P030 - Utilité du capteur de glucose comme aide au diagnostic et au traitement des hypoglycémies organiques

P030 - Utilité du capteur de glucose comme aide au diagnostic et au traitement des hypoglycémies organiques

Vol. 66, n° 5, 2005 Congrès de la SFE – Strasbourg 2005 P030 UTILITÉ DU CAPTEUR DE GLUCOSE COMME AIDE AU DIAGNOSTIC ET AU TRAITEMENT DES HYPOGLYCÉMI...

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Vol. 66, n° 5, 2005

Congrès de la SFE – Strasbourg 2005

P030 UTILITÉ DU CAPTEUR DE GLUCOSE COMME AIDE AU DIAGNOSTIC ET AU TRAITEMENT DES HYPOGLYCÉMIES ORGANIQUES

Conclusion : Le système Glucoday s’est révélé être un dispositif utile pour le diagnostic étiologique des principales causes d’hypoglycémies et pour confirmer la résection complète d’insulinomes.

C. Djakouré (1), B. Gatta (1), G. Léger (2), B. Masson (3), G. Janvier (2), P. Roger (1), B. Catargi (1)

P031 TRAITEMENT PROLONGÉ PAR OCTREOTIDE DES INSULINOMES NON CURABLES CHIRURGICALEMENT

(1) Service d’Endocrinologie-Diabétologie, CHU de Bordeaux-Université Bordeaux 2. (2) Service d’anesthésie-réanimation, CHU de Bordeaux. (3) Service de chirurgie digestive et endocrinienne, CHU de Bordeaux. Introduction : La mesure continue du glucose est désormais accessible en pratique clinique grâce aux systèmes mini-invasifs. Nous avons étudié l’apport du capteur de glucose Glucoday (Menarini Diagnostics) comme outil d’aide au diagnostic ou au traitement chirurgical chez 5 patients non diabétiques adressés pour hypoglycémies. Patients et méthodes : Après calibrage unique sur glycémie capillaire (Hemocue), le système a affiché les valeurs de glucose en temps réel et une alarme a été programmée à 0,45 g/L. La mesure continue de glucose a été réalisée en régime libre ou durant l’épreuve de jeûne chez 4 patients. Le système a été posé avant et pendant la résection de la tumeur hypoglycémiante chez une patiente dont le diagnostic d’insulinome été déjà confirmé. Résultats : En hypoglycémie, les valeurs de glucose mesurées par le Glucoday étaient hautement corrélés à la glycémie plasmatique (r = 0,95). À titre diagnostique, les prélèvements réalisés aux moments indiqués par le Glucoday ont permis de retenir le diagnostic d’insulinome chez 2 patients (glycémie < 0,45 g/l, C-peptide > 6 ng/ml). L’insulinome s’inscrivait dans le cadre d’une NEM 1 dans 1 cas. Le diagnostic d’hypoglycémie factice par injections d’insuline a été retenu chez le troisième patient (insulinémie 418 µU/ml et C-peptide 0,8 ng/ml). La quatrième patiente a toléré les 3 jours de jeûne sans déclencher l’alarme (nadir glycémique 0,68 g/l, C-peptide 0,3 ng/ml) indiquant des hypoglycémies fonctionnelles. Le Glucoday a été utilisé comme assistance thérapeutique dans 1 cas. L’euglycémie a été maintenue par des perfusions répétées de glucosé et l’élévation en temps réel des valeurs de glucose durant l’intervention a permis de confirmer la résection complète de la tumeur.

D. Vezzosi (1), A. Bennet (1), F. Courbon (2), P. Caron (1) (1) Service d’endocrinologie. CHU Rangueil, Toulouse. (2) Service de médecine nucléaire, CHU Rangueil, Toulouse. L’utilisation d’un traitement médical prolongé pour les insulinomes non curables chirurgicalement n’a pas été systématiquement évaluée. Nous avons étudié l’efficacité de l’octréotide chez 22 patients âgés de 62 +/– 21 ans (M+/-SD) (27-88 ans) non curables chirurgicalement en raison d’un âge avancé (n = 10), d’un insulinome malin (n = 6 ; invasif et inextirpable, n = 1, ou polymétastatique, n = 5), d’insulinomes multiples (n = 2), ou de pathologie diffuse des ilôts de Langerhans (n = 4). Une scintigraphie à l’octréoscan a été réalisée dans 12 insulinomes. L’octréotide a corrigé les hypoglycémies chez 13/22 patients (59 %) : 7 sujets âgés, 1 insulinome malin localement invasif mais non métastatique, 2 insulinomes multiples, 3 cas de pathologie diffuse des ilôts.La scintigraphie à l’octréoscan était positive dans 6/12 cas : l’octréotide était alors inefficace dans 4 cas (1 insulinome de 5 cm et 3 insulinomes métastatiques), et efficace dans les 2 autres. La scintigraphie était négative dans 6/12 cas, dont 3 étaient cependant sensibles au long cours à l’octréotide. Le traitement a duré de 6 mois à 12 ans (5,3 +/– 4,0 ans) dans 10 cas (6 sujets âgés, 1 insulinome invasif localement, 2 insulinomes multiples, 1 nésidioblastose) à des doses de 50 µg à 2000 µg/j (495+/– 600 µg/j) On n’a pas constaté d’échappement, mais la dose a dû être majorée dans 2 cas, après 2 mois et 7 ans, pour rétablir l’efficacité. Dans un insulinome multiple, l’octréotide souscutané a été remplacé par une forme à libération prolongée en conservant l’efficacité. L’insulinome localement invasif est devenu asymptomatique et n’a présenté aucune aggravation radiologique à 2 ans. Une seule patiente a présenté une lithiase biliaire symptomatique à 3 ans de traitement. En conclusion, l’octréotide peut être utilisé pour corriger au long cours les hypoglycémies dans des insulinomes non curables chirurgicalement ; la scintigraphie à l’octréoscan n’est pas prédictrice des résultats de l’octréotide.

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