Profil clinicoradiologique, étiologique et thérapeutique des pneumopathies infiltrantes diffuses en médecine interne

Profil clinicoradiologique, étiologique et thérapeutique des pneumopathies infiltrantes diffuses en médecine interne

A90 73e Congrès franc¸ais de médecine interne, Lille, 29, 30, 1er juillet 2016 / La Revue de médecine interne 37S (2016) A89–A200 Les manifestations...

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73e Congrès franc¸ais de médecine interne, Lille, 29, 30, 1er juillet 2016 / La Revue de médecine interne 37S (2016) A89–A200

Les manifestations cliniques étaient dominées par la dyspnée d’effort (n = 51) et la toux (n = 36). Vingt-sept patients étaient asymptomatiques au moment du diagnostic de la pneumopathie interstitielle diffuse. Des râles crépitants étaient retrouvés à l’auscultation chez 33 patients. La radiographie thoracique montrait un syndrome interstitiel dans 71 % des cas. Le scanner thoracique révélait principalement des images de verre dépoli (n = 54), en rayon de miel (n = 24), micronodules (n = 37), épaississement des septas (n = 36) et des kystes (n = 6). Il s’agissait d’une pneumopathie interstitielle non spécifique dans 63 cas, d’une pneumopathie interstitielle commune dans 14 cas et d’une pneumopathie interstitielle lymphoïde dans 3 cas. Les épreuves fonctionnelles respiratoires notaient un syndrome restrictif dans 43 cas et une atteinte des petites voies aériennes dans 16 cas. La fibroscopie bronchique, pratiquée chez 52 patients, objectivait une inflammation de l’arbre trachéobronchique chez 11 patients. Le lavage broncho-alvéolaire montrait une hypercellularité chez 27 patients, il existait une augmentation du taux des lymphocytes chez 23 patients, des neutrophiles dans 11 cas et des éosinophiles dans 3 cas. Les anticorps antinucléaires étaient positifs chez 60 patients ; anticorps anti-SSA (n = 22), anti Scl 70 (n = 14), anticentromère (n = 8), anti-Jo1 (n = 9) et anti-RNP (n = 3). Les atteintes extrapulmonaires étaient réparties comme suit : atteintes cutanées (n = 47), arthralgies inflammatoires (n = 68), arthrite (n = 5), digestives (n = 32), rénale (n = 6), oculaire (n = 17), musculaire (n = 19), neurologique (4 atteintes centrales et 14 neuropathies périphériques) et une hypertension artérielle pulmonaire (n = 22). Sur le plan étiologique, la sclérodermie systémique était la connectivite la plus fréquente (n = 43), suivie du syndrome de Sjögren (n = 30), les myopathies inflammatoires idiopathiques (n = 10), dont 8 cas de syndrome des antisynthétases. Deux cas de connectivite mixte ont été colligés ainsi que deux cas de lupus érythémateux systémique. Cinquante-trois patients étaient traités par une corticothérapie (0,5 à 1 mg/kg/j). Le traitement immunosuppresseur d’attaque était le cyclophosphamide par voie intraveineuse (n = 51), l’azathioprine (n = 2) ou le méthotrexate (n = 2). En traitement d’entretien, l’azathioprine était prescrit chez 20 patients et le méthotrexate chez 11 patients. L’évolution était favorable dans 30 des cas et 39 patients étaient stables. Une aggravation était notée chez huit patients avec installation d’une insuffisance respiratoire chronique puis décès dans 2 cas (deux patients ayant un syndrome des antisynthétases). Conclusion Dans notre étude, la sclérodermie systémique était la connectivite la plus fréquemment associée à une pneumopathie interstitielle. La pneumopathie interstitielle était plus grave au cours du syndrome des antisynthétases. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

idiopathique. Les autres causes telles que les causes médicamenteuses ou les connectivites sont moins fréquentes. Patients et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 47 patients ayant une pneumopathie infiltrante diffuse et ayant été hospitalisés entre 2001 et 2015. Nos patients ont bénéficié d’un bilan étiologique. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 56,87 ans (20–78 ans). Le sex-ratio H/F était de 0,34. Douze patients étaient tabagiques (25,5 %). La symptomatologie clinique était d’installation progressive dans 43 cas (91 %). Elle était dominée par la dyspnée retrouvée dans 23 cas (49 %), la toux dans 21 cas (44 %), l’altération de l’état général dans 3 cas et l’hémoptysie dans un seul cas. Un scanner thoracique était pratiqué chez tous les patients. Un syndrome interstitiel était retrouvé dans 100 % des cas. Une fibrose évoluée avec un aspect en rayon de miel était retrouvée chez 9 patients (19 %), des adénopathies médiastinales chez 14 patients (29,7 %) et des bronchectasies chez 9 patients. L’exploration fonctionnelle respiratoire faite chez 42 patients (89 %) avait montré un syndrome restrictif chez 31 patients (66 %). Le lavage broncho-alvéolaire pratiqué chez 29 patients était normal dans 9 cas, il avait objectivé une alvéolite lymphocytaire dans 7 cas, une alvéolite macrophagique dans 6 cas et une polynucléose éosinophile dans un seul cas. Des cellules exprimant le récepteur au CD1a étaient retrouvées chez 3 patients. Les étiologies étaient dominées par la sarcoïdose dans 14 cas (29,7 %), suivie par la sclérodermie dans 13 cas (27 %), le syndrome de Sjögren dans 5 cas (10 %), l’histiocytose langerhansienne dans 3 cas, une tuberculose dans 4 cas, une polymyosite dans 3 cas, un syndrome de Sharp dans 2 cas et une fibrose pulmonaire idiopathique dans 3 cas. La corticothérapie était prescrite dans 25 cas (53 %) à dose variable selon la cause et la sévérité de l’atteinte pulmonaire et le traitement immunosuppresseur à base de cyclophosphamide dans 6 cas. Conclusion Devant la suspicion clinique d’une pneumopathie infiltrante diffuse un ensemble d’examen s’impose pour le diagnostic étiologique, une corticothérapie s’impose dans la majorité des cas afin d’éviter l’évolution vers la fibrose pulmonaire. Seul un diagnostic étiologique précis et précoce permet d’améliore le pronostic. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.04.015

E. Gharbi ∗ , T. Larbi , K. Bouslema , A. El Ouni , S. Hamzaoui , S. M’rad Médecine interne, CHU Mongi-Slim, La Marsa, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Gharbi)

CA003

Profil clinicoradiologique, étiologique et thérapeutique des pneumopathies infiltrantes diffuses en médecine interne

A. Hariz ∗ , L. Belhadj , I. Boukhris , S. Azzabi , C. Kooli , E. Cherif , I. Kechaou , L. Ben Hassine , N. Khalfallah Service de médecine interne B, CHU Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : anis [email protected] (A. Hariz) Introduction Les pneumopathies infiltrantes diffuses, anciennement appelées pneumopathies interstitielles diffuses, sont un ensemble hétérogène d’affections ayant en commun une infiltration de l’interstitium pulmonaire par des cellules, un œdème ou des anomalies qualitatives ou quantitatives de la matrice extracellulaire. Les étiologies des pneumopathies interstitielles diffuses sont multiples dominées par la sarcoïdose et la fibrose pulmonaire

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.04.016 CA004

Utilité des examens complémentaires dans le diagnostic étiologique des pneumopathies infiltrantes diffuses associées aux connectivites

Introduction Les étiologies des pneumopathies infiltrantes diffuses sont multiples. Elles constituent une manifestation classique dans certaines connectivites et peuvent en être le mode de révélation. L’objectif de notre étude était de déterminer le profil étiologiques des pneumopathies infiltrantes diffuses et de préciser l’utilité des examens complémentaires afin de parvenir au diagnostic étiologique chez des patients hospitalisés dans un service de médecine interne. Matériels et méthodes Nous avons mené une étude monocentrique retrospective chez 52 patients ayant été hospitalisés entre 2008 et 2015. Nous avons passé en revue les dossiers des patients codés, atteints de pneumopathie infiltrante diffuse, dont le diagnostic était attesté par les données scannographiques. Résultats Notre étude a compté 52 patients dont 5 hommes et 47 femmes avec un sex-ratio F/H 9,6. L’âge moyen de découverte