humeur), a conduit à des résultats contradictoires. Le but de l’étude est evalué l’effet d’une RH aiguë sur l’humeur, la cognition et différents marqueurs physiologiques à la suite d’un protocole de déshydratation. Matériel et Méthodes. – Vingt jeunes (âge : 25 ± 3,5 années) femmes saines ayant une consommation hydrique variant entre 2,00 et 2,84 Ljour-1 ont participé à cette étude randomisée en cross-over (RH versus condition contrôle). L’apport énergétique était strictement contrôlé dans les 2 groupes. Lors de la période de RH, le dernier apport hydrique avait lieu entre 18:00-19:00 et la consommation de fluides n’était rétablie qu’à partir de 18:00 le lendemain. Dans la période de « contrôle », l’apport d’eau était autorisé mais à heures fixes. Plusieurs paramètres subjectifs de l’humeur, des sensations subjectives (céphalées et sensation de soif), et des paramètres objectifs de la cognition (mémoire, attention et vigilance) ont été comparés entre les conditions expérimentales.