Permanence des soins en nuit profonde : vers une prise en charge exclusivement hospitalière ?

Permanence des soins en nuit profonde : vers une prise en charge exclusivement hospitalière ?

A107 Re ´sume ´s 194 ´ et de la performance de deux Analyse de la fiabilite ´chelles de tri ` e a l’aide d’un simulateur informatique O. Hugli a, M. ...

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A107

Re ´sume ´s 194 ´ et de la performance de deux Analyse de la fiabilite ´chelles de tri ` e a l’aide d’un simulateur informatique O. Hugli a, M. Moujber a, J. Simon b, A. Geissbu ¨hler b, a b b B. Yersin , F. Sarasin , O. Rutschmann a Centre interdisciplinaire des urgences (CIU), centre ´ de hospitalier universitaire Vaudois (CHUV) et universite Lausanne, Lausanne, Suisse b ˆpitaux Centre d’accueil et d’urgences (CAU), ho `ve, Suisse universitaires Genevois (HUG), Gene

Conclusion.— L’ELTG ame `ne un sous-triage beaucoup plus important que la GETS, mais un sur-triage plus faible, amenant globalement ` a une proportion significativement plus faible de vignettes classe ´es avec un degre ´ d’urgence correcte. Toutefois, les performances de l’ELTG sont similaires ` a celles publie ´es pour les e ´chelles anglo-saxonnes. La fiabilite ´ de l’ELTG est similaire ` a celle de la GETS. ´fe ´rences Re [1] Rutschmann OT, et al. J Clin Epidemiol 2006; 59: 615—21.

´s. — Tri ; Simulateur ; Informatique Mots cle Le centre d’accueil et d’urgences (CAU) utilise depuis 1997 une e ´chelle a ` quatre niveaux de se ´ve ´rite ´ (Geneva emergency triage scale [GETS]), alors que le centre interdisciplinaire des urgences (CIU) utilise une e ´chelle a ` cinq niveaux, l’e ´chelle lausannoise de tri et de gravite ´ (ELTG) depuis 2002. La fiabilite ´ et la performance de la GETS ont e ´te ´e ´value ´es en 2004 [1]. Cette e ´valuation a amene ´ une modification de cette e ´chelle et l’ame ´lioration de ses performances. L’ELTG n’a elle jamais e ´te ´ formellement e ´value ´e. ` l’aide d’un simulateur informatique : (1) ´tude. — A But de l’e e ´valuer la fiabilite ´ de l’ELTG (interpersonnel et intrapersonnel) et sa performance ` a de ´terminer le degre ´ d’urgence correct ; (2) comparer l’ELTG avec la nouvelle GETS au sein de la me ˆme e ´quipe. ´thode. — Trente vignettes interactives informatise Me ´es ont e ´te ´e ´value ´es par les infirmiers trieurs du CIU randomise ´s en deux groupes : l’un utilisant l’ELTG, l’autre utilisant la nouvelle GETS pour la premie `re fois apre `s une bre `ve se ´ance d’introduction ; le degre ´ d’urgence correct de chaque vignette (gold standard) a e ´te ´ e ´tabli par un groupe d’experts ; les vignettes ont e ´te ´ re ´e ´value ´es a ` trois mois d’intervalle pour tester la fiabilite ´ intrapersonnel (test-retest). Analyse. — Par statistiques descriptives ; comparaison entre les deux groupes par test exact de Fisher pour les proportions, par test de t pour e ´chantillons non-apparie ´s pour les valeurs continues. Une valeur de p bilate ´ral infe ´rieur a ` 0,05 ou des intervalles de confiance (IC95 %) sans chevauchement retenus comme des indicateurs de diffe ´rences significatives ; fiabilite ´ inter- et intrapersonnel quantifie ´es par kappa. ´sultats. — Les infirmiers trieurs des deux groupes e Re ´taient similaires pour l’a ˆge, la formation et l’expe ´rience au tri. Les performances de l’ELTG et de la GETS e ´taient les suivantes : 24 et 15 % de sous-triage (p = 0,02) ; 5 et 8 % de sur-triage (p = 0,03) ; kappa pour fiabilite ´ inter- et intrapersonnel : 0,60 (IC95 % 0,50—0,71) et 0,59 (IC95 % 0,53—0,67), 0,57 (IC95 % 0,51—0,62) et 0,65 (IC95 % 0,60—0,70), respectivement.

doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.557

Tableau 1

´s. — Permanence des soins Mots cle Introduction. — La permanence des soins (PdS) implique me ´decins ge ´ne ´ralistes libe ´raux, services d’urgences et centres 15. Le recours aux structures d’urgences hospitalie `res en nuit profonde entre minuit et huit heures ne cesse d’augmenter, alors qu’il devient difficile de maintenir les gardes de secteur devant la baisse du volontariat. ´tude descriptive transversale de ´riels et me ´thode.— E Mate 1150 actes me ´dicaux re ´alise ´s entre minuit et huit heures en lot et garonne du 1er au 30 septembre 2006. `res d’inclusion. — Tout patient ayant be Crite ´ne ´ficie ´ d’une prise en charge me ´dicale en pe ´riode de nuit profonde, aux urgences, en me ´decine ge ´ne ´rale ou dans le cadre de la re ´gulation. ´sultats. — Cf. tableau joint discussion (Tableau 1). Pre Re `s de 77 % des actes de me ´decine ge ´ne ´rale en nuit profonde ont e ´te ´ assure ´s par les structures hospitalie `res pour le mois de septembre 2006 (re ´alisant 86 % des actes totaux). Les me ´decins de garde pendant cette me ˆme pe ´riode ont re ´alise ´ 63 actes (5,5 %) sur 26 secteurs. SOS-me ´decins 47 agit pour trois secteurs regroupe ´s autour d’Agen et compte pour 93 actes (8,1 %) sur cette pe ´riode. Conclusion. — Les indemnite ´s forfaitaires alloue ´es pour 26 secteurs de garde (Agen regroupant trois secteurs) repre ´sentent un cou ˆt de 78 000 euros pour 63 actes soit une moyenne de 1238 euros par acte. Faut-il allouer ce budget ` a un renforcement me ´dical dans les structures hospitalie `res ou pre ´voir la cre ´ation de maisons me ´dicales de garde ?

Re ´partition des actes me ´dicaux selon le type de prise en charge.

Actes me ´dicaux re ´alise ´s par Urgences Centre 15 Me ´decins-ge ´ne ´ralistes (SOS-me ´decins) Total

195 Permanence des soins en nuit profonde : vers une prise en `re ? charge exclusivement hospitalie P. Le Ble ı M. De Bortoli, P. Vives, S. El Majdoubi, L. Maillard ´¨s, ´partement des urgences/SAMU/SMUR, ho ˆpital SaintDe Esprit, Agen, France

Nombre d’actes Pourcentage rapporte Pourcentage d’actes ´ Nombre d’actes totaux aux actes totaux (%) de me ´decine ge ´ne ´rale de me ´decine ge ´ne ´rale (%) 731 263 156 (93) 1150

63,6 22,9 13,6 (8,1) 100

278 113 120 511

doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.558

38 49,9 76,9