P4-22 Emotion, communication et maladie d’Alzheimer

P4-22 Emotion, communication et maladie d’Alzheimer

104 R e v ue Neurol o g i q ue 165 (2009) 94 - 108 la distinctivité moyenne des traits fonctionnels. Le modèle final montre que, le domaine, le nom...

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la distinctivité moyenne des traits fonctionnels. Le modèle final montre que, le domaine, le nombre de traits fonctionnels et leur moyenne de distinctivité sont des facteurs explicatifs significatifs. Les analyses de régression effectuées en fonction des domaines montrent que l’information fonctionnelle est significativement liée à la capacité de dénomination dans les deux modèles alors que l’information perceptive ne l’est que pour le modèle du vivant. Discussion : L’information fonctionnelle semble rendre compte des capacités de dénomination des patients atteints de M.A. et cela qu’il s’agisse du traitement des concepts du domaine vivant que du non vivant. Plus les concepts possèdent des traits fonctionnels et mieux ils sont dénommés. En ce qui concerne l’information perceptive, elle s’avère particulièrement prédictive des capacités de dénomination des concepts du domaine vivant. Le poids de la distinctivité est varié en fonction du type de trait et des domaines. Ces résultats sont analyses au regard de la notion de richesse sémantique et de leur implication dans l’organisation des connaissances en mémoire.

P4-21 Une démence partiellement régressive sous corticothérapie N.C. Rochea, C. Longina, M. Bregigeona, E. Saguia, B.F. Michelb et C. Brosseta a Hôpital d’Instruction des Armées Alphonse Laveran, Boulevard Laveran, 13384 Marseille, France ; bUnité de neurologie Comportementale, Hôpital Sainte Marguerite, Pavillon Solaris, 13009 Marseille, France

Introduction : Les syndromes démentiels sont le reflet d’une multitude d’étiologies. Avant de porter le diagnostic de maladie d’Alzheimer, une enquête rigoureuse doit être réalisée pour rechercher une étiologie curable. Cas clinique : Nous rapportons le cas d’un homme de 47 ans d’origine africaine, suivi depuis trois ans pour un déclin cognitif continu. Les premiers symptômes étaient apparus à l’occasion d’un conflit familial, faisant évoquer un épisode dépressif majeur. Malgré un traitement adapté, l’état neuro-psychologique du patient s’était sévèrement détérioré, et le diagnostic de maladie d’Alzheimer à début précoce avait finalement été retenu. Les années suivantes, cet ancien comptable avait perdu toute vie de relation, et demeurait alité en permanence. C’est au décours d’une crise comitiale inaugurale qu’il nous fut adressé. L’exploration d’une toux sèche chronique nous amena au diagnostic de sarcoïdose pulmonaire, puis à celui d’une neurosarcoïdose. Une corticothérapie fut débutée, permettant une amélioration spectaculaire des fonctions cognitives du patient, et une récupération satisfaisante de l’autonomie. Discussion : Le diagnostic de neurosarcoïdose est difficile : il repose sur la conjonction de critères cliniques, biologiques et d’imagerie. Seule une biopsie cérébrale pourrait poser le

diagnostic de certitude, mais n’est pas réalisée en pratique courante. Les manifestations cliniques sont variées, allant de déficits neurologiques focaux jusqu’à des manifestations psychiatriques, mais les formes pseudo-démentielles sont exceptionnelles. Le traitement repose sur les corticoïdes oraux, éventuellement associés aux traitements immuno-suppresseurs dans les formes réfractaires. Conclusion : La neurosarcoïdose est une entité clinique peu commune, même chez les patients atteints de sarcoïdose systémique. Ce cas clinique illustre la richesse séméiologique de cette maladie, se présentant ici sous la forme étonnante d’un syndrome démentiel très avancé, en partie corrigé par une corticothérapie.

P4-22 Emotion, communication et maladie d’Alzheimer T. Rousseau UNADREO, BP 145, 11, avenue Joël Le Theule, 72303 Sablé sur Sarthe cedex, France Introduction : L’émotion étant la résultante de plusieurs composantes, on peut se demander quel est l’effet de l’atteinte de l’une d’elle, en particulier la composante cognitive, dans la prise de conscience de l’émotion et comment une émotion sera ressentie chez des sujets dont les capacités cognitives sont perturbées, en particulier chez les sujets atteints de maladie d’Alzheimer. L’objectif de ce travail est de voir quelles influences les émotions, ressenties plus ou moins consciemment chez les malades-Alzheimer, ont sur le fonctionnement de leurs capacités cognitives et surtout communicationnelles. Méthode : La communication de 152 patients diagnostiqués MA selon les critères de la HAS a été évaluée avec la GECCO (Grille d’évaluation des capacités de communication) de Rousseau (2006) au cours de 3 situations. La variable retenue pour mesurer la verbalisation de l’émotion est l’acte de langage “ exprimer son état interne : émotions, sensations ” (Dore, 1977). Les autres variables retenues sont l’atteinte cognitive globale mesurée avec le MMS de Folstein et le niveau socio-cuturel évalué par la grille des niveaux socio-culturels proposée par Gil (2003). Résultats : L’acte de langage “ affirmation de l’état interne ” parmi les 20 répertoriés par la GECCO est le 2ième type d’actes utilisés dans la population. D’autres facteurs contextuels (émotionnels? ) influencent les capacités communicationnelles des patients-Alzheimer : le thème de discussion, la situation de communication, le lieu de vie, l’interlocuteur. Conclusions : Ces résultats montrent l’influence de l’émotion sur les capacités de communication des malades-Alzheimer : elle est souvent clairement verbalisée, exprimée, au sein du discours des malades mais elle montre aussi, indirectement, son influence à travers la qualité des performances



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communicationnelles des malades selon différents contextes de communication. Ces données ont des applications cliniques pour l’évaluation et la thérapie des troubles de la communication

P4-23 Etudes fonctions exécutives en fonction du degré de sévérité de la maladie d’Alzheimer M.  Roussela, A.  Routiera, V.  Tourbierb, S.  Wannepainb et O. Godefroya

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d’Alzheimer. Ils corroborent également les données de Perry (2000) montrant que le déficit de coordination n’apparaîtrait qu’à un stade modéré d’évolution de la maladie alors que le déficit d’inhibition serait présent dès le stade précoce. Baddeley et al. (1997). Neuropsychology, 11, 187-194. Perry, Watson et Hodges (2000). Neuropsychologia, 38, 252-271.

P4-24 Légitimité d’un groupe de thérapie de réminiscence nommé «histoire de vie»

a Service de neurologie, CMRR Amiens et laboratoire de Neurosciences Fonctionnelles et Pathologies (UMR CNRS 8160), Place Victor Pauchet, 80000 Amiens, France ; bService de neurologie, CMRR Amiens et laboratoire neuroscience fonctionnelles et pathologies, Place Victor Pauchet, 80054 Amiens, France

A.  Sagnea, C. Thomas-Antérionb, J.-M.  Doreyc, A.  Guyenetd, J. Collignone et R. Gonthierf

Plusieurs fonctions exécutives sont altérées dès le stade précoce de la maladie d’Alzheimer (MA) (Perry et al, 2000). L’administration de certaines épreuves évaluant ces fonctions pourrait permettre d’améliorer le diagnostic précoce de la MA. Toutefois, la plupart des travaux ont utilisé des épreuves ne permettant pas toujours de contrôler spécifiquement les processus exécutifs. L’objectif de l’étude était d’effectuer une évaluation de plusieurs processus exécutifs chez des patients MA au stade léger (MMS>20) et modéré (MMS=16-20). Méthode : 30 MA (critères NINCDS-ADRDA), dont 14 MA léger (MMS=22.36 ±1.15) et 16 MA modéré (MMS=18.63 ±1.31) appariés sur l’âge et le niveau d’éducation à 30 témoins furent inclus. Les fonctions exécutives ont été mesurées avec le GREFEX (2008). L’inhibition fut évaluée par le test de Stroop ; la flexibilité mentale par le Trail Making Test (TMT) ; la coordination par la tâche double de Baddeley (1997) ; les stratégies de recherche en mémoire avec les fluences verbales. Résultats : Les résultats montraient : (1) un ralentissement et un plus grand nombre d’erreurs en condition interférente du Stroop pour les patients au stade modéré et léger comparativement aux témoins (temps : p<.0005 ; erreurs p=.003) mais sans différence entre les patients (p=.561) ; (2) un ralentissement plus important au TMTB et un plus grand nombre d’erreurs des patients au stade modéré et léger comparativement aux témoins (temps, erreurs : p<.0005) et un ralentissement plus important des MA modérés comparativement aux MA légers (p=.003) ; (3) un décrément plus important en condition duelle uniquement chez les MA modérés comparativement aux témoins (p=.02) (4) une diminution plus marquée des fluences verbales chez les MA modéré comparativement aux MA léger indépendamment du type de fluences (littérales p=.050 ; catégorielles p=.043). Conclusion : Ces résultats objectivent la présence d’un déficit des processus inhibiteurs, de flexibilité mentale, de stratégies de recherche en mémoire et de coordination dans la maladie

Saint-Etienne, France ; dUniversite Lyon 2, Avenue Pierre Mendes France, 69676 BRON, France ; eUniversite de Saint-Etienne, Faculte De Medecine Jean Monnet, 42100 Saint-Etienne, France  ; fCHU de Saint-Etienne, Hôpital Charité, 42055 Saint-Etienne, France

Laboratoire S.I.S. Sante Individu Société EA 4129, Universite De Lyon, 69676 BRON, France ; bCHU Nord, Avenue Albert Raimond, 42055 Saint-Etienne, France ; cCHU La charité, 44 Avenue Pointe-Cadet, 42055 a

Plusieurs approches ont été introduites depuis 1961 concernant l’évocation du passé, des souvenirs, avec pour principal objectif d’améliorer la communication et la socialisation des patients (rapport ANAES 2003) souffrant de maladie d’Alzheimer. (life review et reminiscence therapy). Même si l’identité et la conscience de soi chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer semblent remises en question, la quête du soi reste toujours présente. Objectifs : Nous souhaitons 1/ connaître les processus cognitifs et affectifs mobilisés dans le cadre de la thérapie de réminiscence, à propos d’une expérience de groupe originale ; 2/ montrer que le groupe “ histoire de vie ” optimise les capacités du patient à actualiser une conscience de soi vitale pour son identité et le maintien de son autonomie de pensée ; 3/ pouvoir reconnaître la pertinence d’un outil d’évaluation quantitatif et qualitatif avec une méthodologie rigoureuse. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 100 dossiers de patients, diagnostiqués malades Alzheimer dont le MMS varie entre 16 et 25, hospitalisés dans un service de neuropsychogériatrie. Chaque groupe thérapeutique de réminiscence accueille 5 à 6 patients au rythme de 2 à 4 séances pendant leur hospitalisation. Les résultats de cette étude sont basés sur l’utilisation d’une grille spécifique (cognitive et psychopathologique) à partir de la création d’une médiation originale qui analyse les éléments rapportés par le sujet et constitue ainsi un génogramme de mémoire adapté aux patients Alzheimer (Tels que période de vie, le type d’information, les éléments épisodiques et ou sémantiques...). Résultats : Les sujets sont en capacité à parler d’eux-mêmes. Ils rapportent davantage de données sémantiques personnelles