P163 Évaluation des pratiques de dépistage et de prise en charge de la dénutrition chez les médecins généralistes de la Marne

P163 Évaluation des pratiques de dépistage et de prise en charge de la dénutrition chez les médecins généralistes de la Marne

Abstracts / Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S51–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 (2011) S52–S153 sique (AP) sont des facte...

66KB Sizes 0 Downloads 19 Views

Abstracts / Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S51–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 (2011) S52–S153

sique (AP) sont des facteurs de risque connus de certains cancers, en particulier des plus fréquents (sein, colon). Après un diagnostic de cancer du sein ou du colon, l’AP améliore la condition physique et la qualité de vie, réduit la fatigue et pourrait diminuer la mortalité et le risque de récidive après les traitements. Le but de cette étude est de décrire les bénéfices d’un programme d’activité physique adaptée (APA) proposé depuis 2010 au Centre Léon Bérard, auprès de femmes atteintes ou en rémission d’un cancer du sein. Matériel et Méthodes. – Le programme d’APA comporte deux séances hebdomadaires alternant marche nordique et gymnastique douce pendant 3 mois, en groupes de maximum 10 personnes sans contre-indication à l’AP et encadrées par un enseignant en APA. Une analyse comparative de variables en début et fin de programme a été réalisée. Les taille, poids et tour de taille (TT) ont été mesurés. L’indice de masse corporelle (IMC) et le ratio TT/taille ont été calculés. Le questionnaire PAQAP© a permis d’estimer le profil d’AP, la capacité aérobie (VO2max estimé) et la dépense énergétique quotidienne moyenne habituelle (DEQMH). Les tests statistiques usuels ont été utilisés avec la significativité fixée à 5 %. Résultats. – Trente-quatre (34) patientes (52 ± 9 ans), dont 15 (44 %) en cours de chimiothérapie, ont assisté à 87 % des 26 séances proposées. En début de programme, l’IMC était de 25,1 ± 4,1 kg/m² (47 % des femmes étaient 25 kg/m²), le TT de 89 ± 14 cm (79 % des femmes 80 cm), le ratio TT/taille de 0,54 ± 0,09 (71 % des femmes 0,50), la capacité aérobie estimée de 26,5 ± 3,8 ml/min/kg et la DEQMH de 7 278 ± 846 kJ/j en moyenne. En fin de programme, les poids, IMC, TT et capacité aérobie estimée étaient stables. La DEQMH a augmenté de 450 kJ/j (p < 0,05). De plus, les patientes ont amélioré leur profil d’AP en augmentant l’AP d’intensité modérée (3 METs), dont une augmentation de 12 minutes (p < 0,05) dans des AP d’une intensité légèrement plus soutenue (4 METs) qui atteignent ainsi 24 ± 18 min/j. Conclusion. – Une majorité de patientes présentaient un surpoids ou une adiposité viscérale, révélant des facteurs de risques métaboliques. Elles ont fait preuve d’une bonne participation au programme et leur corpulence s’est stabilisée, alors qu’une prise de poids est habituellement observée pendant ou après les traitements. La durée des AP d’intensité modérée au moins équivalentes à la marche rapide a augmenté et s’est rapprochée des 30 minutes quotidiennes minimum recommandées par le PNNS. Ce « starting block » de trois mois a permis une amélioration du profil d’AP, élément favorable au maintien de la santé, et une prise de conscience des patientes de leurs capacités physiques.

SFNEP – ÉVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES P163 Évaluation des pratiques de dépistage et de prise en charge de la dénutrition chez les médecins généralistes de la Marne Miller R*1 1 Département de Médecine générale, UFR Médecine, Reims, France

S131

Introduction et but de l’étude : Compte tenu de la prévalence de la dénutrition dans la population et de l’importance du rôle des médecins généralistes dans le dépistage, la prise en charge et le suivi des patients atteints de dénutrition, il nous a paru important d’évaluer les pratiques des médecins quand au dépistage et la prise en charge de la dénutrition, par rapport aux recommandations récemment éditées, notamment celles de la HAS de 2007. D’autre part, nous souhaitons préciser si certains critères sont associés au niveau du respect des recommandations (âge, lieu d’exercice). Enfin, nous recueillerons les besoins de formation des médecins généralistes et déterminerons si leur besoin de formation est concordant avec la pertinence de leur pratique clinique. Matériel et Methodes : Notre étude est descriptive au moyen d’un questionnaire anonyme comportant dix questions envoyé aux 545 médecins généralistes marnais (source DRDASS). Les items du questionnaire : – étude des caractéristiques générales des médecins interrogés – la position des praticiens face aux situations de dénutrition, leurs habitudes de dépistage – les personnes et structures ressources sollicitées – les moyens de renutrition utilisés et les outils utilisés pour le suivi – le besoin de formation dans ce domaine et les modalités souhaitées. Analyse statistique : Les variables qualitatives ont été décrites par leur répartition en pourcentage. Les variables quantitatives ont été décrites par leur nombre et/ou leur répartition en pourcentage. Les moyennes ont été comparées par le test de Student ou les tests non paramétriques. Les pourcentages ont été comparés par le test du Chi2 de Pearson ou le test exact de Fisher. Resultats : 75 % des médecins se déclarent peu exposés à la dénutrition. Seuls 30 % d’entre eux effectuent un dépistage systématique. Les situations amenant au dépistage sont principalement les points d’appel physique, les situations psycho-soci-environnementales favorisantes, les personnes très âgées, les cancers et les défaillances d’organe sévères. La quantification de la perte de poids, le niveau de poids et l’IMC sont les outils de dépistage les plus utilisés. Au niveau biologique, 40 % des médecins utilisent l’albuminémie en dépistage. 38 % des médecins sollicitent un avis extérieur, le plus souvent un nutritionniste. La solution thérapeutique la plus utilisée d’emblée est le complément nutritionnel oral dans 75 % des cas. Parmi ceux-ci, les plus prescrits sont le Renutryl (prescrit par les plus âgés des médecins) et les boissons lactées hypercaloriques et hyperprotéinées. Pour le suivi, le poids est toujours utilisé, mais l’IMC n’est calculé que dans 60 % des cas. Quant à l’albuminémie, seuls 32 % des médecins l’utilisent pour le suivi (surtout les jeunes médecins). Enfin, 67 % des médecins ressentent un besoin de formation dans ce domaine. Conclusion : L’évaluation de l’état nutritionnel est à intégrer plus largement dans les pratiques des médecins généralistes. Les recommandations de la HAS ne sont que partiellement suivies par les généralistes marnais. Le conseil nutritionnel ne fait pas partie de leurs habitudes malgré sa facilité de mise en place et son coût faible. Une formation continue spécifique est donc à développer.