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Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 66 (2017) S33–S55
retenu les Ehpad dont plus de 50 % des résidents étaient affiliés au Régime général ou sections locales mutualistes en 2015 et dont le GMP et PMP étaient renseignés par la CNSA. Les données de 2015 de la cartographie CnamTS, issues du SNDS, qui permettent de repérer des pathologies par des algorithmes spécifiques, ont été chaînées. Une analyse en composante principale et une classification ascendante hiérarchique ont regroupé les établissements selon les caractéristiques des résidents. Résultats Parmi les 5580 Ehpad retenus, 4329 (78 %) étaient à tarif partiel, 717 (13 %) avec une pharmacie à usage intérieur, 2173 (39 %) étaient des établissements publics et 512 (9 %) étaient rattachés à un hôpital. Quatre types d’Ehpad ont été identifiés : (1) 1756 (31 %) accueillaient plutôt des femmes (87 % en moyenne), très âgées (49 % ≥ 90 ans), dont la santé était moins altérée que la moyenne (57 % avec 0–1 pathologie, GMP et PMP faibles) ; (2) 1878 (34 %) accueillaient souvent des résidents avec plusieurs pathologies (61 %) ; (3) 1753 (31 %) des résidents fréquemment très dépendants, présentant une démence (47 %) isolée ; (4) 193 (3 %) accueillaient plus d’hommes que les autres établissements (42 %), moins âgés (26 % < 70 ans), avec une pathologie psychiatrique. Discussion/Conclusion Cette étude permet de différencier quatre types d’Ehpad selon le profil de leurs résidents, correspondant à différentes causes d’institutionnalisation. Cette classification des Ehpad, en complément de leur typologie structurelle, peut être utilisée pour analyser les parcours et les évènements de santé des résidents. Mots clés Ehpad ; Classification ascendante hiérarchique ; Évaluation des établissements de santé ; Sujet âgé ; Dépendance Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.01.120 P54
Qualité du codage CIM-10 dans le recueil d’informations médicalisé en psychiatrie (RIM-P) : impact des actions menées par l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation en 2016, France
E. Richaud-Eyraud ∗ , A. Ellini , M.-C. Clément , J. Dubois Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH), Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Richaud-Eyraud) Introduction Partant d’un constat de mauvaise utilisation des codes CIM10 dans les bases nationales du RIM-P (défauts d’exhaustivité, de conformité et de diversité), l’ATIH a mené deux actions en 2016. Un chapitre consacré aux consignes de codage d’axes descriptifs pertinents en psychiatrie a été ajouté dans le guide méthodologique de production du RIM-P, ainsi qu’une variable « type psy » dans le kit nomenclature CIM-10 encadrant le codage CIM-10 dans le RIM-P. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de ces actions. Méthodes Des analyses descriptives ont comparé la qualité du codage CIM10 des résumés d’activité des bases nationales 2015 et 2016 du RIM-P. L’étude a porté sur l’exhaustivité des diagnostics principaux (DP), la conformité et la diversité du codage. Résultats Entre 2015 et 2016, le pourcentage de résumés sans DP baisse légèrement pour les prises en charge à temps complet (5,2 % versus 3,8 %), temps partiel (6,3 % versus 4,9 %) et ambulatoires (8,9 % versus 9,9 %). En 2015 et 2016, 7 établissements codent 80 % des codes non conformes. Les codes utilisés en position de diagnostics principal ou associés, alors qu’interdits, sont principalement des codes « Fxx.xx ». Seulement un tiers des résumés et 1/2 des patients à temps complet et partiel ont au moins deux codes CIM-10 renseignés dans l’année (respectivement 1/5 et un quart en ambulatoire). Le nombre de codes CIM-10 distincts utilisés est environ deux fois moins important en temps partiel qu’en temps complet ou ambulatoire ; 90 % des établissements utilisent, respectivement, < 550 codes distincts pour le temps complet, < 270 pour le temps partiel et < 950 pour l’ambulatoire. Entre 2015 et 2016, la diversité des codes CIM-10 utilisés n’évolue pas, notamment pour ceux décrivant l’environnement socio-économique, la résistance au traitement ou la non-observance.
Discussion/Conclusion Même si le recul est insuffisant (un an), cette première étude souligne la nécessité d’un effort collectif pour l’amélioration du codage CIM-10 et offre des éléments de comparaison utiles pour la constitution d’un thésaurus CIM-10 pertinent pour le RIM-P. Mots clés Psychiatrie ; RIM-P ; Classification internationale des maladies (CIM-10) ; Codage clinique ; Qualité Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.01.121 P55
Indicateurs en périnatalité : la newsletter du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph (GHPSJ) C. Sauvage a,∗ , O. Billuart a , N. Greliche a , E. Azria b Département d’information médicale, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris, France b Chef de service Maternité, Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Sauvage)
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Introduction En 2014, la maternité du GHPSJ a rejoint le Département hospitalo-universitaire (DHU) « Risques et Grossesse » associant cinq centres de périnatalité, deux universités et huit unités de recherche régionaux. Un recueil organisé et partagé d’indicateurs en périnatalité a été construit pour asseoir ces travaux universitaires, présenté sous la forme d’un tableau de bord mensuel de suivi de l’activité du pôle mère-enfant. Méthodes La démarche a consisté prioritairement en une expression de besoins issus du programme de recherche du DHU et le souhait du pôle d’évaluer ses pratiques. Ce projet a bénéficié du déploiement concomitant, au sein du GHPSJ, du dossier médical informatisé (DPI). Résultats Au total, 67 indicateurs ont été construits, reflétant les caractéristiques des patientes et les pratiques. Les données extraites ont permis le calcul de l’indicateur de ROBSON, système de classification reconnu par l’Organisation mondiale de la santé comme référence pour l’évaluation, la surveillance et la comparaison des taux de césarienne au sein des établissements de soins. Ce système classe les femmes en 12 sous-groupes en fonction de leurs caractéristiques obstétricales, permettant ainsi de comparer les taux de césariennes de chaque sous-groupe et de sa contribution au taux global en limitant les facteurs de confusion. D’autres indicateurs plus « classiques » ont pu être affinés (hémorragies, épisiotomies. . .). Discussion/Conclusion À l’échelle de l’établissement, le suivi des indicateurs issus du DPI représente un outil d’amélioration de la qualité des soins et de gestion des risques, par une évaluation constante des pratiques (correction d’éventuels écarts par rapport aux protocoles). Le travail sur la qualité du recueil qui aujourd’hui limite l’exhaustivité des données est essentiel. À l’échelle nationale, la mise en place d’une surveillance épidémiologique affinée permet d’adapter une stratégie de soins à la population des parturientes. L’exhaustivité des recueils pourrait permettre aux IPAQSS proposés par la Haute Autorité de santé de se développer. Cette collecte servie par la performance des intelligences artificielles pourrait offrir à la périnatalité des outils supplémentaires en termes de diagnostic, de décision et de maîtrise de risques. Mots clés Épidémiologie ; Périnatalité ; Indicateurs Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.01.122