Radiothérapie externe du sein et des aires ganglionnaires : étude dosimétrique multicentrique

Radiothérapie externe du sein et des aires ganglionnaires : étude dosimétrique multicentrique

714 Abstracts / Cancer/Radiothérapie 22 (2018) 703–741 50 Gy après un traitement radical. Trente-neuf patientes (61,9 %) ont rec¸u une radiothérapie...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 22 (2018) 703–741

50 Gy après un traitement radical. Trente-neuf patientes (61,9 %) ont rec¸u une radiothérapie de 66 Gy après un traitement conservateur. Une radiothérapie sus claviculaire a été réalisée à la dose de 50 Gy pour les patientes avec un envahissement ganglionnaire histologique. Le foie n’était pas considéré comme un organe à risque lors de la planification du traitement. Nous l’avons délinéé rétrospectivement et nous avons relevé les différentes doses à son niveau : dose minimale, dose maximale, dose moyenne, le volume recevant 5 Gy (V5) et le volume recevant 10 Gy (V10). Résultats Les médianes des doses minimale et maximale rec¸ues par le foie étaient respectivement de 0,78 Gy [0–0,9] et 48,93 [5,2–65,2]. La médiane des dose moyenne était de 3,6 Gy [1–15 Gy]. Les médianes des V5 et V10 étaient de 8,7 % [1,6–28,4 %] et 6,3 % [0,8–24,7] respectivement. Conclusion Bien que loin des doses toxiques, les doses rec¸ues par le foie en cas d’irradiation du sein droit doivent être prises en considération lors de l’irradiation mammaire droite pour limiter au maximum les doses à son niveau. Cependant, à notre connaissance, il n’y a pas de contraintes hépatiques spécifiques pour l’irradiation mammaire publiées dans la littérature. Les résultats de notre étude montrent qu’une dose moyenne de 3,5 Gy semble être une bonne contrainte à respecter lors de la planification de la radiothérapie, surtout avec modulation d’intensité ou arcthérapie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.057 P026

Radiothérapie externe du sein et des aires ganglionnaires : étude dosimétrique multicentrique F. Jouyaux 1,∗ , O. Henry 1 , E. Biron 2 , F. Coste 3 , S. Danhier 4 , N. Delaby 1 , P. Gesnouin 1 , P. Le Dorze 5 , C. Le Prince 6 , P. Lecoeur 4 , C. Leleu 7 , C. Llagostera 2 , É. Martin 8 , S. Martineau 9 , J. Palisson 10 , A. Vela 4 , S. Collet 4 , Association des physiciens de la région Ouest1 1 Centre Eugène-Marquis, Rennes 2 Institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau, Saint-Herblain 3 Clinique mutualiste de l’Estuaire, Saint-Nazaire 4 Centre Franc¸ois-Baclesse, Caen 5 CH Bretagne Sud, Lorient 6 Centre de la Baie, Avranche 7 CH Cornouaille, Quimper 8 CHU Morvan, Brest 9 ILC Maurice-Tubiana, Caen 10 Centre Mallet-Proux, Laval, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Jouyaux) Objectif de l’étude Les techniques recommandées pour la radiothérapie du cancer du sein et des aires ganglionnaires sont variées. L’étude visait à identifier les techniques d’irradiation de routine utilisées par dix équipes du grand ouest et à évaluer leur impact dosimétrique. Matériel et méthode À partir d’images tomodensitométriques et de structures d’intérêt communes, chaque équipe a réalisé une planification dosimétrique validée par un oncologue radiothérapeute, visant à délivrer 50 Gy dans le sein, la chaîne mammaire interne et l’aire sus et sous-claviculaire (phase A), puis 16 Gy dans le lit tumoral (phase B). Un recueil des techniques et une analyse qualitative et quantitative des distributions de dose ont été effectués. Résultats Cinq équipes ont réalisé la phase A en radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle avec des faisceaux antérieurs photons et électrons pour l’irradiation de la chaîne mammaire interne, deux en radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle avec inclusion de la chaîne mammaire interne dans les faisceaux tangentiels, deux en technique d’arcthérapie volumé-

trique modulée (VMAT), une en tomothérapie. Neuf équipes ont effectué la phase B en radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle et une en arcthérapie volumétrique modulée. Le volume cible prévisionnel recevant 95 % de la dose prescrite était compris entre 85,8 % et 97,5 % pour le sein et les aires ganglionnaires et entre 52,2 % et 98,4 % pour le lit tumoral. Les doses moyennes variaient de 4,3 à 10,6 Gy pour le cœur et de 10,9 à 33,1 Gy pour l’artère interventriculaire antérieure. Les techniques d’arcthérapie volumétrique modulée et tomothérapie montraient une amélioration moyenne de 40 % de l’indice de conformation, une augmentation moyenne de 2,3 Gy de la dose moyenne dans le sein controlatéral et de 68 % du volume de l’isodose 5 Gy. Conclusion Cette étude a montré l’hétérogénéité des techniques de traitement de radiothérapie du sein et des aires ganglionnaires ainsi que leur impact dosimétrique sur la distribution de dose. L’étude devrait être étendue aux définitions des volumes cibles et des prescriptions de dose. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.058 P027

Comparaison de deux techniques d’irradiation locorégionale à l’ère du ganglion sentinelle G. Loganadane 1,∗ , L. Colson-Durand 1 , S. Ghith-Neji 1 , N. Grellier-Adedjouma 1 , S. Mouafik Benchemsi 1 , N.-H. To 1 , O. Jmour 2 , P. Pons 2 , R. Bosc 3 , T.H. Dao 4 , J.L. Totobenazara 5 , M. Fayolle-Campana 1 , Y. Belkacémi 1,6 1 Oncologie-radiothérapie, Centre sein 2 Oncologie-radiothérapie 3 Departement de chirurgie plastique, Centre sein 4 Departement d’imagerie médicale, Centre sein, CHU Henri-Mondor, Univerisité Paris Est Créteil 5 Departement d’anatomopathologie, Centre sein 6 Inserm U955 EQ 07, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Loganadane) Objectif de l’étude Comparaison de la technique d’irradiation axillo-sus claviculaire classique avec la technique d’irradiation ganglionnaire utilisée dans la phase III Amaros en termes de couverture des volumes cibles ganglionnaires (définis par les niveaux I, II, III et IV selon la nomenclature de l’European Society of Radiation Oncology [ESTRO]) et de la dose dans les organes à risque. Matériel et méthode Notre analyse a porté sur 23 patientes atteintes de cancer du sein qui ont eu une irradiation des niveaux ganglionnaires I, II, III et IV entre 2010 et 2015. Deux plans dosimétriques indépendants et à l’aveugle ont été générés pour chaque patient. Pour les volumes cibles, le V95 % (volume cible recevant 95 % de la dose prescrite) et le V105 (volume cible recevant 105 % de la dose prescrite) ont été recueillis. La dose moyenne et le pourcentage du volume de poumon recevant 20 Gy (V20 Gy) ont été mesurés pour le poumon homolatéral. La dose maximale dans le plexus brachial a également été mesurée. Résultats Pour la couverture des volumes cibles, le V95 % moyenne était de 12 %, 54 %, 70 % et 58,57 % sur les niveaux I, II, III et IV, respectivement avec Amaros et de 14 %, 81 %, 91 % et 73,8 %, respectivement avec l’irradiation axillo-sus claviculaire classique. La différence était significative pour les niveaux II (p = 0,003), III (p = 0,002) et IV (p = 0,03). En ce qui concerne les points chauds dans les volumes cible, le V105 % moyen était de 1,5 cm3 , 0,6 cm3 , 0,3 cm3 et 0,02 cm3 , pour les niveaux I, II, III et IV, respectivement avec Amaros contre 6,6 cm3 , 10,7 cm3 , 13,1 cm3 et 6,9 cm3 , respectivement avec l’irradiation axillo-sus claviculaire classique. La différence était significative pour les niveaux I (p = 0,04), II (p < 0,001), III (p = 0,003) et IV (p < 0,001). Il n’y avait pas de différence significative pour les organes à risque. En ce qui concerne le