Pathologie veineuse du travail, risque de désinsertion professionnelle

Pathologie veineuse du travail, risque de désinsertion professionnelle

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Turnouts c 6 r 6 b r a l e s : succbs thdrapeutique fran ;ais sat mod le animal Le yfiome est une tumeur peu fr6quente (5 ~ 10 nouveaux cas p. 100 000), dent le pronestic testa encore sombre torsq~'eHe est d6couverte au stade avanc6 (moins d'un an de survie). Ce pronostic est essentieHement li6 ~ la radio-r6sistance de ~a turnout, chimieth6rapie et chirurgie faisant rarement mieux, N

6anmoins, un espoir se fait jour avec la publication des resultats obtenus par deux equipes de I'lnserm U 647 et du CHU & Grenoble i~/ sur des rats rendus porteurs de gliome de haut grade par implantation de cellules tumorales. En combinant chimiotherapie et radiotherapie, mais dans des conditions particulieres, on observe la disparition de la tumeur chez 3 rats sur 10, un an apres le traitement. Ces resultats encourageants ont et6 publies dans Cancer Research (2) et justifient I'organisation prochaine d'essais cliniques. Le gliome est une tumeur & developpement rapide. La dur6e de survie moyenne des rats non trait6s est de 28 jours. Avec la seule chlmiotherapie, sous forme d'injection de cisplahne, on la prolonge jusqu'a 39 jours. Enfin, avec la seule irradiation monochromatique par synchrotron (electrons acceleres et orientes vers la tumeur), elle peut aller au maximum & 48 jours. En combinant une premiere injection intracerebrale de cisplatine limitant la proliferation tumorale, et une irradiation 24 h plus tard, on volt les zones fixant le cisplatine absorber renergie de rayonnement, avec destruction de I'ADN tumoral. Uassociation chimiotherapieirradiation a porte la duree de survie moyenne

des animaux traites ~. 200 jours, soit six fois plus que los rats non traites. Ce resultat est largement de & la parhcularite du rayonnement produit par le synchrotron. La difference entre los rayons X d'energie tres precise (monochromatique) du synchrotron par rapport & ceux des appareils conventionnels tient & sa puissance lumineuse, 100 000 fols superieure & celle produite par ces derniers. On peut regler le faisceau & la Iongueur d'onde optimale en fonchon du medicament associ& Plusieurs protocoles therapeutiques ont eta d6veloppes ces dernieres ann6es sur modele animal. Aucun n'a eu de resultat comparable & celui de la combinaison cisplatine-rayonnement synchrotron. Cette installation, I'ESRF (European synchrotron radtation facility), est un outil mis en commun entre 17 pays pour diverses applications, medicales, physiques ou autres. UERSF est la source de rayonnement synchrotron la plus puissante d'Europe (www.esrf.fr). Plusieurs milliers de chercheurs y viennent chaque annee realiser des recherches dans les domaines les plus varies : physique, biologie, medecine, materiaux, environnement, chimie.

Pour I'instant, prudentes, les equipes grenobloises ne peuvent affirmer que les resultats sur modele animal sent transposables & I'homme. Mais ils constituent une piste encourageante dans la recherche d'un traitement curatif de ce type de cancer. J.-M. M. (1) Unit~ Inserm 647 . Rayonnement synchrotron et recherche m~dicale ,.

ID 17-ESRF/UJE dlrecteur : Frangols Est#ve. ~2~Cure of Fisher rats bearing radioreststant F98 glioma treated with c~s-platlnum and irradiated with monochromatic synchrotron X-rays, CancerResearch, 1~'avn12004.

Pathologie veineuse du travail, risque de d6sinsertion professionnelle L

a station debout prolongee dans certaines professions est un facteur de risque de maladie veineuse, du fait d'une g6ne au retour veineux. La prise en charge d'un risque pourtant identitle se tromperait de cause, le traitement

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visant le trouble veineux pour lui-m6me, sans tenir compte de I'impact professionnel, trop souvent oublie dans les 6tiologies au premier bilan, attdbuant par exc~s les troubles veineux aux facteurs de risque evidents : &ge, sexe f6minin, terrain familial, sedentarit6, exc6s de poids ou obesit& tabagisme, grossesses.., voire (rarernent) thrombophihe. En fait, les conditions de travail sent & I'origine de 70 & 75 % des maladies veineuses, notamment quand elles imposent station debout ou immobilite prolongees. Ces donnees emanent d'une enqu6te en medecine du travail, pr6sentee au Medec 2004 par le laboratolre Ipsen Beaufour et I'Association frangaise des techniciens et ingenieurs de s6curit6 et medecins du travail (AFTIM). Ella a cherch6 & ~valuer la respon-

sabilite des postes de travail dans 1'6mergence de la maladie veineuse, avec I'objectif d'eviter la desinsertion professlonnetle : I'abandon du poste ou de la profession. Ainsi 274 medecins du travail ont suivi 510 48? salaries : 33,8 o/0 des medecins ont observe un probl~me d'aptitude au travail d0 ~. la maladie veineuse, avec risque de desinsertion professionnelle, et 58,8 o/0 ont demand6 un am6nagement de poste pour des salaries. II y a possibilit6 legale de demander la modification ou le changement de poste ou des conditions de travail pour raisons m6dicales : erie est sous-utilisee. Mais si la pathologie n'est pas encore marquee de complications, Pactivit6 professionhelle peut 6tre maintenue avec le recours & des moyens simples : bas de contention ou

Revue Fran£alse des Laboratolres, mai 2004, N° 363

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Risque cardiovasculaire feminin : fausse interpretation d'un benefic biologique inne co® de compression, medicaments veinotropes, acbvite physique reguhere (marche, mouvements de gymnastique similaires & ceux recommandes Iors des voyages en avion). Les professions de sante sont parmi les plus touchees, leur pratique supposant souvent la station debout, statique ou non, le port de Iourdes charges etant un facteur aggravant, indique I'enqu6te, qui note qu'il faut environ 20 ans pour que la maladie veineuse s'installe, passant du stade 1 (asymptomahque) au stade 2 avec sympt6mes caracteristiques. Ces 20 ans laissent en theorie le temps de detecter precocement le retentissement des conditions de travail sur le systeme veineux et de traiter et de prevenir en consequence I'apparition ou I'aggravation de la maladie constituee, que peut comphquer un terrain thrombophile dont le depistage biologique semble insuffisamment developpe. J.-M. M.

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epuis quelques annees, les ONG qui alertentsur le risque cardiovasculaireet sa preventionont pris conscience d'une dangereuse desinformation :il existe dans la population feminine une proportion inquietante de femmes croyant que, de la puberte a.la menopause, elles sont protegees des maladies cardiovasculalresgr&ce & leur profil biologique estro-progestatif specifique. Entretenue par certains medias, cette idee fausse expliquerait que certa~nes#valuations,principalement aux I~tats-Unis, de la prise en charge cardiovascula~re des femmes concluent a son insuffisance. En France, ralerte rut donnee des 1993 avec la campagne nat]onaJede la Federationfran~ise de cardiologle : ~ Nous sommes protegees, sachons le rester ~. Ge qui signifie que le risque biologique (lipidique, glucidique, hemoblologique) et physiologiquen'est ma~trise que dans la me.sureo~ I'est egalement le panel des facteurs de risque.., qui ne sont pas exclusffs des hommes. Leur niveau (tel le tabagisme feminin croissant) compromet le beneficea minimaconfer6 par les hormones. En fait, etre femme est un facteur favorable surtout en debut de vie. Les hommes sont victimes d'accident v a s c u l a i r e en moyenne dix ans plus tSt que les fem mes, chez l e s q u e l l e s en revanche la menopause correspond une augmentation progressivedu risque : 20 & 30 ans plus tard, la femme est autant victlme d'accidents cardiovasculaires que I'homme.

Revue Frangaise des Laboratolres, maJ 2004, N° 363

Alors, s'il est entre pube,~ ~ ,,,~,,vp.,=uo~, sont relat~vementmoins touchees que les hommes, c'est & condition d'observer les mesures de prevention, d'att6nuation ou de suppression des facteurs de risque. Tel est le message que la f e d e r a t i o n f r a n g a i s e de cardiologie entend faire passer cette annee encore avec un dossier de sa revue Coeur & Sant6 consacre au nsque cardiovasculalre f6mrnin. Des sondages r~v~lateurs !

Les Frangaises ne sont pas les seules & se croire protegees contre le risque cardiovasculalre. Aux E~tats-Unis,secretariat d'E~tat & la Sante, Institut national du coeur, des poumons et du sang (N H LBI), Association americaine de cardiologie (AHA) ont apporte leur soutien & ces mouvements de revolte contre ce futur trop beau et erron& La Fondation Sister to sister : everyone has a heart a par exemple institue une Journee nationale Coeur de femme, qui devrait se derouler desormais tousles trolsiemes vendredis de f6vrier. II s'agit d~une initiative de femmes soucieuses d'informer les autres femmes de la realit6 de leur nsque cardiovasculaire, de les inciter au depistage des facteurs de risque et de les encourager & adopter des mesures d'hygiene de vie de prevention cardiovasculaire. Des voix autorisees mettent meme en garde le corps medical contre le sous-diagnostic des maladies cardiovasculaires chez les femmes pour cause de symptomatologie differente ! II s'agit de faire prendre conscience aux femmes.., et & leurs medecins qu'elles sont aussi vuln6rables que les

hommes. Comme le rappelait & cette occasion le secretaire d'#tat & la Sante Tommy Thompson : ,, Nombre de gens croient encore que les maladies cardiovasculaires sont des maladies de I'homme, alors qu'en r~alit# elles ont co#t~ la vie plus de femmes que d'hommes depuis 1984 ,,. ,, Seules un tiers des Americaines savent que la maladie cardiovasculaire est la cause majeure de mortalit6 des femmes ,,, estime le Pr Claude Lenfant, directeur du NHLBI. ,, II est important pour /es femmes de prendre la maladie cardiovasculaire au s~rieux (sic), de comprendre leur risque et d'aglr en consequence ,*. En France, rien d'equivalent. Aux t~tats-Unis, en revanche, le NHLBI, I'AHA et autres socletes savantes ont publie des recommandations (guidelines) & I'intention des femmes par I'intermediaire des professionnels de sante sous forme d'un document (1) proposant une orientation vers les actes de medecine preventive cardiovasculaire pour les porteuses de facteurs de risque. Ceci est justifie par un constat : en 2003, 46 % des femmes interrogees connaissaient la maladie cardiovasculaire comme la premiere cause de deces feminins. Progres par rapport & I'enquete en 2000 (34 %), mais encore trop d'ignorance... J.-M. M.

(~) Evidence-based guidehnes for cardiovascular disease prevention in women. Circulation 109 (2004.) 672-693.

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