SFD
PO47 Diabète et cirrhose : description et facteur de risque
PO49 Dépistage de masse du diabète de type 2 en Algérie :
à partir d’une population de 885 patients cirrhotiques.
R. Malek1, A. Nechadi1,F. Rezig2, S. Rouabhia3, N. Mallem3, A. Bouferroum4, M. Houhou5, S. Abdelaziz6
CHU du Bocage, Dijon.
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Introduction : Le diabète sucré est fréquent chez les patients cirrhotiques et les facteurs associés à son développement sont mal connus. Cette étude avait pour objet d’évaluer les facteurs associés à la présence d’un diabète sucré en cas de cirrhose. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude multicentrique des CHU de la région EST de la France. Huit cent quatre-vingt-cinq patients porteurs d’une cirrhose avec ou sans carcinome hépatocellulaire (CHC) ont été inclus. Résultats : 334 (37,7 %) des 885 patients présentent un diabète. Sur les 257 patients ayant un traitement antidiabétique, 131 (50,9 %) reçoivent de l’insuline dont 52 (20,2 %) sans ADO. La metformine est donnée à 152 (59,1 %) patients, et les sulfamides à 127 (49,4 %) ; 24,5 % des sujets diabétiques sont traités par statines. Il n’y a pas de différence significative de traitement antidiabétique entre les patients porteurs d’une cirrhose non compliquée (CHILD A) comparés aux patients porteurs d’une cirrhose sévère (CHILD B /C). En analyse univariée, la présence d’un diabète est associée au sexe masculin, à l’âge (> 65 ans), à l’IMC (> 27), aux antécédents familiaux de diabète, à la prescription de statines, à l’étiologie de la cirrhose (NASH > virale ou OH) et à la présence d’un CHC. À l’inverse le stade de gravité (CHILD), les antécédents d’infarctus myocardique, d’artérite ou d’AVC ne sont pas associés à la présence d’un diabète. En analyse multivariée, le sexe, l’IMC, les antécédents familiaux de diabète et le traitement par statine restent associés à la présence d’un diabète. Conclusion : cette étude montre que plus du tiers des patients cirrhotiques sont diabétiques, le niveau de gravité, la présence d’un CHC et l’étiologie de la cirrhose n’influence pas le risque de diabète. Le risque de complications macro-vasculaires (IDM, artérite et AVC) n’est pas augmenté significativement chez les patients diabétiques cirrhotiques par comparaison au non diabétiques.
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PO48 Motifs de non intensification thérapeutique chez des patients DT2 non contrôlés par une monothérapie en Médecine Générale en France – Phase prospective étude DIAttitude S. Halimi1, JF. Blickle2, B. Balkau3, C. Attali4, A. Avignon5, E. Tocque6, MA. Geoffroy7, I. Chartier8, B. Vergès9 1
CHU, Grenoble ; Hôpitaux Universitaires, Strasbourg ; INSERM CESP U1018, Villejuif ; 4 Université Paris Est, Faculté de Médecine , Creteil ; 5 CHU, Montpellier ; 6 Bristol-Myers Squibb, Rueil-Malmaison ; 7 Docs, Sèvres ; 8 Aixial Pharma, Levallois-Perret ; 9 CHU, Dijon. 2 3
Objectif : Réalisée auprès de 198 médecins généralistes (MG), l’objectif de cette étude était d’identifier les motifs de non intensification thérapeutique de patients DT2 non contrôlés par monothérapie antidiabétique orale. Matériels et méthodes : Des MG appartenant à 1 panel représentatif de MG exerçant une activité libérale ont été sollicités. 937 patients ont été suivis 1 an, suivi observationnel. Tous les 3 mois, les motifs d’intensification / non intensification thérapeutique étaient renseignés. La nécessité d’intensification étant définie comme 2 dosages consécutifs d’HbA1c t6,5 % distants t 3 mois (critère retenu comme relevant du renforcement de la monothérapie). Résultats : Parmi 916 DT2 disposant de 2 valeurs d’HbA1c, 398 (43 %) nécessitaient une intensification thérapeutique : hommes 60 % ; âge moyen 68 ans ; ancienneté moyenne diabète 8 ans ; HbA1c moyenne 8,1 %, HbA1c entre 6,5-7 % 53 %, > 7 % 47 %; t1 complication macrovasculaire 22 %, microvasculaire 27 % ; obésité/surpoids 82 %. 181/398 (45 %) ont été intensifiés. 217/398 patients (55 %) n’ont pas été intensifiés. La plupart des caractéristiques de ces patients étaient similaires à celles de la population précédemment décrite. Seule différence, le niveau d’HbA1c, HbA1c moyenne 7,0 % vs 8,1 %, HbA1c entre 6,5-7 % 65 % vs 53 % et > 7 % 35 % vs 47 %. Les motifs de non intensification pour ces 217 patients étaient : taux d’HbA1c jugé satisfaisant 67 %, renforcement préalable des mesures hygiénodiététiques jugé utile 14 %, décision repoussée à la consultation suivante 7 %, venus pour autre motif 4 %, taux d’HbA1c en baisse depuis la visite précédente 4 %, autre raison 5 %. Cette répartition des motifs était constante au cours du suivi. Conclusion : L’inertie thérapeutique demeure importante (55 %) dans la prise en charge des DT2 en monothérapie en MG en France en 2010-2012. Au 1er plan des motifs de non intensification thérapeutique, taux d’HbA1c jugé satisfaisant pour 67 %, malgré une HbA1c > 7 % pour 35 % des patients.
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quels enseignements ?
J. M. Petit, V. Sigonney, S. Hamza, F. Rollot, C. Sgro, P. Hillon, Groupe CIRCE
© 2013. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Service de médecine interne CHU, Setif, Algérie ; DSP wilaya, Setif, Algérie ; Service de medecine intene CHU, Batna, Algérie ; 4 Jijel, Algérie ; 5 Biskra, Algérie ; 6 Maison de diabétiques, Annaba, Algérie. 2
Introduction : Dans un dépistage de masse, les questions en suspens sont la qualité du test diagnostic et les facteurs de risques du diabète. Dans la compagne nationale qui a touché plus de 400 000 individus, la région de l’Est a réalisé 86 785 tests. L’objectif principal est de déterminer la prévalence de diabétiques méconnus et l’analyse des caractéristiques de la population et des diabétiques dépistés, et quelle valeur attribuer au test de dépistage. Patients et méthodes : Suite à une grande compagne de sensibilisation de d’information, 18 wilayas de l’Est ont participé avec une équipe de 2 300 enquêteurs. Le test de dépistage est la glycémie capillaire. Les personnes suspectes selon un niveau de glycémie aléatoire ont été revues avec une glycémie plasmatique de contrôle et un bilan des complications. Résultats : 86785 sujets ont été dépistés dont 47 678 hommes et 39 107 femmes, âgés de 35 et plus. Les facteurs de risque du diabète sont les antécédents familiaux de diabète, l’hypertension artérielle et l’âge. Dans la population ayant au moins un facteur de risque, la prévalence du diabète méconnu est estimée à 5,27 % (IC à 95 % : 5,12 % - 5,42 %). Elle augmente avec l’âge et l’IMC. 15 % ont une Insuffisance rénale , 12,5 % une rétinopathie et 11 % des anomalies à l’ECG . La glycémie capillaire post prandiale au seuil de 200 mg/dl est un bon examen diagnostique pour le diabète avec une VPP de 83,7 %. Conclusion : La prévalence des diabétiques méconnus est non négligeable. La glycémie capillaire reste un bon test de débrouillage à partir de 200 mg/dl à condition de la confirmer par la glycémie plasmatique. Le taux des complications au moment du diagnostic renforce l’intérêt d’intensifier l’éducation sanitaire de la population en insistant particulièrement sur les 3 facteurs de risques prédominants (ATCDF de diabète, HTA, ATCD de DG).
PO50 Caractéristiques du syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez le patient diabétique de type 1 étudié par polysomnographie. F. Moreau1, S. Freunderberger2, A. Pons2, C. Iamandi3, J.-M. Wilhelm4, M.-N. Charton5, P. Lenoble6, A. Condemine7, R. Kessler2, L. Kessler1 1
Endocrinologie et Diabète Clinique Médicale B Hôpitaux Universitaires et Université de Strasbourg, Strasbourg ; Service de Pneumologie Hôpitaux Universitaires et Université de Strasbourg, Strasbourg ; 3 Service de Pneumologie CH E Muller , Mulhouse ; 4 Service de Médecine Interne CH d'Altkirch, Altkirch ; 5 Ophtalmologie Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg ; 6 Service d'Ophtalmologie Hôpital du Hasenrain, Mulhouse ; 7 Endocrinologie et Diabète Hôpitaux Universitaires de Strasbourg et Centre Européen d'Étude du Diabète, Strasbourg. 2
Introduction : Si l’association entre syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et diabète de type 2 est largement documentée, celle entre SAOS et diabète de type 1 (DT1) a été peu étudiée. Patients et méthodes : Série prospective bicentrique de patients DT1 ayant bénéficié d’une recherche de SAOS par polysomnographie. Résultats : 45 patients ont été inclus (âge : 55+/-10 ans, 26 hommes/19 femmes, IMC 26 +/- 5 kg/m2). La durée moyenne d’évolution du diabète était de 31+/-14 ans, les besoins quotidiens en insuline de 42+/-30 UI/j. 5 patients étaient sous pompe externe couplée à une mesure continue du glucose (PRT). L’HbA1C contemporaine de la polysomnographie était de 7,3+/-1 %. 22/45 patients (49 %) avaient un index d’apnées-hypopnées (IAH) ≥ 10/h dont 8/45 (18 %) avec un IAH > 30/h. Quel que soit l’IAH, le score d’Epworth n’était pas en faveur d’une somnolence diurne excessive (5+/-6 si IAH < 10/h vs 5+/-3 si IAH ≥ 10/h ; NS). 5/45 (11 %) patients avaient un score d’Epworth ≥ 10, dont 1 seulement avec un IAH ≥ 10/h. La comparaison des patients selon l’IAH (≥ 10 vs < 10/h) ne montre pas de différence significative en termes d’âge, de sexe, d’IMC, de durée d’évolution du diabète, de besoins moyens quotidien en insuline et d’HbA1C. Un IAH ≥ 10/heure est associé à la présence d’HTA (p = 0,017) et de rétinopathie (p = 0,004) et tend à être associé aux complications cardiovasculaires (p = 0,088). Aucune association avec la neuropathie périphérique n’est mise en évidence. L’analyse conjointe des mesures continues du glucose et des polysomnographies des 5 patients sous PRT ne met pas en évidence de lien entre variabilité glycémique et troubles respiratoires nocturnes. Conclusion : Les troubles respiratoires du sommeil sont très fréquents en cas de diabète de type 1, sans lien avec l’obésité et sans somnolence diurne subjective. Ils sont alors associés à une plus grande fréquence d’HTA et de rétinopathie diabétique.