Précarité alimentaire et santé mentale des jeunes adultes : une étude en population générale en France

Précarité alimentaire et santé mentale des jeunes adultes : une étude en population générale en France

S212 VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 ...

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S212 VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 utilisés étaient des parties de plantes et d’animaux, des minéraux, des formules mystiques, sous formes de décoction, de poudre et de pommades. Quelques médicaments modernes ont été cités, ainsi que des moyens chirurgicaux rudimentaires. Les doses des remèdes étaient fixées par tranche d’âge, selon la gravité et la corpulence, à l’aide de cuillères, de calebasses, de verres de thé. Mots clés Médecine traditionnelle ; Offre de soins ; Tradipraticiens ; Bobo-Dioulasso Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.112

Session F4 – Santé Société F4-1

Antécédents de maltraitance sexuelle et/ou climat incestuel en institut thérapeutique, éducatif et pédagogique, Tours, France S. Aymeric a,b,∗ , R. Czech c , D. Koenig d , E. Sautiere c , E. Arnault e , B. Moltrecht f a Service d’information médicale, d’épidémiologie et d’économie de la santé, CHRU de Tours, Tours, France b Équipe émergente éducation éthique santé, université Fran¸ cois Rabelais, Tours, France c Pôle Itep Sessad La Paternelle, site Mettray, France d Pôle Itep Sessad La Paternelle, site Les Fioretti, France e Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé, université Fran¸cois Rabelais, Tours, France f Service de promotion de la santé en faveur des élèves, ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Aymeric) Introduction Les violences sexuelles sur mineur sont largement sousestimées, avec des conséquences polymorphes dont des troubles de conduite et du comportement pouvant amener à une orientation en institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (Itep). Dans ce champ, le climat incestuel est peu étudié. Les objectifs étaient d’évaluer la fréquence des antécédents de maltraitance sexuelle et/ou de climat incestuel en Itep, et d’analyser les caractéristiques de ces adolescents. Méthodes Une étude quantitative transversale exploratoire pluridisciplinaire a été menée en 2013 dans les deux Itep agréés 14–20 ans d’Indre-et-Loire. Ont été recueillis : les antécédents de maltraitance sexuelle avérée ou suspectée ; le climat incestuel, défini par la présence d’au moins deux items parmi 12 ; ainsi que les caractéristiques psychopathologiques et le contexte environnemental. Résultats Les 202 adolescents présents en 2013 (87 % de garc¸ons) ont été inclus. Parmi eux, 20 % (n = 41) présentaient un antécédent de maltraitance sexuelle avérée (n = 12) et/ou suspectée (n = 32), 33 % (n = 67) un climat incestuel dont 29 (43 %) présentaient également une notion de maltraitance sexuelle. Comparés aux adolescents avec notion de maltraitance sexuelle seule, ceux avec climat incestuel seul (n = 38) étaient plus souvent des garc¸ons, avec moins de prises de risque à caractère sexuel et moins de relations sexuelles dans l’institution. Cependant, comparés à ceux sans climat incestuel ni notion de maltraitance sexuelle, les adolescents avec climat incestuel seul présentaient plus souvent une sexualité excessive ou déviante et des antécédents médicaux tels qu’encoprésie ou énurésie. Pour ces comparaisons, les autres caractéristiques (comportements particuliers sans caractère sexuel, facteurs environnementaux) étaient similaires. Conclusion Cette étude exhaustive pour l’Indre-et-Loire permet d’envisager les liens éventuels entre maltraitance sexuelle et orientation en Itep, ainsi que le climat incestuel comme une forme de maltraitance sexuelle. Son utilité sociale principale sera de proposer des actions de prévention individuelle et collective sur les conséquences des maltraitances sexuelles.

Mots clés Maltraitance sexuelle ; Climat incestuel ; Enfance ; Institut thérapeutique éducatif et pédagogique Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.113 F4-2

La recherche en prévention au service du soin : prise en charge des adolescents atteints d’une obésité K. Legrand a,b,c,∗ , P. Böhme c,d , O. Ziegler d , E. Lecomte e , M.-H. Quinet f , S. Brianc¸on c a Inserm, CIC-EC, CIE6, Nancy, France b CHRU de Nancy, épidémiologie et évaluation cliniques, Nancy, France c Université de Lorraine, université Paris Descartes, Apemac EA 4360, Nancy, France d Service de diabétologie, maladies métaboliques, nutrition, CHU de Nancy, hôpitaux de Brabois, Nancy, France e Cnam-Istna (conservatoire national des arts et métiers – institut scientifique et technique de la nutrition et l’alimentation), Nancy, France f Rectorat académie de Nancy-Metz, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Legrand) Introduction Les études relatives à l’obésité de l’adolescent et ses conséquences montrent des inégalités d’accès à la prévention et aux soins. Le programme Pralimap-Ines vise à montrer l’efficacité d’interventions adaptées pour les adolescents issus de milieux moins favorisés. Méthode Le surpoids est dépisté à l’école en début d’année scolaire. Le statut social « Favorisé » ou « Moins favorisé » est déterminé. Un accompagnement de cinq séances collectives est proposé à tous les adolescents dépistés. S’il est moins favorisé, l’adolescent rec¸oit éventuellement des interventions supplémentaires adaptées à ses besoins. Le parcours de prise en charge des adolescents, affectés au groupe bénéficiant d’interventions supplémentaires, est construit lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire. Différentes activités sont proposées dans l’établissement : entretiens motivationnels et en activité physique, ateliers alimentation ; et d’autres au centre spécialisé de l’obésité (CSO) : bilan biomédical, initiation d’un parcours personnalisé d’éducation thérapeutique. Résultats Sur 8734 adolescents pesés et mesurés, 393 (4,5 %) avaient un IMC supérieur au seuil IOTF de 30 kg/m2 à 18 ans. 306 ont été inclus dans le programme dont 151 issus de milieu social moins favorisé. 85 se sont vus proposer une prise en charge médicale de recours et 26 ont accepté et sont venus au CSO. Ils avaient un IMC en moyenne plus élevé que ceux qui ont refusé (34,8 versus 32,3 kg/m2 ) et un périmètre abdominal significativement plus élevé (107,5 versus 101,3 cm p = 0,017). Ils avaient un temps moyen de pratique d’activité physique modéré plus élevé (86,8 versus 51,5 min/jour p = 0,014). Ils présentaient un score significativement moins élevé de troubles du comportement alimentaire (9,8 versus 16,9 p = 0,042). Des altérations non connues et non suivies ont été identifiées. Conclusion La continuité de la prise en charge médicale et la coordination du parcours de soins doivent être travaillées pour permettre un suivi et un maintien sur le long terme avec tous les acteurs scolaires et extrascolaires. Mots clés Adolescent ; Obésité ; Coordination Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.114 F4-3

Précarité alimentaire et santé mentale des jeunes adultes : une étude en population générale en France

L. Pryor ∗ , S. Lioret , J. Van Der Waerden , E. Fombonne , B. Falissard , M. Melchior Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique, Inserm : UMRS1136, Paris, France

VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 S213 ∗

Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Pryor) Contexte La précarité alimentaire est associée à l’anxiété et à la dépression mais les associations avec d’autres problèmes de santé mentale, en particulier chez les jeunes adultes, ne sont pas claires. Nous avons examiné le lien entre précarité alimentaire et des problèmes de santé mentale fréquents chez les jeunes adultes. Méthodes Les données proviennent de la cohorte longitudinale Tempo qui inclus de jeunes adultes dont les parents participent à la cohorte Gazel. En 1991, les parents des participants ont fourni des informations sur la santé de leur enfant et les caractéristiques socioéconomiques familiales. En 2011, les participants (n = 1214, 18–35 ans) ont rapporté leurs expériences de précarité alimentaire, symptômes de santé mentale et conditions socioéconomiques. Les problèmes de santé mentale étudiés sont les épisodes de dépression majeure (Mini), les pensées suicidaires, les symptômes d’inattention et d’hyperactivité (ARS), et l’abus/dépendance aux substances addictives (nicotine - Fagërtrstrom, alcool - Audit, cannabis - Cast). Des régressions de Poisson modifiées ont été utilisées pour estimer les risques relatifs de problèmes de santé mentale en lien avec la précarité alimentaire, en pondérant par les poids de probabilité inverse d’exposition afin de tenir compte de covariables. Ceci rend les groupes comparables sur de nombreuses caractéristiques, telles que la santé mentale antérieure et le statut socioéconomique. Résultats Au total, 8,5 % des jeunes adultes étaient en situation de précarité alimentaire. Dans les modèles de régression ajustés, une association significative a été identifiée entre précarité alimentaire et dépression (RR = 2,01, 95 % CI 1,01–4,02), pensées suicidaires (RR = 3,23, 95 % CI 1,55–6,75) et abus de substances (RR = 1,68, 95 % CI 1,15–2,46). Conclusions Une réduction de la précarité alimentaire chez les jeunes adultes pourrait prévenir des problèmes de santé mentale. Il faut aussi prendre en compte les problèmes psychiatriques préexistants, pour prévenir un cercle vicieux entre problèmes de santé mentale et faible niveau socioéconomique. Mots clés Précarité alimentaire ; Santé mentale ; Abus de substance ; Jeune adulte ; Inégalités sociales de santé Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.327 F4-4

Trop tôt pour : réalités du sexe et facteurs associés en milieu rural, Bénin M. Tchandana a , Y. Glèlè Ahanhanzo b,∗ , C. Azandjèmè b , G. Sopoh b , C. Sossa-Jérôme b a Ministère de la Santé, Togo b Institut régional de santé publique, Ouidah, Bénin ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y.G. Ahanhanzo) Introduction L’initiation précoce aux relations sexuelles, augmente chez l’adolescent et le jeune le risque d’infection sexuellement transmissible (IST), y compris le VIH/sida et de grossesses précoces ou non désirées. Au Bénin, 13 % des adolescents et jeunes avaient déjà eu des relations sexuelles avant 15 ans. Cette étude avait pour objectif d’identifier les facteurs associés à l’initiation précoce aux relations sexuelles chez les adolescents et jeunes âgés de 10 à 24 ans au sud du Bénin. Méthodes Une étude transversale a été conduite parmi les adolescents et jeunes de Lokossa au sud du Bénin. Trois cent soixante (360) adolescents et jeunes âgés de 10 à 24 ans ont participé à l’enquête. Le sondage aléatoire en grappes a été utilisé pour le choix des cibles. La régression logistique multiple a été employée pour rechercher les facteurs associés à la sexualité précoce. Le seuil de signification choisi pour les différents tests était de 5 %. Résultats Le sex-ratio était de 1,2. L’âge moyen des enquêtés était de 17,75 ans ± 3,31 ans. Environ 31,7 % des enquêtés avaient eu des relations

sexuelles avant 15 ans. L’âge moyen d’initiation aux relations sexuelles était de 14,75 ans ± 2,18 ans. Parmi les adolescents et jeunes de sexe masculin, 41,1 % avaient une initiation aux relations sexuelles avant 15 ans contre 20,2 % pour le sexe féminin (p < 10−3 ). Après ajustement aux autres variables, une insuffisance de communication entre parents–adolescents et jeunes (p = 0,003), le niveau d’instruction du père (p = 0,021), l’exposition aux films pornographiques (p = 0,025), une opinion non favorable à l’abstinence (p = 0,026), étaient significativement associés à la sexualité précoce. Conclusion La communication pour un changement de comportement pourra contribuer à retarder l’âge d’initiation sexuelle de l’adolescent et du jeune. Mots clés Facteurs de risque ; Comportement ; Adolescents Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.328 F4-5

Première pénétration anale et usage du préservatif chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes : évolution des constructions sociales de l’homosexualité et des normes préventives A. Velter a,b,∗ , C. Sauvage a , L. Meyer b , N. Bajos b a Santé publique France, Saint-Maurice, France b Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, université Paris XI-Paris Sud, Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP–HP), hôpital Paul Brousse, Inserm : U1018, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), Villejuif Cedex, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Velter) Contexte et objectif Depuis le début de l’épidémie du VIH/sida, les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) sont dramatiquement touchés par cette maladie. Alors que l’entrée dans la sexualité est un événement constitutif des biographies sexuelles et préventives des individus, l’initiation sexuelle des HSH est rarement étudiée. Nous nous proposons d’investiguer, au fil des générations, le calendrier de la première pénétration anale (PPA) et l’usage du préservatif au cours de ce premier rapport afin de mesurer les modifications d’exercice de la sexualité chez les HSH. Méthode Nos analyses s’appuient sur l’Enquête presse gays et lesbiennes, étude transversale anonyme, volontaire, réalisée en 2011 par questionnaire auto-administré via des sites Internet et la presse écrite communautaire. Au total, 10 448 hommes ont répondu au questionnaire dont l’âge médian est de 26 ans. Résultats Une large majorité des répondants actifs sexuellement au cours de leur vie ont eu leur premier rapport sexuel avec un homme (79 %), et ce d’autant plus dans les générations les plus jeunes. L’âge médian à la PPA est de 18,6 ans. Cet âge tend à rajeunir passant de 23 ans pour les générations nées entre 1922–1946 à 17,5 ans pour celles de 1987–1993. Alors que l’utilisation du préservatif lors de cette PPA est minoritaire pour les générations ayant commencé leur sexualité avant les années quatre-vingts, elle n’a cessé d’augmenter pour atteindre un seuil autour de 80 % pour les générations les plus récentes. Quelle que soit la génération, les hommes ayant eu leur PPA tardivement après 22 ans déclarent plus fréquemment avoir utilisé un préservatif que ceux dont l’âge d’initiation est plus précoce. Conclusion Nos analyses attestent des bouleversements générationnels d’entrée dans la sexualité des HSH et invitent à poursuivre la promotion du préservatif en début de sexualité à l’heure de la prévention combinée. Mots clés HSH ; VIH ; Entrée dans la sexualité Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.329