Profil épidémiologique, étiologique et évolutif des pneumopathies infiltrantes diffuses à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor

Profil épidémiologique, étiologique et évolutif des pneumopathies infiltrantes diffuses à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor

150 24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020 Conclusion Chez nos patients, la FPI était la forme la plus fréquen...

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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020

Conclusion Chez nos patients, la FPI était la forme la plus fréquente de PID, suivie par la sarcoïdose médiastinopulmonaire. Les autres étiologies étaient beaucoup moins fréquentes. Il s’agit par ordre décroissant : des connectivites, du poumon de fermier et de la PHS au méthotrexate, et de la silicose. Le pronostic de la FPI semble être de loin le plus sombre. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.327 323

Développement d’algorithmes pour identifier les patients atteints de pneumopathie interstitielle diffuse de forme progressive (hors fibrose pulmonaire idiopathique) (PID-FP) en France (étude PROGRESS) M. Nasser 1 , S. Larrieu 2 , S. Si-Mohamed 1 , K. Ahmad 1 , L. Boussel 3 , M. Brevet 4 , D. Revel 1 , F. Thivolet-Bejui 4 , J. Traclet 1 , M. Lederlin 5 , S. Marque 2 , J. Massol 6 , D. Maucort-Boulch 7 , S. Zeghmar 1 , E. Hachulla 8 , S. Jouneau 5 , V. Cottin 1,∗ 1 Hôpital Louis-Pradel, centre national de référence des maladies pulmonaires rares, hospices civils de Lyon, Lyon, France 2 IQVIA, Paris, France 3 Département de radiologie, hospices civils de Lyon, Lyon, France 4 Département d’anatomopathologie, hospices civils de Lyon, Lyon, France 5 Centre hospitalier universitaire, Rennes, France 6 AIXIAL, Paris, France 7 Département de biostatistique, hospices civils de Lyon, Lyon, France 8 Hôpital Claude-Huriez, centre de référence des maladies auto-immunes systémiques rares Nord et Nord-Ouest (CeRAINO), CHU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Cottin) Introduction Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) regroupent un ensemble hétérogène de maladies caractérisées par un processus diffus inflammatoire et/ou fibrosant [1]. Certains patients atteints de PID fibrosante, peuvent développer un phénotype à évolution progressive similaire à celui observé dans la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), ces pathologies étant regroupées sous le terme de PID à forme progressive (PID-FP) [2]. L’objectif de cette étude est de développer des algorithmes pour identifier les patients avec PID-FP non-FPI afin de décrire l’épidémiologie, et le fardeau global de ces maladies en France. Méthodes Un algorithme basé sur la CIM-10, et reposant sur des algorithmes américains, a été développé en France afin de sélectionner entre le 01/01/2010 et le 31/12/2017 les cas prévalents et incidents de PID-FP non-FPI au sein du Système national des données de santé (SNDS). Un algorithme sera aussi développé à partir de la cohorte clinique de patients avec PID-FP non-FPI suivis par le Centre national de référence des maladies pulmonaires rares de Lyon. Résultats Un premier algorithme a été développé pour extraire les séjours des patients atteints de PID-FP, basé sur la sélection de l’ensemble des séjours avec un code de diagnostic de fibrose pulmonaire puis l’exclusion des patients FPI. Les formes progressives seront enfin extraites à partir des données de demandes de remboursement pour des traitements spécifiques, de consultations chez le pneumologue, d’actes d’imagerie, d’examens de la fonction pulmonaire et/ou d’hospitalisations. La seconde approche consistera à créer un algorithme via une approche par apprentissage

automatique grâce au recoupement des données du SNDS et de la cohorte clinique. Conclusion Le développement de ces deux algorithmes par des approches différentes permettra de comparer les résultats obtenus et de choisir l’approche la plus valide pour approfondir les connaissances sur ces pathologies. Cette étude permettra d’estimer le nombre de patients atteints de PID-FP non-FPI, de décrire leur parcours de soins et les coûts associés, ainsi que d’explorer la corrélation entre la capacité vitale forcée de ces patients et leur morbi-mortalité. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Excepté : S. Larrieu, S. Marque : Boehringer-Ingleheim, CRO de l’étude PROGRESS sponsorisée par Boehringer-Ingelheim. V. Cottin : a perc ¸u des honoraires ou financements pour participation à des congrès, actions de formation, participation à des groupes d’experts, de la part des laboratoires Boehringer-Ingelheim, Celgene, Galapagos, Gilead, Promédior, Roche, Sanofi. Références [1] Travis WD. Am J Respir Crit Care Med 2013;188:733—48. [2] Cottin V, et al. Eur Respir Rev 2018;27:180076. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.328 324

Profil épidémiologique, étiologique et évolutif des pneumopathies infiltrantes diffuses à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor A. Diatta 1,∗ , K. Diallo 1 , S. Niang 2 , S. Manga 1 Hôpital de la Paix, Ziguinchor, Sénégal 2 Hôpital régional, Saint-Louis, Sénégal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Diatta)

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Introduction Les pneumopathies infiltrantes diffuses représentent un groupe d’affections hétérogènes touchant de fac ¸on prédominante le tissu interstitiel pouvant aboutir au remplacement du tissu pulmonaire par de la fibrose. Leur prévalence reste élevée avec un taux d’hospitalisation important en Europe du Nord. En Afrique, leur prévalence reste encore sous-estimée avec des données parcellaires hospitalières. Les objectifs étaient de déterminer la prévalence hospitalière et d’étudier les aspects étiologiques et évolutifs des PID chez les patients suivis à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective au service de pneumologie de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor à partir de dossiers de patients admis dans le service du 1er janvier 2015 au 30 juin 2018. Résultats Durant la période d’étude, 60 patients sur 780 étaient hospitalisés soit une prévalence de 7,7 %. Le sex-ratio était à 1,9 en faveur des hommes. La moyenne d’âge des patients était de 48,4 ans. La sérologie à VIH1 était positive chez 4 patients. L’intoxication tabagique était retrouvée chez 40 patients avec une moyenne de 25 PA. Une exposition à la fumée de bois et à l’utilisation des engrais chimiques était retrouvée chez les femmes. La radiographie du thorax objectivait un syndrome interstitiel chez 42 patients avec une localisation bilatérale dans 91,6 % des cas. Les images scannographies étaient dominées par des lésions de verre dépoli dans 55 % et des lésions en rayons de miel dans 36,6 % des cas. La localisation était diffuse dans 78,3 % des cas. La fibroscopie bronchique avec lavage broncho-alvéolaire et l’histologie des prélèvements biopsiques avaient permis de retrouver une tuberculose pulmonaire, une sarcoïdose et une fibrose pulmonaire idiopathique dans respectivement 40 %, 50 % et 53,3 % des cas. Une hypoxémie était retrouvée dans 64,7 % des cas. Le traitement des patients était en fonction des étiologies. Et 29 patients avaient bénéficié en plus d’une corticothérapie au long cours pendant plus de 3 mois. L’évolution était favorable sous traitement chez 47 patients

Affiches scientifiques

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(78,3 %) ; nous avions déploré 9 décès (15 %), dont la plupart au cours d’une détresse respiratoire aiguë et de cœur pulmonaire chronique. Conclusion Ce groupe nosologique de maladies reste sous-estimé. Mais avec la présence de cliniciens et le développement des moyens d’explorations tels que l’imagerie thoracique, l’endoscopie bronchique et l’histologie, on assiste à un changement de la physionomie de ces maladies. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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Introduction La prise en charge thérapeutique des pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) est difficile du fait de la multiplicité des causes et l’absence de consensus thérapeutiques. Plusieurs traitements sont utilisés mais très peu d’études sont rapportées concernant les bolus intraveineux de corticoïdes. Le but de cette étude est d’analyser l’efficacité des bolus de corticoïdes dans les PID de l’enfant. Méthodes Étude rétrospective monocentrique sur une période de 4 ans (2015—2019) de dossiers d’enfants suivis au service de pneumologie de l’hôpital d’enfants d’Oran (Algérie) pour PID et traités par des cures de bolus de méthylprednisolone. Résultats Vingt-six enfants non apparentés (16 G, 10 F) ont été inclus dans l’étude, domiciliés dans 10 villes de l’ouest Algérien. La moyenne d’âge était de 3,3 ± 1,1 ans [1,1—5,7 ans]. La toux et l’encombrement bronchique ont été présents chez tous les patients. Le début des symptômes respiratoires avant le 3e mois de vie a été observé dans 50 % des cas. Les patients avaient présenté à l’admission des formes cliniques graves avec une détresse respiratoire sévère (88 %), une hypotrophie (38 %), un retard statural (34 %). L’indication de bolus a été portée devant la persistance de polypnée chronique (92 %) et/ou devant l’oxygéno-dépendance (61 %). L’âge moyen de la première cure de bolus a été de 1,1 ± 1 an [3 mois—4,6 ans]. Le nombre moyen de bolus a été de 10 [2—27]. Le traitement a été bien toléré chez tous les patients. Les bolus ont été efficaces chez 65 % des patients par la disparition de la polypnée et de l’oxygéno-dépendance. L’oxygénothérapie a été sevrée chez deux tiers des patients oxygéno-dépendants après 11 bolus en moyenne [3—22]. Conclusion Les bolus de corticoïdes gardent leur place comme une alternative thérapeutique en première ligne dans les PID sévères particulièrement chez les jeunes enfants. Le traitement est bien toléré et efficace chez deux tiers de nos patients. Une étude de cohorte prospective pourrait être intéressante avec un suivi à plus long terme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Fuger M, Clair MP, El Ayoun Ibrahim N, L’Excellent S, Nizery L, O’Neill C, et al. Pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques de l’enfant : démarche diagnostique et approche thérapeutique. Arch Pediatr 2016;23(5) :525—31. Cunningham S, Jaffe A, Young LR. Children’s interstitial and diffuse lung disease. Lancet Child Adolesc Health 2019;3(8):568—77.

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Facteurs influenc ¸ant l’évolution des pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques K. Zayen ∗ , H. Zaibi , R. Fessi , N. Guedir , A. Jarrar , M. Sallouati , B. Dhahri , J. Ben Ammar , H. Aouina Service de pneumologie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Zayen) Introduction Les pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques (PIDC) peuvent être idiopathiques ou secondaires. Les antifibrotiques pour les premiers et les corticoïdes pour les seconds représentent jusqu’à ce jour les traitements de référence. Le but de notre étude était d’étudier les facteurs associés à l’aggravation clinique et fonctionnelle et à la survenue de complications liées aux traitements des PIDC. Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective incluant les patients suivis au service de pneumologie de l’hôpital CharlesNicolle de Tunis, de janvier 2002 jusqu’à janvier 2019, pour une PIDC. La recherche de complications liées au traitement ainsi que l’évaluation de l’évolution clinique, radiologique et fonctionnelle, à 6 mois et à 1 an, a été réalisée. Résultats Ont été inclus 120 patients d’âge moyen de 58 ± 13 ans avec un sex-ratio de 0,7. Le tabagisme était présent chez 39 % des patients. La PID était fibrosante dans 76 % des cas. L’origine idiopathique était retrouvée chez 35,8 % (UIP dans 25 % et PINS dans 9,2 %). Une corticothérapie a été indiquée dans 60 % des cas. Des complications liées aux corticoïdes étaient observées dans 14 % des cas. Une aggravation clinique était retrouvée dans 30 % des cas à 6 mois et 57 % à un an. L’aggravation fonctionnelle a été notée chez 35 % à un an. L’aggravation était significativement associée au sexe (p = 0,018), au tabagisme (p = 0,013), à l’exposition poussières minérales (p = 0,042) et à l’association à une cardiopathie (p = 0,023). De même, le type de signe révélateur (p < 0,0001) en particulier extrathoracique (p = 0,028), le mode d’installation (p < 0,0001) ainsi que la présence d’emphysème au scanner (p = 0,007) étaient prédictifs d’évolution défavorable. La prédominance de PNN (p = 0,011) ou de PNE (p = 0,031) au lavage broncho-alvéolaire était aussi associée à l’aggravation. La survenue de complications liées au traitement était significativement corrélée aux formes idiopathiques (p = 0,007), nodulaires (p = 0,003) et fibrosantes (p < 0,0001). Aussi, la présence d’HTP (p = 0,03) et de trouble ventilatoire restrictif (p = 0,001) étaient prédictifs de complications. Conclusion Les facteurs pronostiques sont surtout les formes bruyantes, les formes idiopathiques qui sont aussi associé à la survenu de complication thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.330

Place des bolus de corticoïdes dans le traitement des pneumopathies infiltrantes diffuses de l’enfant A.K. Radoui ∗ , A. Moltefi , M. Aichaoui , N.I. Ferdjallah Service de pneumologie, hôpital d’Enfants, Canaste, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.K. Radoui)

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